Norferville

Notre héros est criminologue et apprend que sa fille a été tuée dans un village du Canada, très très éloigné dans le froid polaire. Il se rend sur place pour aider à l'enquête qui en réalité cache un autre vrai dossier litigieux : toutes ces femmes autochtones "disparues". Pourquoi sa fille était-elle en relation avec ce sujet et pourquoi au bout du monde ? Comme d'habitude avec notre auteur c'est rarement simple, et quand on croit que c'est fini, ça ne l'est pas. Comme d'habitude aussi on se laisse entraîner. Néanmoins, c'est loin d'être mon préféré (il nous a habitué à tellement plus tordu - c'est l'inconvénient quand on descend la température, la critique se fait moins chaleureuse - mais il le vendra quand même de toute façon !), comme un grand froid à me réfugier dans cette histoire (!), pas vraiment glacé d'effroi ni subjugué par un suspens mordant. Attendons le prochain... l'année prochaine.

En lisant ce roman, je n'avais pas vraiment l'impression de lire un thriller de Franck Thilliez, mais c'est sûrement parce qu'il m'a rappelé 2 romans de R. J. Ellory, dont un lu très récemment : Au nord de la frontière et Une saison pour les ombres ; car il y avait un peu des 2 dedans, un peu de l'intrigue de l'un et un peu de l'ambiance de l'autre. Avec une touche de "Twin Peaks" (le côté malsain de la série).
Léonie Rock a vécu toute son enfance et son adolescence à Norferville, une petite ville minière aux portes du Grand Nord au Québec. Avec sa meilleure amie, Maya, elles y ont aussi vécu un drame dont elles gardent la blessure à jamais.
2016, en France, le criminologue Teddy Schaffran apprend que sa fille, Morgane, avec qui il était en froid depuis de longues années, vient de mourir dans des circonstances étranges, à Norferville.
La lieutenant chargée de l'enquête n'est autre que Léonie, qui doit revenir à Norferville 20 ans après son départ, 20 ans après son agression. Teddy et elle vont enquêter pour démêler tous les fils de cette affaire aux multiples facettes, toutes plus abominables les unes que les autres, qui plus est dans un froid extrême qui peut tuer plus sournoisement qu'un loup.
Inspirée de faits réels, cette intrigue fait froid dans le dos (sans jeu de mots), et elle met au jour une situation terrible mal connue en France, et qui concerne les femmes autochtones du Québec.

Le roman est haletant, il n'y a pas de temps mort, et les descriptions sont telles qu'on en attraperait presque des engelures rien qu'en lisant !

On a plus l'habitude de croiser ce genre d'intrigue thilliezienne dans la saga Sharko/Henebelle, les one shots étant en général plus des mindblows, thrillers psychologiques, psychiatriques voire fantastiques. Toutefois... peut-être n'est-ce pas un one-shot mais le début d'une nouvelle saga ?


PS : Schaffran, c'est un peu la contraction de Sharko Franck, non ? ^^

Thilliez a abandonné Sharko, Hennebelle et consorts pour partir au fin fond du Canada, pour un récit qui fait vraiment froid dans le dos, pas seulement pour les latitudes explorées. On parle de violences extrêmes, de viols, d'exactions contre les amérindiens, de méchants blancs et d'encore plus méchants autres blancs. Tout en reposant hélas sur des réalités innommables et inacceptables, j'ai trouvé le récit un peu manichéen, et j'avoue préférer Thilliez quand il nous balade avec son couple vedette.

Très déçue.
Déjà il n'y a pas Lucie et Sharko et ça m'a manqué.
Et puis ça met du temps à démarrer à tel point que j'ai eu plusieurs fois envie de passer les pages.
Ce n'est pas son meilleur.
Je n'ai pas accroché.
La fin est invraisemblable.
Bref bof.

Le cadavre mutilé d'une jeune femme retrouvé dans le Grand Nord canadien, un père aux abois qui n'aura de cesse de comprendre ce qui est arrivé à sa fille, une policière autochtone qui revient à Norferville après vingt ans d'absence.
Si le rythme, le suspense et les références au sort de nombreuses femmes autochtones m'ont séduite, il n'en va pas de même pour l'ambiance Grand Nord. L'enfermement, le froid polaire, l'isolement m'ont donné un sentiment d'oppression qui m'a empêchée d'entrer dans le roman. Quant aux personnages, ils m'ont semblé trop proches de Sharko et d'Hennebelle.
Une lecture agréable , sans plus.

Léonie Rock a vécu à Norferville et lorsqu'elle est partie, elle aurait souhaité ne jamais remettre les pieds là-bas mais elle sait qu'elle a des comptes à régler.
Teddy est criminologue et vit à Lyon. Lorsqu'il apprend que sa fille a été retrouvée sauvagement agressée à Norferville, il prend le premier avion pour comprendre ce qui est arrivé.
Deux écorchés vifs par la vie qui vont unir leurs forces pour mener une enquête qui les emmènera bien plus loin...
J'ai aimé la mise en lumière de ce que les femmes autochtones, membres des premières nations, subissent depuis des générations et ces disparitions qui ont eu lieu au Canada durant une période. En revanche, l'histoire ne m'a pas convaincue. Les personnages ont été trop malmenés par la vie et on y ajoute les conditions rudes d'un village minier situé au bout du monde. Léonie chasse ses prédateurs, Teddy tente de survivre alors qu'il n'a plus rien qui le rattache à sa vie. L'un va être la béquille de l'autre, mais on se demande comment celle-ci peut tenir.

