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Norferville est une ville minière, perdue au coeur du grand Nord, où le froid tue.

Comme d'habitude, on est très vite dans l'action.

Teddy Schaffran, privé français, débarque à Norferville après avoir appris l'assassinat bestial de sa fille qu'il n'avait pas vue depuis plusieurs années. le voilà mis sur l'enquête, avec Léonie, lieutenant de police d'origine innue. Tous deux vont se frotter au silence des autochtones et à leurs vieilles légendes, à la violence de leur colonisation, aux antagonismes entre Blancs et Innus. En plus d'un tueur insaisissable, Teddy fait face à sa douleur et Léonie affronte ses anciens démons.
Mais ce que je retiens de Norferville, c'est l'atmosphère que décrit Franck Thilliez : une atmosphère qui assourdit le bruit et ralentit le temps. Elle créé un sentiment d'oppression qui ne m'a pas lâchée et la sensation au fil des pages est incroyable. Je me suis sentie suffoquer au milieu de cette immensité blanche.

Franck Thilliez m'avait habituée à plonger dans les tréfonds de l'âme humaine, face à des meurtres d'une extrême noirceur couplés à des considérations scientifiques de haute volée. Ici, on est sur une enquête policière plus classique mais tout aussi passionnante nimbée de considérations sociales et politiques actuelles qui montre (si tant est que cela soit à démontrer) que l'auteur sait se renouveler et nous surprendre là où on ne l'attendait pas.
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Avec Norferville, Franck Thilliez nous propose un thriller un peu différent de ce qu'il fait habituellement. Pas de Shako et d'Hennebelle, mais Teddy, un criminologue qui cherche à comprendre comment sa fille est morte, sauvagement mutilée, et Léonie, une flic métisse, ni blanche ni autochtone, traumatisée par un événement dans sa jeunesse. Tous deux se retrouvent à enquêter à Norferville, une ville minière très inhospitalière du grand nord québécois, face à l'hostilité des habitants et de la nature.

Franck Thilliez parvient à créer une atmosphère très oppressante et à nous faire ressentir le froid extrême qui rend l'isolement de nos héros encore plus éprouvant. Alors que les habitants de cette communauté fermée protègent leurs secrets, la ville prend des allures de piège qui se referme inexorablement sur le duo d'enquêteurs dans un huis-clos glaçant.

Le duo Teddy / Léonie fonctionne bien et semble annoncer une nouvelle saga. Torturés et complexes, ils tentent de faire face à l'horreur alors qu'une alchimie incontrôlable grandit entre eux.

Concernant l'enquête, comme nous a habitué l'auteur, elle est bien ficelée, sombre et prenante, avec un suspense qui monde crescendo. Les chapitres sont courts et alternent les points de vue des protagonistes jusqu'à un dénouement efficace.

