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Critiques de Laure Manel (2318)
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Les dominos de la vie

C’est un nouveau et énooorme coup de cœur que j’ai pour le dernier roman de Laure Manel.



Comme plusieurs autres romanciers.romancières que j’adore (Agnès Martin-Lugand, Sophie Tal Men, Julien Sandrel notamment), Laure Manel crée des personnages principaux et secondaires extrêmement attachants et assez élaborés (avec un passé bien défini), nuancés, avec des qualités et des défauts, ce qui leur donne une apparence de réalité et une totale crédibilité.



Les sujets sont graves. Les choix auxquels les personnages sont confrontés sont lourds de conséquences. Les choix sont comme des dominos qui vont faire tomber les suivants. Les épreuves sont rudes, mais ce qui ne tue pas rend plus fort…



Je n’en dirai pas plus sur le contenu de l’histoire pour vous laisser le plaisir de la découverte.



La dernière page tournée, je continue à penser aux personnages de ce roman, à Amélie, à Jacques, à Loïc… qui ont pris place dans ma vie durant quelques jours, mais dont il restera quelque chose. Je garderai de très belles phrases qui m’ont touchées en plein cœur…



Maman d’un « Victor », comme Amélie, j’ai été bouleversée à certains moments par des situations que j’ai moi aussi vécues et que j’ai vécues à nouveau avec Amélie.



Ne passez pas à côté de ce magnifique roman ! Lisez-le !







Extrait : "Victor ne sera jamais un grand frère. Elle ne saura jamais quel genre de grand frère il aurait été. Elle l'imagine, parfois. Il aurait sans doute été attentionné et précautionneux. Protecteur, un jour. Un grand frère comme était sa grande sœur à elle. Avec les chicaneries habituelles."

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La mélancolie du kangourou

Grace aux remerciements se trouvant à la fin de ce roman, on apprend que Laure Manel a voulu raconter dans son livre, une histoire de résilience. Elle a parfaitement réussi son objectif en démontrant que l’on pouvait aimer la vie malgré tout ce qu’elle nous a pris et comment une rencontre peut tout changer, nous apporter et nous aider.

La date du 7 septembre est une date marquante dans la vie d’Antoine. C’est ce jour là qu’il est devenu veuf et père à la fois. La mort de sa femme Raphaëlle pendant l’accouchement l’a brisé. Dans un premier temps, il rejette sa paternité qui lui parait « indécente, étrangère ». Il n’arrive pas à créer de lien avec sa fille Lou. Il veut fuir dans le travail et décide d’embaucher une personne pour s’occuper du bébé. C’est comme ça que Rose, une jeune femme pétillante va entrer dans leurs vies. Son rôle va se révéler être plus que celui d’une simple nounou pour Lou. Rose va aider Antoine à devenir père et à se reconstruire. Finalement en partant d’un drame, Laure Manel arrive à faire de cette histoire, une histoire émouvante mais lumineuse. Elle a su retranscrire avec des mots justes et délicats, les sentiments des personnages. Un beau roman, une belle histoire…

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Cinq coeurs en sursis

Voici mon retour de lecture sur Cinq cœurs en sursis de Laure Manel.

Ils sont cinq membres d'une même famille. Ils sont fille, fils, mari, mère et sœur de Catherine.

C'est une famille comme les autres.

C'était une famille (comme les autres).. jusqu'à ce que l'arrestation de Catherine bouleverse tout.

Que devient une famille après l'irréparable ?

Cinq cœurs en sursis est un magnifique roman, conçu comme un roman policier.

Un roman choral bouleversant, qui ne vous laissera pas indifférent.

Une fois n'est pas coutume, je l'ai lu en six jours. Pas car il ne me plaisait pas ; au contraire j'ai éprouvé le besoin de faire durer ma lecture. Je n'avais pas envie de quitter les personnages.

Catherine, une maman comme les autres ; aimante envers son mari et ses enfants..

Catherine, une fille aimante et aimée, une sœur Nathalie qui est sa confidente.

