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Critiques de Leslie Plée (211)
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Moi vivant, vous n'aurez jamais de pauses o..

En mai 2005, Leslie Plée quitte la capitale et s'installe à Rennes pour rejoindre son copain. De suite, elle trouve un appartement dans le centre-ville grâce à un propriétaire vraiment peu exigeant. Une semaine après son installation, elle passe un entretien d'embauche pour travailler comme libraire dans une grande surface de produits culturels. A sa grande surprise, elle est prise. CDI de 35 heures, une aubaine pour elle. Malheureusement, elle qui pensait devenir libraire va bien vite déchanter...



Leslie Plée sévit sur la blogosphère. Elle raconte dans cet album son expérience en tant que "libraire". Entre mettre en cartons, étiqueter, trier, faire le ménage, devoir subir ensuite les humeurs et les demandes des clients, elle se faisait une toute autre idée de son travail. Qui plus est, son patron n'est pas des plus conciliants et le chiffre d'affaires est important pour lui. Elle déplore ici le management, les conditions de travail et la politique de vente. Travailler dans une grande surface de produits culturels n'est pas aussi idéal qu'on le penserait. L'idée de cet album est plutôt bonne et le dessin tout en fraîcheur. Dommage que l'ensemble peut sembler quelque peu brouillon. Dans l'épilogue, elle dresse un bilan de son expérience et dénonce ouvertement les politiques et les conditions de travail des grandes surfaces culturelles et des sites marchands sur internet qui contraignent les fermetures des petites librairies. Instructif...



Moi vivant, vous n'aurez jamais de pause ou comment j'ai cru devenir libraire ou comment je suis devenue auteur...
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L'été de mes 17 ans

Club N°53 : BD sélectionnée

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La couverture est une belle promesse : à la fois douce et pétillante.



Les 14 récits qui suivent tiennent cette promesse : portraits émouvants, drôles, nostalgiques.



Ils nous donnent envie de replonger dans nos souvenirs !



Virginie

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Touchant, juste, très intime...



Un bien bel album !



Gwen E.

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On se surprend à se replonger dans l'été de nos 17 ans à la lecture de cet ouvrage où 14 auteurs mettent en images l'été de leurs 17 ans.



Une lecture agréable.



Sam

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Une galerie de portraits à travers la société et les époques, seul point commun: que s'est-il passé l'été de leurs 17 ans ?



Et justement, cela plonge le lecteur à se remémorer cet été-là...



Vincent T.

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14 auteurs se souviennent de l'été de leurs 17 ans ...



J'ai pris plaisir à lire ces différents témoignages d'auteurs avec des styles très différents.



Certains sont drôles, d'autres questionnent d'avantage... "qui suis-je ?", "que vais-je faire de ma vie ?"...



Une BD qui nous amène à se souvenir de nos propres 17 ans...



Nostalgie...



Sophie T.

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Moi vivant, vous n'aurez jamais de pauses o..

Libraire, ça fait rêver ? La narratrice va vite déchanter. 2 mois à préparer les livres avant l’ouverture. Et la vente, ce n’est pas comme ça qu’elle voyait le métier. Exploitation du personnel, interdit de s’asseoir, étiquetage, port de cartons très lourds. L’envers du décor. Histoire peu optimiste sauf quand elle partira vers son aspiration : dessiner de la bd. Dessins dans le style de Pénélope Bagieu qui dirige cette collection.
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13m28

