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sur 5810 notes
En 2000, quand Amir est contacté par Rahim resté en Afghanistan alors que lui a émigré aux Etats Unis il y a presque un quart de siècle, c'est tout le passé qui ressurgit. Amir retournera sur la terre de ses ancêtres, maintenant occupée et ravagée par les talibans; sur les traces de son passé, de ses secrets et de ses propres démons.

Entre le Kaboul joyeux des années 70, les années fastes où les amis de son père défilaient pas dizaine dans leur belle maison et l'enfance de cet afghan privilégié, frère de lait et meilleur ami du fils de leur domestique, c'est un Afghanistan peut-être à jamais perdu qui s'ouvre au lecteur. L'auteur, lui-même afghan exilé en Amérique, fait revivre un pays qu'il aime assurément, celui où les compétitions hivernales de cerfs-volants n'étaient pas encore interdites.
J'avoue ne pas avoir vraiment accroché au personnage d'Amir. Même s'il n'est qu'un enfant pendant une bonne partie du roman, je ne l'ai pas aimé, preuve s'il en est que l'auteur l'a vraiment bien construit dans toutes ses contradictions et sa lâcheté.
L'ambiance afghane est vraiment bien transmise à travers l'intrigue, y compris l'Afghan des talibans. C'était assez criant de réalisme, dans tous les détails.

L'intrigue en elle-même est sans surprise et finalement je pensais ressentir plus d'émotion avec cette lecture. Il n'empêche que j'ai beaucoup aimé la plume de Khaled Hosseini et sa façon de transmettre son amour pour son pays.


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Amir et Hassen sont nés à quelques mois d'écart. Amir, le fils du maître, riche commerçant de Kaboul, orphelin de mère puisqu'elle est morte en lui donnant la vie. Hassan est le fils d'Ali, fidèle serviteur de la famille, abandonné par sa mère une semaine après sa naissance. Les deux garçons grandissent ensemble, nourris par la même nourrice. Frères de lait, seul les sépare leur origine : l'un appartient à la classe dominante, l'autre à celle des serviteurs, l'un a droit à l'éducation, l'autre s'occupe de la maison, l'un est pachtoun, l'autre est chiite. Mais longtemps pour Amir ces différences ne comptent pas. La vie à Kaboul est faite de jeux d'enfants, d'odeurs de cuisine, de réceptions dans la grande maison de Baba, de rites et de coutumes comme cette course de cerfs-volants une fois par an. Petit à petit Amir va devenir jaloux de la relation d'Hassan avec son propre père et va commencer à abuser de sa position sociale pour accumuler les petites lâchetés et agressions vis-à-vis d'Hassan. Arrive l'hiver 1975 et la pire des lâchetés et des trahison. Un hiver qui va sceller le destin des deux enfants, au coeur de ces années 1970 qui voient le tournant de l'Histoire pour l'Afghanistan.

Derrière le destin de ces deux enfants, derrière leur relation complexe qui découle notamment du rapport entre Amir et son père qui ne s'est jamais remis de la perte de son épouse, il y a le destin tragique d'un pays et d'un peuple. Derrière la jalousie d'Amir vis-à-vis d'Hassan à cause de l'affection de Baba pour cet enfant de basse classe, il y a les antagonismes entre les différents courants de l'Islam, les différentes orientations politiques.
Roman d'amitié et de résilience, « Les cerfs-volants de Kaboul » est aussi une plongée dans l'histoire de l'Afghanistan, des années 1970 au début des années 2000. On y vit de l'intérieur la vie paisible de la bourgeoisie sous la royauté, le renversement du régime, l'invasion par les troupes russes puis par les talibans. L'exil pour les uns, la dure lutte pour la survie pour les autres. Ce que Khaled Hosseini décrit c'est la fin d'un monde.

Que dire qui n'ait déjà été écrit. Comment ne pas être touché par l'histoire d'Amir et d'Hassan. le narrateur, Amir, ne cache rien de son tempérament injuste et lâche vis-à-vis d'Hassan mais aussi de ses sentiments contradictoires face à l'indéfectible loyauté d'Hassan. La colère que l'on ressent parfois à l'encontre d'Amir est tempérée par ce que l'on ressent, comprend de sa difficulté d'être face à ce père généreux avec ses voisins, ses amis, ses compatriotes, ce père qu'il aime et admire par-dessus tout, mais qui reste si distant et dont la bienveillance a du mal à s'étendre à ce fils auquel il doit son veuvage. Que de personnages attachants gravitent autour de ces deux enfants.

Comment décrire la finesse de l'écriture, la beauté de cette plume qui nous donne à ressentir l'amour d'un Afghan en exil pour ce pays meurtri par la guerre. Lire ces pages en 2021 alors que les talibans viennent de remettre la main sur Kaboul et l'Afghanistan est un déchirement aussi douloureux que le cri d'amour déchiré et déchirant de Khaled Hosseini en 2003.

