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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Portrait poignant de deux afghanes sous le joug masculin
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Ce livre trône depuis longtemps dans ma bibliothèque. Aussi, quand un membre @Tinaju, du défi "pioche dans ma PAL" me l'a proposé, je me suis dit que c'était le moment de le découvrir. J'ai été prévenue par les émotions fortes qu'il suscite.
C'est une fiction mais c'est aussi un "échantillon" de femmes afghanes qui l'ont vécu. Et le fait de le savoir, m'a ému jusqu'au tréfonds de mon âme féminine.
*
Un roman bouleversant sur deux destinées. Deux femmes meurtries dans le Kaboul des talibans. L'Histoire de ce pays en guerre racontée par Leila et surtout Mariam. Des victimes de la violence et de la misogynie des hommes (plus précisément leur mari). Pourront-elles sortir de ce carcan (prendre au sens littéral)?
Telle est cette tragédie qui se déroule sous mes yeux larmoyants et à la gorge nouée. Je n'ai pas pû lire ce roman d'une traite, tellement il m'a bouleversé et retourné.
Cette histoire m'a remué. Parce que je suis une femme? Peut-être. Mais pas seulement. L'auteur ne nous épargne pas. Il nous montre l'horreur de cette guerre, ses conséquences, le désespoir de tous ces civils, cette nation dévastée. Mais il a fait naître aussi la lumière, un soleil brillant faiblement autour d'une histoire d'amour sortant des décombres. Et qui amène aussi la reconstruction. On le souhaite si fort.
*
Un roman vibrant et triste que je vous conseille de lire pour ne pas oublier ce peuple en souffrance. Un bel hommage aux femmes afghanes.
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Vu la pléthore de critiques déjà publiées, ce livre n'a guère besoin d'être défendu. J'y vais malgré tout de mon (pour une fois) petit commentaire, pour dire combien cette histoire m'a secouée. On sait tous, malheureusement, ce que l'Afghanistan subit comme horreurs depuis des années, et pourtant… Et pourtant, aucun documentaire ou reportage télé, bien réel, ne m'a touchée autant que ce roman, pourtant fictionnel.
Or donc, nous voici à Herat, au début des années 70, avec Mariam, jeune fille mal née, qu'on marie à Rachid, vieux cousin lointain, qui l'emmène à Kaboul. Ne pouvant pas avoir d'enfants, Mariam devra céder la place des années plus tard, à la 2ème épouse de Rachid, Laila, jeune voisine orpheline depuis qu'une roquette s'est abattue sur ses parents. La tension initiale entre les deux femmes fera peu à peu place à une solidarité complice face aux épreuves qu'elles vont endurer. Car l'adversité est féroce, entre un mari violent et odieux et un régime taliban qui, en plus de les rendre invisibles sous des burkas étouffantes, emprisonne les femmes dans une sorte de sous-espèce humaine, quelque part entre la bête de somme sachant cuisiner, et l'enclume sur laquelle le marteau s'abat plus souvent qu'à son tour.
L'auteur nous fait parcourir à toute vitesse (le roman se dévore) 30 ans d'histoire et de culture afghanes, jusqu'à l'après 11 Septembre, au travers de la vie de ces deux femmes. Parce qu'il s'agit malgré tout de vie, ou plutôt de survie, au milieu des bombes et des violences physiques et morales. Parce qu'elles luttent en dépit de tout, pour leurs enfants, pour leur préserver un peu d'espoir.
L'écriture et le style d'Hosseini n'ont rien d'exceptionnel, mais peu importe, parce que son talent de conteur fait naître des émotions fortes, entre rage et désespoir. Ce livre est un véritable hommage au peuple afghan, aux femmes en particulier. C'est beau et triste à la fois, bref c'est déchirant.
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Dans « Mille soleil splendides », Khaled Hosseini raconte le destin croisé de deux femmes, nées en Afghanistan. Mariam, la fille illégitime, mal aimée, sacrifiée par son père sur l'autel de la réputation et Laïla, lumineuse et volontaire et qui aurait pu connaître le bonheur si elle était née sous d'autres cieux.
Il y a Mariam, il y a Laïla et puis il y a la guerre.
Les guerres devrais-je dire, car depuis le coup d'état de 1979,appuyé par l'union soviétique, les conflits se sont succédés.

