En lisant ces "Mémoires de guerre, tome 1" on comprend pourquoi
Winston Churchill a obtenu le prix Nobel de littérature. Ils se lisent comme un roman historique, avec cette plume pince-sans-rire typiquement anglaise.
Cette première partie débute au lendemain de la Première Guerre mondiale et se termine en février 1941. Elle retrace l'emboitement des événements ayant conduit à cette Seconde Guerre mondiale, son déclenchement, l'invasion de la Pologne, de la Norvège, du Bénélux puis finalement de la France, grâce à cette terrible arme qu'était le char blindé. L'ouvrage se termine sur le Blitz et la bataille d'Angleterre, perdue par les Allemands qui commençaient alors leurs préparatifs pour envahir l'URSS.
Alors bien sûr,
Churchill se donne le beau rôle et avait tout compris avant tout le monde : les politiques pacifiques anglaises et françaises vis-à-vis de l'Allemagne de l'entre-deux-guerres erronées ; l'importance future du char..., mais tout cela est tellement bien écrit. Surtout, les notes de bas de page de
François Kersaudy viennent rétablir la vérité historique que
Winston Churchill malmène quelque peu (intentionnellement ou non).
Le propos, bien que très largement à la gloire de l'Angleterre, n'est pas anti-français comme on pourrait craindre, ni étonnamment trop anti-communiste. Par contre, l'armée italienne est franchement ridiculisée et ses nombreux échecs amplement relatés (en Abyssinie, en Grèce, en Égypte et en Cyrénaïque).
Au final, une très bonne découverte que ces "Mémoires de guerre" de
Winston Churchill. Et je les recommande à tous ceux que la période intéresse. Mon seul regret est que je viens de m'apercevoir que je n'ai pas le second tome. Snif ! (Mais je connais la fin : les gentils vont gagner et les méchants perdre).