Catherine.. une meurtrière.. ce qui va stupéfier tout le monde !

Marc son mari, Josette sa mère, Nathalie sa sœur, Anaïs sa fille ainée et Florian, le petit dernier.

Cinq personnes qui, à cause de ce qu'à fait Catherine, vont voir leur vie bouleversée.

Nous les suivons à partir du meurtre en 2001 jusque début 2023. Tous les cinq vont réagir différemment.

C'est un roman très vivant car on suit cinq personnages, notamment les écrits d'Anaïs dans son journal, les lettres de Florian à sa maman.

J'ai aimé la mise en scène, comment l'autrice nous livre des tranches de vie pendant plus de 20 ans.

Il est intéressant de suivre non pas la famille de la victime mais la famille de la meurtrière. J'ai beaucoup aimé cette originalité et je me suis rapidement attachée à eux.

Ils vivent un tsunami, et je n'ai eu aucun mal à m'identifier à eux.

Au début, nous suivons surtout Marc et le journal d'Anaïs mais peu à peu tous sont présents, avec leurs caractères, leurs points de vue.

j'ai adoré le personnage d'Anaïs et j'ai été ravie qu'elle soit de plus en plus présente au fur et à mesure que les pages se tournent.

Certains passages font vraiment mal au cœur, et j'ai éprouvé beaucoup d'empathie pour tous les personnages.

Cinq cœurs en sursis est un roman que j'ai pris un grand plaisir à lire tranquillement.

C'est un énorme coup de cœur, que je note évidemment cinq étoiles :)

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La délicatesse du homard

Un breton qui possède un élevage de chevaux recueille sur la plage une jeune femme qui semble perdue.

Au fil des jours ils se dévoilent, livrent leurs secrets.

Après « Girl » d’Edna O’Brien », j’avais envie d’une histoire légère.

Ah ben là, j’ai été servie. C’est léger de chez léger.

Une bonne histoire à l’eau de rose, pleine de bons sentiments.

Je m’en doutais un peu avec le bandeau publicitaire :

« Déjà plus de 100000 lecteurs conquis »

En général ça veut tout dire.

Ceci dit ça m’a bien libéré l’esprit avant d’attaquer un autre livre, et ça m’a aussi permis de retourner un peu en Bretagne.

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Les dominos de la vie

Une nouvelle Laure Manel ?



Amélie a tout pour être heureuse, elle est architecte d’intérieur et ça marche bien, son mari, Sylvain, agent immobilier a une affaire qui tourne, ils se sont connus au lycée et se sont mariés jeunes, de leur mariage est né Victor, un adorable gamin. Ils ont tout pour être heureux.



Oui mais, Amélie a des problèmes de santé, elle a même attrapé un étrange cancer, ce dernier fait peut-être suite à des violences obstétricales lors de de son accouchement, une épisiotomie mal faite et surtout mal acceptée, d’ailleurs le suivi et l’histoire de son état de santé font l’objet de flashbacks tout au long du roman.



Amélie ne se sent pas heureuse, elle trouve que la routine s’est installées dans leur couple, et elle décide tout simplement de quitter Sylvain et de recommencer sa vie différemment.



Est-ce un coup de tête ? c’est un peu mon avis car quitter son mari, faire éclater son couple n’est pas sans provoquer des dégâts collatéraux, à commencer par le changement dans la vie d’un petit garçon de 4 ans.

Vont-ils arriver à se séparer proprement ? Je ne voudrais pas spolier car l’histoire est loin d’être finis, elle n’en est même qu’à son balbutiement !

Je trouve une Laure Manel différente de ce que j’ai connu précédemment, ce livre est plus profond, plus problématique, les ennuis de santé qui doivent angoisser Amélie, plus cette triste décision qu’elle prend. Ces faits ne font pas partie de l’écriture habituelle de l’auteure.