Un groupe de jeune fait une fête dans un appartement parisien, tensions, passions, et une bagarre éclate sur la terrasse de toit, un des gars tombe… à l’eau. 13m28, c’est la hauteur à laquelle l’eau est montée pendant leur soirée. le récit va devenir fantastique, post apocalyptique, rempli de monstres en tous genres. Mais la particularité de cette bande dessinée vient avant tout de sa conception. C’est un cadavre exquis, 21 artistes se succèdent en proposant 8 pages chacun, et construise une histoire post-apocalyptique, fantastique avec des personnages complexes, des idées farfelues. L’alchimie entre les différents styles, aussi bien graphique que narratifs fonctionne pour donner un récit cohérent, alors que les styles et même les tons sont souvent très différents, voire opposés. Evidemment, j’ai mes préférences dans les différentes propositions, j’ai un faible pour les plus psychédéliques, Mammouth et le duo Wouzit et Eska, J’ai beaucoup aimé le travail sur les personnages par Leonie et Thomas Gilbert, Schmoll, Raphael B., Thomas Mathieu; Maud, Thomas Humeau, Jules, Peerlipo, Mary Pumpkins… et surtout Nicolas Pitz avec son récit autour du personnage d’Andrès, beau et pathétique. Je suis moins convaincu par les récit humoristiques, plus anecdotiques, mais pas inintéressant. Certains proposent des passages plus centrés sur le graphisme, si je ne suis pas vraiment emballé par Akalikoushin, je le suis beaucoup plus par Mhat. L’ensemble a tout de même été dirigé et corrigé pour maintenir une cohérence et un fil directeur, par l’édition et Raphaël B. qui introduit et conclut le récit. Le tout tient la route, et l’écriture à plusieurs mains donne des points de vues différents, de la même manière que les personnages vivent tous quelque chose de différent. La lecture n’est absolument pas hachée, on n’a pas l’impression de passer du coq à l’âne et j’en suis ressorti passionné par l’histoire et curieux de pouvoir un jour continuer à découvrir tous ces prometteurs et talentueux créateurs.
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Anarchie & Biactol : Mes années lycée

Ouais, bof ! Je suis tombée dessus par hasard à la médiathèque et, moi qui suis nostalgique de mes années lycée, je me suis dit "pourquoi pas" et au final, je ressort de cette lecture assez déçue.



Fini les années collèges, maintenant, on va jouer dans la cours des grands ! Leslie qui en a un peu marre de voir toujours les mêmes têtes depuis qu'elle est au CP a envie de changement. Premier changement radical : nouvelle coupe de cheveux car elle en est persuadée, une nouvelle vie s'offre à elle ! Qui dit nouvelle vie dit nouvelles fréquentations et pas toujours des plus louables qui soient ! Avec sa nouvelle copine Marion, elles vont faire de nouvelles expériences, certes mais parfois à leurs dépens. Fréquentations des garçons, séchage des cours, découverte (et abus) d'alcool, de cigarettes pour rester soft dans cette critique. Autant dire qu'il n'y a plus trop de place pour les cours dans tout cela ! C'est certainement un passage en quelque sorte obligé dans la vie de tout adolescent : la rébellion contre l'autorité parentale et tout ce qui s'y rapporte, celle envers les profs et tout le train-train mais j'ai été assez déçue qu'il n'y ait pas un peu plus de sens moralisateur dans cette bande-dessinée qui, ne l'oublions pas, s'adresse avant tout aux ados !



Un graphisme ressemblant à des croquis avec couleur ou non et des cases qui sortent de l'ordinaire. Un langage adolescent approprié pour ce genre de lecteurs et qui a donc tout pour les séduire mais j'avoue (peut-être est-ce le fait que j'ai toujours été une élève "probablement un peu trop sage qui adorait l'école") que je ne me suis absolument pas reconnue dans cette bande-dessinée ! J'ai néanmoins passé un agréable moment en la découvrant et c'est pour cette raison que je vous la recommande tout de même !
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Anarchie & Biactol : Mes années lycée

Je me suis tout à fait retrouvée dans ces pages qui relatent le quotidien d’une lycéenne ordinaire. Comme elle, je ne me trouvais pas très jolie, je me suis retrouvée à faire grève sans trop bien savoir pourquoi, j’ai testé la cigarette et l’alcool en étant persuadée de faire des trucs « cool », j’ai cru avoir de grandes réflexions philosophiques sur la poésie, la politique, la vie et la mort, je suis tombée amoureuse à sens unique, j’ai eu l’impression d’être libre et de braver le monde entier en séchant des cours….

Alors qu’au final on était tous un peu idiots, pas mal bornés, inconscients des dangers, bourrés de préjugés, persuadés d’être les maîtres du monde à 16 ou 17 ans.

Les dessins sont rigolos comme tout, j’aurais presque pu faire les mêmes, moi qui ne sais pas trop bien dessiner, les personnages sont mal proportionnés, les bras sont parfois situés dans le cou et non au bout des épaules, les visages sont touts moches…

Une jolie bouffée de nostalgie en perspective !

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Moi vivant, vous n'aurez jamais de pauses o..

Tous les libraires se reconnaîtront forcément à un moment ou un autre dans cette BD. J'ai bien rigolé, j'ai bien-sûr aussi eu un peu de peine pour elle !

