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Critiques de Winston Churchill (77)
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Mon voyage en Afrique : 1907

Indépendamment de ses idées sur l’eugénisme, sur sa politique, sur ses idées maintes et maintes fois commentées, sur son étrange vitalité due au bien connu « no sport »le petit récit de Churchill sur son voyage en Afrique donne de lui un portrait brillant et contrasté. Bien entendu, le diplomate se cache derrière le voyageur, mais ce que j’ai surtout lu est une pensée constamment en train de se peser, de se construire, d’examiner les points de vue opposés.

Il voit les chasseurs, et les touristes, qui ne conçoivent pas une journée sans avoir tué un lion. Et commente que les animaux n’ont pas cherché le conflit.

Au moment où un rhinocéros blessé se précipite en chargeant comme une locomotive : « On a le temps de réfléchir avec un certain détachement au fait que nous sommes, après tout, les agresseurs ; c’est bien nous qui avons déclenché le conflit par une agression non provoquée et une intention meurtrière contre un herbivore pacifique, S’il existe quelque chose comme le juste et l’injuste entre l’homme et la bête, le juste est clairement du côté de la bête. »

Au moment où un lion, cible jugée facile, part dans les collines, hélas, soupire Churchill, « si hélas est le mot juste ».

Il parle de « races primitives », en se demandant pourquoi un tel paradis terrestre n’a pas produit une civilisation avancée, puis il réfléchit : même les blancs ne peuvent trop longtemps habiter dans ces contrées de l’Afrique de l’Est, à cause des maladies diverses : malaria, mouches tsétsé, tiques, maladie du sommeil, entre autres.



Et puis, est-ce vraiment souhaitable que les Blancs envahissent le pays ? Que se passera-t-il si les pouvoirs de la Couronne sont remplacés par « l’intérêt égoïste et féroce de la petite population blanche »?

Que penser, aussi, des Indiens, les premiers à avoir pacifié, à avoir obéi à l’Empire britannique, à envoyer ses commerçants en Afrique. Parce que, dit-il, comme en Afrique du Sud, les Indiens sont jugés indésirables (je pense à Gandhi) et que ce serait une catastrophe d’essayer d’éliminer ces travailleurs asiatiques infatigables (pour le bonheur des petits blancs à courte vue)

D’ailleurs, question travail, Churchill entend souvent les planteurs se plaindre de la réticence des indigènes à travailler régulièrement. Il faut les forcer à travailler. « Nous demandons innocemment : « les forcer à travailler pour qui ? La réponse ne se fait pas attendre : Pour nous, évidemment. Vous pensiez que nous voulions dire pour autre chose ? et nous tombons sur un autre troupeau de questions rhinocéros- maladroites, encornées, à la peau épaisse et à la vue basse, au mauvais caractère et avec une tendance à foncer aveuglément droit devant à la moindre alerte.

L’indigène apparemment pauvre est riche au sens où tout lui manque et où il ne veut rien. Ils sont ingénieux, intelligents, industrieux, avec une soif d’apprendre, et de bonne humeur.



Surtout, son cœur est touché « de manière saisissante, irrésistible, inoubliable »par l’Afrique.



Churchill avait été nommé Sous-secrétaire d’Etat des Colonies, il décide de visiter le Kenya et l’Ouganda, pendant ses vacances parlementaires. Son chef, Lord Elgin lui souhaite l’au revoir : « ne vous pressez pas de rentrer. »

Il écrit, dans les après midi brûlants, et ce « pèlerinage »sera publié en 1908(traduit en français 102 ans après ).

Pourquoi écrit-il ? Pour faire partager son émerveillement durant ce « voyage à la fois délicieux et exaltant ».Pour, aussi, communiquer au peuple anglais le bien fondé de leurs possessions. Pour se féliciter par exemple du chemin de fer depuis Mombassa, et projeter, en faisant des calculs de couts et de profits, sur l’amélioration de ces terres. Churchill ne peut s’empêcher de se projeter, de rêver du jour où un barrage rendrait les chutes du Ripon fructueuses.

Petit livre avec l’humour que l’on connaît, les réflexions et les questions ( sauf les questions rhinocéros , ce n’est pas son genre ) .

Et se souvenir que Churchill avait éduqué son perroquet à insulter Hitler et les nazis, et qu’il a continué jusqu’au jour de sa mort en 2004. Brave perroquet.

