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EAN : 9791030706536
288 pages
Au Diable Vauvert (14/03/2024)
3.38/5   38 notes
Résumé :
« Je me suis d’abord tapé une décennie d’études pour en arriver là. Dix putains d’années d’études à bouffer des raviolis à même la boîte dans une sordide piaule universitaire. Cela vient peut-être d’ici, la certitude que j’allais me venger par la suite. » Médecin généraliste désabusé, Martin Faubert surtaxe ses patients riches et soigne gratuitement les pauvres.L’humanité défile dans son cabinet jusqu’à la venue d’une nouvelle patiente pour laquelle il va inexorable... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,38

sur 38 notes
Toubib malgré lui.
Martin Faubert est un médecin généraliste d'une cinquantaine d'années dont le stéthoscope ne détecte plus les palpitations de sa vocation.
Sa patientèle l'ennuie, la palpation de chairs molles lui retourne l'estomac, il établit le tarif de ses consultations en fonction du degré de pénibilité de malades plus ou moins imaginaires. Avec lui, les antibiotiques, ce n'est vraiment pas automatique. Son serment d'Hippocrate a pris autant de valeur qu'une promesse d'homme politique pendant une campagne électorale. Il prescrit de la drogue, de l'alcool et du sexe pour guérir les petits bobos de la vie. A défaut de soigner, il soulage. Ses ordonnances ne creusent pas le trou de la sécu, elles ressuscitent les âmes mortes.
Faubert va officialiser sa rupture déontologique quand il lui prend l'irrésistible envie de jouer au docteur avec une jolie femme d'affaires fort affairée. Pour obtenir ses faveurs, il va lui diagnostiquer une fausse syphilis afin de faire exploser son couple. Là, on quitte les planches et Molière. C'est la version parquet glauque du Knock de Jules Romain qui prend le relais.
Le rebouteux ne confie ses problèmes de coeur ouvert qu'à sa fille de 7 ans et à un patient dont il est devenu l'ami en même temps que le dealer.
Il ne faut pas chercher de morale dans ce roman qui trouvera sa place sur l'étagère des écrivains germanopratins sniffeurs des années 90 qui, depuis qu'ils sont passés un peu de mode, se posent en défenseurs nostalgiques de toutes les transgressions. Les gardiens de buts contre leur camp.
Comme ses congénères de fin de soirée, Nicolas Rey ne manque pas de style, de très mauvais esprit et d'humour noir. En général, il suffit de cocher ces trois cases pour me faire adhérer au parti d'en rire. C'est la moyenne assurée, mais je n'irai pas beaucoup plus haut.
Comme dans ses précédents romans, ses personnages sont désabusés, collectionneurs d'addictions, blasés de tout et portent un regard condescendant sur l'époque. Je dois avouer que cette rengaine littéraire des nouveaux vieux branchouilles commencent à me fatiguer. Bon, comme je suis aussi allergique au feel-good, au Paddle-yoga et à la psychologie positive, je vais finir par errer come un zombie dans ma librairie au rayon indécis.
Nicolas Rey, dandy non repenti, clone de Beigbeder, titille le scandale mais avec une certaine classe et il anesthésie les polémiques par des injections d'auto-dérision dans ses fictions, qui à défaut de le rendre sympathique, le rendent moins irritant. Ce côté provocateur devient un peu trop convenu.
Ne comptez donc pas sur ce roman pour repeupler les déserts médicaux.
Du Fol amour au docteur Maboul.
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Médecine douce fait partie de ces romans que je n'aurais jamais lus sans Babelio. Ce n'est pas de l'imaginaire, le titre ne me parle absolument pas, ni sa couverture. Autant dire que je n'aurais même pas pris le temps d'en lire le résumé en librairie ou médiathèque.

Cela aurait été dommage, car si je n'ai pas adoré ce roman, je l'ai tout de même bien aimé. J'aurai sans doute oublié une bonne partie de l'histoire dans six mois, mais je garderai en souvenir le côté très ironique et sarcastique présent tout le long de ce roman, qui m'a arraché de nombreux sourires au cours de la lecture. On sent que l'auteur s'est bien amusé en écrivant ce roman.

On y découvre Martin Faubert, quelque peu désabusé de sa profession. le bougre l'exerce d'une bien drôle de manière selon son humeur et sa patientèle, offrant des consultations gratuites pour certains et très chères pour d'autres, agrémentées de "conseils" assez savoureux pour le lecteur. D'ailleurs, on voit passer dans ce cadre une très large palette de personnages. Un jour, notre médecin généraliste, marié avec deux enfants, va avoir le coup de foudre pour une patiente et va totalement craquer. Oubliant les dernières parcelles de déontologie médicale qu'il avait encore, il va faire croire à cette dernière en faisant trafiquer l'une de ses prises de sang, qu'elle a la syphilis dans l'objectif à terme de la séduire.

