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Critiques de Anna Stuart (122)
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La Sage-femme d'Auschwitz

*lecture terminée*



🪷 La sage femme d'Auschwitz de Anna Stuart publié aux éditions @cityeditions.



En 1939, Ester, jeune femme très amoureuse se marie le premier jour de la guerre à Lódz. Malgré que cette ville de Pologne devienne un ghetto ou les juifs étaient parqués, elle arrive tant bien que mal à survivre et profiter de son mari. Infirmière, elle demande des conseils à son amie Ana, une sage femme depuis plusieurs années. Après plusieurs événements, les deux femmes vont se retrouver à Auschwitz et vont essayer de sauver le maximum de bébés.



Cette histoire, inspirée de faits réels est incroyable !! J'ai été choquée et abasourdie par le traitement inhumain que les nazis réservaient aux bébés. C'est extrêmement dur de ne pas rester insensible. J'ai également appris d'autres faits, monstrueux, notamment à la fin de la guerre quand les nazis se sont retrouvés acculés.

L'auteure a fait un travail de recherche incroyable qu'elle explique grâce à des notes de fin de lecture. Via ce roman elle aborde un sujet que je ne connaissais absolument pas, les bébés tatoués du numéro de leur mère, pour qu'ils puissent se retrouver plus tard. Elle a réussi à intégrer également d'autres faits réels dans son histoire

Elle arrive à nous faire passer par des émotions incroyables et à nous "immerger" dans ce cauchemar. Elle nous décrit les conditions abominables de ce camp, la sensation de faim qui fait que tu n'arrives plus à penser à autre chose, , le froid mordant qui transperce les os, le fait d'être dévoré vivant par les rats, les maladies, les accouchements... Elle a un très grand talent d'écriture !



Ce livre est absolument à lire pour ne pas oublier ces millions de bébés qui sont nés dans l'enfer qu'ils aient survécus ou non. Ce livre va te toucher, t'indigner, te révolter, t'émouvoir...tu n'en sortiras tout simplement pas indemne mais il faut le lire!



Merci à @ericpoupet pour l'envoi de ce roman!!



Tu connaissais ce pan de la seconde guerre mondiale?



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La Sage-femme d'Auschwitz

Cette lecture était tellement passionnante !



Je ne connaissais pas l'auteure et c'est un coup de cœur pour sa plume !



D'ailleurs je viens d'apprendre ce jour que le livre avait une suite sortie en janvier, youhou !!! 🎉🎉🎉



Si vous aimez les livres pendant la seconde guerre mondiale, que vous aimez ou êtes du milieu des sages-femmes et ou infirmières foncez dans cette émouvante histoire certes c'est une fiction mais basé sur des faits et personnes réels!!!
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La Sage-femme d'Auschwitz

Anna Stuart a réussi à me transporter dans une histoire poignante et bouleversante, basée sur des faits réels, tout en dosant habilement les éléments historiques et les émotions des personnages.

L’auteure a réussi à me toucher en présentant l'histoire de deux femmes, Ana et Ester, confrontées aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale.

Le choix d’exposer les points de vue des deux femmes, chacune avec sa religion différente, a ajouté une dimension supplémentaire à ma compréhension des événements de cette période sombre. L'intensité émotionnelle, les ténèbres des camps de concentration, et la résilience incroyable d'Ana tout au long de l'histoire ont marqué mon expérience de lecture.

La reconnaissance de la véracité historique de l'histoire, soulignée par les notes à la fin, renforce mon admiration pour la vie d'Ana et le travail de recherche de l'auteure.

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La Sage-femme d'Auschwitz

"Rappelle-toi: notre seule arme c'est de rester en vie, et pour rester en vie, nous devons aimer, nous devons donner, et, malheureusement nous devons souffrir." Ces quelques mots illustrent la force d'âme des héroïnes du roman, Ester et Ana, l'une juive l'autre pas, nées en Pologne à Lodz et qui vont connaître l'horreur du camp d'Auschwitz Birkenau.