Une très belle écriture, je me suis sentie proche d’Amélie et ai essayé de comprendre (parfois avec beaucoup de mal) les décisions qu’elle prenait, j’ai été étonnée que Sylvain et Victor réagissent si bien ! Et même parfois je me suis demandée si ce récit n’est pas une partie de la vie de l’auteure tant la narration est réaliste surtout en ce qui concerne les flashbacks.



De plus d’autres événements feront suite à cette séparation, événements que je vous laisse découvrir, chers lecteurs, car, bien entendu, je vous conseille de lire ce roman (beaucoup d’autres sujets y sont traités).

Je ne pense pas que ce roman entre dans la catégorie du feel-good, c’est plus profond.

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La mélancolie du kangourou

“Sensible” est le premier mot qui m’est venu à la lecture des premières pages de “La mélancolie du kangourou”, la sensibilité des sentiments que sait exprimer Laure Manel. Sa narration des relations humaines et les dialogues afférents dégagent une expression fine des liens sociaux.

La résilience est un thème central de ce roman.



Quand vous lisez ce type de roman, il vous faut accepter le parti pris “feel good” du récit et ceux qui affirment péremptoirement que ce n’est pas de la littérature passent à côté du propos de l’autrice, même si c’est, il faut en convenir, parfois un peu convenu (- la montagne a des vertus bienfaisantes - si au lieu d’avoir on essayait d’être) !



Le déroulé du roman est simple, chronologiquement linéaire.

La progression de la reconstruction d’Antoine, menée pas à pas est crédible.

Laure Manel sait poser les questions relationnelles qui surviennent lors des rencontres.

Les personnages sont attachants : Antoine est un peu empoté, Rose est si fraîche qu’on tombe en amour de cette fée et Lou est si mutine quand elle parle !



Alors, je ne boude pas la sentimentalité de ce roman.

Elle fait du bien et Laure, je vous donne mes 5 * dans cette catégorie de livres, malgré parfois le côté too much et le surlignage de quelques mots écrits tout en majuscules !

Je vais pouvoir enchaîner avec des lectures plus complexes.

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Exils

Exils...



Je n'aime pas manger

...mais j' aime la nourriture, ses saveurs, ses odeurs. J'aime la bouffe. J'adore un bon petit plat, un merveilleux déssert, une rafraichissante salade. Et soyez sûrs, chers amis, qu'au Portugal, on a l'art de la bonne cuisine.



Aaah, connaissez-vous la bonne odeur de bouquet garni dansant avec les vapeurs de cochonailles dans une cuisine où mijote notre "cozido á portuguêsa" (c'est votre pot-au-feu)?

Et le parfum alléchant du plat de "bacalhau com natas" quand il sort du four (c'est un gratin de morue et pommes de terre qui ressemble vaguement à votre gratin dauphinois... mais em mieux, bien sûr.... surtout quand c'est moi qui le fait!)?

J'adore aussi quand ma belle-soeur nous concocte une "feijoada" de derrière les fagots (c'est votre cassoulet... + 5!). Je n'en fais jamais: Môssieur n'aime pas les haricots! Alors, pour pouvoir en manger, je nous "machine" un petit lapin à la moutarde roti au four et on partage en famille à rallonge, lors du déjeûner dominical qui se prolonge souvent jusqu'en milieu d'après-midi, déssert inclu...

En parlant de déssert, avez-vous déjà goûté nos fameuses "rabanadas" qui ne se dégustent pas seulement à Noël?

Bon, je m'arrête là, sinon, je vais en écrire des tartines... Miam-miam!



Mais, je n'aime pas manger, disais-je.

Je ne me contredis pas, non. Ce que je n'aime pas, c'est le temps que l'on perd à manger. Manger, l'acte en soi, est une perte de temps si ça ne s'accompagne pas d'une distraction: une conversation intérresente, par exemple. Mais pour converser, il faut être deux, pour le moins, et un sujet de conversation qui vaille la peine d'être conversé! Je déjeûne seule, toute la semaine, au boulot. Donc, je meuble en lisant. Et là, j'adore manger!! Je lis donc en mâchant, réjouissant mon estomac et assouvissant ma passion pour la lecture en même temps. Bingo!

