Citations les plus appréciées
Elle règne sur toutes sortes de légumes et de fruits dont elle connaît les secrets et les besoins. Le potager n’est pas un hobby valorisant pour néorural épanoui, mais un travail contraignant, une façon de produire sa nourriture, un souci d’autosuffisance.
La vie est une si étrange aventure que pour la supporter certains d’entre nous ont besoin de se convaincre qu’elle possède un sens.
Sables mouvants
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s'est retirée
Et toi
Comme une algue doucement caressée par le vent
Dans les sables du lit tu remues en rêvant
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s'est retirée
Mais dans tes yeux entr'ouverts
Deux petites vagues sont restées
Démons et merveilles
Vents et marées
Deux petites vagues pour me noyer.
Par bien des côtés, Rynn avait l'impression qu'Emily Dickinson et elle se ressemblaient... Rynn et cette fille, morte depuis quatre vingt dix ans, qui selon un autre poète avait "écouté aux portes de l'univers".
Elle retourna le livre, examina le visage sous un autre angle.
Oui, elle en était sûre. Elle lui ressemblait.
Son père l'avait dit.
Elle se mit à lire.
"Que l'amour soit tout ce qui existe.
C'est tout ce que nous savons de lui..."
Jamais, sans doute, n'y eut-il, dans l'histoire, une rupture aussi violente, brutale et profonde dans le continuum d'une époque. 1968 fut un voyage intergalactique, une épopée bien plus radicale que la modeste conquête spatiale américaine qui ambitionnait simplement d'apprivoiser la lune, Car en ce mois de mai, il s'agissait ni plus ni moins que d'embarquer, au même moment, sans budget particulier, ni plan concerté, ni entraînement, ni führer, ni caudillo, des millions d'hommes et de femmes vers une planète nouvelle, un autre monde, où l'art, l'éducation, le sexe, la musique et la politique seraient libérés des normes bornées et des codes forgés dans la rigueur de l'après-guerre.
Vous vous exagerez l'hypocrisie des hommes, dit le capitaine en haussant les épaules. La plupart pensent trop peu pour penser double.
(P.140)
Mais Cornebidouille ne bougeait plus. Ils firent porter la princesse toute pâle dans leur chambre et veillèrent sur elle jour et nuit. On fit venir les plus grands médecins du pays, incapables de se prononcer sur le mal qui la rongeait.
« La peste peut-être... ? Une indigestion... ? Le Coronabidouille... ? »
La maison battait de partout cette étendue fauve et roussâtre.
Une fleur ne pense jamais à être en concurrence avec la fleur qui est à côté d'elle.
Une fleur s'épanouit, c'est tout.
- Zen Chin -
Mais toute ombre, en dernier lieu, est pourtant aussi fille de la lumière et seul celui qui a connu la clarté et les ténèbres, la guerre et la paix, la grandeur et la décadence a vraiment vécu.
« Où courent ils ?
Excusez-moi, je suis un peu essoufflé !
Je viens de traverser une ville où tout le monde courait...
Je ne peux pas vous dire laquelle...
Je l'ai traversée en courant.
Lorsque j'y suis entré, je marchais normalement.
Mais quand j'ai vu que tout le monde courait...
je me suis mis à courir comme tout le monde, sans raison !
A un moment, je courais coude à coude avec un monsieur...
Je lui dis:
-Dites-moi... pourquoi tous ces gens-là courent-ils tous comme des fous ?
Il me dit:
-Parce qu'ils le sont !
Il me dit:
-Vous êtes dans une ville de fous ici...vous n'êtes pas au courant ?
Je lui dis:
-Si, des bruits ont couru !
Il me dit:
-Ils courent toujours !
Je lui dis:
-Qu'est-ce qui fait courir tous ces fous?
Il me dit:
-Tout ! Tout!
Il y en a qui courent au plus pressé.
D'autres qui courent après les honneurs...
Celui-ci court pour la gloire..
Celui-là court à sa perte !
Je lui dis:
-Mais pourquoi courent-ils si vite ?
Il me dit:
-Pour gagner du temps !
Comme le temps, c'est de l'argent...plus ils courent vite, plus ils en gagnent !
Je lui dis:
-Mais où courent-ils?
Il me dit:
-À la banque.
Le temps de déposer l'argent qu'ils ont gagné sur un compte courant... et ils repartent toujours en courant, en gagner d'autre !
Je lui dis:
-Et le reste du temps?
Il me dit:
-Ils courent faire leurs courses...au marché !
Je lui dis:
-Pourquoi font-ils leurs courses en courant ?
Il me dit:
-Je vous l'ai dit... parce qu'ils sont fous !
Je lui dis:
-Ils pourraient aussi bien faire leur marché en marchant...tout en restant fous !
Il me dit:
-On voit bien que vous ne les connaissez pas !
