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EAN : 9782227477575
205 pages
Bayard Jeunesse (25/09/2008)
3/5   2 notes
Résumé :
La banlieue fait peur: "événements", "révolte", "émeutes", "insurrection", notre incapacité à nommer ce qui s'est passé à l'automne 2005 montre notre malaise autant que la difficulté que nous éprouvons face à ce qui ne cesse d'interroger nos propres schémas d'interprétation. Car loin d'être seulement un territoire de dégradation et de violence, la banlieue crée: des subjectivités, des formes de vie, des connaissances, de la valeur économique, de la sociabilité, du l... >Voir plus
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ce qui frappe, en banlieue, ce n'est pas ce qu'on y trouve mais ce qu'on y trouve pas: des magasins de proximité, des aires de jeux pour les enfants, des Abribus qui protègent de la pluie, des bancs publics pour s'asseoir, des places où se retrouver. C'est tout cela que je n'ai pas vu - et c'est pas leur absence que je sais que je suis en banlieue.
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Vidéo de Judith Revel
Présenté par Judith Revel, philosophe Avec Raphaël Gaillard, psychiatre et professeur de psychiatrie Nathalie Prieto, psychiatre
Le psychisme humain est d'une telle complexité – comme son substrat neurologique où s'interconnectent entre 86 et 100 milliards de neurones ! – qu'on s'étonne presque qu'il ne connaisse pas davantage de dysfonctionnements ou d'accidents. Quand ils se produisent, malgré tout, on panique et on cherche remède. Longtemps, on l'a trouvé dans la philosophie, « médecine et soin de l'âme », maintenant on espère qu'il viendra de la psychologie, de la psychanalyse, de la psychiatrie, de la neurologie. Mais est-ce que la fragilité psychique a à voir avec le désordre mental, la maladie ? Un précieux verre de Murano ou un cristal de Bohème sont fragiles, mais intacts – et même délicats, beaux, sublimes. Il suffit cependant de peu, d'un geste maladroit, pour que, tombés par terre, ils ne soient plus que menue pierraille, débris et tessons sans valeur. Aussi la fragilité – de frangere, rompre ou se rompre – n'est pas brisure, ni faiblesse, mais crainte d'avoir à se trouver devant ce qui brise et à quoi on ne saurait opposer de résistance. En ce sens, l'« être de verre » est plus humain que l'« être de fer », lequel croit pouvoir dépasser l'humaine condition – savoir qu'on va mourir – en se pensant omnipotent et infrangible, ne serait-ce que parce que la fragilité n'est pas due à des choix erronés de l'existence, mais tient, ontologiquement, à l'être lui-même, à sa finitude, à l'impossibilité qu'il a de « tout pouvoir ». Sa fragilité, en effet, qu'elle soit psychique ou émotive, n'est pas de fuir ou d'affronter quelque danger, un problème, une épreuve – mais de demeurer dans l'entre-deux, dans l'hésitation, dans la paralysie du choix. Lorsque rien, ni un coup de vent ni un geste malencontreux ne menacent la coupe de cristal, elle n'est pas « fragile », et elle ne l'est pas non plus lorsqu'elle gît par terre en mille morceaux : il en va de même pour la personne, dont la fragilité est comme le tremblement avant l'épreuve, l'affliction avant l'impact, la douleur avant la lésion, la souffrance avant le mal – autrement dit un état de précarité et de vulnérabilité tel que la personne envisage toutes ses entreprises possibles comme vouées probablement à l'échec. « J'ai du mal, je n'ose pas, je ne saurai pas le faire, je n'y arriverai jamais… ». En cela aussi l'être fragile est plus humain : non parce qu'il serait ce roseau qui plie mais, en général, ne rompt pas, mais parce que sa fragilité même suscite la venue gracieuse de l'autre, appelle, sans qu'aucun appel ne soit fait, à la prévenance, à l'empathie, à l'entraide, à la solidarité.
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