Pour conclure, Norferville est un thriller oppressant et addictif qui se lit presque tout seul. Je ne peux qu'en conseiller la lecture.
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Décidément cette petite ville minière perdue au milieu de nulle part, au milieu du Grand Nord canadien, accessible uniquement par le train quand il roule, inspire les écrivains. Car Norferville pour Franck Thilliez et Jasperville pour R. J. Ellory dans « Une saison pour les ombres » existe bien dans la vraie vie. Elle se nomme Schefferville en plein coeur de la péninsule du Labrador. J'espère de tout mon coeur pour les habitants que la vie à Schefferville est beaucoup mieux que ce que nous racontent ces écrivains… Cette ville qui dépend entièrement de la mine qui détruit la nature sauvage des lieux est un excellent décor pour des thrillers, surtout en hiver qui est là-bas glacial et long. A norferville, les Innus vivent misérablement dans une réserve accolée à la ville, sous la coupe de Blancs qui s'estiment supérieurs. La vie est difficile et dangereuse, surtout pour les filles et les femmes innues. La police est tout sauf une sécurité pour les Innus. Léonie Rock est née à Arforville. C'est une « pomme », rouge à l'extérieur et blanche à l'intérieur… Son père est un Blanc qui travaillait à la mine et sa mère une Innue. Après une enfance et une adolescence difficiles, Léonie est partie de Norferville à l'âge de 16 ans quelques mois après avoir été violée avec sa meilleure amie Maya. Elle pensait être définitivement sortie des griffes de cette ville malsaine où sont enfouis ses douloureux souvenirs. Devenue flic, lieutenante à la Sécurité du Québec (SQ) à Baie-Comeau, son chef qui ne l'apprécie guère l'envoie à Norferville pour une enquête criminelle. Une jeune femme, une Française, Morgane Schaffran, a été retrouvée atrocement mutilée sur la neige. Retour en enfer pour Léonie. Arrivée sur place, elle retrouve son passé, dont le sergent Liotta qui représente tout ce qu'elle hait dans cette ville. Mais petite satisfaction, il est sergent, elle est lieutenante. Il est donc sous ses ordres. L'enquête s'annonce difficile dans une ambiance tendue. Teddy Schaffran, le père de la victime, a sauté dans un avion dès qu'il a appris l'atroce nouvelle. Teddy est un ancien flic devenu détective, un psycho criminologue reconnu. Arrivé à Norferville, il n'aura de cesse de trouver celui qui a fait cette horreur à sa fille. Avec Léonie, ils vont s'épauler et tenter de comprendre les ramifications d'une enquête au coeur de légendes amérindiennes, le windigo, de réseaux de prostitution, de maltraitance des Innus, d'injustice, de souffrance. Tout cela dans un décor dantesque d'hiver dans le Grand Nord mais aussi avec une beauté à couper le souffle de la nature. « Norferville » n'est pas seulement un thriller haletant. Il porte aussi haut la voix de ces premières Nations bafouées, brutalisées, avilies. J'ai été très émue mais aussi choquée par ce qui se passe au Canada, même si ce n'est pas la première fois que je lis ce genre de chose. Mon coeur saigne pour les Amérindiens, moi qui aime tant le Canada et en particulier le Québec. « Norferville » est très bien écrit comme toujours avec Franck Thilliez, l'intrigue très forte avec un suspense prenant et des personnages ciselés. Je me suis beaucoup attachée à Léonie et à Teddy. Un très beau duo ! Bref, je ne peux que vous conseiller vivement cette lecture. Gros coup de coeur !
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Voici mon retour sur le dernier polar de Franck Thilliez, Norferville.
L'intrigue se déroule dans une ville fictive du Grand Nord canadien. Morgane, une jeune française est sauvagement assassinée. Son père Teddy Schaffran, un détective privé de Lyon, décide d'aller à Norferville pour savoir ce qu'il s'est passé. Il va aider dans son enquête, la policière Léonie Rock, envoyée par son chef, pour enquêter sur cet assassinat. Or, il se trouve que Léonie est originaire de Norferville et qu'elle a tout fait pour quitter cette ville minière où elle a été violée par 3 inconnus adolescente parce qu'elle est métisse. En fait, cette enquête va mettre à jour d'autres disparitions ou crimes de jeunes filles autochtones pour lesquels justement Morgane s'était rendue à Norferville.