L'auteure du roman, Anna Stuart, est consciente de cet honneur et de ce grand sentiment de responsabilité que donne le fait d'écrire sur cette page sombre de notre Histoire. Il est quasiment impossible de retranscrire avec des mots l'horreur de la vie des prisonniers. Néanmoins chaque élément du roman est le fruit de recherches sérieuses.



On s'attache déjà aux deux héroïnes, Ana et Ester dont les professions sont de défendre la vie: Ana est sage-femme et Ester est infirmière. Ana a mis Ester au monde et va être arrêtée en raison de ses activités de résistance.



Les souffrances qu'elles vont vivre ne vont pas atteindre leur foi en l'avenir et l'amour qu'elles portent pour leurs maris. Dans la vie quotidienne, les solidarités et les efforts de survie vont se succéder.



Le personnage d'Ana est inspiré par une sage-femme polonaise qui a réellement vécu: Stanislawa Leszczynska. Sa famille et elle ont aidé les Juifs reclus dans le ghetto et elle a été envoyée dans les camps. Elle a mis au monde environ 3 000 bébés à Birkenau. Compte tenu des conditions de vie effroyables, très peu de bébés ont survécu longtemps. Elle est connue pour avoir osé tenir tête à Josef Mengele. Bien plus tard, sur la demande de son fils, elle a écrit un bref rapport sur son séjour et sur le calvaire des mères et des bébés. Elle déclare qu'à partir de 1943 les enfants blonds étaient envoyés dans les Lebensborn (les pouponnières) pour être adoptés dans des familles allemandes.



Tout cela se retrouve dans le livre. On souffre avec les héroïnes et on a du mal à imaginer toute la peine qu'éprouvent ces mères à qui on arrache le bébé dès la naissance, quand ce n'est pas pour les faire mourir.



Ce qui nous tient en haleine aussi, c'est l'espoir qui se dégage de ces pages. Les femmes s'entraident et font tout pour pouvoir retrouver un jour leurs enfants ou du moins garder l'espoir de les retrouver, en tatouant ainsi leurs numéros de déportées sur un coin de l'aisselle de ceux-ci.



Au delà de ces récits poignants, de grandes pages historiques sont bien rendues dans ce livre: les personnages réels apparaissent comme l'effroyable tortionnaire gardienne de camp Irma Grese, connue pour son sadisme, et qui sera pendue en 1945 à l'âge de 22 ans.



Les marches de la mort sont évoquées avec beaucoup de précisions historiques; il s'agit des marches forcées lorsque les nazis font évacuer les camps en 1945 à l'approche des Russes.



Un autre événement bien rendu est celui de l'insurrection de Varsovie en août 1944 ( à ne pas confondre avec l'insurrection du ghetto de Varsovie). L'objectif était que les rebelles locaux prennent le centre de Varsovie afin de préparer le terrain pour l'entrée des troupes soviétiques par l'est. Les Polonais avaient fait leur part mais les Soviétiques ont ignoré leurs tentatives de contact radio et n'ont pas dépassé les limites de la ville. Les historiens ne s'accordent pas sur les raisons de ce manque d'aide. Cela a abouti à un siège prolongé pour les habitants de la ville. Les Allemands vont reprendre la ville après de lourdes pertes chez les Polonais.



Tout cet aspect historique est magnifiquement rendu et ajoute à la qualité du roman. A lire par tous ceux qui s'intéressent à la seconde guerre mondiale et à ceux qui aiment les héroïnes au caractère fort, et capables de défier l'adversité.
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La Sage-femme d'Auschwitz

Comment vous parler de ce roman ? Comment trouver les mots justes pour exprimer mon ressenti ? Je pense que je vais laisser parler mon cœur et mes émotions qui ont été nombreuses tout au long de ma lecture.

J’ai fait la connaissance d’Ana, sage-femme, et de Ester, infirmière, qui vont lutter côte à côte pour sauver les bébés nés dans l’enfer d’Auschwitz. Encore faut-il que cela soit possible ? Ce roman inspiré de fait réels et très bien documenté est glaçant, effroyable et vous remue les tripes. On peine vraiment à imaginer que toutes ces horreur ont vraiment eu lieu il n’y a même pas 100 ans, c’est tellement incompréhensible.