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Mes jeunes années

Ce fut rude... non pas que Winston Churchill ait une mauvaise plume, au contraire! De ses années d'une scolarité médiocre à sa carrière militaire en Inde où il s'adonne au polo avec passion tout en y faisant la guerre, son récit est pétillant est d'un humour tout-à-fait british. Quand enfin il nous emmène à la deuxième guerre des Boers, en 1899, en Afrique du Sud, son autobiographie est carrément digne d'un roman d'aventures à la Stevenson (qu'il lit d'ailleurs pendant sa captivité); car notre Premier Ministre british y a sauvé une garnison de soldats en faisant repartir un train attaqué, avant d'être fait prisonnier et enfin de s'échapper en parcourant 800km en terre ennemie au bord d'un train de marchandises, un sacré exploit.

Et pourtant, pourtant... ces récits de guerre ne font pas très grand cas du peuple lui-même et tout est question de stratégie, de politique et de manoeuvres, ce qui m'a personnellement ennuyée...

Un livre à mettre plutôt dans les mains de ceux qui ont joué aux petits soldats quand ils étaient enfants, qui adorent les films de guerre ou se passionnent pour les tactiques militaires, ce qui n'est pas mon cas.

Le récit se termine à l'aube du XXème siècle mais Churchill fait régulièrement référence à la Grande Guerre, la vraie, celle qui bouleversera tout, et dont celles-ci n'étaient qu'une préparation pour lui sans qu'il ne s'en doute.
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Réflexions et aventures

Ce livre écrit entre les deux guerres mondiales contient des sujets très divers ainsi que le récit d'aventures vécues par l'auteur, en particulier durant la première guerre mondiale.

Bien qu'hétéroclite, ce livre est particulièrement intéressant en ce qu'il nous livre le point de vue de Churchill avant la seconde guerre mondiale durant laquelle il s'illustra tout particulièrement.

Plein de verve, ces courts récits se lisent comme on lirait un roman et certaines observations de l'auteur nous apparaissent aujourd'hui presque prophétiques, en particulier sur la capacité du genre humain à concevoir les moyens de sa propre destruction.

Moins ardu que les mémoires de guerre, ce livre permet de mieux connaître l'auteur, en particulier avant la période qui l'a fait connaître au monde.
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Mes jeunes années

Mes jeunes années évoque rapidement l'enfance de Winston Spencer Churchill avant de retracer sa jeunesse, en particulier dans l'armée.

On y découvre le caractère bien trempé de celui qui est appelé à devenir le Premier Ministre de Grande Bretagne dans un des moments les plus difficiles de son Histoire.



Cette autobiographie, au rythme particulièrement enlevé, se lit comme un roman d'aventures et le style fluide permet d'entrer immédiatement dans l'histoire.

Avec son humour proverbial, Churchill nous invite à traverser avec lui les années particulièrement intenses de sa jeunesse et ses premiers pas en politique, à la chambre des communes.

C'est un morceau d'Histoire qui permet de mieux appréhender cette lointaine époque que fut la fin du XIXème Siècle et de découvrir à hauteur d'homme les grands conflits qui ont secoué l'empire britannique.

De la bataille d'Omdurman à l'Afrique du Sud, on vit intensément ces moments exaltants qui ont contribué à forger le caractère d'un personnage qui a fait l'Histoire de son pays.

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Discours de guerre (1940-1946)

Nouvel arrêt sur la route des Nobel aussi intrigant a priori pour moi, bien que dans un tout autre domaine, que celui de Bob Dylan : Churchill. le vieux lion fin politique, chef de guerre, fin lettré aussi, certes, mais plume éligible au plus prestigieux des prix littéraires?

Ces discours de guerre, servis dans l'urgence et la tension du moment, ne sont peut-être pas les plus appropriés pour en juger par rapport à ses autres écrits historiques et autobiographiques; pourtant on ne peut qu'y saluer "l'art oratoire brillant dans la défense des valeurs humaines exaltées" souligné par le jury du Nobel lors de l'attribution en 1953.

C'est en effet bien ce qui marque dans ces discours galvanisants, illustrés d'extraits de poèmes et illuminés de formules percutantes devenues depuis historiques, en particulier ceux prononcés à la chambre ou à la BBC en 1940 quand la Grande-Bretagne s'est retrouvée seule sous le feu allemand.

Outre le plaisir de jouir de la puissance des mots, dans les deux langues ce qui m'a permis de passer de l'une à l'autre (et de confirmer que l'anglais est définitivement plus percutant), ce recueil offre par ailleurs un éclairage historique en introduction de chaque discours marquant chaque étape clé de la guerre qui défile ainsi de bout en bout sous nos yeux sous sa perspective anglaise.