Grâce à ce roman, j'ai enfin saisi le déroulé de l'histoire chaotique et meurtrière de ce pays pas si lointain.
Grâce à ce roman j'ai aussi touché du doigt ce que veut dire être un civil vivant dans une zone de conflit, et ce quel que soit le contexte, quelle que soit l'époque:


« Alors que Giti rentrait de l'école à pied avec deux camarades de classe, une roquette perdue tomba sur le trio. Laila apprit plus tard que Nila, la mère de son amie, avait couru d'un bout à l'autre de la rue, hurlant comme une hystérique pour ramasser des lambeaux de chair de sa fille qu'elle déposait dans son tablier. le pied droit de Giti fut découvert en état de décomposition deux semaines plus tard sur un toit du voisinage, toujours dans sa chaussette en nylon et sa basket violette ».

« – C'est ce fichu sifflement que je ne supporte pas, avoua Laila à Tariq.(…)
En fait, songea-t-elle après, ce n'était pas tant le sifflement que les quelques secondes qui le séparaient du moment de l'impact. Ces instants brefs, mais qui n'en finissaient pas, durant lesquels tout s'arrêtait. Cette incertitude. Cette attente. Comme s'ils avaient été des accusés guettant le verdict des juges.(…) Puis venait la déflagration, loin. Dieu soit loué. Ils poussaient alors un soupir de soulagement, tout en songeant que, s'ils avaient été épargnés jusque là, ailleurs dans la ville, parmi les cris et les nuages de fumée, des gens rampaient et déblayaient les décombres à main nue pour en sortir les restes d'une soeur, d'un frère, d'un petit-fils »

La guerre et sa cohorte de maux qui font perdre foi en l'humanité…

L'auteur revient aussi en détail sur la période 1996/2001 où les talibans prirent le pouvoir. Ils furent dans un premier temps accueillis avec bienveillance par la population en raison de la stabilité qu'ils instaurèrent, mais leur popularité ne fit pas long feu. L'arbitraire de leur régime, la violence inouïe de leurs méthodes et la disqualification totale des femmes dans l'accès aux droits les plus élémentaires et dans la sphère publique, tout cela est retracé au plus prés, par les voix de Mariam et Laïla, victimes encore et toujours, qui pourtant ne cesseront jamais de lutter et d'espérer.

Une oeuvre poignante et utile.

Challenge Multi-défis 2017
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A ne pas lire quand on est soi-même avec un petit moral: ça fait longtemps que je n'avais pas pleuré comme ça pour un livre!

Un roman bien écrit qui nous entraîne dans le quotidien de Mariam, petite fille illégitime, dont la vie sera une suite d'épreuves et dans celui de Laila que la guerre en Afghanistan viendra frapper à son tour.

Nous nous prenons à chercher ce qui leur donne le courage de tenir, leur résilience. Nous sommes horrifiés par la guerre, par l'archaïsme de certaines coutumes, par la violence de certains hommes, par le régime taliban.

Cependant un beau roman, avec une note d'espoir et en toile de fond l'amour d'un pays malgré sa destruction.
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Mon premier roman de Khaled Hosseini, lu dans le cadre d'une lecture commune pour le challenge Multi-Défis. Merci à mes compagnons de lecture @Cricri08 et @Bislys , avec qui il fut vraiment sympa d'échanger au fur et à mesure nos ressentis.

C'est aussi un premier roman que je lis qui se déroule en Afghanistan. (challenge Globe-Trotteurs, bonjour !)

Le début fut un peu longuet et sans surprises (quand on a lu la 4e de couverture et les nombreuses critiques élogieuses sur Babelio). Mais dès la 2e partie, l'histoire m'a happée et j'ai accroché de plus en plus.
La violence décrite est dure. J'ai été bouleversée par le passage des cailloux, ainsi que par la scène avec la courageuse Mariam à la fin (sans rentrer dans les détails pour ne pas spoiler).
La condition des femmes en Afghanistan est tellement horrible, inhumaine et intolérable que c'était mal barré pour nos personnages de s'en sortir.

J'avais peur que l'histoire se finisse mal, ne soit que trop réaliste mais fort heureusement, il y a quand même un beau message d'espoir et d'amour à la fin, OUF !
J'ai admiré le courage et la ténacité de Laila à la fin.

Un roman témoignage qui fait réfléchir, qui soulève le coeur, empli d'humanité.
Il donne envie de découvrir d'autres oeuvres de l'auteur, dont son plus célèbre roman : les cerfs-volants de Kaboul.
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Un magnifique roman, qui nous fait traverser l'histoire de l'Afghanistan, de la fin des années 70 jusqu'au début des années 2000.

