Une île sous le vent

Un recueil de douze nouvelles racontant la vie des gens, leurs joies, leurs peines, les tracas du quotidien. Des histoires parfois drôles, parfois poignantes. Toujours la belle écriture de Barbara Kingsolver trempée dans l'encre verte d'une écologie pacifique.
« Une île sous le vent » est le second ouvrage qu'elle a publié. le livre est sorti en 1989 aux États-Unis, puis en 2004 en France.
Traduction de Michèle Lévy-Bram.
Editions Rivages, Poche, 300 pages.

Gloria, une petite fille à la fois avide de connaissances et pleine d'inquiétude, passe de longues soirées sur la véranda avec son arrière-grand-mère cherokee qui lui transmet les légendes d'un monde déjà disparu. Dans Une île sous le vent vont se succéder 12 nouvelles présentant toutes un réel intérêt. L'écriture de Barbara Kingsolver m'a enchantée, comme chaque fois. Sa manière de traiter certains sujets, comme si elle les effleurait, sans donner accès au coeur du problème qui, tout à coup, devient une évidence tout en semblant indépendant de la volonté des personnages, tout cela me ravit. C'est le cas, entre autres, dans Histoire naturelle, la deuxième de ces nouvelles. Un couple de néo-ruraux est en train de se déliter avant que les deux personnages ne prennent ensemble conscience de la profondeur de leurs sentiments. Leur communication muette, par signes, à cause de la distance entre eux et du bruit de la rivière qui les séparent, se révèle plus explicite que n'importe quelle conversation. Un bijou ! et le reste est à l'avenant. On reconnaît dans l'un de ces courts textes la profonde connaissance de l'Afrique de l'autrice. le recueil se clôt par un moment fort et intense qui met en avant une magnifique figure féminine, fière et courageuse. On assite à une grève pendant laquelle ressort le profond racisme des États du sud, mais aussi le mépris de classe avec lequel il se fond parfois. Ces textes n'ont pas pris une ride. Je viens de constater qu'une nouvelle édition en poche est sortie hier. N'hésitez pas !

Douze nouvelles pour nous raconter des histoires de femmes. Pas toujours gaies, mais optimistes, pas toujours heureuses mais jamais tristes. Je me suis sentie bien avec ces femmes, à ma place. Pourtant la vie ne fait pas de cadeaux, mais elles portent la force et l'amour. Elles se posent des questions et avancent toujours et encore. J'ai traîné dans ma lecture par plaisir. Dis l'auteur c'est trop court, j'en veux encore !
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Une île sous le vent est mon coup de coeur (et particulièrement la nouvelle Toxique).

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un recueil de nouvelles et je l'ai trouvé très émouvant, très poétique. Il traite essentiellement des relations mère-fille, mais aussi grand-mère-petite-fille, des relations de couple, de la vie simplement et de la difficulté des relations, de l'amour, de la mort et des choix existentiels.

Par exemple, avoir des enfants ou pas dans Toxique, divorcer ou rester dans Songes de pierre et Histoire naturelle, de la transmission de l'héritage familial dans la nouvelle Retour à Hiwasse Valley où une grand-mère cherokee transmet les croyances de son peuple à sa petite-fille, les difficultés à se comprendre entre mère et fille dans L'île sous le vent (qui donne son titre au recueil).

J'aime les nouvelles, et j'apprécie beaucoup Barbara Kingsolver.
Une île sous le vent m'a permis de savourer les nouvelles écrites par cette écrivaine américaine hors normes, avec ses univers toujours délicats dans son approche de ce qui fait l'essence des femmes qui peuplent ces romans et nouvelles.
Elle explore ici divers lieux de vie, divers types de personnages, c'est enlevé sans être trop survolé, et j'ai aimé retrouver cette empathie, et puis les sujets humanistes, écologiques qui traversent toute son oeuvre.

Une île sous le vent est l'une de mes préférées parmi ce recueil de nouvelles, toutes touchantes, pleines de femmes fortes avec leurs failles dans un univers rude et incroyablement incohérent.
Un ouvrage à lire.