Très sympas mais pas transcendant...

J'ai beaucoup aimé mon voyage à Norferville, notamment parce que l'intrigue est profonde. L'histoire des autochtones au Canada est un vaste sujet, souvent méconnu, et j'ai apprécié que l'auteur se penche sur ce sujet.

Les personnages sont sympas, mais je n'ai pas été submergée d'empathie pour eux. Pourtant Léonie à une histoire touchante et encore plus pour Teddy, mais je n'ai ressentie d'attachement particulier, certainement parce que l'auteur passe beaucoup de temps a poser le décor, un peu moins à nous parlee de ces personnages. Dommage.

Quant au décors, oui, c'est une réussite, le grand froid et la solitude se ressentent.

En bref un livre qui se laisse lire, qui va potentiellement ouvrir la voie à plusieurs enquête, mais j'espère que l'auteur se concentrera plus sur ces personnages à l'avenir.

Belles lectures à tous.

Grand fan de Franck Thilliez qui habite ma région, c'est avec appétit que je me suis attaqué à son nouveau roman que j'avais acquis le jour de sa sortie.

Comme dans la plupart de mes critiques, je ne reviendrai pas en détail sur l'intrigue, car il est très facile d'avoir les éléments, mais sur mon ressenti de lecteur.

Et j'avoue que je suis un peu déçu. C'est rare pour être souligné avec Thilliez. En effet, je m'attendais comme à son habitude à une intrigue poussée et recherchée avec des rebondissements à répétition et un puzzle à résoudre sur un thème particulier.

Or, si effectivement l'histoire se déroule dans un lieu particulier et met en avant les coutumes d'un peuple autochtones, l'originalité s'arrête là.

On assiste ensuite à un polar classique dans lequel on attend la surprise...que je n'ai pas eu.
D'ailleurs tout est deviné bien avant la fin.

Je n' ai pas l'impression que ce roman ait fait l'objet de recherches approfondies comme à son habitude. Et on le ressent assez déjà par pagination, chapitre parfois très court, pages blanches entre les chapitres pour arriver à 448 pages mais réellement moins de 400... même si celà n'est évidemment pas un gage de qualité il reste toutefois un indicateur concernant Thilliez.

Dommage mais comme c'est Thilliez, 3 étoiles tout de même.

La sortie d'un Thilliez est toujours un événement, il suffit de voir les annonces publicitaires en gare Lille-Flandre pour le comprendre, eh bien à mon humble avis, c'est beaucoup de tumulte pour pas grand-chose !!! A l'exception de l'ambiance oppressante inhérente au climat implacable du grand-nord Canadien et de cette ville fictive du bout du monde, c'est toujours la même rengaine. (Des héros qui morflent méchamment, une enquête balbutiante jusqu'à ce qu'une illumination frappe Freddy alors qui'il regarde un badaud sur un lac gelé, des antagonistes peu convaincants, un schéma maintes fois éprouvé etc.). En outre, cela manque cruellement d'immersion, à part une ou deux expressions québécoise, je ne me suis pas senti transporté chez nos cousins outre-Atlantique (moi qui suis un fan de Patrick Sénécal, j'ai été déçu). Après ne venez pas me dire que les échanges verbaux québécois sont incompréhensibles, il suffit d'avoir Google à proximité ou de faire preuve d'un minimum de logique pour assimiler les différences. Bref, j'ai passé un moment agréable mais loin d'être mémorable.

On quitte l'excellent duo Sharko Hennebelle pour en découvrir un autre moins attachant dans ce grand nord québécois.
Et pour moi ce ne sera pas le meilleur thriller de l'auteur.

Certes Franck Thilliez a très bien travaillé ses sujets avec ces paysages, cette météo, cette population qui peu à peu perd son territoire et ses coutumes et qui est exploitée voire même asservie, mais il m'a manqué l'action et les rebondissements.

On a l'impression d'un huis clos en pleine nature tant le paysage est omniprésent. Et même un peu trop quand on a des paragraphes entiers et à répétition sur cette immensité de neige et ce froid mortel, ça en devient lassant plutôt qu'angoissant.

J'ai trouvé cette intrigue très sobre, pas très palpitante, assez noire mais sans beaucoup de suspense.

Quant aux personnages outre le fait que je ne me suis attachée à aucun, ils sont les caricatures parfaites d'un bon film à sensation.
On a droit au cliché du flic qui se la joue solo et se fait coincer, le méchant meurt (évidemment), les gentils sont sauvés miraculeusement au bon moment et à la dernière seconde (vous l'entendez là la petite musique qui va bien avec et qui fait monter l'angoisse !).

Si l'enquête peut avoir un côté prenant et le sujet de fond perturbant, la fin est tout bonnement bâclée en 10 pages (le livre en fait 450 quand même) et m'a laissée assez dubitative.