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EAN : 9782081347632
178 pages
Flammarion (03/02/2016)
3.8/5   23 notes
Résumé :
Rudolf Noureev, le plus célèbre danseur de tous les temps, se livre entièrement dans ce témoignage inédit en France. Ce texte paraît en 1962, date à laquelle le fougueux danseur devient une star internationale. Étoile du ballet soviétique du Kirov, il choisit le 16 juin 1961, lors de sa première tournée en France, de passer à l’Ouest avec fracas, en faussant compagnie aux gardes du KGB à l’aéroport du Bourget. Star du jour au lendemain pour cet acte considéré à tort... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Très belle autobiographie du magnifique Rudolf Noureev! de son enfance miséreuse en Bachkirie à son exil et sa gloire programmée à Paris, le légendaire danseur étoile nous invite à un tour de son monde des plus intéressants. Ses capacités d'introspection mais aussi son analyse du monde qui l'entoure, font de lui un auteur très agréable à lire : Moi qui ne suis pas friande d'autobiographie et qui ne m'y connais pas du tout en danse, j'ai pourtant été captivée et je ne me suis pas ennuyée un instant au cours de ma lecture. Certaines de ses observations sont vraiment d'une grande richesse et m'ont énormément plu, je pense notamment à ses réflexions sur le régime communiste dans la Russie des années 1940 et et sur la place de l'individu face à l'idéal collectif.
La préface et les notes de l'éditeur sont également d'une grande qualité et éclairent la lecture sans jamais l'alourdir.
Bref, un très bel ouvrage à mettre dans toutes les mains! Bien entendu, il donne envie de danser!
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Il y a encore quelques semaines, je n'avais jamais entendu parler de Rudolf Noureev. Bien que j'aime beaucoup regarder un ballet, je ne connais pas vraiment ce domaine. Et puis, il y a quelques temps, je suis tombée par hasard à la médiathèque sur le roman "Le choix de Rudi", écrit par Françoise Dargent, sur l'enfance de Noureev. J'ai beaucoup apprécié ce livre qui s'arrête au moment où le danseur demande asile en France. Alors, quand j'ai vu l'autobiographie de Noureev dans la sélection "Masse critique", je n'ai pas hésité. Et je n'ai pas été déçue.

Dans l'écriture de Noureev, on sent tout de suite une forte personnalité, à qui la vie n'a pas fait de cadeau, et qui a décidé de réaliser son rêve coûte que coûte. Il ne raconte pas grand chose de sa petite enfance dans cette Russie soviétique qu'il a fuie. Il parle peu de ses soeurs, un peu plus de ses parents. On sait très vite que cette autobiographie n'aura pour sujet que Noureev, danseur. Sur ce sujet, il nous dit tout, de ses rêves à ses désillusions, de ses succès à ses échecs. Noureev est un personnage solitaire et il l'assume complètement. On ne sait pas vraiment si cette solitude est le résultat de son envie de réussir ou l'inverse mais peu importe, c'est un homme original et entier qu'il est plaisant de lire. de sa vie amoureuse non plus, on ne sait pas grand chose, et c'est là où l'on sait que cette autobiographie date de 1962, son homosexualité n'est jamais évoquée, conventions sociales de l'époque obligent… Heureusement, les notes de bas de page sont présentes pour préciser certaines situations, certaines dates ou des propos que la mémoire du danseur a, volontairement ou non, légèrement changés.
Ce livre a été une très agréable découverte. Il ne me reste plus qu'à trouver des vidéos de Noureev pour admirer ce danseur si unique.
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Du courage, de la ténacité, du travail et de la passion, beaucoup de passion, une passion indestructible pour la danse... Quel parcours ! Né dans une famille pauvre de Bachkirie en Russie soviétique, il parvient à se faire accepter au Kirov de Leningrad. Il s'entend dire à cette occasion " Jeune homme, soit vous deviendrez un danseur très brillant, soit vous serez un raté complet. Et plus sûrement un raté !"
Depuis sa première rencontre avec la danse, celle-ci est devenue sa seule obsession. En 1961, à 24 ans, à la fin d'une tournée en France, il fait faux bond aux gardes du KGB pour quitter le carcan soviétique dans lequel il ne peut s'épanouir, bien qu'il ait conscience du trésor reçu dans sa formation russe classique. Ses mémoires autobiographiques ont été écrites juste après cet événement, une manière de se faire connaître et d'être ainsi protégé.