Comment peut-on à ce point perdre le sens du discernement et infliger de telles souffrances ? Comment l’être humain peut-il être aussi cruel et aussi abjecte ? Je vous le disais en début de chronique mais les mots me manquent et l’émotion ressentie depuis la fin de ma lecture ne s’est pas estompée.

L’horreur qu’ont vécue tous ces gens, la malnutrition, le froid, la violence, les maladies, la mort dans ces fours crématoires, tout ça me transperce et me fait un mal de chien.

Ana va mettre au monde plus de 3000 bébés durant sa déportation, dans des conditions ignobles, mais combien vont survivre ? Comment une mère peut-elle allaiter son enfant si elle est elle-même dénutrie ?

La plume de l’autrice m’a énormément touchée et malgré le nombre de lectures effectuées sur cette guerre, j’ai encore pris connaissance d’autres atrocités dont j’ignorais l’existence.

Le combat mené par ces femmes est magistral, elles ne vont rien lâcher, elles vont se battre jusqu’au bout pour tenter de sauver des vies jusqu’à mettre la leur en péril.

Il y aurait tellement de choses à dire sur ce roman mais je pense que parfois les mots sont inutiles et qu’il faut simplement espérer qu’une telle ignominie ne se reproduise plus jamais.

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La sage-femme de Berlin

En premier lieu, j'ai été attirée par la couverture du livre, je l'ai commencé et je me suis aperçu que ce roman est la suite de "La sage-femme d'Auschwitz". Heureusement, la suite peut être lue séparément sans empêcher la compréhension.



On découvre l'Allemagne à la construction du mur de Berlin en 1961.

Ce roman est très bien renseigné.

On découvre également les sentiments des allemands par rapport à la guerre froide.



Je recommande ce roman que j'ai trouvé très intéressant.
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La sage-femme de Berlin

Un pur et réel bonheur de replonger et poursuivre l'histoire de Esther.



J'ai peu de spolier.

Mais le faite que l'Autrice choisisse un fait dans l'histoire pour y construire son histoire j'ai trouvé ça parfait.



J'ai eu envie d 'en savoir plus sur les 28 ans voir même un tome sur cette partie là.



Il faut dire que l'Autrice écrit tellement bien que je me passionnypour ces histoires.



L'épilogue est pour moi la cerise sur le gâteau 🍰
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La Sage-femme d'Auschwitz

Bonjour à tous !



Je viens de terminer cette lecture précisément en 24 heures (cela me semble beaucoup car je n'ai pas vu le temps passer et je n'ai pas lâché le livre autant que possible). Tout le long du récit je me suis demandée quelle sera ma critique ?



Écrire un tel récit est une épreuve courageuse car personnellement j'ai lu Si c'est un homme de Primo Levi et cela a été tellement puissant dans les émotions, la douleur, la colère , l'amour et les larmes versées que j'ai pas pu éviter de me dire qu'il n'allait pas être aussi poignant.



Ce qui m'a poussée à vouloir lire ce bouquin ce sont les critiques élogieuses, je n'ai pas relevé le fait qu'elles soient féminines et j'avoue que un livre écrit par une femme pour les femmes me freinait pas mal, mais bon une fois lancée.



Il est bien écrit, il est dynamique et le turne pages permet une lecture en immersion, mais pas assez pour moi.

Tous les éléments sont là mais les conditions de vie passent dans un plan plus dilué. J'ai le ressentiment que le plus important pour l'autrice étaient les histoires d'amour et elles compensent les atrocités du camp. Les faits sont relatés mais ne sont pas vécus avec toute la douleur que les déportés devaient ressentir. Comment peut on vivre dans de telles conditions, comment peut on donner vie à des bébés dans le froid, la faim et la maladie ? Pourquoi passer à côté de ces tortures, pourquoi hésiter à évoquer la monstruosité des nazis ?



