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Lire "La Littérature sans estomac", c'est comme entrer dans un bon restaurant gastronomique. Véritable réjouissance pour nos papilles cérébrales, cet ouvrage (dont le titre est certainement un clin d'oeil au pamphlet de Julien Gracq intitulé "La Littérature à l'estomac") distille une fine liqueur critique dont la saveur est inégalable. Mais celui qui nous régale ici, qui met du sel et du piquant sur des morceaux réchauffés, c'est Pierre Jourde. Car les ouvrages présentés sont fades et sans saveur. Pourtant, et c'est bien là tout le scandale, leurs auteurs ont été montés au pinacle par une sorte d'intelligentsia où mercantilisme, hypocrisie et ronds de jambe sont les sirènes du succès (et la cerise sur le gâteau).

On rit à la lecture de ces textes. Jourde se veut piquant et emploie toute la palette de l'ironie pour faire mouche. J'avais déjà lu le fameux "Jourde et Naulleau". J'ai retrouvé dans "La Littérature sans estomac" ce ton qui m'avait plu, ces remarques assassines, cette autopsie minutieuse des romans cités.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Un livre intéressant qui peut conduire à faire de sérieuses économies de temps et d'argent en faisant une sélection "d'auteurs" à ne surtout pas lire. J'ai pu le vérifier personnellement ayant acheté des oeuvres de quelques prétendus écrivains cités ici, et m'étant rebellée contre la médiocre qualité des livres et la pauvreté des styles et des sujets. Ces oeuvres je les avais lus sans conviction, ou plutôt avec la conviction que ces textes étaient creux, sans intérêt, des attrapes-nigauds pour lecteurs non avertis, pour naïfs pensant que toute écriture devait nécessairement être de qualité.
Je ne distribue cependant que trois étoiles à cet essai, car j'y ai détecté des longueurs. le texte est souvent ardu et je me suis ennuyée à la lecture du dernier chapitre, représentant la valeur de près de cent pages.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Pourquoi ai-je lu ce livre ? Soyons franche, j'ai sauté pas mal de paragraphes.
Pourquoi ferai-je miennes les critiques de Jourde ? Je préfère garder mon libre arbitre, même si je reconnais que certaines proses sont indigestes et que les best-sellers sont affaires de monnaie et non de style.
Oui oui oui.

Les critiques sont traitées très sérieusement. Je les aurais aimées saupoudrées d'un peu d'humour. Elles sont démonstratives (beaucoup d'extraits choisis), analysées (plutôt démontées avec preuves à l'appui) et parfois ennuyeuses (c'est vrai, il ne peut s'adresser au commun des lecteurs, alors parfois je me suis perdue).
Si si si.

Et puis pourquoi justifierses choix ? Chacun peut lire ce qui lui plaît. Et si lire "la première gorgée de bière" procure à son lecteur un instant de plaisir ou de paix, pourquoi l'en priver ?

Encore une question ("une freudolacanerie ça peut être amusant"). La vraie littérature, qu'est ce c'est ? Moi, je suis bête, je ne sais pas. Enfin, j'ai bien un petit avis, mais c'est le mien, c'est à dire pas grand chose (oui je plagie !). Pour moi, la vraie littérature c'est celle qui vous fait voyager, apprendre, rêver, espérer, aimer.