En bref une bonne BD plus que jamais d'actualité !
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Moi vivant, vous n'aurez jamais de pauses o..

Petite bande dessinée où Leslie Plée raconte sa première expérience de travail comme libraire "dans une grande surface de produits culturels" à Rennes.



On a du mal à croire que l'histoire se déroule en 2005 tant les situations décrites sont malheureusement semblables à celles des générations précédentes depuis la première crise pétrolière en 1974 qui mit fin aux trente glorieuses. Les diplômé.e.s de l'enseignement supérieur des filières littéraires et artistiques étant contraints de se contenter d'emplois sous-qualifiés dans le tertiaire. Je me rappelle un livre pour la recherche d'emploi du début des années 1980 qui conseillait aux diplômées en lettres d'apprendre le traitement de texte pour devenir ... secrétaires - après tout, elles devaient avoir une bonne orthographe avec leur formation !



Force est de constater que, vingt-cinq ans plus tard, certaines personnes de la jeune génération ne semblent pas savoir se servir d'un ordinateur ni décoder une petite annonce, se contenter d'un titre ronflant comme libraire payé au SMIC en se réjouissant que ce soit un contrat à durée déterminée ... Il est navrant également que la demoiselle remette sa démission "pour vivre son rêve", sans à aucun moment rechercher un autre travail.

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Vivre vieux et gros : Les Clés du succès

D'une chatte lectrice à Michel, le chat auteur.



Maître,



C'est avec un vif intérêt que j'ai lu votre méthode de développement personnel pour les chats.

Je m'y suis retrouvée de nombreuses fois mais sachez, cher Michel, que grâce à vous, je peaufinerai mes techniques manipulatoires et autres avec encore plus d'extase.

Je recommanderai votre livre à tous mes voisins chats. Il est très abordable même pour les chats de rue.

J'ai beaucoup ri devant les représailles et les méfaits que vous accomplissez et les "deux pattes" qui nous traitent de "gros connards" n'imaginent pas à quel point ils le sont.

Une remarque : les stages à 3500 euros la semaine sont outrageusement élevés. Pour me le permettre, il me faudra tout un hiver sans rien détériorer.

Enfin, comme vous le dites si bien, c'est en calfeutrant nos envies profondes que nous arriverons à nos fins. Ce sera un sacrifice mais je suis prête, vos écrits portent leurs fruits.

Avec toute mon admiration cher Michel, faites cependant attention à votre poids! Nous avons besoin de miaulements tels que les vôtres!



Une admiratrice.



De la "maîtresse" d'une chatte à Monsieur Michel, chat roux auteur de "Vivre Vieux et Gros, les clés du succès".



Très cher Monsieur,



Il faudra que j'avertisse le monde des humains des dangers d'un tel livre!

Ma chatte n'est plus la même depuis qu'elle vous a lu.

Vos dessins sont certes délicieux mais ils sont aussi porteurs de tout ce qu'il ne faut pas faire!

Cela m'a cependant permis de comprendre pourquoi et comment presque tous les chats nous ont transformés en esclaves.

Aussi vais-je déjouer toutes vos manipulations et cela grâce à Babelio et aux Editions Tapas qui ont trahi les chats en me faisant parvenir ce livre.

Cher Michel, "Tel est pris qui croyait prendre".



Bien à vous,

Une humaine, maman de chat.
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Music Queens : Une histoire du girl power e..

Avec un dessin brut et simple, Leslie Plée, Émilie Valentin et Rebecca Manzoni présentent dix chansons féministes, d’artistes engagées, des chansons de combattantes de notre temps, on va de Nina Simone à Beyonce. C’est présenté de façon brève mais très efficace, mettant bien en avant leur côté percutant et militant. Remises dans leur contexte historique et social, ces dix récits nous donnent une nouvelle écoute de ces œuvres et les transcendent. Music Queens est une œuvre visuelle qui ouvre nos oreilles.
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L'été de mes 17 ans

L'été de tous les possibles, celui de la fin du lycée et du début de la vie d'adulte, raconté par 14 auteurs qui se souviennent de leurs 17 ans. 14 étés prépubliés dans Phosphore et une BD éditée par Bayard Graphics



L’été de tous les possibles, celui de la fin du lycée et du début de la vie d’adulte, raconté par 14 auteurs qui se souviennent de leurs 17 ans.