Le décor est planté mais les couleurs sont fades, les tortionnaires paraissent plus assouplis pourtant tout est écrit mais pas avec la force des mots.

Cela manque d'authenticité et il était malvenu de faire passer en premier plan les histoires d'amour par rapport à toute cette souffrance. La faim,le froid sont relatés par exemple mais sont superficiels dans les mots de l'auteure. Les bébés « germanisés » sont exacts mais les 3000 naissances du camp sont seulement expliqués dans les notes de fin de livre.



Alors je peux malheureusement dire que l'histoire n'apporte rien à ce qu'on sait déjà, j'ai ressenti des hésitations et des oublis,



Alors oui je suis quand même déçue et je sais que je vais être lynchée par toutes les fans mais je suis très exigeante en la matière et le bouquin finira par être oublié au contraire de celui de Primo et c'est dommage car cela est notre devoir de perpétrer les événements, pas oublier que  «  les monstres oui cela existe ». Ils sont même inqualifiables.



C'est un petit récit dans la grande Histoire.



A très bientôt



Christine



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La Sage-femme d'Auschwitz

Lorsque l’Allemagne envahit la Pologne le 1er septembre 1939, Filip demande la main d’Ester. Ils sont juifs et sont peu de temps après parqués dans le guetto de Łódź avec toute leur famille. Ester est infirmière, Ana Kaminski est Sage-Femme et avait d’ailleurs fait naître Ester. Ana vient l’aider autant que possible en lui amenant de quoi manger, derrière les grillages du ghetto.



Jusqu’au jour où ils sont tous envoyés en train dans un camp de concentration, Ana comprise, pour avoir aidé des juifs. C’est alors le début de l’angoisse pour ces deux femmes, angoisse d’avoir suffisamment à manger, de ne pas tomber malade, de tenir le rythme de travail et de ne pas s’effondrer au risque de se faire tuer.



Dans toute cette noirceur, Ana et Ester vont assister des milliers de femmes à accoucher .



J’ai lu beaucoup de livres sur la Seconde Guerre mondiale, et à chaque nouveau livre, j’apprends quelque chose. C’est encore le cas ici, avec cette histoire inspirée de celle d’une sage-femme polonaise, emprisonnée dans le camp de concentration d’Auschwitz, qui fit naître plus de 3 000 bébés, d’avril 1943 à janvier 1945. Il s’agit de Stanisława Leszczyńska, née le 8 mai 1896 à Łódź (Pologne) et morte le 11 mars 1974.



L’amitié, la solidarité, la sororité, le courage sont au cœur de ce roman où s’entremêlent les destins croisés de ces deux femmes et de milliers d’autres. Mais il y a aussi toute l’horreur de leur quotidien, dans l’insalubrité, le manque d’hygiène, des conditions de vie inhumaines et surtout le sort souvent réservé à ces enfants s’ils n’ont par la chance de naître blonds...



Quant à la plume de l’autrice, elle est fluide et immersive, et transmet beaucoup d’émotions.



Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir cette histoire qui ne laissera personne indifférent. Pour ma part, je me réjouis de retrouver Ana dans « la sage-femme de Berlin » qui est sorti le 21 février dernier.
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La Sage-femme d'Auschwitz

Un livre que j'ai beaucoup apprécié ! Le cadre historique de l'histoire est bien entendu très fort, dur parfois à lire, mais très bien abordé. L'histoire d'Ana et Esther est très prenante, ces deux femmes sont véritablement admirables pour tout ce qu'elles ont subi et fait pour aider et sauver les autres. À côté de la dureté des faits, c'est aussi empli d'humanité et d'empathie. Un livre à lire.
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La Sage-femme d'Auschwitz

Oublier c'est impossible après avoir lu ce roman, inspiré de témoignages véridiques. Cette sage femme : Ana n'était pas juive et pourtant elle a été internée dans un camp de concentration avec Ester. Les nazis avaient besoin d'elle pour mettre au monde des enfants . Elles se retrouvent dans la "maternité" d'Auschwitz au milieu de très nombreuses femmes enceintes. Les conditions de vie sont impensables, la cruauté nazie n'a pas de limites.