Quoiqu'on pense de l'homme, il reste quelque chose d'intact dans l'émotion à lire ces textes écrits et peaufinés de sa main par un homme en action et sous la pression écrasante de l'histoire en marche.
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Les sautes d'humour de Winston Churchill

Excellente idée ce petit recueil dans lequel on peut puiser chaque jour un trait d'humour, un trait d'esprit, de la matière pour retrouver cette élégance des mots et de l'expression qui fait quand même grand défaut aux hommes politiques de notre époque... Winston Churchill était un sacré personnage que tout le monde pense connaître mais dont en fait on ne connaît souvent qu'une façade ou une partie. Dans ce recueil, les auteurs ont la bonne idée de classer les saillies du grand homme selon leur contexte et de dresser ainsi une sorte de portrait en creux qui englobe toutes ses facettes.

On peut le lire d'un trait ou bien piquer des bribes de temps en temps. Sachant que l'humour est souvent le moyen de faire passer une réflexion importante et que, dans le cas de Churchill, il sert surtout à faire apprécier l'intelligence subtile de cet esprit qui se délecte des mots autant que de leur impact.

Suivons donc avec délectation les conseils que Churchill lui-même donnait à ses lecteurs dans "Mes jeunes années" publié en 1930 et mis en exergue par les auteurs en introduction de ce recueil : "C'est une bonne idée, pour qui manque d'instruction, de lire des recueils de citations."

Instruisons nous donc, avec humour !
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Mémoires de guerre, tome 1 : 1919 - Février 1941

Un livre indispensable pour mieux appréhender et essayer de comprendre les origines de la seconde guerre mondiale. Et, cerise sur le gâteau, le style personnel de WC qui augmente encore le plaisir de la lecture de cet ouvrage...
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Les sautes d'humour de Winston Churchill

Voilà le genre de petit recueil que j'adore, en espèrant vraiment que tous ces traits d'esprit et saillies sont authentiques. Quel qu'en soit l'auteur en tout cas, il a de l'humour et de la répartie. Voilà qui manque cruellement à la vie politique française actuelle: hélas les "petites phrases" traquées par les journalistes font très rarement les bons mots, Ici on trouve au contraire leurs ingrédients indispensables:l'auto dérision, une confiance en soi qui n'exclut pas une modeste finesse, et l'understatement, tellement british, surtout de la part de ce semi américain..
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Mémoires de guerre, tome 1 : 1919 - Février 1941

Fascinant.

La seconde guerre mondiale, on connait, surtout du point de vue des 'petites personnes' se faisant envahir, voulant s'enfuir, quelques-uns l'on réussit et l'on retranscrit.

Mais ici, c'est le haut gouvernement britannique qui parle, le Lion pour être plus exact.

Ce premier roman des mémoires de guerre de Churchill raconte principalement l'avant-guerre, tout ce qui à précédé cette guerre sans précédant.

C'est un récit aussi fascinant que terrifiant, qui nous aide à nous mettre dans la place des personne du gouvernement, et nous aide à mieux comprendre ce qu'il s'est passé et comment ceci c'est passé.

La plume de Churchill est superbe, pas un seul mot n'est là pour la décoration, tout ce qui est écrit est là pour une raison.

Je ne regrette définitivement pas d'avoir lu ce livre!
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Mémoires de la grande guerre, tome 1 : 1911-1..

Ouvrage très intéressant de Winston Churchill sur ses actions, politiques et militaires, durant l'engagement du Royaume Uni dans la première guerre mondiale.

Son témoignage est d'autant plus marquant qu'il a vécu les combats en première ligne et qu'il a également joué un rôle politique important.

Cette dualité rend le récit plus vivant, même si on ne retrouve pas dans ces mémoires plus factuelles, la verve de l'écriture de "mes jeunes années" ou de "réflexions et aventures".
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Mémoires de guerre, tome 1 : 1919 - Février 1941

En lisant ces "Mémoires de guerre, tome 1" on comprend pourquoi Winston Churchill a obtenu le prix Nobel de littérature. Ils se lisent comme un roman historique, avec cette plume pince-sans-rire typiquement anglaise.

Cette première partie débute au lendemain de la Première Guerre mondiale et se termine en février 1941. Elle retrace l'emboitement des événements ayant conduit à cette Seconde Guerre mondiale, son déclenchement, l'invasion de la Pologne, de la Norvège, du Bénélux puis finalement de la France, grâce à cette terrible arme qu'était le char blindé. L'ouvrage se termine sur le Blitz et la bataille d'Angleterre, perdue par les Allemands qui commençaient alors leurs préparatifs pour envahir l'URSS.