Puisque l'heure du déjeûner est courte, j'opte toujours pour des nouvelles: un format court qui se met vite en place et qui permet de commencer une lecture avec le potage, le deroulé s'avalant avec le plat de résistence, alors que le fin mot de l'histoire s'annonce avec le déssert: une pomme, une mousse au chocolat ou un "pastel de Belém"... Je peux me permettre: je pèse 55 kilos!

Un recueil de nouvelles fait donc toujours parti de mon menu du jour. Et la dernière trouvaille à nourrir mes papilles est "Exils" qui réuni de courtes histoires, poèmes ou tranches de vie dont le fil conducteur est l'exil sous plusieurs de ses formes. Les textes sont excellents. Poétiques, même en prose. Émouvants, cela va de soi. Chaque auteur a écrit avec ses tripes, sinon avec le coeur et cela se sent. Mention spéciale pour la "monstrueuse" nouvelle de Baptiste Beaulieu: 2031 n'est pas si lointain. Palme d'or pour celle de Juilien Sandrel: elle m'a profondément touchée et touchera tout le monde, les femmes en particulier.

De nos jours, l'exil est on ne peut plus d'actualité et pour les pires raisons. C'est de ces exils là dont parle le recueil, mais pas que... Ce sont des textes souvent bouleversants, tristes, douloureux, comme seul l'exil peut en créer. Faim, froid, viols et violences, vols et exploitation, fuites éperdues sans perspectives de retour. Il n'y a pas d'exils heureux...

Vraiment...?

Mes parents se sont exilés en France en janvier 1972. Je suis née en juillet 1971. Exilée précoce, la Paola! J'avais six mois... Et de cet exil, je n'ai que les bons souvenirs d'une enfance et d'une adolescence modestes mais très heureuses qui ont fait de moi l'amoureuse des livres que je suis, par le biais de mes professeurs que je n'oublierai jamais (mais ça, c'est une longue histoire...).

Cet exil a certainement été éprouvant pour mes parents ou pour Grand-Mère Conceição qui, je ne vous apprendrai rien, ont tout quitté pour repartir à zéro loin de chez eux. Mais, jeune couple, épaulé par mamie, ils furent très bien accueillis par une France qu'ils ont quittée en laissant des amis sincères. Heureux de rentrer au pays, mais soudain tristes de quitter une terre généreuse qu'ils n'ont jamais oubliée. Que Grand-Mère Conceição a même regrettée.

Dans cet exil, qui n'a pas été tous les jours rose mais dont je ne me plaindrai jamais, je me suis construite...jusqu'à "m'exiler" de nouveau, à l'aube de mes 17 ans... au Portugal, mon pays d'origine où je suis encore connue comme "Paola...la française". Même 34 ans plus tard...

Au fait... souvent, je fredonne encore: "Je veux chanter pour ceux / Qui sont loin de chez eux..." et je remercie Mr. Michel Berger, en me demandant à quel pays appartient mon coeur, sans jamais vraiment trouver la réponse...



Merci.



P.S.: merci d'excuser les "phôte d'aurteaugrafes"... C'est le correcteur automatique...
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L'embarras du choix

Devant l'autel, Emma doit choisir. Épouser Julien ou non... Elle doute. Doit-elle se consacrer à un seul homme? Comment sera sa vie si elle dit oui? Et si elle dit non? Dans sa tête défilent 3 schémas de vie...

4 ans de mariage...

13 ans de mariage...

24 ans de mariage...

Laure Manel décortique la vie de couple d'Emma.

Adultère, confiance en soi, renouveau, passion, habitudes, affection, chemins de vie... Sur un seul choix, la vie peut être complètement changée. Nous commettons tous des erreurs, ce qui fait partie des expériences de la vie et fait ce que nous sommes. Mieux vaut vivre, choisir et se tromper mais essayer au lieu d'avoir des regrets. Il m'a manquée plus d'amour dans ces histoires, sûrement mon côté "fleur bleue". Je crois en l'amour, le seul, le vrai, celui de toute une vie. Emma m'a fait passer par une foule de sentiments, tantôt agacée, tantôt attendrie, tantôt chamboulée. Le dénouement m'a vraiment surprise. (...)



