Citations les plus appréciées
Dans ce monde d’hommes, une femme est forcément une épouse, une mère ou une catin. Même en ce début de décennie 1960, les mentalités n’ont pas beaucoup évolué.
La réalité dépasse la fiction, car la fiction doit contenir la vraisemblance, mais non pas de la réalité.
Quand on sait ce qu'on sait,
qu'on voit ce qu'on voit,
qu'on entend ce qu'on entend,
on a bien raison de penser ce qu'on pense.
Je soutiendrai jusqu'à en être fusillé que l'art, dès qu'il est mis en contact avec la politique, s'abaisse inévitablement au niveau de n'importe quelle pacotille idéologique.
PRINTEMPS À FIALTA.
L'Opération Paperclip est une priorité. Tu ignores les efforts qu'ont déployés les agents des services secrets américains pour protéger leurs "recrues" contre les enquêteurs criminels du Ministère de la Justice.
J'ai adoré l histoire dans l Histoire, le destin de Dina est tout à fait incroyable. Du grand Zoé Brisby. À lire sans modération. On y découvre la grande aventure de la conquête spatiale au USA dans le secret de l'opération paperclip.... Un face cachée que je ne connaissais pas. Captivant du début à la fin.
S’évader dans un film, ce n’est pas comme s’évader dans un livre. Un livre vous oblige à échanger avec lui, à faire travailler votre intelligence et votre imagination, alors qu’on peut regarder un film - et même y prendre plaisir - dans un état de passivité décérébrée.
Beaucoup trop oublient que les gens sont comme des couteaux suisses ; leur métier ne représente qu'une, pas nécessairement la meilleure, en tout cas une seulement de leurs nombreuses potentialités.
Après force méditations, Bouvard reconnut qu’il s’était trompé. Son domaine exigeait la grande culture, le système intensif, et il aventura ce qui lui restait de capitaux disponibles ; trente mille francs.
Excité par Pécuchet, il eut le délire de l’engrais. Dans la fosse aux composts furent entassés des branchages, du sang, des boyaux, des plumes, tout ce qu’il pouvait découvrir. Il employa la liqueur belge, le lisier suisse, la lessive, des harengs saurs, du varech, des chiffons, fit venir du guano, tâcha d’en fabriquer, et, poussant jusqu’au bout ses principes, ne tolérait pas qu’on perdît l’urine ; il supprima les lieux d’aisances. On apportait dans sa cour des cadavres d’animaux, dont il fumait ses terres. Leurs charognes dépecées parsemaient la campagne. Bouvard souriait au milieu de cette infection. Une pompe installée dans un tombereau crachait du purin sur les récoltes. À ceux qui avaient l’air dégoûté, il disait :
— Mais c’est de l’or ! c’est de l’or !
Et il regrettait de n’avoir pas encore plus de fumiers. Heureux les pays où l’on trouve des grottes naturelles pleines d’excréments d’oiseaux !
Le colza fut chétif, l’avoine médiocre, et le blé se vendit fort mal, à cause de son odeur.
Chapitre II.
J'appelle dépravé tout animal, toute espèce, tout individu qui perd ses instincts, qui choisit, qui préfère ce qui lui fait mal.
Betty était morte d’un cœur brisé. Il y a des gens qui rient en entendant cette expression, mais c’est seulement parce qu’ils ignorent tout de la vie. On meurt d’un cœur brisé. Ça arrive tous les jours, et ça continuera d’arriver jusqu’à la fin des temps.
Si un homme a décidé que vous n’étiez pas son ami, inutile de passer pour un imbécile en s’obstinant à maintenir l’illusion.
Rien ne peut vaincre cette banalité que pour un homme du 13e siècle, le gothique était moderne.
Les voix du silence, 1951.
Nulle part le mot torture n'était mentionné. Il quitta la liste des yeux, se retourna et embrassa le charnier d'un regard. À ses pieds, un cadavre. Son crâne était ouvert en plusieurs endroits et à la place de ses yeux, il n'y avait plus que deux trous noirs bordés de sang séché. Adam frissonna de dégoût. Arracher les yeux n'avait jamais permis d'avoir des informations. Ce n'était plus de la torture. Il y avait là de la folie meurtrière. Il y avait là le seul souhait de tuer en faisant souffrir. Avec assez de raffinement et d'imagination pour que la notion de plaisir ne puisse en être totalement absente.
Tu te laisseras donc toujours duper, peuple braillard et stupide. Tu ne comprendras jamais qu'il faut te défier de ceux qui te flattent.
Le silence est une arme qu’on sous-estime souvent….
Il a vidé son verre, tête en arrière, l'a claqué sur la table.
Et puis le silence. Celui des mots trop usés pour servir encore. Le silence des fins de phrases, des fins de regard. Le silence des adieux.
Au suroît
quand la lumière troue et déchire la surface de la mer
quand elle me fauche d'une lame
et m'emporte dans le vortex des émotions
(lever de soleil)
La vie est plus vaine une image
Que l'ombre sur le mur.
Pourtant l'hiéroglyphe obscur
Qu'y trace ton passage
M'enchante, et ton rire pareil
Au vif éclat des armes;
Et jusqu'à ces menteuses larmes
Qui miraient le soleil.
Mourir non plus n'est ombre vaine.
La nuit, quand tu as peur,
N'écoute pas battre ton cœur :
C'est une étrange peine.
Les Contrerimes LXX (publiées en 1921)
" Le problème du monde est que les gens intelligents ont plein de doutes, tandis que les gens stupides ont plein de convictions. "
Charles Bukowski (1920-1994).