Alors bien sûr, Churchill se donne le beau rôle et avait tout compris avant tout le monde : les politiques pacifiques anglaises et françaises vis-à-vis de l'Allemagne de l'entre-deux-guerres erronées ; l'importance future du char..., mais tout cela est tellement bien écrit. Surtout, les notes de bas de page de François Kersaudy viennent rétablir la vérité historique que Winston Churchill malmène quelque peu (intentionnellement ou non).



Le propos, bien que très largement à la gloire de l'Angleterre, n'est pas anti-français comme on pourrait craindre, ni étonnamment trop anti-communiste. Par contre, l'armée italienne est franchement ridiculisée et ses nombreux échecs amplement relatés (en Abyssinie, en Grèce, en Égypte et en Cyrénaïque).



Au final, une très bonne découverte que ces "Mémoires de guerre" de Winston Churchill. Et je les recommande à tous ceux que la période intéresse. Mon seul regret est que je viens de m'apercevoir que je n'ai pas le second tome. Snif ! (Mais je connais la fin : les gentils vont gagner et les méchants perdre).
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Mémoires sur la Deuxième Guerre Mondiale, tome ..

Edifiant. A tout point de vue.

Une oeuvre qui court de 1919 à 1941.

Ecrite par un témoin de première ligne mais pas que... car bien souvent il a quitté la ligne de front, ce qui lui a permis d'analyser sans être ni juge ni parti. Une place de choix. Ce que l'on peut lui arguer, de temps en temps, facile après coup de dire que les uns ou les autres auraient mieux fait de faire différemment. Mais l'auteur le sait bien et il le signale à plusieurs reprises.

C'est remarquablement bien écrit, parfois trop bien écrit, dans les précisions, les détails.

Il faut aimer l'histoire et particulièrement cette période de l'entre deux guerres pour digérer cette multitude d'informations. Il faut aussi, je pense, la connaître un peu avant de se lancer dans cette lecture.

Tant de détails, tant d'histoires dans les histoires.

Churchill est un sujet de sa Majesté, sujet britannique et la lecture de ses Mémoires ne nous le fait jamais oublier.

Toute sa vision de l'histoire de l'Europe, des relations entre le Royaume Uni, la France et l'Allemagne essentiellement est d'une acuité remarquable : la mollesse au nom d'un pacifisme irréaliste des gouvernements anglais, la mollesse des alliances, les stratégies qui se tricotent et se détricotent et qui laissent un boulevard aux fascismes et aux dictatures, tout cela est décrit et analysé précisément, avec moult détails, et avec une patte humaniste et l'on retrouve souvent son talent oratoire (ses célèbres discours sont retranscrits) et son humour, pince sans rire souvent, mais parfois brut de décoffrage.

Certes, on aura beau dire... ah ah c'est facile après coup de dire ceci et cela. Mais ce n'est pas l'intention de Churchill de donner des leçons ou de se poser en moralisateur. Il a l'art d'écrire un témoignage mais aussi de prendre déjà suffisamment de recul pour tirer des leçons de l'histoire (comme on dit).

Foisonnant, vivant, cet ouvrage est d'une richesse remarquable.

Nonobstant, sa lecture en est longue et exigeante.

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Les sautes d'humour de Winston Churchill

L'actuel engouement autour de Winston Chruchill, dû autant à la sortie récente de l'excellent film Les heures sombres qu'au fait que la morosité actuelle tourne les mémoires vers les hommes illustres du passé, m'a permis de trouver par hasard ce petit recueil.

Moins un recueil d'aphorismes qu'u petit ouvrage au ton humoristique, ce petit ouvrage est plaisant à lire et contient des pensées dont la portée excède largement le contexte et l'époque auxquels elles furent prononcées ou écrites.