On y découvre le destin de deux femmes, nées dans des conditions très différentes, mais que les événements vont rassembler.

L'une est une réprouvée : elle est née "hors mariage". Cachée avec sa mère par un père honteux et cherchant avant tout à préserver sa réputation, elle n'aura de cesse que de rechercher l'amour de ce père faible.

La seconde naît quelques années plus tard, à Kaboul, dans une famille progressiste et aisée. Instruite et libre, elle a noué un lien très fort avec Tariq, un jeune homme courageux, amputé d'une jambe à cause d'une mine.

Mais les guerres successives, les événements familiaux qui y sont liés, vont peu à peu changer les destins de ces 2 femmes.
Mariages forcés, violence, deuils, maternité ou absence de maternité...Mariam et Laila vont se rapprocher, se comprendre, se soutenir.

Une très belle histoire d'amitié, une magnifique histoire de femmes, une fresque historique, un pays meurtri... Je vous recommande ce très beau livre, et plus largement cet auteur qui m'avait déjà emportée avec son premier roman Les cerfs-volants de Kaboul.
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« Mille soleils splendides », c'est le récit, des années 1970 à nos jours, de la destinée de deux femmes dans un Afghanistan exsangue, en ruine, laminé par la peur, la violence et les bombes.
A 14 ans, la jeune campagnarde Maryam, parce qu'elle est ce que l'on appelle honteusement « une bâtarde », est forcée d'épouser Rachid, un homme de 30 ans son aîné. Cet homme frustre et brutal, la bat sauvagement et la méprise pour ne pas avoir pu lui donner d'enfants.
Cruauté, brutalité, séquestration, condamnation au silence dans un système où le mâle a tout pouvoir, seront le lot quotidien de Maryam tout au long de ses années de mariage.
Seul rayon de soleil dans sa triste vie, l'arrivée de Laïla, une jolie jeune fille vivant dans le même quartier de Kaboul.
Laïla est seule au monde depuis que de terribles bombardements ont décimé toute sa famille. Abandonnée, sans ressource, elle est contrainte elle-aussi d'épouser Rachid.
D'abord rivales, les deux femmes, soumises à la brutalité et à la cruauté du même homme, vont peu à peu s'apprivoiser, jusqu'à tisser les liens d'une indéfectible amitié.

L'Afghanistan est au coeur de ce roman qui nous plonge dans les ténèbres d'un pays dévasté par les guerres et les conflits, un pays victime de la religion et de la politique.
Khaled Hosseini offre un témoignage saisissant sur la dépendance asservissante des femmes à un système patriarcal tyrannique, et réussit, avec sobriété et sensibilité, à faire l'autopsie d'un pays écrasé sous le joug des codes sociaux en même temps qu'un documentaire puissant de réalisme sur ce qu'est la vie au quotidien dans les affres de la guerre ou de la dictature.
Occupation soviétique, seigneurs de guerre, talibans, extrémismes religieux s'acharnent comme une malédiction sur une Kaboul oppressée, à l'image des femmes afghanes, par près d'un demi-siècle de conflits.
Et c'est avec tristesse que l'on constate que le destin de chaque Afghan est marqué par le deuil, la perte ou la mort.
Cependant, au milieu de toute cette souffrance évoquée pudiquement, Khaled Hosseini réussit à faire briller les « Milles soleils splendides » de la générosité, de l'amour et de l'amitié, à travers le portrait infiniment émouvant de ses deux héroïnes.
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Myriam est née d'une relation illégitime. Pour sauver sa réputation, son père l'envoie vivre dans un petite cabane à l'écart de la ville avec sa mère, leur envoie de la nourriture une fois par semaine, et vient les voir de temps en temps. Malgré tout, la petite fille est folle de son père. Un jour, elle prend son courage à deux mains et contre l'avis de sa mère, va le retrouver en ville. Celui-ci donne l'ordre de le déclarer absent et la laisse passer une nuit dehors, sur le seuil de sa porte. Elle finit par le voir, mais il renvoie chez elle, où elle découvre sa mère pendue. Forcée de vivre chez son père quelques temps, Myriam va être donnée en mariage à un homme plus vieux qu'elle de 20 ans, Rachid.

Dans les premiers temps, Rachid ne traite pas trop mal Myriam, bien que lui imposant la burqa, et décidé à exercer ses droits sur son épouse. Après plusieurs fausses couches de Myriam, l'ambiance se détériore rapidement : brimades et coups font rapidement partie du quotidien de la jeune femme.

