Durian Sukegawa
Myriam Dartois-Ako (Traducteur)
Myriam Dartois-Ako (Traducteur)
EAN : 9782226454119
Albin Michel (29/05/2024)
/5
25 notes
Albin Michel (29/05/2024)
Résumé :
Yama, jeune scénariste et poète, rencontre Yume, une jeune femme timide qui travaille au Karinka, un bar de l'arrondissement tokyoïte de Shinjuku.
Ils débutent une relation amoureuse et écrivent des poèmes sur les chats du quartier, que Yume, orpheline, voient comme une famille de substitution. Leur bonheur s'interrompt soudain quand la jeune femme est accusée d'avoir poignardé un client.
Ils débutent une relation amoureuse et écrivent des poèmes sur les chats du quartier, que Yume, orpheline, voient comme une famille de substitution. Leur bonheur s'interrompt soudain quand la jeune femme est accusée d'avoir poignardé un client.
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Critiques, Analyses et Avis (7)
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Dans les années 1990, à Shinjuku, un quartier de Tokyo, Yama découvre un « bar décrépit et tout en longueur, sans nulle part où poser ses affaires. » (p. 8) Les clients sont assis les uns contre les autres. Malheureux dans sa vie professionnelle, Yama retarde le moment de rentrer chez lui. En pénétrant dans le Kalinka, il fait une rencontre qui bouleverse son existence. le premier soir, il observe discrètement les clients et leur attribuent des surnoms (Tête-de-Nid…). Il remarque que leurs yeux sont fixés sur une minuscule fenêtre. Soudain, il entend un cri de victoire. Il comprend que les habitués de l'établissement parient sur des chats. Ils essaient de deviner quel félin se montrera en premier dans la petite ouverture.
Yama est apprenti rédacteur dans l'audiovisuel. Exploité, il s'épuise au travail, mais ne reçoit aucune reconnaissance. « Je perdais ma vie à la gagner. » (p. 29) Ses soirées au Kalinka lui apportent du réconfort. Petit à petit, il tente de briser l'armure de Yume, la serveuse. Très discrète, elle finit par lui livrer quelques-uns de ses secrets. Entre eux, éclot une relation belle et douce, empreinte de poésie et d'amour pour les chats. Hélas, la réalité tente de reprendre ses droits.
Attirée par la thématique féline, je suis sortie de ma zone de confort avec cette lecture. Je connais très peu la littérature japonaise et j'ai ressenti une très grande pudeur dans les sentiments, mais un humour assumé. J'ai eu l'impression que la frontière entre ce qui était énoncé et ce qui était suggéré était très mince. Alors qu'au départ, il me semblait être à distance des émotions (même si je trouvais la lecture agréable), j'ai fini par percevoir qu'elles s'étaient inscrites en moi, avec délicatesse. Je n'ai pas perçu, immédiatement, que derrière les mots, des messages s'imprégnaient et que j'y étais plus sensible que je ne le pensais. Avec poésie, les protagonistes se dévoilent. Les morceaux épars se rassemblent et leur personnalité et leur vécu nous sont révélés. J'ai beaucoup aimé Les chats de Shinjuku.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Yama est apprenti rédacteur dans l'audiovisuel. Exploité, il s'épuise au travail, mais ne reçoit aucune reconnaissance. « Je perdais ma vie à la gagner. » (p. 29) Ses soirées au Kalinka lui apportent du réconfort. Petit à petit, il tente de briser l'armure de Yume, la serveuse. Très discrète, elle finit par lui livrer quelques-uns de ses secrets. Entre eux, éclot une relation belle et douce, empreinte de poésie et d'amour pour les chats. Hélas, la réalité tente de reprendre ses droits.
Attirée par la thématique féline, je suis sortie de ma zone de confort avec cette lecture. Je connais très peu la littérature japonaise et j'ai ressenti une très grande pudeur dans les sentiments, mais un humour assumé. J'ai eu l'impression que la frontière entre ce qui était énoncé et ce qui était suggéré était très mince. Alors qu'au départ, il me semblait être à distance des émotions (même si je trouvais la lecture agréable), j'ai fini par percevoir qu'elles s'étaient inscrites en moi, avec délicatesse. Je n'ai pas perçu, immédiatement, que derrière les mots, des messages s'imprégnaient et que j'y étais plus sensible que je ne le pensais. Avec poésie, les protagonistes se dévoilent. Les morceaux épars se rassemblent et leur personnalité et leur vécu nous sont révélés. J'ai beaucoup aimé Les chats de Shinjuku.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
cadeau d'anniversaire d'un ami qui sait que j'aime les chats et la littérature japonaise.