Petit intermède agréable, loin de constituer un ouvrage de référence sur ce grand homme qui fit la grande Histoire, il le dévoile sous un jour plus abordable.
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Mémoires de guerre, tome 1 : 1919 - Février 1941

UNE PARTIE D’ÉCHEC PLANÉTAIRE



Avec une plume fluide et agréable (Churchill était également écrivain et obtiendra le prix Nobel pour son œuvre littéraire), l’auteur nous raconte sa guerre en l’articulant avec la fin de celle de 1914 car elles sont intimement liées. Il avait été ministre de la marine au moment du premier conflit et avait déjà une bonne expérience de la guerre et de la politique. Seuls 3 grands chefs de guerre ont ainsi écrit leurs mémoires : César, de Gaulle et lui. Il s’ agit d’une version condensée et excellemment retraduite par François Kersaudy, biographe de Churchill et de Gaulle, qui, en corrigeant quelques erreurs, a enrichi le texte de notes pertinentes éclairant le contexte et la personnalité de l’auteur. (Grand prix d’histoire de la Société des gens de lettres de France et grand prix de la biographie politique 2009). L’ édition Tallandier est en outre agrémentée de cartes, indispensables à la bonne compréhension du texte.

Ce livre d’histoire se lit comme un roman, et malgré ma connaissance des faits, je l’ ai dévoré (500 pages).

Certains passages éclairent bien la problématique du conflit. J’ai relevé entre autres :

-dans la mesure où il faut 4 ans pour faire tourner à plein une industrie de guerre, l’Allemagne n’ a acquis sa supériorité militaire qu’ en 1938 et 1939. Or, en 1938, lors de l’annexion de Sudètes, elle était encore en infériorité et avait contre elle Tchécoslovaquie, France, Grande Bretagne, et URSS. C’est surtout à ce moment que les alliers ont manqué de discernement.

-Le déploiement de toute la flottille anglaise de pêche et d’agrément pour transborder les troupes lors de l’encerclement de Dunkerque.

-la pitoyable affaire de la destruction de la flotte française par la marine anglaise à la suite d’un malentendu.

-le blocus de la mer baltique pour priver l’Allemagne de l’acier suédois.

Une dramatique mais passionnante partie d’échecs !
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Mémoires de guerre, tome 2 : Février 1941 - 1945

Fin de la lecture des deux tomes des mémoires de guerre de Sir Winston Churchill.

Que dire après une lecture si dense, si riche où l'humour et l'autodérision ne sont pas absente, où la candeur de l'auteur percute parfois une certaine suffisance. Que dire sinon qu'a un moment il n'est resta que lui face à la barbarie. La France avait capitulait, les américains n'étaient pas en guerre et l'avenir du monde reposé sur l'Angleterre...

Un récit flamboyant au coeur du centre de décision !



La seule chose à faire après une telle lecture se procurer les 6 volumes en anglais des mémoires intégrales (là ce sont des extraits en 2 volumes) pour lesquelles le vieux lion a obtenu le prix Nobel de littérature !!!
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Mémoires de guerre, tome 2 : Février 1941 - 1945

Je viens de lire le tome 2 des Mémoires de Guerre..

Quelle passionnante immersion dans la 2e Guerre Mondiale.. L'écriture de Winston Churchill est si réaliste qu'on a le sentiment de revivre les événements en direct.

L'intérêt de ce livre réside aussi dans les notes de François Kersaudy qui relativise souvent les propos du 1er Ministre.

Ce dernier apparaît très humain (ils n'hésitent pas à aller prés des premières lignes de combat pour soutenir ses hommes) mais aussi dilettant (il ne lit aucune note ou rapport préparés par ces collaborateurs avant les sommets de Yalta ou Postdam !) voire naïf (il ne démasque nullement la duplicité de Staline et perçoit uniquement son aspect débonnaire en le surnommant par exemple oncle Jo)

Un grand livre où l'Histoire s'écrit de manière très humaine avec ses erreurs, ses atermoiements et ses moments de bravoure (tel Winston Churchill qui traverse le Rhin en Février 45 avec Montgomery pour aller voir l'autre rive alors celle-ci est encore potentiellement aux mains de l'ennemi..)
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Mémoires de guerre, tome 1 : 1919 - Février 1941

Passionnant..

La période 1919/1941 comme vous ne l'avez jamais lue ..

Balayons la subjectivité de W.Churchill et son politiquement correct vis à vis des ses pairs (il ne faut jamais injurier l'avenir comme tout bon politicien qui se respecte..).

Pour le reste, nous remontons le temps et nous avons le sentiment de vivre en direct ces (tristes) évenements par le lyrisme et le talent littéraire de W.Churchill.

Son sens de la narration fait merveille..

Mais surtout il nous éclaire sur plusieurs points d'Histoire ( les Français n'étaient certes pas prêts, il reconnaît cependant la responsabilité de l’Angleterre entre les 2 guerres qui avait poussé à cet immobilisme ou encore l'absence de réserve militaire ou "masse de manœuvre" de la part de l'état major français qui empêcha toute contre attaque lors de la bataille de France..).