Ma page Facebook au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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La délicatesse du homard

Pas facile à avaler ce homard ! Et pourtant…

C'est une histoire plus qu'improbable entre deux êtres meurtris dont les secrets ne seront que tardivement révélés. Mais, comment dire, si l'on accepte de considérer qu'on peut faire de la bonne littérature avec des histoires tirées par les cheveux, alors ce homard mérite bien que l'armure (j'allais dire la carapace) du lecteur dubitatif se fende. A bien y réfléchir, pourquoi faudrait-il refuser à Laure Manel ce qu'on passe depuis si longtemps au dénommé Homère, qui nous a tous fait croire qu'il suffirait de tremper un gamin dans un fleuve, en le tenant par le talon, pour le rendre invulnérable ?

Parce que l'Illiade, c'est beau, épique et poétique ? Oui, bien sûr. Notre Homard ne manque pas de qualités, lui aussi. Il se déroule également en bord de mer avec des chevaux mais, bien qu'y naisse un amour, on n'y tuera personne.

Sans rien dire de son intrigue (la quatrième de couverture dit tout ce qu'il faut savoir), décortiquons-le très délicatement pour constater qu'il est très bien écrit. La fin pourrait bien paraître excessive mais, lorsque la dernière page vous surprend avec les yeux embués par un liquide ressemblant étrangement à une larme, il faudrait être de grande mauvaise foi pour nier le talent. Faut-il ne jamais avoir été amoureux pour ne pas reconnaître que la première moitié du roman, lent et graduel cheminement d'un sentiment qui finira par devenir amoureux, est un bijou de délicatesse et de vérité ? Cette lenteur, loin d'être un défaut, est, au contraire, une grande réussite.

C'est, à mon sens, là que le talent de l'auteur est le plus percutant ; dans ces pensées, regards, silences. Dans les hésitations craintives des personnages, le trouble qu'ils tentent de masquer, le besoin de fuir avant qu'il ne soit trop tard, l'envie de garder le contact, le retour redouté autant qu'espéré, la peur de brûler ses vaisseaux. Dans les questions sans réponse : que pense-t-il ? Que voulait-il dire ? Reviendra-t-elle ? Comment l'accueillir, feindre l'indifférence ou manifester ma joie?

Vous l'avez compris, cette lecture, dans le cadre du jury du prix des lecteurs du livre de poche, est une très agréable surprise. Elle emportera mon suffrage ce mois-ci, tout étonné d'avoir apprécié un roman d'amour, bien loin de mes lectures favorites.

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Ce que disent les silences

Et si Laure Manel voulait nous parler d' Ouessant ? .. non seulement c'est une évidence mais surtout elle le fait merveilleusement bien

.

Et si l'histoire de la famille Malgorn n'était que le prétexte idéal pour en parler en toute impunité, pour en parler à satiété, pour arpenter le chemin côtier dans un sens puis dans l'autre, pour découvrir les phares de l'île et surtout le Créa'ch ... je vous laisse en juger par vous même .



Il était une fois Adèle Chardon, ouessantine de naissance même si elle n'y a pas remis les pieds depuis ses six ans, elle en a trente trois. Son père vient de mourir , elle ne l'avait pas vu depuis plusieurs années. Quelques lettres dans un carton , de vieilles photos, des objets gardés en souvenir .. elle décide de faire le déplacement à Ouessant, trop de questions se bousculent dans sa tête, il lui faut des réponses. Trop de non-dits, trop de secrets lui ont pourri sa vie il est temps que cela prenne fin. Adèle n'a pas un caractère facile c'est le moins que l'on puisse dire, elle a choisi la solitude, vit pour son travail et fuit tout attachement. pas spécialement sympathique la nana. On se demande de qui elle tient son fichu caractère.mais si on a croisé une fois la route de Marie.on sait. Marie sa grand-mère n'était pas une femme facile, Jean son grand-père filait doux et d'ailleurs sont ils encore en vie ? ..Je vous laisse le découvrir cela et plein d'autres choses.