En tant que fan de Franck Thilliez, j'attendais beaucoup de ce roman mais j'ai été un peu déçue par le déroulé de l'intrigue. Même si le sujet sur les relations avec les autochtones est intéressant, je trouve que le roman traine un peu. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire et j'ai trouvé la fin un peu décevante. J'avais deviné une partie de la solution. Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages. Cependant, j'ai trouvé que Franck Thilliez avec fait de la ville de Norferviile un point fort de son roman. Il a réussi à créer une atmosphère particulière et on a très froid en lisant ce roman ! Les ruelles sombres et désertes, les forêts , le brouillard, la neige donnent une impression constante de danger.
Je n'en reste pas moins fan et j'attends avec impatience le prochain roman de l'auteur. Peut-être un retour de Sharko et Henebelle..
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J'aime beaucoup les romans de Franck Thilliez et je prends plaisir chaque année à découvrir son dernier thriller.
Pour celui-ci, malheureusement je suis passée à côté. J'ai mis beaucoup de temps à rentrer dans l'intrigue. L'ambiance grand froid, grand nord peut-être pour moi pas mon style de lecture.
À la moitié du livre j'ai commencé à bien rentrer dans l'histoire, des sujets traités par l'auteur perturbants et pouvant choquer mais touchants et le personnage de Leonie que j'ai trouvé profond et entier, une battante.
J'ai attendu avec impatience le dénouement et finalement déçue car j'avais compris certains faits et coupables.
Certainement pas assez d'action et de rebondissements à mon goût.
Ça restera un bon thriller mais pas le meilleur de l'auteur.
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Que dire de ce roman policier très noir (bien qu'il ait pour cadre les immenses étendues blanches de neige du Canada le plus septentrional) si ce n'est que ce genre n'est vraiment pas fait pour moi.
J'apprécie les ambiances feutrées, les criminels intelligents, les personnages secondaires soignés et je n'ai trouvé rien de cela dans ce roman qui est centré sur la traque de féroces criminels dépeçant leurs victimes en toute impunité.
Ces femmes qui disparaissent dans cette ville minière coupée de la civilisation, sont presque toutes originaires des peuples inuis qui ont occupé le Canada avant l'arrivée des Français et des Britanniques. Comme elles font partie d'une minorité méprisée, on ne les recherche pas et si une jeune française idéaliste ne s'était pas lancée sur la piste des disparues, rien ne se serait passé. Sauf que la française a été tuée et que son criminologue de père a débarqué de Lyon pour faire équipe avec une policière déterminée, victime elle-même de sévices du fait de son origine ethnique.
Bien sûr les méchants sont toujours les mêmes comme par hasard même vingt ans après....et le coupable apparait à l'évidence dès le premier tiers du livre. Trop facile !
La nature sauvage du grand nord fait rêver même si l'exploitation minière est remise en question en raison des dommages causés à l'environnement (rien de bien dépaysant dans cette thématique qui pourrait trouver certains échos dans l'actualité nationale).
En mettant l'accent sur le triste sort des populations autochtones, l'auteur ne peut que sensibiliser le lecteur aux traumatismes subis par les peuples premiers qui comme les indiens d'Amérique se sont vu déposséder de leurs terres ancestrales et contraints d'adopter un mode de vie qui risquait de mettre un terme définitif à leur culture.
Doit-on pour autant en déduire que les Québécois se sont comportés en colonisateurs impitoyables ? Pour avoir voyagé au Québec , j'ai pu constater que la culture inuie était largement mise à l'honneur dans des musées nationaux , que de superbes expositions mettaient en avant le mode de vie des peuples autochtones avec respect voire même admiration , que les galeries de Québec donnaient à ces oeuvres une place de choix.
La mise en avant de ce patrimoine culturel très riche ne serait elle qu'une façon de se dédouaner de pratiques douteuses (voire criminelles )envers les autochtones ?
Le débat reste ouvert et j'aimerais avoir le sentiment des canadiens sur ce sujet .
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Brrr, fait un peu frisquet non ? Ou la phrase la plus répétée de ce livre. Vous l'aurez compris, dans Norferville, on se les gèle pas mal. Pourtant, on peut pas dire que j'ai pas l'habitude, puisque je vis limite au pôle nord en ce moment. Enfin, du coup, c'est pas le truc qui m'a le plus dérangée, puisque je l'entends à longueur de journée.