Mais les deux femmes sont soudées et leur résistance à la souffrance, à l'horreur, c'est de rester vivantes!

Encore un livre sur ces horribles réalités, direz vous: C'est vrai, mais il ne faut pas oublier, jamais!

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La sage-femme de Berlin

La sage-femme de Berlin d'Anna Stuart est la suite de la sage-femme d'Auschwitz et tout comme le premier, j'ai adoré ce roman tiré d'une histoire vraie.

Le roman commence en 1961 où Ester vit avec son mari Philip et leurs enfants, Olivia qu'ils ont adopté à la fin de la guerre, la fille d'une de ses codétenues à Auschwitz, et qu'ils ont retrouvé grâce au numéro qu'elle tatouait sous l'aisselle des bébés avant qu'ils soit emmenés dans une famille nazie. Ils ont eu deux garçons ensuite. Mais ils n'ont jamais retrouvé leur propre fille née également à Auschwitz et donné à une famille allemande.

Ils habitent en Allemagne de l'Est.

D'un autre côté on suit Kirsten qui vit à Berlin Ouest avec sa famille et elle apprend par son père nazi, tout juste sorti de prison qu'elle est juive et qu'elle a été adoptée.

Olivia qui est repérée va rejoindre Berlin pour pratiquer le javelot à haut niveau et c'est là que les deux filles qui vont faire des recherches chacune de leur côté, vont pouvoir se trouver et arranger une rencontre entre Ester et Kirsten. Manque de chance, le mur de Berlin est mis en place la nuit avant le rendez vous.

Situé dans le contexte de la guerre froide et du mur de Berlin, ce roman est un témoignage de la difficulté qu'on rencontré bien des familles qui avaient déjà bien souffert pendant la seconde guerre mondiale.

C'est un livre bouleversant et très émouvant.



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La sage-femme de Berlin

La sage femme de Berlin est la suite de La sage-femme d’Auschwitz et se déroule en Allemagne, en 1961.



Nous retrouvons ici Ester, qui avait survécu aux camps : elle avait été déportée à Auschwitz, où elle avait aidé des prisonnières à accoucher et à vivre quelques instants suspendus avec leur bébé avant qu’il ne leur soit enlevé, soit pour être confié à des familles aryennes, soit pour être tué. Ester avait trouvé un subterfuge avec l’espoir que ces mères et ces enfants puissent se retrouver un jour : elle avait tatoué, sous l’aisselle des nouveaux nés, le numéro de matricule de leur mère...



Une quinzaine d’années après la fin de la guerre, Anna et Philip vivent à Berlin avec leurs trois enfants : deux jeunes garçons, et une fille aînée, Olivia, bébé né à Auschwitz, adoptée par le couple après la mort de sa mère.

Ester et Philip vivent, avec le désir fou, tour à tout teinté d’espoir et de renoncement, de retrouver leur fille : un bébé, né dans le camp en 1943, arraché à Ester après quelques jours de vie auprès d’elle pour être confié à « une bonne famille allemande ».



Et alors que ce rêve est à portée de doigt, un Mur brise toute possibilité de retrouvailles : en une nuit, Berlin se trouve coupé en deux par un mur infranchissable qui traverse la ville, la liberté est bafouée, et des familles sont brutalement séparées.



Ce roman choral est passionnant du point de vue romanesque et historique. Je suis restée sans voix face aux destins contrariés des protagonistes et à Ester en particulier qui m’a touchée par sa sagesse et sa résilience.

Sur le plan historique, la guerre froide est une période que je connais peu et ce roman replace le contexte d’avant le Mur : les rivalités entre les « Ossis » et les « Wessis », les influences géopolitiques des Etats-Unis et du bloc soviétique et l’ombre menaçante de la Stasi. On a beau savoir que ses méthodes étaient peu orthodoxes, les illustrations que l’on en a dans le récit n’en sont pas moins révoltantes.