Pourtant ce livre m'a semblé original, certes il s'agit d'un lieu où on mange des poivrons grillés et des brochettes et où on boit, généralement trop, de Hoppy ou de Chu-Hi. Les clients sont des habitués, un peu particuliers: ils viennent surtout jouer au chafoumi, des paris sur le premier des chats errants qui paraîtra à la fenêtre: ils ont tous des noms et une description précise faite par Yume qui en a dessiné un arbre généalogique. Yume est la serveuse et la cuisinière du lieu, elle est très timide et mystérieuse, elle a un strabisme et un cheveu sur la langue. C'est Yama le narrateur, il est daltonien et à l'époque cela lui ferme des portes professionnelles. Il finit par s'en sortir péniblement.
Peu à peu des liens se tissent entre Yama et Yume et les chats errants qu'elle nourrit en cachette.
Mais un incident va les séparer pour des années; un geste de yume la conduit en prison et elle cesse tout rapport avec ses relations.
Ils se retrouvent des années plus tard et ont toujours la poésie en commun.
Beaucoup de délicatesse.
Pourtant ce livre m'a semblé original, certes il s'agit d'un lieu où on mange des poivrons grillés et des brochettes et où on boit, généralement trop, de Hoppy ou de Chu-Hi. Les clients sont des habitués, un peu particuliers: ils viennent surtout jouer au chafoumi, des paris sur le premier des chats errants qui paraîtra à la fenêtre: ils ont tous des noms et une description précise faite par Yume qui en a dessiné un arbre généalogique. Yume est la serveuse et la cuisinière du lieu, elle est très timide et mystérieuse, elle a un strabisme et un cheveu sur la langue. C'est Yama le narrateur, il est daltonien et à l'époque cela lui ferme des portes professionnelles. Il finit par s'en sortir péniblement.
Peu à peu des liens se tissent entre Yama et Yume et les chats errants qu'elle nourrit en cachette.
Mais un incident va les séparer pour des années; un geste de yume la conduit en prison et elle cesse tout rapport avec ses relations.
Ils se retrouvent des années plus tard et ont toujours la poésie en commun.
Beaucoup de délicatesse.
« Écrire pour une seule personne et non pour le grand public »
Je vais tenter d'être à la hauteur de ce conseil que glisse Yume à Yama un soir où le moral de ce dernier était au plus bas, cette phrase qui a changé son destin.
Si tu aimes les chats et le Japon, si tu es sensible et aimes la poésie, forcément ce livre est pour toi. Pourquoi ?
Les chats de Shinjuku, c'est la rencontre de Yume et Yama, dans un bar, le Kalinka, à Shinjuku. Les deux sont atypiques : elle a des problèmes de vue, il est daltonien. Elle est serveuse cuisinière et aime écrire de la poésie, il est rédacteur pour des jeux télévisés alors qu'il se rêve scénariste écrivain.
L'amour des chats va les rapprocher. Les années passeront, les situations évolueront mais leur amitié survivra.
Je vous laisse découvrir également les réguliers du bar, Corps d'acier, Geta-Rock, Crâne d'oeuf ou Grenade et « sa mini-jupe lamée », adepte du Chafoumi : pronostiquer le nom du chat qui apparaitra à la lucarne.
« La poésie ne s'adresse pas au plus grand nombre, c'est un échange d'individu à individu, des mots qui nous lient un à un. Même si, au bout du compte, elle est lue par un grand nombre de personnes, le fondement de ce type de littérature, c'est avant tout un dialogue entre deux coeurs.»
L'écriture est fluide, délicate, très sensible, poétique. Les chats de Shinjuku est une belle déclaration d'amour à la force et à la puissance de l'écriture : aux émotions suscitées, aux émotions ressenties, aux évidences soulignées. le tout dans une atmosphère douce et envoutante.
« Aucun itinéraire n'est le bon. Il n'y en a jamais eu. C'est quand on se retourne qu'on découvre le chemin parcouru. »
Je referme Les chats de Shinjuku apaisé, empli d'émotions. J'ai aimé l'originalité, la délicatesse et la pudeur des personnages qui les rend si attachants, la beauté de la poésie qui fête l'amitié entre les êtres, la résilience des personnes cabossées et nous immerge au coeur du Japon des années 80
A consommer avec des brochettes de Yakitori, des poivrons grillés et un verre (ou deux) de Hoppy.
Je vais tenter d'être à la hauteur de ce conseil que glisse Yume à Yama un soir où le moral de ce dernier était au plus bas, cette phrase qui a changé son destin.
Si tu aimes les chats et le Japon, si tu es sensible et aimes la poésie, forcément ce livre est pour toi. Pourquoi ?
Les chats de Shinjuku, c'est la rencontre de Yume et Yama, dans un bar, le Kalinka, à Shinjuku. Les deux sont atypiques : elle a des problèmes de vue, il est daltonien. Elle est serveuse cuisinière et aime écrire de la poésie, il est rédacteur pour des jeux télévisés alors qu'il se rêve scénariste écrivain.
L'amour des chats va les rapprocher. Les années passeront, les situations évolueront mais leur amitié survivra.
Je vous laisse découvrir également les réguliers du bar, Corps d'acier, Geta-Rock, Crâne d'oeuf ou Grenade et « sa mini-jupe lamée », adepte du Chafoumi : pronostiquer le nom du chat qui apparaitra à la lucarne.