Je vous laisse découvrir la suite, mais sachez juste qu'une fois ce premier engrenage déclenché notre médecin ne va plus pouvoir s'arrêter et le tout va partir comme vous vous en doutez totalement en cacahuète.

Plutôt loufoque, inattendu avec quelques passages assez réjouissants, ce très court roman qui peut se lire d'une seule traite se laisse dévorer sans déplaisir et a constitué un très chouette moment de divertissement.

Par ailleurs, si j'ai, comme vous l'aurez compris, apprécié ma lecture, j'ai aussi passé un très agréable moment lors de la rencontre dans les locaux de Babelio avec l'auteur, accompagné de Christopher Bouix, que j'ai trouvée très intéressante. Si vous n'avez jamais participé à l'une de ces rencontres et que vous en avez l'occasion, je ne peux que vivement vous encourager à vous y inscrire. Je ne peux donc que conclure cette chronique en remerciant l'auteur, Au diable vauvert et Babelio pour ces sympathiques moments
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Martin Faubert est un médecin généraliste parisien, totalement désabusé, qui n'hésite pas à dire leurs quatre vérités à ses patients. Jusqu'au jour où Aurore Rosier entre dans son cabinet. Il en tombe fou amoureux et trouvera un stratagème pernicieux pour la revoir. Commence alors une série de mensonges qui le mèneront tout droit… à sa perte ?

Les déboires d'un médecin joyeusement immoral, une fiction satirique et drôle
Nicolas Rey, en pleine résurrection romanesque, s'invente une autre vie que la sienne, celle d'un médecin à l'honnêteté très personnelle, dans une satire de notre époque pleine d'impertinence et de drôlerie.Avec son écriture vive et moderne, l'auteur a su faire de l'ensemble une histoire drôle et touchante.

Nicolas Rey a toujours le talent pour que l'on se laisse attendrir par ses personnages :
Lien : http://www.baz-art.org/2024/..
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Martin est le pire des médecins : il fait payer une somme astronomique ses avis tranchés aux client dont la gueule ne lui revient pas, et gratuitement aux autres qui arrivent à s'attirer ses bonnes grâces (contrairement à ce qu'il y a écrit sur la jaquette, ses tarifs n'ont rien à voir avec une quelconque justice basée sur le revenu).

Blasé, il enchaine les consultations jusqu'à ce qu'une patiente change toute sa vie : il tombe immédiatement et radicalement amoureux d'Aurore Rosier. Devant une patiente heureuse en mariage et avec des enfants, comment faire pour qu'elle s'intéresser à lui ? Tout simplement en falsifiant le résultat de ses analyses pour faire apparaitre une MST factice, probablement transmise par son mari...

Véritable ode à la nécessité de demander un second avis médical, ce livre nous jette en pâture un être complètement immoral, guidé par son seul désir et bridé par aucun sens moral.
J'ai vraiment détesté ce personnage, ce qui a rendu ma lecture un peu difficile, d'où la note de 2,5. Cependant j'ai bien aimé le style d'écriture avec beaucoup de dialogue et la dynamique rapide du roman, ce qui me donne envie de lire les autres romans de l'auteur.
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LA MALADIE D'AMOUR

.Prédispositions

Sujet masculin
Une cinquantaine en pleine crise
Marié depuis 15 ans. Vie stable (trop?)
Deux enfants, dont un amour de confidente, Chloé.
Profession: médecin pas comme les autres, du genre à faire justice à coups de diagnostics et de tarifs à faire pâlir l'ordre des médecins (mais à faire rire les lecteurs).
Observation: à ce stade le patient ne réagit pas aux stimuli du bonheur. Sujet désenchanté mais lucide donc en proie à un spleen chronique nécessitant un traitement de choc.

.Premiers symptômes

Palpitations “douloureusement poétiques”, doux pincements à l'abdomen, léger essoufflement, picotement magique inondant le corps, sens agités, vue troublée dans l'incapacité de quitter des yeux la dernière patiente de la journée…

.Diagnostic🩻

Coup de foudre sévère
Amouronite* aiguë aggravée par une tumeur maligne de l'amour (*terme désignant la pathologie dont souffre l'amoureux de l'amour)
Mal généralement incurable, mais quand on aime tout est possible: les souffrances, l'intense exaltation et même les mensonges honteux.