Enfin, tout le monde peut se tromper puisque Pierre Jourde, lui-même, a apprécié le dernier livre de Camille Laurens (voir article du Nouvel Obs du 22 avril 2013), auteure si décriée ici.
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Voilà un livre peut-être déjà un peu ancien, mais qui a toute sa place sur un forum de lecteurs, puisqu'il apprend au lecteur à écarter l'ivraie et à chercher le bon grain. Bien sûr, on peut feindre de croire que l'auteur s'attaque au milieu littéraire parisien, bref à des personnes. Mais son livre propose de vraies explications de textes, extraits des plus grands succès de la production littéraire française contemporaine : il étudie le fonctionnement industriel de production du dernier Goncourt, Renaudot ou Femina, et on comprend bien mieux, soudain, pourquoi il ne faut surtout pas se laisser guider par le Magazine Littéraire pour choisir ses livres. Il dégage les principales règles de rédaction d'un bon Minuit, d'un poème contemporain, d'un texte "exigeant" qui plaira à Libération et au Monde, donnant l'impression de penser et de penser droit. C'est donc un livre important, qui apprend à lire, et personne ne peut se vanter de n'avoir pas besoin de ses conseils.
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Pour qui a décidé depuis longtemps de ne plus acheter les Goncourts, pour qui se désole de la sottise de livres qu'on achète, non pas pour les lire, mais parce qu'il faut les avoir achetés, pour qui est consterné par la béatification d'une certaine intelligentia parisienne, ce pamphlet est un contrepoison bien plaisant. On peut cependant regretter que les auteurs estimés par Jourde soient eux ausssi assez abscons.
Les citations qui illustrent les critiques sont hilarantes.
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Un violent pamphlet contre le monde littéraire parisien, qui selon Jourde, autour du grand gourou Sollers et de la rédactrice en chef du Monde des livres, encense des auteurs qu'il juge médiocres. Il déplore le manque de polémiques dans le monde littéraire, le "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". Parmi les "scribouilleurs" éreintés dans cet ouvrage : Sollers, Begbeider, Angot, etc..... >Il dit aussi du mal de Houellebecq, mais lui reconnait un certain talent. Même chose pour Catherine Millet. Suite à ce brulôt ("la littérature sans estomac") Jourde a d'ailleurs dû comparaître devant la justice pour diffamation à l'égard de la rédactrice du monde des livres (Josiane Savignon).
Lien : http://jcfvc.over-blog.com
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Je l'ai lu en sautant de nombreux paragraphes. Une fois qu'on a dit que “l'oeuvre” était pauvre, extraits à l'appui pourquoi s'acharner ?
Difficile pour moi de juger ses critiques, je n'ai lu aucun de ces auteurs, certains parce qu'ils ne me tentent pas : Sollers, Houellebecq, Beigbeder…. Beaucoup parce que j'ignore leur existence : Holder, Grenier, Novarina.... Il est vrai qu'à lire les phrases citées, je n'ai pas de regrets. Mais en cherchant sur Babelio j'ai vu que plusieurs avaient été appréciés.
Maintenant je sais ce qu'il ne faut pas lire (selon lui) mais j'aurais préféré savoir ce qu'il faut lire. Tout ceux qui ne sont pas dans cet ouvrage ? Sans doute pas car le Jourde & Naulleau dont j'ai lu l'extrait fourni par Babelio éreinte Olivier Adam (pas lu non plus) et beaucoup d'autres je suppose.
Je présume que les romans de Pierre Jourde sont des merveilles d'intelligence et de style mais là encore je ne peux pas juger, je n'en ai lu aucun !
Je lis de 100 à 130 livres par an (moins cette année) mais je me demande bien de qui. Ah c'est vrai, j'aime la littérature étrangère et celle du XIXème siècle.
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« La littérature sans estomac » est un essai sur la vacuité en littérature moderne.

Jourde y analyse les bons et les mauvais textes de façon hilarante. Il tire à boulet rouge sur le mercantilisme éditorial, les formules « grand-public », dénonce les indigences de style et de fond des auteurs médiatiques.

En plus de faire oeuvre de salubrité littéraire, Pierre Jourde est pourvu, également, d'une très bonne plume. En revanche, ses critiques positives m'ennuient beaucoup, il est plus difficile de faire de l'humour sur de bons textes.

Un excellent essai critique littéraire. Qui résume, à peu-près, le paysage littéraire actuel.

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Pamphlet contre la littérature contemporaine, du moins celle promue par les médias, "tiède et sans estomac".La collusion entre les critiques et les auteurs ne favorise par l'impartialité et les éloges vont à des gens déjà connus. De plus, selon Pierre Jourde, nous vivons un temps d'imposture dans laquelle une apparence d'audace sur le fond et la forme est entretenue alors que le conformisme règne (et je pense qu'il a raison). La littérature contemporaine est souvent faite de poncifs, de clichés, le style dit sobre est en fait pauvre, l'exhibitionnisme règne (Angot, Ernaux...). La littérature n'a plus le pouvoir qu'elle avait dans la formation de l'esprit L'argent est le nouveau maître et les livres ne sont plus que des produits. Evidemment Pierre Jourde ne s'est pas fait que des amis avec cet essai qui cite abondamment auteurs et critiques.
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Un assassinat hilarant de la vacuité en littérature. Brillant et jouissif !
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