Le roman se poursuit après le choc de l’élévation du Mur et témoigne des dangers à tenter de passer de l’autre côté, de l’ingéniosité, des sacrifices faits et des risques pris par ceux qui s’y sont risqués.

En résumé, ce roman est tout ce que j’aime : une histoire émouvante dans l’Histoire.

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La Sage-femme d'Auschwitz

J’ai eu le sang glacé sur plusieurs passages de ce roman qui m’a transporté dans la plus sombre période de l’histoire, celle qui me passionne et me touche le plus. Le flot de larmes a été inévitable, ça prend au tripes, ça brise le cœur, ça relève de l’impensable. J’ai lu une quantité considérable de récits sur Auschwitz-Birkenau et sur la seconde guerre mondiale en général et pourtant je n’arrive pas à me défaire de ce dégoût, de cette incompréhension, de cette tristesse qui me tiraille l’âme à chaque lecture.

Au côtés d’Ana et Ester nous entrons dans les blocs où la cruauté est à son apogée. Mais aussi où la sororité est incroyable. Au milieu de ces mères souffrantes et de ces nouveaux nés condamnés à peine nés, je me suis sentie terrassée par autant de souffrance, peut être l’une des pires qui soit. C’est un roman extrêmement bien écrit, extrêmement bien travaillé, extrêmement immersif. Je garderai longtemps en moi le souvenir de ces femmes sans égale.
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La Sage-femme d'Auschwitz

Ana est sage-femme, depuis une vingtaine d’année elle exerce son métier à Lodz. Aux premières heures de la guerre, Ana assiste au mariage d’une enfant qu’elle a mis au monde, Esther. Ce mariage juif sera l’un des derniers célébré avant que les nazis viennent mettre à sac la ville de Lodz.

Ana, non juive et Esther juive vont alors vivre deux expériences totalement différentes et pourtant elles vont rester présente l’une pour l’autre.

Après avoir été dénoncé comme résistante Ana est déporté à Auschwitz en même temps qu’Esther. Mais Ana a un talent que les nazis recherchent, elle est sage-femme. Par son caractère et sa détermination, elle va réussir à éviter que les enfants ne soit tués dès la naissance et certains auront même la chance de pouvoir être placé dans des familles allemandes.

C’est ainsi qu’Esther va tatouer ces enfants dés leur naissance. Durant leur enfermement, les deux femmes resteront ensemble et accompagneront plus de 3000 femmes à donner naissance. Et quand la guerre se termine, il est temps pour chacune de retrouver ceux qu’elles ont perdus.

*****

Ce roman, je ne peux pas dire que je l’ai aimé. Il est dur, prenant, bouleversant. J’ai eu besoin de faire des pauses tant l’histoire me retournait le cœur.

J’ai été horrifié par le traitement infligé aux juifs, tant d’horreurs et de souffrances se sont déroulés au cœur du camp d’Auschwitz qu’aucun mot ne peut être assez fort pour exprimer ce que ces hommes et femmes ont vécus.

J’ai beaucoup appris à la lecture de ce livre, cela m’a permis de mettre des images sur ce que je prétendais croire/comprendre de cette guerre. Et c’est déstabilisant, fort et incroyablement dur.

Gros bémol pour le résumé de la 4è de couverture, qui de mon point de vue, n’est pas cohérent et représentatif de cette histoire. Esther a eu un rôle aussi important qu’Ana dans cette histoire et vous le découvrirez par vous-même.

C’est un livre important et essentiel à lire qui retrace les sombres heures de la seconde guerre mondiale jusqu’à la fin de celle-ci.

J’ai eu un coup de cœur pour la plume de l’auteur qui est immersive, bouleversante et incisive !



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La Sage-femme d'Auschwitz

Il n'y a parfois pas de mot, pour dire ce qui fut. L'innommable. L'inimaginable. L'horreur dans sa plus pure acception.

Il n'y avait pas de mot et pourtant : Anna Stuart en a trouvés.

Elle les a écrits. Et a raconté.

L'histoire romancée (très peu) de Stanislawa Leszczyńska, sage-femme envoyée à Auschwitz en 1943 et ayant aidé plus de 3000 femmes à donner naissance à leurs enfants.