Cette histoire aurait pu rester très classique voir banale mais il y a Ouessant et tout s'illumine . En tout cas je sais ce qu'il me reste à faire: repartir faire le tour de l' île parce que je ne m'en lasse pas et que rien que pour cela je suis ravie de ma lecture.

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La délicatesse du homard

Je suis très partagée au sujet de ce livre. Je l'ai trouvé dans une boîte à livres et le titre m'a interpelée, j'en avais entendu parler... alors la curiosité aidant, pourquoi pas? J'ai bien aimé le décor, la Bretagne, le centre équestre... la description des paysages, la proximité de la mer, la communion avec la nature... J'ai apprécié aussi les pages dédiées aux chevaux, aux leçons d'équitation... Le reste, j'aime beaucoup moins. Il m'a semblé lire un conte des temps modernes pour adultes... Après la pluie vient le beau temps. Tout est trop facile, cette histoire parfumée à l'eau de rose ne me semble pas crédible. Trop beau pour être vrai. Rendez-vous manqué.
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Le craquant de la nougatine

Je n'ai pas tellement aimé ce roman, autant à cause du fond que de la forme.



En effet, le livre est constitué de chapitres très courts (environ 200 chapitres de 2 à 3 pages le plus souvent) où alternent les points de vue de Romain et Alba, les deux personnages principaux. Du coup, le récit m'a paru haché : on n'a pas le temps de vraiment passer du temps avec l'un ou l'autre.



Les personnages s'adressent directement au lecteur (surtout Romain d'ailleurs), comme s'ils racontaient leur histoire à un inconnu. Les personnages nous livrent ainsi leurs états d'âme et il y a peu "d'action". Ces introspections deviennent assez répétitives et même s'ils ont de bonne raisons de s'interroger, s'inquiéter, se morfondre ou se réjouir, je me suis assez vite ennuyée.



Et même LA révélation qui est sensée expliquer les incohérences du comportement de Romain et relancer l'intrigue n'a pas suffi. En effet, ce nouvel élément est dévoilé trop tard pour que cela ne pas paraisse pas artificiel : le personnage raconte lui-même son histoire et dès les premiers chapitres, il s'angoisse à cause de la fin inévitable de la belle histoire qu'il vit avec Alba mais jamais il ne met les mots sur cet obstacle alors qu' il doit y penser en permanence...



Une lecture assez décevante donc...
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Histoire d'@

Je découvre Laure Manel avec ce roman, de manière un peu accidentelle.

Je connaissais plusieurs de ses titres et n'en avais lu aucun.

Lors d'une course dans une grande enseigne, juste à côté des caisses, j'ai aperçu que "Le livre de poche" offrait un livre à l’achat de deux et j'ai succombé...

J'ai constaté que ce roman inédit est en réalité le premier que l'auteure a écrit.

Je l'ai lu dans un contexte particulier, deux jours où j'étais constamment coupée dans ma lecture.

J'ai passé un très bon moment avec les échanges de mail de Mathilde et de Cyril. On devine très très vite comment tout cela va se finir, mais l'auteure sait nous tenir en haleine. On se demande de quelle façon les choses vont aboutir au résultat escompté...

Un petit moment très agréable.
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La mélancolie du kangourou

Merci à Ladybirdy qui, par sa critique, m’a dirigée vers ce roman. C’est fluide, prenant, très agréable. De moi-même, je ne serai pas allée vers ce genre d’histoire. A le résumer, ça fait un peu Arlequin. Une jeune danseuse, pour se payer son école, est embauchée auprès d’un bébé dont la maman est morte à l’accouchement. Le papa rejette Lou qui a pris la vie de celle qu’il aimait. Rose est très attachante avec son côté nature et sa philosophie de la vie. Tendre et humain. A lire pour le plaisir, même si la fin n’est pas originale.
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Ce que disent les silences

Laure Manel m'a tout de suite embarquée, avec son héroïne, Adèle, sur l'île d'Ouessant.