Les nombreuses notes adjointes apportent des précisions que j'ai appréciées sur les différentes célébrités du monde de la danse rencontrées par Noureev . Elles permettent aussi de rectifier certains éléments erronés, notamment des dates.
Un témoignage empli de la fougue de celui qui fut un des plus grands danseur étoile !
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Quand tu as 24 ans et que tu écris ton autobiographie c'est que tu as eu une vie mouvementée, passionnante, riche, difficile. Et c'est assurément le cas pour Roudolf Khametovitch Noureïev, danseur de ballet immense !
J'ai plongé dans sa vie qu'il raconte depuis sa naissance en 1938 (dans un train) en URSS jusqu'au début des années 60. Ce fils de paysan qui a connu la famine, la pauvreté et le rejet social.
D'abord danseur classique puis chorégraphe, Noureev (plusieurs orthographes de son patronyme sont possibles) a eu, depuis toujours, depuis l'âge de 7 ans, l'intime et forte conviction qu'il était né pour Danser. Danser et rien d'autre.
Toute sa vie, ses choix, ses prises de positions parfois subversives contre le régime russe de l'époque, sa défection, sa fuite du régime (mémorable scène à l'aéroport du Bourget, lorsque le KGB veut le ramener de force en Russie alors que la troupe part pour Londres), tout était centré autour et pour la danse. Travailleur acharné, curieux, nerveux, solitaire, amoureux fou de musique (cet art qu'il porte aussi haut que la danse) il n'aura de cesse de faire évoluer sa technique. Décrié par les uns pour son inconstance et son caractère, adulé par d'autres pour sa puissance et son amplitude sur scène, Noureev ne laisse personne indifférent. (Et puis ce physique ! Personnellement je le trouve vraiment très beau !)
Dans ce livre parfois les dates ne sont pas exactes, les personnes importantes qui ont jalonnées sa vie sont à peine évoquées mais c'est toujours dans le souci de les protéger.
Directeur de l'opéra de Paris dans les années 80, il meurt à 54 ans en 1993 du sida.
Je vous conseille le film Dance to freedom, je vous conseille ce livre si comme moi vous aimez la danse et les danseurs et évidemment le livre Danseur de Colum Mc Cain.
Rudolf Noureev est pour moi mythique !
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Je connaissais bien le travail de Noureev chrorégraphe et danseur, et son parcours en France à l'Opéra de Paris. Je connaissais moins l'histoire de son enfance et du scandale qu'il souleva en refusant de prendre l'avion qui devait le ramener à Moscou après une tournée en France. Je trouve d'ailleurs très pertinent de commencer par le récit de cet événement, puis de faire un saut en arrière pour reprendre le fil de sa vie.

N'oublions pas que cette autobiographie, bien qu'elle ne soit publiée en 2016 en France date de 1962 et que le danseur n'a alors que 24 ans lorsqu'elle parait! L'écriture est donc bien différente sans doute doute de quelqu'un qui porte un regard sur sa vie lorsqu'il en a 80. On sent bien que l'énergie incroyable qu'a déployé Noureev pour vivre littéralement son rêve à force de travail et d'audace est encore bien là. Il se peint en héros solitaire et aussi intransigeant avec lui-même qu'avec les autres. Evidemment il y a de multiples petites inexactitudes qui s'expliquent par la nécessité de protéger des amis restés en Russie, et aussi par les défauts naturels de la mémoire. Je rejoins d'autres lecteurs en soulignant la richesse de certaines observations et réflexions sur le régime communiste russe des années 1940 et sur la place de l'individu face à l'idéal collectif. Noureev le dit, il ne voulait tout simplement pas se plier au conformisme imposé, il était hors-cadre.

