Norferville

Franck Thilliez s'est imposé comme le Maître du thriller français. Chaque année, il en publie un, soit avec ses personnages récurrents Sharko & Henebelle, soit, comme ici avec Norferville, un « one shot ».

En travaillant les sujets de fond, Franck Thilliez réussit à développer un couple d'enquêteurs qui doivent résoudre le meurtre d'une jeune femme particulièrement sordide. La scène inaugurale du meurtre de Norferville ne déroge pas au style habituel de l'écrivain en décrivant la cruauté du mal. Outre le froid glacial, Franck Thilliez réussit en plus de la maîtrise du suspense à informer sur des sujets actuels.

Brins d'histoire
Teddy Schaffran, psycho criminologue, travaille pour la police de Lyon. Il sort de quatre mois de mission pour dresser un profil psychologique d'un tueur, contenu dans quatre-vingt-sept feuillets agrafés aux autres feuillets de la procédure. Ce meurtre a réveillé des blessures antérieures importantes car l'Affaire Chalumeau et ses trois jeunes victimes continuent à le hanter.

Léonie Rock, femme de sang mêlé exerçant dans l'unité des crimes majeurs, va retrouver le Sergent Paul Liotta, chef de la brigade de Norferville, dans le Grand Nord. Léonie a vécu son enfance dans ce coin perdu. Elle en est partie après avoir subi des viols en réunion à quinze ans avec sa meilleure amie. Ils les avaient laissés loin de la ville, en plein froid.

Québec est un territoire trois fois plus grand que la France Métropolitaine et huit fois moins peuplé. À l'extrême nord, Norferville, bourgade inventée par Franck Thilliez, possède une mine de fer, remise en marche, et sa réserve d'autochtones, en pleine ville. « Cependant, Norferville restait un caillou de fer dans un désert glacé. »

Morgane Doyle est retrouvée atrocement mutilée près du quartier des autochtones.
Morgane Doyle, en réalité, s'appelle Morgane Shaffran, elle a 28 ans et depuis de longues années est installée au Québec.

Évidemment, Teddy Schaffran, son père, débarque et se propose d'aider la lieutenante.
Et franchement, sa présence satisfait le lecteur, car visiblement, seule, et avec son lourd passé, même à la meilleure des meilleures, de prétendre résoudre cette enquête !

Franck Thilliez réussit à créer un thriller, évidemment parfaitement réussi, qui soulève des problématiques actuelles.

De façon plus concise…
Ainsi, Franck Thilliez est parfaitement à l'aise pour créer la peur et le frisson. Norferville, inspiré de Schefferville, concentre la barbarie et la violence. Mais aussi, est abordé le racisme des suprémacistes blancs, l'étouffement des populations autochtones, la destruction de la nature au nom de profit colossaux. Norferville apporte cette touche particulière qui permet à un thriller d'être parfaitement réussi. Un excellent moment qui s'inspire de problématiques sociales et politiques actuelles ! Bravo encore M. Thilliez !
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Bon moment de lecture
Une enquête sur la mort d'une jeune française dans le nord de l'Amérique où on fait connaissance avec le peuple Innu
Le père de la victime un ancien policier vient aider la police locale
Le livre commence par un prologue qui raconte un évènement tragique qu'a connu la policière américaine dans la ville où elle doit revenir pour enquêter
Beaucoup de rebondissements,d'action, on ne s'ennuie pas, je l'ai lu en deux jours
Le seul bémol pour moi est la fin car elle ressemble beaucoup à une autre fin d'un autre livre écrit par un autre auteur de polars

Je ne fais pas partie des inconditionnelles de Franck Thilliez mais j'aime bien lire un de ces romans de temps en temps, il m'en reste d'ailleurs quelques-uns dans ma PAL.

J'ai globalement passé un chouette moment de lecture avec ce thriller même si parmi ceux que j'ai déjà lus, ce n'est pas celui que j'ai trouvé le plus palpitant. C'est pour moi plus un roman d'ambiance, qui met du temps à se mettre en place.

On est ici à Norferville, une ville du Grand Nord où les températures hivernales frôlent facilement les -20°, autant vous dire que cette région du monde n'est pas du tout faite pour moi. Teddy Schaffran, enquêteur et criminologue à Lyon apprend le décès de sa fille, tuée sauvagement et dont le corps a été abandonné dans la neige non loin d'une réserve autochtone. Il quitte tout et décide de partir à Norferville où il va épauler Léonie Rock dans son enquête.

