A la fin de cet album pour jeunesse, une biographie de l'auteur est présentée et ce paragraphe a retenu mon attention :
Citation : " Il s'étonne qu'on s'obstine à lui poser la question : "Est-ce pour enfants ou pour adultes ?" Invariablement, il répond : " J'écris et je dessine pour tous ceux qui ont eu cinq ans et s'en souviennent."
En chacun de nous sommeille une âme d'enfant et elle ne demande qu'à s'éveiller.
Tout comme la part de rêve qu'on a souvent enfouie par peur des déceptions, par peur de la chute. Les adultes ont bien compris qu' à trop vouloir voler près du soleil, on s'y brûlait les ailes...Quel inconscient cet Icare ! pourraient-ils dire.
Les albums, qu'on trouve habituellement au rayon jeunesse des librairies, sont souvent porteurs de cette part de rêve. Ils nous renvoient à nos douces illusions perdues, à la caresse veloutée d'un soleil de printemps, à nos rires innocents et cristallins mais aussi à nos peurs enfantines dont on sourit encore...
J'aime les livres, bien sûr, mais j'ai une tendresse particulière pour les albums destinés aux enfants. Je les trouve beaux, éblouissants, enchanteurs et tellement justes !
Si je vous raconte tout cela, c'est parce que
le loup rouge fait partie de ces albums que j'affectionne particulièrement. Les illustrations, aquarelles subtiles, donnent à l'histoire une atmosphère sereine et paisible qui contraste avec certains passages difficiles et douloureux. Un très bel album, triste certes, mais qui permet aussi d'envelopper la mort d'un voile d'espoir, de ne plus avoir peur du vide et du néant.
Et puis, il y a des loups. ( et les loups me subjuguent !) Des loups qui adoptent un petit chien rouge et le considèrent comme un des leurs. Comme la meute, le " loup rouge" traversera les forêts immenses, les steppes russes, chassera les élans et les poissons, supportera le froid et les tempêtes... mais résistera-t-il aux chasseurs ?
Et puis, il y a Olga. Olga, cette petite fille russe qui le comprend si bien. Olga qui connaît son passé avec les loups..
La première page de couverture est tout aussi magnifique que l'histoire : Un tout petit chien au bord d'une falaise, le regard tourné vers un horizon plat et calme irisé des couleurs de l'aube. Faut-il y voir comme une invitation à croire en d'éternelles promesses ?