Enfin les notes de François Kersaudy sont toujours pertinents et permettent de resituer parfois les propos de W.Churchill..

Un témoignage historique qui se lit comme un roman finalement...

J'ai hâte de me plonger dans le Tome 2
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Mémoires de guerre, tome 1 : 1919 - Février 1941

Pas encore terminé mais c'est juste EXTRAORDINAIRE !

La guerre vu par Churchill : humour, intelligence !

Un témoignage indispensable.

Je lirai le Tome 2 à la suite !
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Mémoires de guerre, tome 1 : 1919 - Février 1941

L'histoire racontée du dedans par celui qui la fait. Objet rare et précieux, surtout quand celui qui fait l'histoire sait la raconter avec brio. Churchill retrace les heures plus sombres et les plus glorieuses de la Grande-Bretagne. Bien sûr, il se donne le beau rôle, mais il faut admettre que ce rôle, joué avec panache tout au long de la guerre, a vraiment été beau. Bien sûr, il glorifie le courageux et unanime peuple britannique, et l'idéalise. Mais ce peuple, le dernier d'Europe qui n'était pas humilié par l'avancée de l'Allemagne d'Hitler, a vraiment été courageux. Churchill aurait dit "héroïque" sans doute.



Revenons un peu sur cette histoire. D'abord, l'avant-guerre : tout le monde est pacifiste, jusqu'à l'absurde, jusqu'à Munich, sauf Churchill, dangereux va-t-en-guerre, visionnaire, persuadé qu'Hitler, qu'il assimile à un voyou, ne s'arrêtera pas dans sa fuite en avant, puisque qu'on le laisse faire. Puis Churchill, une fois que la guerre est là, qu'on ne peut plus la repousser et qu'elle est pire que tout ce qu'on pouvait imaginer, revient à la barre. Il prend en main le destin du monde libre, défend l'honneur de la démocratie alors que partout elle s'effondre, promet des souffrances, mais justes, et promet la victoire, mais bien plus tard.



Il est intéressant de voir comment fonctionne le sommet de l'Etat britannique tout en haut, comment Churchill prend les décisions les plus graves, comment il gère ce moment inédit de la guerre totale, comment il parvient à conserver, alors que la France politique et militaire est en pleine débandade, une Angleterre gouvernée presque sereinement (sans doute est-ce qu'il veut nous faire croire, après...), dans laquelle les querelles de partis s'efface devant la défense de la nation en danger de mort.



Bref, la peinture churchillienne de la guerre est certes partiale mais elle est profondément juste parce que Churchill perçoit mieux qui quiconque le sens profond de cette guerre, qui est pour lui une affaire personnelle. Je l'ai laissé au milieu du gué et ai hâte de découvrir, dès que la suite de la traduction paraîtra, comment il traverse l'épreuve jusqu'à la victoire finale, dont il ne semble pas douter un seul instant.

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The Power of Words

Il s’agit d’une sorte de biographie, mais, d’une sorte très originale, car elle est constituée d’éléments tirés d’écrits (articles, discours, etc.) de Churchill lui-même, chacun étant précédé d’une introduction de l’auteur qui dresse, pour le lecteur, le contexte familial, politique, etc.., dans lequel ce dernier doit lire l’extrait qui lui est proposé.

S’agissant un écrivain de la qualité de Churchill, car c’en était un de très grande tenue, et pas seulement dans les grands discours que tout le monde connaît ou devrait connaître, cette façon de faire découvrir la vie du sujet d’une biographie est vraiment une excellente idée. Le choix des lauréats du prix Nobel de littérature était, peut-être déjà, en 1953, quand Churchill l’a obtenu, entaché de critères cachés qui n’avaient rien de littéraire, et on ne peut exclure que c’est aussi son aura de résistant opiniâtre au nazisme qui l’a fait choisir, mais les jurés ne se sont nullement trompés sur la qualité de sa plume, qu’il s’agisse de ses discours, de ses articles, ou de ses livres.

Quiconque se passionne pour la rhétorique devrait, du reste, lire et relire (et peut-être encore mieux : réécouter, s’il comprend l’anglais) ses grands discours de guerre, ceux par lesquels il a su exalter l’esprit de résistance des britanniques au moment où les choses étaient au plus bas.

Quel dommage, pour ceux qui ne lisent pas l’Anglais, que le livre de M Gilbert ne soit pas (à ma connaissance) traduit en Français.
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