Avec Lewis Trondheim, Lisa Mandel, en passant par Bouzard, Leslie Plée, Lisa Mandel, Kim Consigny, Rudy Spiessert, Lucile Gomez, Fabrice Erre, Pochep, Jul, Claire Fauvel, Guillaume Long, Alix Garin et Elisa Maraudino.



On n'est pas sérieux quand on a 17 ans et on ne devrait jamais trop se prendre au sérieux dans la vie alors j'ai particulièrement aimé les regards plein d'humour de certains auteurs de BD sur leur 17 ans. Comme celui de Guillaume Bouzard qui se retrouve l'été de ses 17 ans à travailler dans un abattoir, celui de Lisa Mandel et sa première fois, les vacances de Jul en Grèce (avec des objets que j'ai connus tel que le walkman, les traveler's chèques ou la banane qui fait d'ailleurs son grand retour en force).



Plaisir aussi de retrouver les dessins et le regard de Lewis Trondheim dans un road trip nordique ou l'autodérision de Leslie Plé , de découvrir Guillaume Long touchant et drôle sur une autre thématique que la nourriture...



A lire pour retrouver ses 17 ans et à partager avec vos ados !






Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Anarchie & Biactol : Mes années lycée

Dans 'Points noirs et sac à dos', Leslie Plée revient sur ses années collège. Bien vu et drôle, l'album fait mouche aussi bien auprès des adolescents que des adultes.

Mauvaise foi à l'égard des parents, regard impitoyable sur les 'vieux' (20 ans et plus), complexes sur le physique, mesquineries et concurrence entre filles, mais aussi bons moments de confidences et de complicité entre copines. Et, bien sûr, les premières fois 'initiatiques' de l'adolescence féminine (french kiss, cigarette, règles, soutien-gorge, boum...).

Sourire voire rire à chaque page.



Le contraste est saisissant avec ce dernier album où l'auteur dresse un auto-portrait de ses années lycée.

Révolte contre la société, démesure, déprime, fumette, défonce, cours séchés, errance et marginalisation. Le ton n'est ni drôle ni mignon, cette fois. Certes, cette période est souvent difficile à vivre, ces problèmes méritent qu'on s'y attarde, on se reconnaît sur certains des comportements. Mais la description que fait l'auteur du malaise adolescent est sombre et lourde - d'autant plus que ça tourne en rond, ou plutôt en spirale, puisque les personnages s'enfoncent. Ce type de récit m'a rappelé 'Quatre yeux' de Sascha Hommer.



'Points noirs et Sac à dos' lui ayant beaucoup plu, j'ai acheté ce dernier album pour ma fille de douze ans. Il ne me semble pas présenter un grand intérêt pour elle, pour l'instant. J'ai sans doute le tort de comparer avec le précédent, de m'être attendue à ce que le propos reste à la fois léger et pertinent.



J'avais apprécié en revanche 'L'effet Kiss pas Cool, journal d'une angoissée de la vie'. Là encore, Leslie Plée y évoque ses angoisses et son mal-être, mais de manière plus émouvante.
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Vivre vieux et gros : Les Clés du succès

Les méthodes de développement personnel sont souvent affligeantes. Lorsque celles-ci se destinent aux chats, on aimerait au moins qu’elles nous fassent sourire. Malheureusement, on ne change pas l’affliction que génère toute lecture d’un manuel de développement personnel, et lorsque cette torture s’énonce à travers la voix-off d’un gros matou d’appartement dopé aux croquettes Friskies, on frise le désespoir.





Leslie Plée aurait pu nous faire rire en nous expliquant comment son chat se débrouille pour mener à bien son objectif existentiel : vivre vieux et gros. En fait, il s’agit surtout de passer en revue tous les comportements d’un chat d’appartement qui paraissent absurdes aux yeux d’un être humain. Les chapitres se suivent et se ressemblent : « le bonheur de manger », « libérez votre créativité dans les jeux », « connaître les limites de vos parents adoptifs »… et autres énoncés de programmes tous plus palpitants les uns que les autres sont construits sur un schéma identique : le chat a un comportement incohérent / le « parent » ne comprend pas et s’énerve / en fait, c’était juste pour emmerder les gens, ah, ah, ah !





