AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782711626250
232 pages
Vrin (21/04/2015)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Le tournant éthique des derniers travaux de Michel Foucault implique-t-il un renoncement à l’analytique des pouvoirs, pourtant centrale chez le philosophe dans les années 1970? Cette question conduit Judith Revel à examiner la manière dont la réflexion foucaldienne aborde la question politique du présent, l’inscrit dans ce qui était jusqu’alors un travail sur l’historicité des systèmes de pensée, et tente d’élaborer une perspective qui tisse ensemble la généalogie d... >Voir plus
Que lire après Foucault avec Merleau-Ponty : ontologie politique, présentisme et histoireVoir plus

Videos de Judith Revel (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Judith Revel
Présenté par Judith Revel, philosophe Avec Raphaël Gaillard, psychiatre et professeur de psychiatrie Nathalie Prieto, psychiatre
Le psychisme humain est d'une telle complexité – comme son substrat neurologique où s'interconnectent entre 86 et 100 milliards de neurones ! – qu'on s'étonne presque qu'il ne connaisse pas davantage de dysfonctionnements ou d'accidents. Quand ils se produisent, malgré tout, on panique et on cherche remède. Longtemps, on l'a trouvé dans la philosophie, « médecine et soin de l'âme », maintenant on espère qu'il viendra de la psychologie, de la psychanalyse, de la psychiatrie, de la neurologie. Mais est-ce que la fragilité psychique a à voir avec le désordre mental, la maladie ? Un précieux verre de Murano ou un cristal de Bohème sont fragiles, mais intacts – et même délicats, beaux, sublimes. Il suffit cependant de peu, d'un geste maladroit, pour que, tombés par terre, ils ne soient plus que menue pierraille, débris et tessons sans valeur. Aussi la fragilité – de frangere, rompre ou se rompre – n'est pas brisure, ni faiblesse, mais crainte d'avoir à se trouver devant ce qui brise et à quoi on ne saurait opposer de résistance. En ce sens, l'« être de verre » est plus humain que l'« être de fer », lequel croit pouvoir dépasser l'humaine condition – savoir qu'on va mourir – en se pensant omnipotent et infrangible, ne serait-ce que parce que la fragilité n'est pas due à des choix erronés de l'existence, mais tient, ontologiquement, à l'être lui-même, à sa finitude, à l'impossibilité qu'il a de « tout pouvoir ». Sa fragilité, en effet, qu'elle soit psychique ou émotive, n'est pas de fuir ou d'affronter quelque danger, un problème, une épreuve – mais de demeurer dans l'entre-deux, dans l'hésitation, dans la paralysie du choix. Lorsque rien, ni un coup de vent ni un geste malencontreux ne menacent la coupe de cristal, elle n'est pas « fragile », et elle ne l'est pas non plus lorsqu'elle gît par terre en mille morceaux : il en va de même pour la personne, dont la fragilité est comme le tremblement avant l'épreuve, l'affliction avant l'impact, la douleur avant la lésion, la souffrance avant le mal – autrement dit un état de précarité et de vulnérabilité tel que la personne envisage toutes ses entreprises possibles comme vouées probablement à l'échec. « J'ai du mal, je n'ose pas, je ne saurai pas le faire, je n'y arriverai jamais… ». En cela aussi l'être fragile est plus humain : non parce qu'il serait ce roseau qui plie mais, en général, ne rompt pas, mais parce que sa fragilité même suscite la venue gracieuse de l'autre, appelle, sans qu'aucun appel ne soit fait, à la prévenance, à l'empathie, à l'entraide, à la solidarité.
+ Lire la suite
autres livres classés : philosophieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
450 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}