D'abord, le fou n'aime pas la marche...
Je lui dis:
-Pourquoi?
Il me dit:
-Parce qu'il la rate !
Je lui dis:
-Pourtant, j'en vois un qui marche !?
Il me dit:
-Oui, c'est un contestataire !
Il en avait assez de toujours courir comme un fou.
Alors, il a organisé une marche de protestation!
Je lui dis:
-Il n'a pas l'air d'être suivi?
Il me dit:
-Si ! Mais comme tous ceux qui le suivent courent, il est dépassé !
Je lui dis:
-Et vous, peut-on savoir ce que vous faites dans cette ville ?
Il me dit:
-Oui! Moi, j'expédie les affaires courantes.
Parce que même ici, les affaires ne marchent pas !
Je lui dis:
-Et où courez-vous là ?
Il me dit:
-Je cours à la banque !
Je lui dis:
-Ah !... Pour y déposer votre argent ?
Il me dit:
-Non ! Pour le retirer !
Moi, je ne suis pas fou !
Je lui dis:
- Si vous n'êtes pas fous, pourquoi restez-vous dans une ville où tout le monde l'est ?
Il me dit:
-Parce que j'y gagne un argent fou!
C'est moi le banquier! »
Plaise à Celui qui Est de dilater le coeur humain à la mesure
de toute la vie.
(P.19)
C'est également l'épitaphe de la minuscule pierre tombale
de Marguerite Yourcenar.
Dans sa tête, les idées vont et viennent comme des bancs de poissons.
Au cours de ces heures passées en sa société, j'avais souvent parlé avec Freud de l'horreur du monde hitlérien et de la guerre. En homme vraiment humain, il était profondément bouleversé, mais le penseur ne s'étonnait nullement de cette effrayante éruption de la bestialité. On l'avait toujours traité de pessimiste, disait-il, parce qu'il avait nié le pouvoir de la culture sur les instincts ; maintenant - il n'en était, certes, pas plus fier - on voyait confirmée de la façon la plus terrible son opinion que la barbarie, l'instinct élémentaire de destruction ne pouvait pas être extirpés de l'âme humaine.
des chiens qui aboient
y a des chiens qui mordent ma sœur
des chiens qui aboient méchamment
ce sont les gens qui les rendent comme ça
mais ce sont les chiens qui mordent quand même
ce n’est pas pour ça qu’on va pas partir
ni les chiens ni la nuit
ni les chiens de la nuit
n’empêcheront jamais une fraternité
la solennité d’un aller-retour nocturne
ni la peur
en fait c’est surtout la peur qui nous mord
les menaces les cris les interdictions
les histoires des souffrances des parents
et des grands-parents
au-delà il ne reste plus que la légende
tous ceux qu’on n’a pas connus garderont cette aura légendaire
irrémédiable ma soeur
après neuf heures ici on coupe l’électricité
pour faire des économies
et pour permettre aux chiens d’aboyer de partout
mais il nous reste la neige la lune les étoiles
et la peur ma sœur
(p. 24)
Nina Winchester ne travaille pas, elle n'a qu'un enfant, qui est à l'école toute la journée, et elle embauche quelqu'un pour faire le ménage à sa place. J'ai même vu dans son immense jardin devant la maison un homme en train de s'occuper du jardinage. Comment est-il possible qu'elle n'ait pas le temps de cuisiner un repas pour sa petite famille?
Je suis à Venise,
J’émiette mes livres !
Nourrir les pigeons,
Nourrir des fontaines,
C’ n’est pas interdit
Si c’est de papier
Ou de confetti !
Que de citations !
Et l’une dans l’autre,
Mes rimes se mirent…
Tous mes états dame,
Mes états monsieur,
Pour qui n’aime pas
Les contes de fées
Préférant de loin
Les contes de fous
Et des laryngites
Du corbeau des champs !
À quand les ébats,
Ébats de beaux corps ?
Que le soleil brille !
Et mes « miettes » flottent
Sur les flaques bleues
Et les flaques d’or,
Des flaques romanes,
Des flaques gothiques,
Des flaques baroques !
Que de citations !
Le papier se mouille,
Mes dires se rident…
Oh que je m’émiette,
Un crumble de mots !
Les enfants, tout au long de votre vie, n'oubliez jamais ceci : le cœur est la lanterne qui éclaire les chemins les plus sombres.
Le destin n'est rien d'autre que la somme des choix que l'on fait.
Demain je remuerai
La flamme presque froide, et ce sera
Sans doute un jour d'été comme le ciel
En a pour tous les fleuves, ceux du monde
Et ceux, sombres, du sang. Lhomme, la femme,
Quand savent-ils, à temps,
Que leur ardeur se noue ou se dénoue?
Quelle sagesse en eux peut pressentir
Dans une héitation de la lumière
Que le cri de bonheur se fait cri dangoisse ?