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Vidéos de Judith Revel (17)
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videos13 juin 2024
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Présenté par Judith Revel, philosophe
Avec
Raphaël Gaillard, psychiatre et professeur de psychiatrie
Nathalie Prieto, psychiatre

Le psychisme humain est d'une telle complexité – comme son substrat neurologique où s'interconnectent entre 86 et 100 milliards de neurones ! – qu'on s'étonne presque qu'il ne connaisse pas davantage de dysfonctionnements ou d'accidents. Quand ils se produisent, malgré tout, on panique et on cherche remède. Longtemps, on l'a trouvé dans la philosophie, « médecine et soin de l'âme », maintenant on espère qu'il viendra de la psychologie, de la psychanalyse, de la psychiatrie, de la neurologie. Mais est-ce que la fragilité psychique a à voir avec le désordre mental, la maladie ? Un précieux verre de Murano ou un cristal de Bohème sont fragiles, mais intacts – et même délicats, beaux, sublimes. Il suffit cependant de peu, d'un geste maladroit, pour que, tombés par terre, ils ne soient plus que menue pierraille, débris et tessons sans valeur. Aussi la fragilité – de frangere, rompre ou se rompre – n'est pas brisure, ni faiblesse, mais crainte d'avoir à se trouver devant ce qui brise et à quoi on ne saurait opposer de résistance. En ce sens, l'« être de verre » est plus humain que l'« être de fer », lequel croit pouvoir dépasser l'humaine condition – savoir qu'on va mourir – en se pensant omnipotent et infrangible, ne serait-ce que parce que la fragilité n'est pas due à des choix erronés de l'existence, mais tient, ontologiquement, à l'être lui-même, à sa finitude, à l'impossibilité qu'il a de « tout pouvoir ». Sa fragilité, en effet, qu'elle soit psychique ou émotive, n'est pas de fuir ou d'affronter quelque danger, un problème, une épreuve – mais de demeurer dans l'entre-deux, dans l'hésitation, dans la paralysie du choix. Lorsque rien, ni un coup de vent ni un geste malencontreux ne menacent la coupe de cristal, elle n'est pas « fragile », et elle ne l'est pas non plus lorsqu'elle gît par terre en mille morceaux : il en va de même pour la personne, dont la fragilité est comme le tremblement avant l'épreuve, l'affliction avant l'impact, la douleur avant la lésion, la souffrance avant le mal – autrement dit un état de précarité et de vulnérabilité tel que la personne envisage toutes ses entreprises possibles comme vouées probablement à l'échec. « J'ai du mal, je n'ose pas, je ne saurai pas le faire, je n'y arriverai jamais… ». En cela aussi l'être fragile est plus humain : non parce qu'il serait ce roseau qui plie mais, en général, ne rompt pas, mais parce que sa fragilité même suscite la venue gracieuse de l'autre, appelle, sans qu'aucun appel ne soit fait, à la prévenance, à l'empathie, à l'entraide, à la solidarité.
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videos11 avril 2024
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Une conversation présentée par Raphael Zagury-Orly
Avec
Sandra Laugier
Guillaume le Blanc
Judith Revel
Patrick Savidan

En collaboration avec les organisations à vocation sociale et solidaire : Amade, Fight Aids Monaco, Licra, Peace & Sport.
Avec la participation des élèves et des professeurs de philosophie de l'Institution François d'Assise – Nicolas Barré et du Lycée Albert 1er de Monaco.

Comme la liberté, la fraternité a davantage un pouvoir incantatoire qu'un sens rigoureux - autre que celui de lien crée par l'appartenance à une même famille biologique. de plus, le terme s'impose et est élevé en drapeau moral, qui enferme dans ses plis et phagocyte celui, tout aussi digne, de sororité. A strictement parler, la fraternité échappe au champ opératoire de la politique et fuit toute juridiction: aucune «mesure» ne la crée, aucune loi ne la façonne, aucun décret ne l'oblige. Dans la Constitution française, le mot n'est cité que trois fois, une fois comme devise nationale (liberté, égalité, fraternité), une fois comme «idéal commun». Puisqu'elle n'exprime «aucune exigence précise» (John Rawls), les chartes constitutionnelles internationales l'ignorent. Elles préfèrent convoquer la solidarité. Pourquoi en effet conserver cette référence, certes délavée, estompée, aux liens de sang? Il est vrai que la solidarité a une étrange histoire. Le solidum désignait à l'origine une monnaie (on l'entend davantage dans l'italien soldo que dans le français sou, mais assez bien dans solde, ou soldat), mais en droit romain  «in solidum obligari» signifiait que divers débiteurs s'engageaient à payer les uns pour les autres et chacun pour tous la somme à rembourser. C'est la Révolution française qui extirpe la solidarité du champ juridique et économique, et l'applique à l'attitude de secours, de soutien mutuel entre citoyens et citoyennes. Désormais, elle ne désigne plus qu'un rapport de «fraternité» justement, mais ou être frères et soeurs n'a pas de sens, puisque la solidarité ne pousse pas à aider une personne parce qu'elle est membre de ma famille, mais suscite une entraide qui implique tous les membres d'une collectivité unis dans un sentiment de commune appartenance au groupe, à la communauté, à la société, à l'humanité toute entière. Ce qu'active la solidarité, c'est la priorité, sur le souci de soi, de la cohésion sociale, la «responsabilisation» de tous pour ce qui peut arriver à chacun et l'engagement à porter secours si ce qui arrive provoque une perte - de liberté, de justice, de ressources, de dignité, de respect. Dès lors, «Liberté, Egalité, Solidarité» serait une belle devise.