Comme je le disais en début de chronique, ne vous attendez pas à des rebondissements à gogo, à des courses-poursuites infernales, il n'y a vraiment qu'en toute fin de roman où l'adrénaline monte d'un cran. Pour moi, tout est vraiment dans l'ambiance et dans les décors qui doivent être majestueux. J'ai beaucoup aimé le duo formé par Teddy et Léonie, je les ai trouvés très touchants par leurs histoires personnelles et j'espère pourquoi pas les retrouver dans un autre tome.

L'auteur aborde dans ce roman des thématiques très difficiles comme le racisme, le sort des femmes autochtones, la colonisation, on ne ressort pas indemne d'un tel récit et certains passages sont très fort émotionnellement.

Un polar très fort et très engagé que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir.
Si vous comptez vous lancer dans cette lecture, armez-vous de vos gants, de votre bonnet, d'une écharpe bien douillette et d'une boisson chaude, car croyez-moi vous en aurez bien besoin. Comme on dit chez moi, «ça caille ».

Le dernier roman de Franck Thilliez m'avait légèrement déçue. Là, dans cet environnement glacial du grand nord canadien, j'ai retrouvé une enquête enthousiasmante, impossible à lâcher. L'auteur voulait que le lecteur ressente le froid à chaque page : c'est parfaitement réussi, j'ai presque regretté de ne pas avoir attendu une période caniculaire pour cette lecture…

Léonie retourne dans sa ville (fictive) natale pour enquêter sur le massacre d'une jeune française. Teddy, le père de cette dernière qui n'avait plus vraiment de contacts avec sa fille, va se joindre à elle pour trouver les responsables. Ses qualités de profiler (il travaille avec la police à Lyon sur, entre autres, des crimes en série) se révéleront fort utiles…

Le thème, les violences faites aux femmes des Premières Nations au Canada, change des sujets habituels de l'auteur. Et c'est pour le mieux à mon sens. Dès les premières pages, on est plongé dans les horreurs vécues par ces femmes et cachées pendant trop longtemps. F. Thilliez construit, comme à son habitude, une intrigue efficace avec des personnages attachants. Léonie, policière mi innue mi blanche, venge un peu par ce texte toutes les femmes autochtones victimes au cours des siècles.

Exit Sharko et ses multiples mésaventures qui nous poussent parfois à croire que ce personnage est un surhomme. Dans ce nouveau roman , Franck Thilliez opère un véritable virage. C'est un pari osé lorsque l'on est fidèle lecteur de l'auteur. Bien sûr, comme d'habitude, on plonge très vite dans l'intrigue. Il faut dire que Franck Thilliez n'a pas son pareil pour créer d'emblée une atmosphère particulière dans ces romans. Mais là justement, cette atmosphère est bien particulière. C'est celle du grand froid dont , en tant que lecteur, on ressent toute la puissance au fil des pages. le décor est ici un véritable personnage, tout aussi meurtrier que les plus grand prédateurs auxquels nous sommes habitués à être confrontés à travers la plume de l'auteur.
Dans ce roman, pas de surenchère de l'horreur mais plutôt une intrigue qui se construit et se déroule au fil des pages. de facture plus classique, avec un retour aux fondamentaux du roman policier, Franck Thilliez nous donne à voir une autre facette de son talent. Les personnages principaux sont "faillibles". Point de héros à l'horizon mais juste des humains avec leurs failles, leurs blessures et leur soif de vengeance . Tout est extrêmement crédible. Il est aisé de se projeter, voire de s'identifier aux personnages principaux. le lecteur évolue à leurs côtés, tremble et s'indigne avec eux.
De prime abord, surprise par ce changement de ton et d'intensité, je me suis laissée peu à peu porter par l'intrigue. J'ai retrouvé le Franck Thilliez que je connais mieux sur les dernières pages où le stress et l'angoisse sont poussés à leur paroxysme.
J'ai aimé mon incursion dans Norferville même si j'ai préféré qu'elle soit littéraire que réelle car cette ville est bien hostile sur plusieurs plans. Mais ce que je retiens surtout c'est cette capacité de l'auteur à nous surprendre encore en prenant cette fois-ci un chemin littéraire différent. Je salue cette audace qui se transforme en pari réussi!

Un détective privé lyonnais qui apprend que sa fille avec laquelle il n'a plus de contacts a été tuée dans une petite ville minière du Grand Nord canadien et une jeune flic qui a grandi dans cette ville et qui se voit contrainte d'y retourner pour l'enquête.