Adèle, jeune trentenaire, a bâti sa vie sur des non dits et des secrets autour du décès de sa maman. Elle en veut à cette famille, à cette ile qu'elle juge hostile, elle vit avec la rancoeur qui lui tort le coeur et l'empêche d'avancer dans sa vie. Au décès de son père, elle décide de prendre le taureau par les cornes et de connaître enfin la vérité, afin de retrouver une certaine sérénité. En débarquant sur l'île, elle se rend compte qu'elle a du mal "à démêler le réel de l'imaginaire."



Et puis, la magie d'Ouessant va "agir" sur elle... Elle va pouvoir renouer avec ses grands-parents, tel un "cadeau de la vie." On ressent tellement d'émotions dans leurs échanges. Comment rester insensible lorsque sa grand-mère lui dit enfïn : "Sois fière de tes racines. Tu es des nôtres, tu es une Ouessantine".



L'auteure a fait de nombreuses recherches et j'ai beaucoup appris sur l'île, sur les phares et leurs gardiens.



Je vous invite à embarquer sans tarder pour cette île qui saura vous charmer autant que l'histoire d'Adèle, héroïne extrêmement attachante.
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Ce que disent les silences

Livre audio – Lu par Noémie Bianco : 10h10



Un résumé très alléchant, l'île d’Ouessant et les phares ! Une histoire de secrets de famille, d’omissions et de silences.



Adèle découvre des lettres à la mort de son père, avec qui elle était en froid depuis des années. Dans son enfance il ne fallait pas parler de sa mère, après sa mort, oublier la vie à Ouessant, apprendre à vivre amputée d’une partie de son histoire.



Elle entreprend de se rendre sur l’île pour découvrir si ses grands-parents sont toujours vivants et découvrir pourquoi sa mère est morte jeune, la laissant orpheline.



Plusieurs temporalités alternent pour que l’on puisse découvrir les secrets de cette famille, le pourquoi de l’oubli forcé et pour permettre à Adèle de se réapproprier sa vie et son histoire.



Il y a eu quelques moments que j’ai trouvé un peu longs ou répétitifs mais la narration de Noémie Bianco m’a raccroché et l’intrigue tissée par Laure Manel a fini de m’emporter avec ses personnages tous aussi attachants les uns que les autres !



C’est le premier livre audio de littérature dite blanche que j’apprécie vraiment, jusqu’à présent j’avais plus apprécié les vieux policiers, la SF ou la Fantasy, trouvant le reste pas assez “magique” à l'écoute, l’ennui prenant trop souvent le pas sur l’intérêt.



Merci à L’autrice et la narratrice pour ces moments agréables !



#Cequedisentlessilences #NetGalleyFrance



Challenge Multi-Défis 2023
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La mélancolie du kangourou

❤ Alerte coup de coeur ❤



Au diable l'étiquette "feel good" que je déteste quand on l'applique à un roman comme celui-ci !



Ceci est un roman contemporain qui évoque la vie, la mort aussi, parce qu'il est question de la vraie vie, celle qui peut s'en aller du jour au lendemain alors que rien ne le laissait présager.



Le jour où il perd son épouse adorée, Antoine devient père... Il sera papa plus tard... parce qu'avant il devra avancer dans le deuil.



Au travers de ce roman, Laure Manel décrit avec justesse le processus de deuil sans indulgence par rapport à Antoine. Mais on découvre aussi le processus d'attachement de l'enfant, conforme à la théorie de l'attachement de Bowlby.



Les personnages de Laure Manel sont extrêmement attachants et touchants, sans que l'auteure nous serve un récit larmoyant. Parce que c'est dans l'authenticité que Laure Manel nous arrache larmes de rage, de tristesse et joie.



A peine refermé, je me précipite sur la suite : "Le sourire des fées" en espérant que la magie continue d'opérer !