Il faut enfin rendre grâce à la préface et aux annotations très intéressantes d'Ariane Dolfus et la présence de photos en milieu de livre qui permettent de se plonger un peu plus dans l'atmosphère du livre, et d'apprécier la beauté de ce danseur exceptionnel.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mais qu'allais-je trouver de l'autre côté de la barrière, ici en Europe ? Je me retrouverais seul, mais pas de la façon que j'affectionnais : ce serait la solitude totale. Cette nouvelle liberté me semblait bien sombre. Je savais pourtant que c'était là le seul choix possible, parce qu'il m'offrait l'espoir de construire quelque chose qui me corresponde, l'espoir d'apprendre, d'observer par moi-même, de grandir... Cet espoir existait et c'était suffisant.
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Comme danser me semblait facile, imprévisible et exaltant, en ce temps-là ! Je n'étais pas certain de pouvoir reproduire un jour ce que je venais de réussir, mais je savais que j'y avais mis toute mon âme... et que la danse était devenue pour moi un jeu, une question de vie ou de mort : vaincre ou mourir !
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Videos de Rudolf Noureev (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rudolf Noureev
FESTIVAL OH LES BEAUX JOURS ! 8e édition Colum McCann Lecture par Emmanuel Noblet
Oh les beaux jours ! est heureux d'accueillir l'un des plus grands écrivains actuels, lu et traduit dans le monde entier, dont l'oeuvre résonne avec notre époque. Interrogé par Christophe Ono-dit-Biot, qui le connaît bien, il revient sur son parcours d'écrivain et de journaliste. Né à Dublin en 1965, Colum McCann vit à New York. Après une carrière de journaliste qui débute en Irlande, il décide de voyager aux États-Unis. Il parcourt ainsi 20000 kilomètres sur sa bicyclette, multipliant les petits boulots, et tire de ce voyage son premier livre, « La Rivière de l'exil ». Il accède à la notoriété avec Et que le vaste monde poursuive sa course folle, où une ronde personnages entremêle ses voix pour restituer l'effervescence des années 1970. Il est l'auteur de six autres romans, dont une biographie romancée sur Rudolf Noureev, « Danseur », et « Zoli », qui plonge dans l'univers des Tziganes, avec pour toile de fond les bouleversements politiques dans l'Europe du XXe siècle. En 2021, il publie « Apeirogon », basé sur l'histoire vraie de deux pères, un Palestinien et un Israélien, qui ont chacun perdu une fille dans le conflit. Ce grand livre sur le pardon et la rédemption remporte un immense succès dans le monde entier. Écrivain engagé, Colum McCann publie régulièrement récits et fictions pour de grands magazines tel The New York Times. En prise avec le réel, il poursuit sa quête humaniste avec son dernier livre « American Mother », coécrit avec Diane Foley qu'il a accompagnée au procès des bourreaux de Daech qui ont tué son fils, le journaliste James Foley, et qu'il a vu puiser dans sa foi et son humanisme la force d'affronter un de ceux qui l'ont torturé et décapité. Croire que l'écriture peut aider à réparer le monde, c'est ce qui anime l'écrivain qui a créé « Narrative 4 », une plateforme d'écriture collaborative pour les jeunes, projet caritatif dont on découvre le travail, mis en parallèle avec les actions développées par Oh les beaux jours ! toute l'année à Marseille.
Ce grand entretien est ponctué de lectures de ses livres par Emmanuel Noblet, accompagnées de photographies de Sarah Moon, et de ses drôlissimes conseils à un jeune auteur.
À lire - « American Mother », avec Diane Foley, traduit de l'anglais par Clément Baude, Belfond, 2024 (Prix Transfuge du meilleur livre étranger). - « Apeirogon », traduit de l'anglais par Clément Baude, Belfond, 2020 (Grand prix des lectrices Elle, prix du Meilleur livre étranger). - « Lettres à un jeune auteur », traduit de l'anglais par Jean-Luc Piningre, 10/18, 2019. - « Et que le vaste monde poursuive sa course folle », traduit de l'anglais par Jean-Luc Piningre, Belfond, 2009 (prix littéraire du Festival du cinéma américain de Deauville, Meilleur livre de l'année du magazine Lire, prix littéraire international IMPAC de Dublin 2011).
Un grand entretien Entretien animé par Christophe Ono-dit-Biot (Le Point) et enregistré en public le 24 mai 2024 au théâtre de la Criée, à Marseille, lors de la 8e édition du festival Oh les beaux jours !
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ2024
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