On suit ensuite la vie de Laila, une jeune voisine de Myriam. Sa forte amitié avec Tariq finit par se transformer en amour. Malheureusement, la guerre civile force la famille de Tariq à quitter le pays. Lorsque la famille de Laila se décide enfin à faire la même chose, elle est la cible d'une roquette. Seule Laila survit, recueillie par Rachid, qui en profite pour lui faire la cour. Elle accepte de se marier avec lui, se sachant enceinte de Tariq, pour protéger son enfant. L'arrivée des Talibans au pouvoir met un terme aux maigres libertés qu'il restait aux deux femmes.

Hosseini est parvenu à nous offrir un livre qui nous raconte à la fois l'histoire récente de l'Afghanistan, avec le pouvoir aux mains des Soviétiques, puis la succession des guerres civiles après l'effondrement de l'URSS, et la vie quotidienne des femmes du pays. Si au début du récit, Kaboul semble partagé entre la modernité et les anciennes traditions, l'arrivée des Talibans donne aux femmes un sort peu enviable.

Ce livre est un beau témoignage, qui se termine sur une note optimiste. L'avenir de l'Afghanistan reste toujours incertain, j'espère que l'avenir donnera raison à l'auteur.
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Que ces mille soleils splendides du poète Saib-e-tabrizi, à qui l'auteur a emprunté le titre de son roman, répandent à jamais leurs rayons bienfaisants sur Mariam et Leila, ces deux jeunes femmes brisées par la vie, ainsi que sur toutes les femmes afghanes enfermées sous leur burqa et privées de tout droit par la folie criminelle des mâles !

Qu'ils resplendissent également sur cette terre afghane, victime de la barbarie et de la bêtise humaine, lui accordant enfin la paix dont plus de quarante ans de conflits l'ont privée.
Ces conflits que Khaled Hosseini nous conte, en détaillant de 1979 à 2003 vingt-cinq ans de violence. Tout d'abord le joug soviétique et la résistance à l'envahisseur, puis les guerres intestines opposant les différentes factions de moudjahiddins, la terreur dans Kaboul, et enfin l'occupation brutale des taliban.
Le tout s'achève après septembre 2001 avec le départ des taliban et le retour des héros à Kaboul portant au coeur, avec la paix retrouvée, l'espoir de la reconstruction de leur pays.

L'auteur ancre dans la sinistre réalité quotidienne de Kaboul martyre, le destin tragique de Mariam et Leila toutes deux victimes d'une brute, en nous offrant une histoire franchement tire-larmes et je mets quiconque au défi de ne pas sortir son mouchoir, même subrepticement, à la lecture des horreurs que Khaled Hosseini assène au lecteur !
A lire pour découvrir les traditions afghanes si soucieuses du bien-être féminin (!), pour savourer la chance d'être né en occident, même si rien n'y est parfait, à lire donc et de préférence quand on est en pleine forme !

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Comme les deux autres romans que j'ai lu de Hosseini, c'est un grand plaisir de lecture bien qu'encore une fois le sujet soit grave : le sort des femmes afghanes dans un pays toujours en guerre.

Mariamme est née avec une tache dont elle n'est pourtant pas responsable : elle est issue d'une relation adultère entre un homme riche et sa servante. Mise à l'écart par la famille, la servante doit vivre dans une petite kolba isolée dans une clairière. La fillette reçoit chaque jeudi la visite de son père qui éclaire sa vie. Pourtant sa mère lui dit de ne pas croire tout ce que raconte son père mais elle continue à le révérer.
Ce départ difficile dans la vie va malheureusement entraîner d'autres malheurs, Mariamme est contrainte d'épouser un veuf âgé et frustr
e Rachid auquel elle ne parvient pas à donner un fils, ce qu'il attend d'elle. Emkurkanée, humiliée, fréquemment frappée, elle vit ainsi 18 ans.
Laila, une jeune voisine est amoureuse de Tariq, mais le jeune homme doit quitter avec sa famille Kaboul sous les bombes. Blessée lors d'un bombardement et devenue orpheline, elle est recueillie par Rachid qui espère en faire sa seconde épouse. La cohabitation entre les deux femmes est d'abord douloureuse mais elles sont habituées à faire face.

Comme d'autres avant moi, je vous conseille ce roman qui vous habite longtemps.




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