C'était mon premier Thilliez, alors que ma maman les a presque tous saignés, et honnêtement, j'ai pas surkiffé (waw, ça rime). Je m'attendais à beaucoup plus accrocher, à avoir envie de découvrir la suite, à ne pas pouvoir souffler, et en fait, j'ai trouvé ça franchement mou. La plume est belle, alors ça contrebalance et permet de ne pas trop s'ennuyer, mais pas suffisamment que pour avoir envie de continuer.

J'ai eu beaucoup de mal avec les personnages, je n'ai pas du réussi à m'y attacher, et le fait qu'on nous intègre une romance à deux balles (pan, pan) et sans grand intérêt au milieu du livre m'a un peu dérangée.

Heureusement, ça bouge un peu plus à la fin, avec de l'action et des révélations, mais rien qui m'a surprise ou laissée bouche bée, et puis, je trouve que c'était un peu facile, soudainement.

Je laisserai tout de même sa chance à Thilliez une seconde fois, mais ce ne sera pas pour tout de suite, je pense..
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Norferville se trouve dans le grand nord canadien, un territoire hostile. C'est là qu'est retrouvé le corps mutilé d'une jeune femme. Léonie, à qui on confie l'enquête, se retrouve dans cette ville qu'elle a fuie 15 ans plutôt. Pour mener l'enquête, elle va pouvoir compter sur Teddy criminologue français, qui est aussi le père de la victime. A Norferville, il n'y a pas que le climat qui est hostile.
Loin des livres où il mène en bateau le lecteur jusqu'à la fin, Franck Thilliez nous offre ici un dépaysement total et un sujet de fond sur les autochtones des régions du grand nord américain. Une écriture toujours aussi fluide et juste qui m'embarque toujours autant dans les histoires. Des personnages cabossés avec lesquels on souffre ,une enquête qui s'emballe sur la fin : encore un très bon Thilliez dans lequel on sent un sujet bien appréhendé.
Je retire une demi-étoile car je préfère quand-même quand la fin me retourne la tête.
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**Norfetville** est la dernière création de Franck Thilliez, un thriller qui vous transporte au coeur d'une ville fictive du Canada où mystère et tension règnent en maîtres. Dès le début, le livre nous accroche avec un duo d'enquêteurs aussi charismatique qu'efficace, plongé dans une enquête aussi complexe que sombre.

La force de Franck Thilliez réside dans son habileté à construire des intrigues serrées où chaque rebondissement est à la fois surprenant et parfaitement ancré dans l'histoire. Son style est direct et percutant, idéal pour ce type de récit où chaque mot compte et chaque détail pourrait être un indice crucial.

Ce qui distingue **Norfetville** dans l'oeuvre de Franck Thilliez, c'est son format de one-shot. le roman offre une histoire complète, intense et riche, qui se dévore d'une traite. Cela permet une expérience de lecture totalement immersive, sans l'attente parfois frustrante d'une suite.

Que vous découvriez Franck Thilliez ou que vous soyez un habitué de ses écrits, **Norfetville** est une lecture incontournable. le livre ne manquera pas de satisfaire les amateurs de thrillers psychologiques avec son exploration profonde des ténèbres humaines et son intrigue bien ficelée.

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NORFERVILLE

de Franck Thilliez

456 pages / mai 2024
Fleuve Editions

Dans ce récit j'ai totalement été plongé dans un monde où la ligne entre vie et mort est mystérieusement floue.

On se retrouve dans une ambiance glaciale planant dans l'air, tempête, blizzard, neige, brume qui nous saisissent, températures de -20 à -50° menaçant les personnages à chacun de leur pas dans ce grand nord canadien hostile.

Morgane, la fille du criminologue lyonnais Teddy Schaffran, vient d'être découverte à quelques pas d'une réserve autochtone.

Elle n'est plus qu'un corps mutilé, comme si une bête sauvage s'était acharnée sur elle, lui arrachant les entrailles.

Une plume très suggestive, un véritable délice, alliant avec justesse la brutalité des scènes décrites à un style travaillé comme toujours.

L'intrigue est torturée, complexe, multipliant les trappes vers des horreurs sans nom.

On s'apperçoit rapidement que l'auteur avait à coeur de mettre en avant le sort de ces minorités silencieuses amérindiennes maltraités depuis plusieurs centaines d'années.

Une enquête difficile entre le suprémacisme des uns et les croyances des autres, entre deux communautés qui se haïssent.

Un thriller sombre, qui flirte avec un fantastique teinté d'ésotérisme, mais hélas toujours bien ancré dans la violence du réel.

La brutalité de la nature glacée fait écho à celle de ces hommes qui n'aiment pas les femmes.

On referme ce livre avec un goût amer dans la bouche, celui d'avoir savouré des mots et des émotions sans pareils, durs et incisifs.

Les univers que crée Franck Thilliez sont tout bonnement hallucinants, décrivant avec maestria les milieux interlopes où il entraîne ses protagonistes dont aucun ne sortira indemne.

Le lecteur non plus...

Une lecture intense où la psychologie tient une grande place autour d'une intrigue angoissante qui fait froid dans le dos.

Frank Thilliez nous entraîne dans un monde de perversité comme il sait si bien le faire.

Comme toujours, une pure réussite !!

Merci.

Franck Thilliez Officiel
#FranckThilliez #fleuveeditions
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