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EAN : 9782073052926
64 pages
Gallimard (21/09/2023)
3.95/5   19 notes
Résumé :
"Ce n'est pas trahir ses convictions humanistes que de faire le départ entre le réel et l'utopie ; ce n'est pas renoncer à ses idéaux que de prendre en compte ce qui est possible et ce qui ne l'est pas". Didier Leschi
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Didier Leschi est un haut fonctionnaire, directeur général de l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration. Jeune, il était militant dans les milieux trotskistes et par la suite il s'est fortement rapproché de Chevènement. du coup, par moments, il reprend des phraséologies d'extrême gauche pour les inclure dans une forme de bien-pensance...
Il reprend les explications et les justifications du gouvernement (pourrait-il en être autrement?). Beaucoup de chiffres sont fournis mais dans le cours de ses phrases, sans jamais donner de références ni de tableaux qui pourraient permettre de les assembler, les comparer, les organiser et leur donner sens. A certaines étapes de son discours, je pense notamment à tout son point sur le logement, il fait un diagnostic très juste du phénomène de paupérisation de villes qui accueillent une forte proportion d'immigrés lesquels forment de fait des sortes de communautés et à la difficulté extrême de redonner des liens vivants à la mixité sociale. Mais à part de dire que c'est difficile de répartir cette population dans tout le territoire, idem pour le problème de la scolarisation où il se contente de souligner l'évitement de la carte scolaire (et pierre dans le jardin des enseignants qui seraient les premiers à le faire), comme pour la présence des médecins dont les diplômes sont obtenus à l'étranger et qui permettent au service public de santé de fonctionner (mais ce n'est que la faute du numerus clausus), pas grand chose comme amorce de réflexion, je n'ose dire de solution.
Tout son discours vise à donner le sentiment que l'État fait de son mieux pour accueillir des populations immigrées de manière très humaine, qu'il respecte à tout point de vue les Droits des personnes, qu'il subit des critiques injustes notamment des associations (que l'État, magnanime, subventionne) qui, sous prétexte de générosité, l'empêchent de mener ses missons correctement comme la reconduite aux frontières ou même la lutte contre les mafias des passeurs. Je n'ai pas été sensible à la remise en cause du "grand remplacement" car je n'ai pas vraiment identifié les passages où il en est question (peut-être que mon point de vue etait trop partial).
A de nombreuses reprises, j'ai eu le sentiment qu'il éludait certains aspects qui pouvaient aller à l'encontre de sa défense de la politique menée (par exemple il ne fait nulle mention de l'agence Frontex lorsqu'il parle de la politique menée au niveau européen, ou même de l'aide à apporter aux pays comme la Grèce, ou l'Italie dans l'accueil des migrants). Il presente l'Europe et la France, comme des terres accueillantes qui ne peuvent recevoir toute cette population qui bénéficie (en France particulièrement) de tout un tas de services gratuits principalement l'Aide Medicale d'État, mais jamais il ne mentionne le fait que les migrants, notamment sans-papiers, participent à la production de richesses, paient aux impots, souscrivent aux cotisations sociales...et reçoivent moins en retour globalement. Quant au Racisme, ou à la Laïcité, il y a peu de réflexion pour entamer des discussions.
Bref, c'est décevant ! Mais je pense qu'il y aurait matière à publier une argumentation en réponse à ce plaidoyer.
La collection "Tracts" propose parfois des textes qui ne me semblent pas du même niveau que beaucoup d'autres, mais il faut les lire pour s'en rendre compte.
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Ce n'est pas un plaidoyer; c'est une mise au point destinée à combattre beaucoup d'idées fausses et de réquisitoires unilatéraux. Il permet d'aborder les deux questions qui dominent cet immense problème de l'immiigration. Est-elle maîtrisable et, si oui, à quel niveau ? Comment concevoir le statut de l'immiigration en France : intégration ou constitution de communautés ethniques? Pour répondre à ces questions qui tétanisent le débat politique français, le plus urgent est d'en connaître les données.
Par exemple l'Afrique comprenait moins de 300 millions d'habitants lors de la décolonisation, au début des années 1960, contre 1,3 milliard aujourd'hui et, d'après les projections des démographes, 4,4 milliards à la fin du siècle, soit les deux cinquièmes de l'humanité.
On peut déduire aisément une conclusion : l'immigration ne saurait désormais en aucun cas constituer une solution à une explosion démographique sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Et bien entendu la solution au redoutable problème africain ne se trouve nulle part ailleurs qu'en Afrique.
Autre exemple : il montre, à l'article de l'accueil, que la France sert de dernier recours aux demandeurs d'asile qui ont été rejetés par d'autres pays européens. A chacun d 'eux, notre pays verse une allocation de 426 € par mois, la plus forte de toute l'Europe.
Ce livre devrait être lu par tous et, pour le moins, par nos brillants poilitiques, prompts au débat et aux conclusions assurées. Pour que toute déclaration péremptoire se base sur des faits et, par exemple, sur ceux-là, établis par l'homme probablement le plus compétent de France pour en parler.

« Ce n'est pas trahir ses convictions humanistes que de faire le départ entre le réel et l'utopie ; ce n'est pas renoncer à ses idéaux que de prendre en compte ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. »
D. Leschi, Directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration
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Ce n'est ni un plaidoyer ni une attaque, mais une critique qui permet d dégager les pros et contras de l'immigration. C'est donc nécessaire et bienvenu ! J'en profite pour dire tout le bien que je pense de cette collection
Tracts de Gallimard. Tous sont bienvenus et bons !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Premièrement, le demandeur d’asile. C’est le réfugié politique banni de sa patrie du fait de son combat pour la liberté, celui que la Constitution de 1793 décide de protéger qui inventa le statut de réfugié de notre droit contemporain et qui a valeur constitutionnelle. Il nous fait, en droit, obligation d’hospitalité. Le statut de réfugié avait pour corollaire le refus d’accorder l’asile aux tyrans.
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Comment ne pas déplorer, avec lui, qu'à travers le monde s'affaisse le sentiment d'appartenance à une commune humanité ?
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