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Citations de Charlotte McConaghy (67)


- On apprend aux hommes qu'ils doivent tout contrôler mais la société moderne ne cautionne plus ce modèle, alors quelques-uns d'entre eux ont l'impression que les choses leur échappent et ils vivent ça comme une humiliation. Ca les rend d'abord fous de rage puis violents.
- A bas le patriarcat ! claironne Amelia.
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Combien de femmes vont encore mourir sous les coups de leur compagnon avant qu'on réagisse ?
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- Tu aimes les arbres ?
- J'aime le bois coupé.
La déception froisse mon visage.
- C'est beau, le vrai bois, se défend-il.
- Mais bien sûr. C'est très carcasse chic.
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- Ecoutez-moi les filles, chacun de nous doit faire un petit effort pour freiner le dérèglement climatique et stopper la dégradation de notre planète. Pour ça, il faut réduire au maximum notre impact et vivre sur cette Terre aussi légèrement que possible. Nous ne sommes pas là pour consommer jusqu'à ce que tout soit foutu. Nous sommes des gardiens, pas des proprirétaires.
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Mais bien sûr, il n’y aura plus de voyage pour moi après celui-ci, plus aucune exploration possible. C’est peut-être la raison pour laquelle je me sens soudain si sereine. Toute ma vie n’aura été qu’une longue migration sans destination, autant dire une migration qui n’avait aucun sens. Je pars toujours sans raison, juste pour être constamment en mouvement, et cela me brise le cœur en mille, dix mille morceaux. Quel soulagement d’avoir enfin un but. Je me demande comment je me sentirai quand le moment viendra. Je me demande ou on va quand on part, et si quelque chose vient avec nous. Mon idée, c’est plutôt qu’on ne va nulle part et qu’on ne devient rien. Cela ne serait pas si triste si cela ne signifiait pas que plus jamais je ne reverrais Niall. On nous donne tous si peu de temps à partager ensemble qu’on pourrait se demander à quoi bon, mais en même temps, le peu qu’on a est précieux, et peut-être même juste assez. C’est une bonne chose que notre corps se fonde ensuite avec la Terre, histoire de lui rendre l’énergie qu’elle nous a donnée en nourrissant les insectes et en fertilisant le sol. Ce n’est peut-être pas un mal que notre esprit soit enfin au repos. Du moins, cette idée m’apaise.