« La poésie ne s'adresse pas au plus grand nombre, c'est un échange d'individu à individu, des mots qui nous lient un à un. Même si, au bout du compte, elle est lue par un grand nombre de personnes, le fondement de ce type de littérature, c'est avant tout un dialogue entre deux coeurs.»
L'écriture est fluide, délicate, très sensible, poétique. Les chats de Shinjuku est une belle déclaration d'amour à la force et à la puissance de l'écriture : aux émotions suscitées, aux émotions ressenties, aux évidences soulignées. le tout dans une atmosphère douce et envoutante.
« Aucun itinéraire n'est le bon. Il n'y en a jamais eu. C'est quand on se retourne qu'on découvre le chemin parcouru. »
Je referme Les chats de Shinjuku apaisé, empli d'émotions. J'ai aimé l'originalité, la délicatesse et la pudeur des personnages qui les rend si attachants, la beauté de la poésie qui fête l'amitié entre les êtres, la résilience des personnes cabossées et nous immerge au coeur du Japon des années 80
A consommer avec des brochettes de Yakitori, des poivrons grillés et un verre (ou deux) de Hoppy.
DELICATESSE
Quand les chats nous guident vers l'amour...
Lorsque Yama, scénariste et poète en quête d'inspiration, franchit la porte du Kalinka pour la première fois, il découvre un jeu pour le moins singulier. Dans ce petit bar de Shinjuku, un arrondissement de Tokyo, les clients, tous plus excentriques les uns que les autres, passent leur temps à parier sur des félins... Il s'agit de deviner lequel des chats errants du quartier se présentera le premier à la fenêtre de l'établissement.
Séduit par ce jeu, Yama l'est aussi par la timide serveuse du bar, Yume. Entre les deux jeunes gens se noue une relation belle et forte, à laquelle la tribu des chats que Yama nourrit et dessine, et les poèmes que leur dédient les amoureux donnent un sens particulier. Mais déjà, une ombre plane sur leur idylle naissante...
Le nouveau roman de Durian Sukegawa, où l'on retrouve la poésie, la délicatesse et toute l'émotion des Délices de Tokyo.
Un roman délicat qui retrace la rencontre de Yama et Yumi deux personnages sensibles au destin semé d'embûches...
L'histoire est assez originale, certains personnages excentriques animent le récit d'une pointe d'humour, et la plume est sensible, fluide et poétique.
J'ai adoré cette plongée passionnante dans la Japon que j'aime tant.
Je vous le recommande !
Quand les chats nous guident vers l'amour...
Lorsque Yama, scénariste et poète en quête d'inspiration, franchit la porte du Kalinka pour la première fois, il découvre un jeu pour le moins singulier. Dans ce petit bar de Shinjuku, un arrondissement de Tokyo, les clients, tous plus excentriques les uns que les autres, passent leur temps à parier sur des félins... Il s'agit de deviner lequel des chats errants du quartier se présentera le premier à la fenêtre de l'établissement.
Séduit par ce jeu, Yama l'est aussi par la timide serveuse du bar, Yume. Entre les deux jeunes gens se noue une relation belle et forte, à laquelle la tribu des chats que Yama nourrit et dessine, et les poèmes que leur dédient les amoureux donnent un sens particulier. Mais déjà, une ombre plane sur leur idylle naissante...
Le nouveau roman de Durian Sukegawa, où l'on retrouve la poésie, la délicatesse et toute l'émotion des Délices de Tokyo.
Un roman délicat qui retrace la rencontre de Yama et Yumi deux personnages sensibles au destin semé d'embûches...
L'histoire est assez originale, certains personnages excentriques animent le récit d'une pointe d'humour, et la plume est sensible, fluide et poétique.
J'ai adoré cette plongée passionnante dans la Japon que j'aime tant.
Je vous le recommande !
Jeune rédacteur de questions pour des émissions de télé et de radio, Yama se met à fréquenter un petit bar, le Kalinka, dans lequel les habitués parient sur l'apparition de chats du quartier par une fenêtre des cuisines. Dans ce bar travaille la jeune Yume, qui après son service nourrit secrètement tous les chats du quartier. Yama se met à la poésie grâce à Yume, et peu à peu en tombe amoureux. Un roman délicatement émouvant, qui donne une nouvelle image du Japon, et donne envie de lire de la poésie japonaise.
Citations et extraits (1)
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Je perds mon chemin,
Je suis né comme ça.
Car tout brille tellement,
Cela m’arrête dans mes pas.
Par où aller ?
Par ici ou par là ?
Je suis né comme ça.
Car tout brille tellement,
Cela m’arrête dans mes pas.
Par où aller ?
Par ici ou par là ?
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555 de Hélène Gestern aux éditions Folio
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Eux sur la photo de Hélène Gestern aux éditions Arléa
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Carolyn et John de Stéphanie des Horts aux éditions Albin Michel
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