#philomonaco
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videos05 avril 2024
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Une conversation présentée par Raphael Zagury-Orly
Avec
Sandra Laugier
Guillaume le Blanc
Judith Revel
Patrick Savidan

En collaboration avec les organisations à vocation sociale et solidaire : Amade, Fight Aids Monaco, Licra, Peace & Sport.
Avec la participation des élèves et des professeurs de philosophie de l'institution François d'AssiseNicolas Barré et du Lycée Albert 1er de Monaco.

Comme la liberté, la fraternité a davantage un pouvoir incantatoire qu'un sens rigoureux - autre que celui de lien crée par l'appartenance à une même famille biologique. de plus, le terme s'impose et est élevé en drapeau moral, qui enferme dans ses plis et phagocyte celui, tout aussi digne, de sororité. A strictement parler, la fraternité échappe au champ opératoire de la politique et fuit toute juridiction: aucune «mesure» ne la crée, aucune loi ne la façonne, aucun décret ne l'oblige. Dans la Constitution française, le mot n'est cité que trois fois, une fois comme devise nationale (liberté, égalité, fraternité), une fois comme «idéal commun». Puisqu'elle n'exprime «aucune exigence précise» (John Rawls), les chartes constitutionnelles internationales l'ignorent. Elles préfèrent convoquer la solidarité. Pourquoi en effet conserver cette référence, certes délavée, estompée, aux liens de sang? Il est vrai que la solidarité a une étrange histoire. Le solidum désignait à l'origine une monnaie (on l'entend davantage dans l'italien soldo que dans le français sou, mais assez bien dans solde, ou soldat), mais en droit romain  «in solidum obligari» signifiait que divers débiteurs s'engageaient à payer les uns pour les autres et chacun pour tous la somme à rembourser. C'est la Révolution française qui extirpe la solidarité du champ juridique et économique, et l'applique à l'attitude de secours, de soutien mutuel entre citoyens et citoyennes. Désormais, elle ne désigne plus qu'un rapport de «fraternité» justement, mais ou être frères et soeurs n'a pas de sens, puisque la solidarité ne pousse pas à aider une personne parce qu'elle est membre de ma famille, mais suscite une entraide qui implique tous les membres d'une collectivité unis dans un sentiment de commune appartenance au groupe, à la communauté, à la société, à l'humanité toute entière. Ce qu'active la solidarité, c'est la priorité, sur le souci de soi, de la cohésion sociale, la «responsabilisation» de tous pour ce qui peut arriver à chacun et l'engagement à porter secours si ce qui arrive provoque une perte - de liberté, de justice, de ressources, de dignité, de respect. Dès lors, «Liberté, Egalité, Solidarité» serait une belle devise.

#philomonaco
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videos17 juillet 2023
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Les Matinales de la Semaine PhiloMonaco sont organisées par Les Rencontres Philosophiques de Monaco, en association avec Monaco Info et la Mairie de Monaco.
Animées chaque matin par la journaliste Sandrine Negre, les Matinales donnent lieu à des rencontres, des conversations et des échanges autour des questions du public et avec les personnalités invitées pour chaque Journée de la Semaine PhiloMonaco.
Avec Isabelle Alfandary, philosophe
Pr. Florence Askenazy, psychiatre et professeure de psychiatrie
Nathalie Franc, pédopsychiatre
Laurence Joseph, psychanalyste et psychologue clinicienne
Cécile Ladjali, auteur
Judith Revel, philosophe
Sebastien Talon, psychologue clinicien et psychothérapeute
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videos14 juillet 2023
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Les Matinales de la Semaine PhiloMonaco sont organisées par Les Rencontres Philosophiques de Monaco, en association avec Monaco Info et la Mairie de Monaco.
Animées chaque matin par la journaliste Sandrine Negre, les Matinales donnent lieu à des rencontres, des conversations et des échanges autour des questions du public et avec les personnalités invitées pour chaque Journée de la Semaine PhiloMonaco.
Avec Isabelle Alfandary, philosophe
Pr. Florence Askenazy, psychiatre et professeure de psychiatrie
Nathalie Franc, pédopsychiatre
Laurence Joseph, psychanalyste et psychologue clinicienne
Cécile Ladjali, auteur
Judith Revel, philosophe
Sebastien Talon, psychologue clinicien et psychothérapeute
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videos14 juin 2023
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Dans le cadre de la Semaine PhiloMonaco 2023