Leslie Plée essaie de rendre son chat hyper-expressif en lui tirant une tronche à la mode manga. Ce n’est pas toujours réussi et si le chat parvient une ou deux fois à nous attendrir, le reste du temps on sera surtout désarçonné devant un défilé de dessins qui ne ressemblent tout simplement à rien.





Puisqu’on ne peut même pas rire cinq minutes en feuilletant cette bande dessinée abrutissante, on aura tout le temps de réfléchir aux conclusions qu’elle nous révèle malgré elle sur les rapports entre les hommes et leurs animaux de compagnie. L’anthropomorphisme n’est pas dérangeant en lui-même mais ici, il l’est particulièrement car l’être humain choisi comme modèle est le parfait représentant du jeune adulte indépendant, actif, utilitariste et consommateur sur quatre roues. La vie du chat se déroule entre cinq boîtes de pâtée, deux sachets de croquettes, un bac à litière, des souris en plastique, des vaccins et des stérilisations –et c’est ainsi qu’il est heureux ! Il ne faut pas passer trop de temps à réfléchir aux implications du programme Vivre vieux et gros : l’humour risquerait vite de devenir terreur et de nous faire fondre en larmes.


Lien : http://colimasson.over-blog...
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Points noirs & sac à dos

Après nous avoir fait partager ses déboires de jeune employée en librairie et ses états d'âme de grande angoissée, Leslie Plée revient sur son adolescence, et son année de 4ème en particulier. Elle garde ce regard sans complaisance sur elle-même, teinté d'auto-dérision : elle se voyait petite, moche, binoclarde, en retard pour sa puberté.



On retrouve les thèmes éternels de l'adolescence en général (collège, boums, éducation sexuelle via Fun Radio, acné, appareil dentaire) et de celle des filles en particulier : embrouilles entre copines, secrets confiés mais vite propagés et les premières fois (règles, soutifs, cigarettes, bisous "avec la langue"). Allusion également au mythique et inoubliable séjour en Allemagne, avec son lot d'amourettes, et l'admiration sans bornes des petits Français pour les équipements de ce pays où tout est "plus" que chez eux.



Bref, on s'y reconnaît, c'est amusant - peut-être davantage dans le registre "nostalgie" que pour les ados actuels ? A tester !

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Moi vivant, vous n'aurez jamais de pauses o..

Dans ce récit graphique - et autobiographique - Leslie Plée croque avec humour le quotidien d’une libraire dans une grande surface de produits culturels.



Sa narratrice - appelons-la Leslie - fraîchement débarquée à Rennes, décroche son premier boulot et pas n’importe lequel : Un poste de libraire pour une grande enseigne ! Cependant, la fierté et l’enthousiasme d’embrasser ce beau métier de libraire seront de courte durée. Les conditions de travail sont difficiles. Leslie se retrouve aussi à faire de l’étiquetage, de la manutention, du ménage. Les clients sont exigeants, impatients, et leurs questions sont souvent désolantes pour l’amatrice de littérature qu’elle est. Entre collègues c’est souvent tendu. Quant aux directeurs, ils veulent du chiffre, pas de la politique culturelle. On applique à la vente de livre les mêmes stratégies que pour du commerce de bière. Et on remballe sans scrupule ce qui ne se vent pas. Au final un métier peu gratifiant, à mille lieues de l’idée qu’elle pouvait s’en faire initialement.



Le graphisme des dessins est simple mais plaisant, il se prête très bien à la succession des scènettes et anecdotes qui ponctuent le récit. Mais le livre laisse aussi une bonne part au texte qui retranscrit avec finesse l’état d’esprit de notre libraire néophyte en plein désenchantement dans ce climat souvent adverse



La lecture de Moi vivant, vous n’aurez jamais de pauses est instructive mais elle est aussi très drôle. Car si Leslie Plée dénonce une réalité, celle du commerce des livres dans les grandes surfaces soi-disant dédiées à la culture, elle le fait avec autodérision ce qui rend son propos moins pesant. On se régale et on en vient presque à regretter que l’ouvrage ne soit pas plus dense.



Un grand merci à Pocket et à Babelio qui m'ont permis par le biais de l'opération Masse critique de découvrir ce livre.
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Moi vivant, vous n'aurez jamais de pauses o..

Une petite BD autobiographique agréable à parcourir.