Des enfants voués à une mort certaine.

Dans des conditions aussi abjectes qu'inhumaines.



J'ai été littéralement glacée d'effroi tout au long de ma lecture. Terrassée. Endeuillée. Ravagée.

J'ai senti la colère gonfler mes veines, le dégoût emplir ma gorge et la tristesse lézarder mon front. Comment avait-on pu en arriver là?

Comment la bêtise des hommes avait pu les conduire à ce niveau d'atrocité?

Comment pouvait-on infliger de telles souffrances à des bébés? À des jeunes mères? Et à des enfants?



Je ne remercierai jamais assez Anna Stuart de s'être emparée de ce sujet, d'avoir mis en mot cette histoire. Elle est nécessaire.

Comme il est nécessaire que tout un chacun continue inlassablement à lire sur ce qui fut, pour que jamais,

jamais,

l'innommable ne refasse surface.
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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La Sage-femme d'Auschwitz

Faites vous partie des inconditionnels de romans historiques?



Alors que le nouveau roman d'Anna Stuart, "La femme de Berlin" est paru en librairie, retour sur "La sage-femme d'Auschwitz"



Lorsqu'un camp de la mort donne la vie.

Espérance au milieu des décombres de l'existence.



Anna & Ester.

Sage-femme et infirmière.



Ester & Anna.

De religion différente

D'humanité commune.



Lorsque deux femmes vont unir leurs forces

Avec la puissance de leur courage

Pour permettre une étincelle d'espoir

Dans l'horreur d'une guerre

Qui laissa le monde exsangue



Plongée dans les tréfonds de l'ignominie

D'un monde sans humanité

Immersion dans l'univers des camps et des barbelés



Lorsque lire La sage-femme d'Auschwitz

Revêt un devoir de mémoire



Plongée dans le coeur d'une femme

Ana, sage-femme, qui donne la vie

Dont la destinée devient de sauvegarder les vies

Coûte que coûte

De bébés voués à un sort effroyable



Peu importent les risques et le prix à payer

Sauver des vies, sauver son âme

Plutôt que de tutoyer la mort



Lorsqu'un matricule, sous l'aisselle d'un bébé

Devient source d'espoir

Pour des mamans qui accouchent dans des conditions dantesques

Ironie du sort, ironie de la vie



Ce matricule de la honte

Ce matricule indélébile sur le corps

Et dans l'âme par delà le temps

Devenu source d'espérance

Pour l'avenir, pour le futur espéré



Lorsque la sororité, la force de femmes d'exception

Leur courage, altruisme, abnégation et humanité

Permettent d'imaginer et espérer un avenir

Où l'ombre et la noirceur

Seront balayées par la lumière



La sage-femme d'Auschwitz

L'histoire d'une amitié plus forte que la barbarie

L'histoire d'une amitié plus forte que l'enfer

L'histoire d'une volonté de vivre par delà le destin



L'histoire de mamans, de bébés

Que l'on ne devrait jamais oublier

Quel que soit le sort qui leur a été réservé



Une histoire bouleversante dont on ne ressort pas indemne

Le devoir de mémoire...
Lien : https://www.facebook.com/La-..
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La Sage-femme d'Auschwitz

Magnifique. Larmes aux yeux à certains passages.

Certains paragraphes sont durs à lire mais on découvre l horreur des camps de concentration, la soif de survie, l empathie et l amour malgré l humiliation, la déshumanisation, les coups des Nazis , le froid , la faim , le dur travail...

C est l histoire d Anna polonaise chrétienne et sage- femme et Esther juif et infirmière.

Toutes deux emmenées à Auschwitz-Birkenau où elles vont survivre à l enfer durant environ deux ans dans le bloc 24 , elles vont aider près de trois milles femmes à accoucher dans cette enfer.

Malheureusement pour les nourrissons un avenir sombre les attendent certains plus "chanceux " vont être enlevés par les nazis et donner à des familles qui ne savent pas en avoir.

Mais comment retrouver ces enfants après...