Présenté par Raphael Zagury-Orly
Avec
Mara Goyet, écrivaine
Cécile Ladjali, enseignante
Judith Revel, philosophe

«Apprendre est une expérience: tout le reste n'est qu'information», disait Albert Einstein. Expérience complexe, en vérité, au sens où elle met en jeu les facultés de chacun(e), les savoirs et la volonté, les besoins et les désirs, les émotions, tantôt propulsives (curiosité, satisfaction, joie de la découverte) tantôt répulsives (fatigue, ennui, désintérêt, sentiment d'échec), sinon la personnalité entière de ceux et celles qui sont là pour apprendre, et qui d'une manière ou d'une autre transmettront à d'autres les connaissances dont ils acquièrent la maîtrise, et ceux et celles qui sont là pour enseigner, et qui d'une manière certaine continuent, en le faisant, à apprendre. Ce qui est certain, c'est qu'apprendre ne s'accomplit jamais sous la contrainte, la peine ou la punition, et ne peut être que «philosophie», amour du savoir – car on n'apprend rien s'il n'est aucune appétence, aucun goût pour savoir, si l'on n'éprouve aucune joie à élargir le champ de ce qu'on sait. Arriverait-on à inculquer de force quelques connaissances chez l'enfant ou l'élève, qu'elles disparaitraient progressivement si elles n'étaient alimentées, ensuite, et toute la vie durant, par le goût, l'envie, le désir, le plaisir, la volonté de continuer à apprendre. Mais comment créer cette faste «prédisposition» si elle n'existe pas, si elle est enterrée sous l'ennui, la distraction, la démotivation, des sollicitations autres, sources d'inattention? de quels atouts disposent parents et éducateurs pour faire naître l'envie d'apprendre?
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videos14 juin 2023
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Dans le cadre de la Semaine PhiloMonaco 2023

En présence de Charlotte Casiraghi, présidente, Robert Maggiori, président du Jury Raphael Zagury-Orly, membre fondateur, et des membres du Jury des Rencontres Philosophiques de Monaco

Et Isabelle Bonnal, Commissaire Général chargé de la direction de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, et des professeurs de philosophie de la Principauté

La Soirée est présentée par Thierry Consigny

La conférence annuelle « Qu'est-ce que la philosophie? », sera donnée par Manon Garcia, philosophe et auteure de l'ouvrage lauréat du Prix des Rencontres Philosophiques de Monaco 2022, La conversation des sexes. Philosophie du consentement. (Flammarion, 2021)

Le Prix 2023 est remis à un ouvrage philosophique publié en langue française et paru dans l'année civile précédent son attribution. Il est attribué par un Jury composé de personnalités reconnues.

La Mention Honorifique 2023 est remise à une collection ou une maison d'édition.

Le Prix Lycéen 2023 est attribué à deux lycéens suite à un concours écrit dans la bibliothèque de leur établissement scolaire.

Les membres du Jury 2023 :

Présidente d'honneur : Charlotte Casiraghi

Président du Jury : Robert Maggiori

Membre du comité : Raphael Zagury-Orly

Isabelle Alfandary – Professeure à l'université Sorbonne Nouvelle (Paris)

Paul Audi – Professeur de philosophie, membre de l'équipe de recherches PHILéPOL à l'université Paris-Descartes

Étienne Bimbenet – Professeur de philosophie contemporaine à l'université Bordeaux-Montaigne

Catherine Chalier – Professeur émérite de philosophie à l'université Paris-Nanterre

Marc Crépon – Directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (Paris)

Sandra Laugier – Professeure de philosophie à l'université Paris 1 Panthéon- Sorbonne, membre de l'Institut universitaire de France

Claire Marin – Professeure de philosophie en classes préparatoires aux grandes écoles (Paris), membre associé de l'École normale supérieure

Géraldine Muhlmann – Professeure de science politique à l'université Paris 2 Panthéon-Assas

Judith Revel – Professeure de philosophie à l'université Paris Nanterre, Directrice du laboratoire Sophiapol

Camille Riquier – Professeur et doyen de la faculté de philosophie à l'Institut Catholique de Paris

Patrick Savidan – Professeur de philosophie politique à l'université Paris-Est (Créteil) et président de l'Observatoire des inégalités
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