Même si l'histoire se déroule dans les grands espaces canadiens, c'est bien d'un huis-clos qu'il s'agit avec toute l'atmosphère oppressante qui va avec. Comme toujours avec Franck Thilliez, les ambiances sont remarquablement transcrites et les personnages sont complexes et torturés. Cependant, j'ai vraiment eu l'impression de passer un palier dans la violence que j'ai eu du mal à supporter. Quelques scènes sont très difficiles, mais c'est surtout l'ensemble de l'affaire et le sentiment de désespoir et d'injustice qui en découle qui est difficile à gérer.
J'ai été très secouée par ce roman et je déconseille d'ailleurs de commencer cet auteur par ce titre. Je pense qu'il faut être déjà habitué à l'univers de Thilliez pour pouvoir encaisser cette histoire. Un livre perturbant sans violence gratuite ni cruauté, mais très très dur.

Comme quelques autres, Franck Thilliez "fabrique" des polars. Ce n'est pas un défaut. D'ailleurs, Thilliez dans l'exercice en a peu. C'est un artisan impeccable, le meilleur sans doute, "Thilliez qualität", qui livre des romans de 500 pages qui tournent comme le moteur des ex grosses berlines allemandes.

Il y a trois ans, il avait déporté son héros fétiche, Sharko, dans le temps : c'était 1991. Aujourd'hui, il déporte un nouvel héros Teddy Schaffran dans l'espace : le nord du Québec. C'est aussi un autre espace-temps, comprimé par les froids extrêmes. Il y forme un tandem réussi avec Léonie Rock, flic métisse, hantée par son passé sur les lieux.

On s'éloigne de l'ADN de Thilliez, le polar techno-scientifique, mais le mal reste tout aussi présent dans Norferville que dans le reste de son oeuvre. C'est très bien fait bien qu'assez éprouvant. En toile de fond quelque chose qui ressemble aux Disparues de Vancouver, d'Élise Fontenaille, qui décrivait l'horreur de l'assassinat de dizaines de prostituées indiennes par un éleveur de porcs canadien, Robert Pickton, dans l'indifférence des autorités.

Glacial

Norferville, ville fictive du Grand Nord canadien, est un désert blanc isolé du reste du monde, où la seule vraie source d'emploi reste la mine. Des conditions de vie particulières, où l'alcool et la drogue paraissent les seules échappatoires. Une ville dans laquelle on ne vient pas par hasard. C'est pourtant dans cet endroit que la fille de Teddy, un criminologue français, a été retrouvée assassinée. Il va s'associer à Léonie, chargée de l'enquête, pour comprendre ce qui est arrivé à sa fille.

Plus on avance dans le roman, plus on en apprend sur le passé de la ville, mais aussi sur nos deux enquêteurs. J'ai adoré l'ambiance de ce thriller, ce froid glacial, cette nature hostile, cette sorte de huis clos oppressant. Les légendes innues donnent du corps à l'histoire et complexifient habilement l'intrigue. Un thriller passionnant, sombre et tragique, porté par des personnages forts.

J'ai passé un excellent moment avec cette lecture, beaucoup de suspense, j'ai eu froid, l'atmosphère est plutôt glaciale à tout point de vue : des températures, des relations avec la police locale, avec les habitants de la réserve autochtone ....

Teddy Schaffran est détective en France, il n'a pas de bonnes relations avec sa fille et il s'en veut et quand il apprend qu'elle a été sauvagement mutilée et abandonnée non loin d'une réserve autochtone il décide d'aller enquêter à Norferville, une ville minière du grand Nord Québécois. le fait que le corps ait été retrouvé près d'une réserve autochtone les accuse presque immédiatement du crime mais n'est ce pas un peu trop facile ? Il fera la connaissance de Léonie Rock au caractère bien trempé et qui a en elle des failles à cause d'un viol qu'elle a subi durant son adolescence et qui est resté impuni ! Ils feront un duo de choc et c'est avec intérêt et sympathie que j'ai suivi leur enquête

Plusieurs thèmes sont abordés dans ce roman : le racisme blanc, métisse, autochtones. les violences qu'ont subi les autochtones parqués dans une réserve, le peu de lopins de terre qu'ils leur reste ne suffit pas à les nourrir correctement tout ça pour que les colons puissent profiter des richesses du sol ... c'est avec stupeur que j'ai découvert tout ça même si finalement je n'en suis pas surprise !

Cette année,on nous promettait du lourd:une ambiance glaçante,un crime horrible et un nouveau duo d'enquêteurs.
Malheureusement si effectivement l'immersion dans le grand nord canadien est bien réelle, j'ai trouvé que le récit manquait cruellement d'action ☹️
La première moitié du livre (200 pages ) m'a semblé longue,les nombreuses descriptions des paysages et des températures nuisent grandement au rythme du récit.
J'ai mieux apprécié la seconde moitié ou l'enquête reprend ses droits, cependant la résolution assez complexe de l'affaire m'a laissé dubitative.