.Evolution et rechutes possibles

Un coeur métastasé par l'amour
Incapacité à résister aux attaques de la maladie
Anticorps réduits à néant sous l'effet des émotions irradiantes
Patient atteint d'une attendrissante immoralité
Rapport amoureux entre ivresse, passion et toxicité
Couples démembrés, familles disloquées, patient à la dérive mais coeur amoureux (“Le coeur a ses raisons que la raison ignore” poke #blaisepascal )
Le mal se répand sans limites,
le patient addict en redemande
Amoureux boulimique, dominé par l'être aimé
Les paradis artificiels comme traitement de substitution
et finalement chuter pour mieux se relever…

.Traitement et posologie pour TOI LECTEUR

La lecture de Médecine douce est vivement recommandée pour ton bien être et ses effets bénéfiques sur ton humeur, ton sourire et tes rires, ton auto-dérision, et pour lutter dans la jouissance contre le virus du désespoir.
• Chaque jour une dose en intraveineuse de la douce immoralité de ce médecin désabusé
• Toute sa tendresse à appliquer au quotidien comme un onguent sur la peau
• Une injection de son ironie et de son irrésistible humour

.Effets secondaires observés

Un lecteur tout sourire, gonflé d'amour et prêt à tout pour vivre, quoi qu'il en coûte, passionnément et à la folie !

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critiques presse (3)
LeFigaro
22 mai 2024
Un drôle de médecin frappé par la maladie d'amour.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeFigaro
08 avril 2024
Mon diagnostic de la semaine: Nicolas Rey tient la forme en 2024. C’est un Djian léger, un Jaenada qui ne s’intéresserait pas aux faits divers, le John Fante de ma génération. Il est l’inventeur du pessimisme doux.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
26 mars 2024
Dans son dernier roman, une comédie réjouissante, il met en scène un généraliste parfaitement immoral. Et si ce livre marquait son grand retour en forme ?
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Oh que oui. Tout le monde est dépressif aujourd'hui, cher monsieur. C'est une nouvelle tendance qui s'éternise. Absolument tout le monde. les jeunes, les vieux. Les homos, les hétéros. Les hommes mariés, les vieilles filles, les célibataires. Les grands, les petits. Les banlieusards, les Parisiens. Les imberbes, les poilus. Les écolos, les fachos, les végétariens, les couples, les capitalistes, les rentiers, les gauchistes et mêmes certaines femmes de ménage.
- Même les pauvres ont le temps d'être dépressifs ?
- Même les pauvres.
(page 209)
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(…) moi je t'aimerais toujours autant. Et même plus.
- Pourquoi plus?
- Parce que tout le monde va te détester. Donc, moi, je t'aimerai encore plus. Pour compenser un peu.

Sa beauté s'avérait proprement inacceptable.

- J'ai besoin d'une réponse tout de suite.
- Comment ça?
- Martin, je ne vais pas faire une campagne électorale de trois mois. Et à la fin, on ne va pas voter non plus.

- Je déteste les annonces très délicates. Elles ne le sont jamais vraiment.

On devrait délivrer des permis d'aimer comme certains ports d'armes.

- C'est beaucoup trop tard pour être rock à l'heure actuelle (…). Tu aurais d'abord dû commencer par mourir à 27 ans, comme tout le monde. Et encore.
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Mon premier rendez-vous arrive à 09 h 15. Son visage ne me plaît pas. Il a les traits revanchards d’une militante capable d’égorger un brave boucher rien que pour défendre la cause animale.
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Vous croyez quoi ? On peut respecter le serment d’Hippocrate et avoir malgré tout envie de savourer tranquille son barbecue du dimanche.
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Incipit :
Je m’appelle Martin Faubert et tu n’es pas en train de consulter un essai sur la sobriété heureuse ou la puissance des pensées positives qui ne demandent qu’à surgir de toi-même. Je ne suis vraiment pas d’humeur en ce moment.
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Videos de Nicolas Rey (24) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas Rey
D'une dystopie bientôt devenue réalité à la poésie de l'instant, il n'y a parfois qu'un pas. Deux auteurs nous le prouvent dans cette vidéo, où un roman sur un médecin qui va tout faire pour s'accaprer l'être aimé, côtoie un texte d'anticipation qui prend l'idéologie du bonheur et des réseaux sociaux pour sujet. Christopher Bouix nous présente ici 'Tout est son contrôle', son nouveau roman, et Nicolas Rey nous parle de 'Médecine douce', tous deux publiés Au Diable Vauvert. Une vidéo dans laquelle la poésie a toute sa place, à travers les vers de Jacques Prévert.
Retrouvez 'Tout est sous contrôle' sur Babelio : https://www.babelio.com/livres/Bouix-Tout-est-sous-controle/1583750
Rertouvez 'Médecine douce' sur Babelio : https://www.babelio.com/livres/Rey-Medecine-douce/1622589
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