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La Sage-femme d'Auschwitz

Bonjour à tous!



Post lecture terminée #43 / 23



J’ai lu “La sage femme d’Auschwitz”, d’Anna Stuart et je remercie beaucoup Eric Poupet et les édtions City pour l’envoi.



380 pages

2eme Guerre Mondiale / camp de concentration / maternité



Une lecture poignante qui vous fera passer par tout un panel d'émotions, un roman très bien documenté sur la période, que je ne peux que vous conseiller, accompagné d’une grosse boîte de mouchoirs…



Ce que j’ai pensé de cette lecture…



Je ne vais pas vous cacher que cette lecture a été éprouvante, elle aborde comme vous vous en doutez les camps de l’horreur, mais sur un sujet que nous connaissons peu, puisqu’il nous parle des naissances… et croyez-moi il faut s’accrocher. J’ai toujours beaucoup de mal à imaginer comment l’humain a-t-il pu commettre des actes d’une telle atrocité.



Nous sommes dans un roman choral, avec une forte sororité, c’est ce qui donne un peu de lumière dans cette sombre histoire. Nous avons Esther, une jeune juive récemment marié qui se voit déporté dans le camp de l’horreur au côté d’Ana, une sage femme, elles vont devoir mettre au monde les enfants de ces prisonières, certains seront noyé… et d’autres arraché des bras de leurs mères pour être placé. L’idée du tatouage caché identique à celui de leurs mères pour qu’il puisse se retrouver un jour m’était complètement inconnue. Je ne vous dis pas à quel point j’ai été indigné et horrifié, c’est juste impensable…



J’ai beaucoup lu sur la période, mais je pense que cela a été ma lecture la plus difficile, c’est tellement abominable. Et pourtant ce livre est magnifique, la force de ces femmes est admirable, surtout que l'on sait que cette histoire est tirée d’une histoire vraie.



L’auteure par sa plume parvient à nous immerger complètement dans cette période abominable, on sent un énorme travail de recherche et j’ai découvert beaucoup de choses grâce à cette lecture sur cette période qu’il ne faut absolument pas oublier.



Le roman est divisé en plusieurs parties ce qui nous permet de nous situer dans le temps et dans l’espace, nous alternons avec Ana et Esther, deux femmes incroyables, qui malgré ce qu’elles subissent ne baissent pas les bras.



Je ne peux que vous encourager à découvrir ce roman si vous aimez lire sur la période, il est dur mais d’une incroyable justesse.



Alors ce roman vous tente? Aimez-vous lire sur cette période?







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La Sage-femme d'Auschwitz

Avant de parler de l’intrigue, je tiens à saluer le gros travail historique de l’auteure. Le hasard a fait que j’ai suivi une formation sur la Shoah, en Pologne, et que j’ai visité le camp d’Auschwitz-Birkenau au moment de ma lecture. J’ai donc pu apprécier la grande qualité de la reconstitution historique.



Dans ce roman, nous suivons Ana, une sage-femme chrétienne, ainsi qu’Esther, une infirmière juive, depuis la mise en place du ghetto de Lodz jusqu’aux lendemains de la 2nde Guerre mondiale, alors que la Pologne est ravagée. Dans l’enfer d’Auschwitz, elles sont chargées de mettre au monde des bébés qu’elles tentent de sauver par tous les moyens en développant d’ingénieuses stratégies, tout en essayant de survivre.



Le roman est inspiré de Stanislawa Leszczynska, sage-femme à Lodz qui a été également envoyée à Auschwitz. De multiples détails de son incroyable vie ont inspiré des scènes importantes du récit, même s’il ne relate pas sa véritable histoire.



Portée par une plume très fluide, imagée et agréable, l’intrigue, bien que dure et bouleversante, est addictive. Les héroïnes, ainsi que toute la galerie de personnages confrontés à la violence des nazis, sont belles dans leur abnégation, leur force et leurs failles. La fin laisse présager un tome 2 aussi prenant que celui-ci.



Pour conclure, je ne peux que recommander ce roman historique émouvant et passionnant.

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