Quand je serai partie, il ne restera plus rien de moi. Pas d’enfant pour transmettre mon génome, pas d’œuvre d’art pour rappeler mon nom au monde, aucun écrit, aucun grand accomplissement. Rien que du silence, et l’achèvement d’une petitesse telle que ce sera comme être invisible. Comme un point Nemo humain, à jamais loin de tout, éternellement inexploré.
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Quelque chose leur manquait sur terre, alors ils sont partis le chercher en mer.
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Mais l'idée qu'un animal puisse pleurer son compagnon d'une manière aussi perturbante, presque humaine, est insupportable pour la plupart des gens.
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J'avance dans la vie d'une façon différente, avec une compréhension du toucher profondément singulière. Je m'en suis rendu compte avant même de connaître le nom de ce phénomène. En clair, il s'agit d'une affection neurologique.
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Je n’ai pas tué Stuart parce que je suis incapable de faire du mal aux autres.
— Comment ça ?
— Je souffre d’une maladie qui s’appelle la synesthésie visuo-tactile. En gros, mon cerveau commande à mon corps d’éprouver les sensations dont je suis témoin visuellement.
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Papa me disait souvent que mon don le plus précieux était ma capacité à me glisser dans la peau d’un autre humain. Il me disait que j’étais la seule à pouvoir ressentir ça, la vie d’un autre, l’éprouver vraiment et me balader avec. Il disait que le corps sait un tas de choses et que moi, je possédais ce don miraculeux de ne pas connaître qu’un seul corps. L’incroyable intelligence de la nature. Il nous avait aussi enseigné que la compassion était la qualité la plus importante de toutes. Si quelqu’un nous faisait du mal, nous n’aurions qu’à puiser dans notre capital empathie, et le pardon viendrait facilement. 
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Je ne suis pas comme la plupart des gens. J'avance dans la vie d'une façon différente, avec une compréhension du toucher profondément singulière. Je m'en suis rendu compte avant même de connaître le nom de ce phénomène. En clair, il s'agit d'une affection neurologique.. La synesthésie visuo-tactile. Mon cerveau recrée les expériences sensorielles des créatures vivantes, de tous les êtres humains et parfois même des animaux. Quand je vois, je ressens, et pendant quelques instants, je suis les autres, eux et moi ne faisons qu'un et leur douleur ou leur plaisir est le mien.
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[S']il y a bien une chose que je sais au sujet des loups, c'est qu'ils s'adaptent. Je retiens mon souffle en voyant l'imposant Neuf avancer vers la délicate Numéro Six et sa fille. Les femelles ont creusé une tranchée dans la neige tout au fond de l'enclos et elles s'y tapissent, observant la progression de Neuf avec méfiance. Il se tient au-dessus d'elles, mosaïque de gris, blanc et noir, le loup le plus majestueux qu'il m'ait été donné de voir. Il pose la tête sur la nuque de Six en signe de domination et je sens avec une acuité exquise son museau contre mon cou. La chaleur de sa fourrure chatouille ma peau, la chaleur de son souffle me donne la chair de poule.
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Mais l'idée qu'un animal puisse pleurer son compagnon d'une manière aussi perturbante, presque humaine, est insupportable pour la plupart des gens.
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- Les cervidés grignotent les jeunes pousses d'arbres et de végétaux. Avec eux, rien ne se développe. Nous sommes envahis par les cerfs et les chevreuils. Les loups réguleront cette population et les inciteront à se déplacer, ce qui permettra aux plantes et à la végétation de croître naturellement, ce qui favorisera le retour des insectes pollinisateurs, des rongeurs et des mammifères de petite taille, ce qui incitera les oiseaux de proie à revenir sur le territoire. En contrôlant également la population de renards, les loups permettront aux animaux de taille moyenne tels que les blaireaux et les castors de prospérer. Les arbres pourront de nouveau pousser, et fabriquer l'air que nous respirons. Un écosystème diversifié est un écosystème en bonne santé qui profite à tout le monde.
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Je ne suis pas fatiguée de la vie, avec ses courants océaniques fascinants et ses étendues de glace et l’enchevêtrement délicat de plumes qui constitue une aile. Non, si je suis fatiguée, c’est de moi. 
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Je ne connais pas vraiment les réponses à ces questions, mais je m’efforce de partager mes connaissances. Ils ne veulent pas tant des réponses qu’une chance de se souvenir ce qu’est aimer une créature non humaine. Cette tristesse sans nom qu’est la disparition des oiseaux, de tous les animaux. Cette solitude terrible qui nous guette, quand il ne restera plus que nous.
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Nous avions toujours manqué d'argent, mais elle m'emmenait souvent à la bibliothèque. D'après ma mère, c'était dans les pages des livres que se cachait la seule vraie beauté du monde. Elle dressait la table ainsi: assiette, tasse, livre. Nous lisions pendant les repas, dans le bain, et sous les couvertures, frissonnant au cri du vent qui se faufilait par les fenêtres fêlées. Nous lisions en équilibre sur les murs de pierre que Seamus Heaney célébrait dans ses poèmes. S'évader sans partir vraiment.
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- Tout juste. Nous allons donc rendre un dernier hommage à cette créature et la remercier de subvenir à nos besoins.
Nos deux voix fluettes tintèrent à l'unisson.
- Merci.
Au fond de moi, j'avais le sentiment que le lapin n'en avait rien à fiche de notre gratitude et je lui ai présenté en silence de piteuses excuses.

Page 12.
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— Tu peux m’aider à retrouver sa trace ?

Il secoua la tête.

— On ne peut pas pister les loups, pas vraiment.

— Mais alors comment on les retrouve ?

— On ne les retrouve pas. On les laisse tranquilles.

Je courbai le dos, déçue.

Il me glissa un regard de biais.

— OK, je vais te dire un secret. Mais tu devras en faire bon usage. Tu me le promets ?

— Oui.

— On ne peut pas pister les loups, répéta papa. Ils sont plus intelligents que nous. Alors à la place, on piste leurs proies.
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Enfant, je croyais que les arbres de cette forêt étaient notre famille. Les branches des plus hauts et des plus imposants dardaient à plusieurs mètres au-dessus du sol et ce signe nous indiquait leur grand âge. Les troncs des cèdres rouges arboraient des rayures, ou tout comme, sillons verticaux rectilignes creusés dans leur écorce jusqu’à leur cime, mais en dehors de ça ils étaient lisses, et leur couleur grise virait à l’argenté quand la lumière de l’après-midi se frayait un chemin à travers la canopée, tout là-haut. Élégants, les cèdres, avec leurs feuilles semblables à des fougères. Les tsugas étaient différents, de couleur plus sombre, plus terriens. Des motifs tarabiscotés ornaient leur écorce rugueuse. Les deux se paraient de plaques de mousse semblables à des éclaboussures de peinture, d’un vert vif, presque fluo. Il y avait plein d’autres arbres, des plus petits qui s’enroulaient autour des grands, des jeunes indisciplinés, peut-être des adolescents. Certains d’entre eux dépliaient au sol leurs doigts tortueux pour nous faire trébucher, les farceurs, d’autres étaient dodus et touffus, d’autres encore frêles et sinueux. Il n’y en avait pas deux pareils. Ils étaient uniques, étranges et variés, mais ils partageaient tous le même point commun : ils parlaient.
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