Leslie Plée y évoque ses emplois de libraire dans différentes structures, et un monde du travail impitoyable qui finit par casser toute forme de motivation.

Le dessin n'a rien d'extraordinaire, plutôt simple, mais malgré tout sûr, expressif et cohérent, et les couleurs claires sont bien utilisées.

Les anecdotes sont toutes pertinentes et si certaines font sourire la plupart prêtent plutôt à pleurer.

Le ton reste léger avec une petite dose d'humour.

Ce qui est sûr c'est que cette lecture démystifie le métier de libraire et le monde du livre...
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Depuis que j'ai un bébé...

Drôle et réaliste, ou réaliste mais drôle, ou encore drôle malgré le "réalisme"...!



Ce n'est pas un album au sens classique du terme, ni un roman graphique. C'est le récit d'une vision de la parentalité (grossesse incluse) ponctué d'illustrations (style BD voire caricatures), déculpabilisé et déculpabilisant.



La dessinatrice a retracé son expérience de la grossesse et de l'arrivée dans sa vie de son premier enfant, de la naissance à ses 15 mois. Elle a trouvé des thématiques pertinentes qu'elle explique textuellement et qu'elle illustre d'un dessin par thème.

La plupart du temps, le dessin est plus humoristique que la description de la situation ou du sujet, mais les traits d'humour sont très présents. Certains textes sont très cathartiques, d'autres plutôt drôles et quelques uns seraient presque poétiques (s'ils n'étaient pas si proches de la réalité...)
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Moi vivant, vous n'aurez jamais de pauses o..

Avant d'être une BD, ce livre fut un blog. Leslie Plée publiait sur http://vuedelaprovince.canalblog.com ses dessins. Dans Moi vivant, vous n'aurez jamais de pauses, elle raconte de façon humoristique, ce que sont les grandes surfaces du livre.

Le livre commence par un rendez-vous chez le psy. Leslie va lui raconter son séjour dans une méga-librairie. Tout avait bien démarré et elle était heureuse de décrocher ce boulot "C'était le plus beau jour de ma vie".

Elle va vite déchanter. Ses représentations du métier de libraire sont battues en brèche par la réalité commerciale de ces librairies où la rentabilité l'emporte sur le conseil aux clients, la mise en valeur de certains ouvrages... "Je l'ai toujours dit : en tête de gondole, de la Kronenbourg, pas de la Hoegaarden !"

Ce livre est une véritable critique sociale de ces supermarchés du livre (je ne sais pas lequel est visé ici mais je pense qu'ils doivent tous se ressembler).

Alors, achetez ce livre mais chez votre libraire pas dans le pseudo rayon culture de votre supermarché.

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Depuis que j'ai un bébé...

De belles illustrations, beaucoup d'humour mais aussi de lucidité sur le chamboulement et les nombreuses difficultés mais aussi les petits bonheurs concernant l'arrivée d'un bébé et la découverte de la parentalité.
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La Loltérature

Affligeant !

C'est le genre de bouquin qui sert à faire croire qu'on connaît tout de la littérature sans n'avoir jamais rien lu. C'est écrit dans le style de revues ou de blog pour les jeunes, avec des références actuelles, sur un ton comique et décontracté, pour ne pas dire vulgaire, pour soit disant intéresser un public qui n'irait pas forcément vers les classiques. Mais quand on arrive à comparer les “Fourberies de Scapin” à “Les feux de l'amour”, quand on résume “Le procès” de Kafka en commençant par “C'est l'histoire d'un mec” et quand dans une bulle on voit Madame Bovary dire “Je me taperais bien le jardinier”... j'ai les yeux qui saignent. C'est la rubrique littéraire des anges de la téléréalité. C'est un livre qui, en se voulant cultivé, dénigre la culture, se moque de la littérature, à ce stade, ce n'est même plus de l'irrespect, c'est carrément insultant.

J'ai envie d'être insultant moi aussi, mais je vais m'arrêter là, cela suffit.

Poubelle !
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VILLES ITALIENNES

Traversée selon un axe nord-sud par le fleuve Pô, et selon un axe est-ouest par le 45e parallèle, la ville est bordée à l'est par une colline qui la surplombe, et à l'ouest par les Alpes avec le val de Suse. Elle a vu la naissance de l'écrivain Carlo Levi en 1902 et la mort de Cesare Pavese en 1950.

Turin
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