Cet ouvrage date de 2002, mais je ne crois pas que l'avis de
Pierre Jourde sur les auteurs cités ait beaucoup changé. Il en aurait même ajouté, je pense...
Le titre fait référence au pamphlet de
Julien Gracq "
La littérature à l'estomac", paru en 1949.
Je ne me suis attardée que sur ceux dont j'avais lu un ou plusieurs livres.
Entre-autres :
Angot et
Darrieussecq : exécution en bonne et dûe forme (j'ai souvent souri et comme je suis une méchante fille, je me suis assez régalée)
Beigbeder : il ne mérite quand même pas (à mon avis) ce qui lui tombe sur le coin du museau
Roze : la pauvre, il ne l'a pas ratée ("le zéro absolu", rapport à son premier roman "Le chasseur zéro", prix Goncourt 1996)
Toussaint, Bernheim, Bobin (le ravi de la crèche) : il a la dent un peu dure
Delerm : léger, mais pas honteux (je partage)
Houellebecq : louche, cynique, mais Écrivain (je partage également)
Pierre Jourde n'a pas dû se faire que des amis dans le milieu de l'édition !
Quoique parfois un peu longuet, j'ai apprécié son humour, ses pastiches, notamment d'Angot et sa férocité atteint souvent sa cible.
Je viens d'apprendre le décès du "Commandant Majeur",
Philippe Sollers, dont la suffisance n'est, elle aussi, guère épargnée.
Le dernier chapitre s'intitule "Écrivains", titre évocateur dans lequel il s'attarde sur SES écrivains :
Gérard Guegan,
Valère Novarina,
Eric Chevillard et
Jean-Pierre Richard, que je n'ai pas lus mais dont je garde les noms dans un coin de ma tête.