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Les dominos de la vie

Amélie attend les résultats de son IRM. Nous comprenons vite qu’elle a traversé une période difficile, et mené un combat face à la maladie. Puis le résultat arrive, il est bon, même très bon et Amélie va vivre un chamboulement. Une sensation de ne pas vivre la vie qu’elle souhaite, et va chercher à changer son quotidien pour se sentir plus heureuse, plus vivante. Et puis la décision arrive, elle décide de quitter son mari.



La lecture est très agréable, je l’ai lu en vitesse 1,25 sans soucis. J’a apprécié les différentes voix entre le récit du quotidien d’Amélie lu par Rachel Arditi et des flashback sur son parcours médical lus par l’autrice elle même.



Des thèmes forts, le combat contre la maladie et son parcours du combattant avec le personnel médical, et la question du changement de direction suite à un fait aussi marquant. Les points de vue qui divergent dans le couple, qui grandi en prenant des chemins différents.



Amélie va prendre cette décision difficile, quitter son mari et bouleverser le quotidien de sa famille et de son petit Victor. Cette histoire m’a forcément parlé, fait écho à ma situation. La maladie n’a pas été la cause de mon changement de vie, mais j’ai eu par ailleurs à traverser des moments humiliants dûs au corps médical, à un interne en obstétrique particulièrement, que je regrette de ne pas avoir dénoncé, bien trop fragile à la période où c’est arrivé. Mais aussi l’adénomyose, où j’ai souffert en silence pendant 12 ans, car c’est normal de souffrir pour une femme.



Bref, ce roman m’a bousculée, une lecture belle et encore plus émouvante lorsque vous prenez connaissance des remerciements formulés par Laure Manel. Je ne pensais pas être remuée à ce point avec cette écoute, et je ne peux que vous recommander ce roman.



Un grand merci à Audiolib et Netgalley France pour cette écoute qui m’a émue aux larmes.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La mélancolie du kangourou

Que voilà une histoire qui débute bien mal. Antoine perd sa femme lors de l'accouchement. Comment se réjouir après cela de la naissance de l'enfant, une petite fille qu'il prénomme Lou. Le deuil est une épreuve longue et difficile qui laisse peu de place à d'autres sentiments.

Que va-t-il advenir d'eux ?

C'est avec empathie et tendresse que Laure Manel, nous prenant par la main, nous montre le chemin qui conduit à l'apaisement.
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Le sourire des fées

Vu le coup de coeur de "La mélancolie du kangourou", j'ai enchaîné immédiatement avec "Le sourire des fées".



Le démarrage a été un peu mou pour moi. La vie a radicalement changé pour Antoine, Rose et Lou. Trois-quatre années se sont écoulées. Lou a quasiment 8 ans. La montagne est belle. On est un peu dans le quotidien, qui se déroule sans fausse note.



Mais au bout de 50 pages, un "retour" (dont je ne dirai pas plus) va enfin me permettre de soutenir mon attention.



Les événements de la vie vont se succéder dans un décor sublime, bien planté par l'auteure. Sans oublier l'éducation de Lou à l'écologie face à la fonte des glaciers.



Jusqu'à ce jour où une nouvelle peu réjouissante va m'accrocher à ma lecture jusqu'au bout.



Ce roman aborde des thèmes que je ne peux pas évoquer ici sans dévoiler l'intrigue. Ce sont des thèmes résolument actuels et difficiles. Des thèmes qui peuvent susciter le débat, mais qui ont une place très importante dans la littérature contemporaine. Celle-ci a un rôle capital pour faire évoluer les mentalités voire les lois de certains pays, parfois rétrogrades à certains égards.



Ce roman m'a bouleversée. C'est la première fois que je pleurais autant sans savoir me reprendre depuis "Juste avant le bonheur". Alors, de grâce, débarrassons nous de cette étiquette stupide de littérature "feel good" pour une littérature contemporaine qui évoque les vraies réalités sans les édulcorer !!!!!!





















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