Un succès planétaire mérité pour ce roman d'amitié, d'amour et de rédemption
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Pourquoi avoir tant attendu pour lire ce livre désormais presque devenu un classique ?
Peur d'être déçue ou trop dépaysée, de ne pas assez connaître ces sombres heures de l'histoire de ce pays dont on a finalement beaucoup mais peu parlé...
Bref, quel dommage d'avoir tant tardé à découvrir ce chef d'oeuvre, ce bijou d'humanité et de cruauté à la fois.
Tout part d'une amitié, de deux frères de lait qui grandissent à Kaboul, d'abord sous les cerfs-volants, puis sous les tirs de balles... Leurs destins vont se séparer à cause du narrateur, puis se rejoindre.
On suit la trajectoire d'Amir, le garçon de bonne famille, émigré ensuite aux USA, et qui a fort mal agi avec son ami Hassan, qui était en fait aussi un domestique... La complexité de la société, de la situation politique, mais aussi du passage à l'adolescence est très bien rendue et sous-tend toute l'action du roman.
J'ai beaucoup aimé le style et l'histoire, un beau roman comme on les aime !
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Dans ce roman s'entremêlent trois thèmes : l'histoire de l'Afghanistan depuis les années 1970, la relation entre père et fils, et la manière dont le remords peut bouleverser une vie.
Amir, fils d'une famille aisée de Kaboul, est élevé en même temps que Hassan, adopté par le père d'Amir : les deux enfants sont d'inséparables compagnons de jeux, mais il y a une différence : Amir est sunnite, alors que Hassan, de par sa naissance, est un Hazara, un chiite, destiné par son origine à être le serviteur d'Amir. Ceci révèle une caractéristique de la société afghane, dans laquelle certaines traditions ont force de loi, un peu comme le système des castes en Inde.
Amir, lors d'un concours de cerfs-volants, refuse, par peur ou par lâcheté, de secourir Hassan qui est agressé sous ses yeux : il n'a à l'esprit que son besoin de briller aux yeux de son père en remportant la course.
Ensuite, les événements se précipitent : l'Afghanistan est en proie aux bouleversements, Hassan et Amir sont séparés, Amir et son père partent en exil aux Etats-Unis, ou se constitue un regroupement d'afghans émigrés.
La relation entre Amir et son père reste au centre du récit, elle évolue, mais il reste aussi le remords qui s'insinue de plus en plus dans la vie d'Amir. Et après bien des années, voici que se présente l'occasion de retrouver la trace d'Hassan, peut-être le début du rachat pour Amir.
A ce moment, la trame du récit devient peut-être un peu plus conventionnelle, alors que la première partie reflétait des sensations et des événements vécus par l'auteur. La description de l'Afghanistan dirigé par les talibans est dure. Mais la rencontre d'Amir avec l'odieux Assef semble trop attendue pour être tout-à-fait crédible : c'est le seul point que je pourrais reprocher à ce roman.
L'ensemble du livre est très prenant, l'écriture est simple et directe mais facile à suivre, parce que très naturelle. L'intérêt se maintient tout au long de l'histoire, et les personnages principaux sont attachants. Cette lecture éclaire également les événements historiques qui ont amené un pays autrefois tranquille vers le chaos actuel.
Ce fut donc un moment de lecture intense, mêlant d'heureux souvenirs d'enfance et de terribles tragédies.
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Un très beau roman et une fabuleuse découverte. C'est donc sans surprise que, comme beaucoup avant moi et certainement encore plein après, je recommande cette lecture !
Amir et Hassan ont grandi ensemble en Afghanistan, l'un est fils d'un riche entrepreneur, l'autre celui du fidèle serviteur et Hazara, une communauté chiite jugée inférieure et qui sera la cible d'un génocide prochain... Complices et plus liés qu'ils ne se l'imaginent, ils font les quatre cent coups ensemble, tandis qu'Amir a tendance à se jouer de la candeur et de l'illettrisme de son camarade, quelque peu jaloux des marques d'attention que lui confère son père, Hassan fait preuve d'une fidélité et d'une dévotion sans limite. Un drame tragique vient alors entaché leur relation et marque la fin de leur cohabitation. S'ensuit la guerre et la fuite en Amérique d'Amir et son père. Sa vie se construit loin de Kaboul et ses atrocités, loin de ses tourments et de ses regrets, lorsque bien des années plus tard, son passé le rattrape et lui demande de s'absoudre de ses fautes passées...
C'est tristement vrai, dramatique et pourtant poétique. C'est cruel et plein d'espoir. Les émotions sont intenses et variées. A aucun moment je ne me suis ennuyée, les personnages sont tous si vivants qu'on oublie qu'ils sont fictifs...
Il va sans dire que je compte bien lire tous les ouvrages de cet auteur ! Sans conteste, un coup de coeur pour moi.

Challenge ABC 2019-2020
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Que dire de plus à ces 286 critiques.
13 ans après sa parution ce que raconte ce livre est toujours d'actualité.
Certes il ne nous fait pas découvrir la situation en Afghanistan , nous sommes au courant.
Le plus important pour moi reste cette histoire d'amitié cette trahison.
Un bon moment de lecture bien que le sujet soit toujours aussi difficile
Quoiqu'il en soit un retour au pays est toujours difficile
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WAHOU !!! Une histoire si bouleversante, si tragique, mais pourtant si réelle...

Amir est le fils d'un riche commerçant Afghans, qui vit dans une vaste demeure, avec Ali comme serviteur, et son jeune fils, Hassan. Amir et Hassan ont presque le même âge, ils jouent donc quotidiennement ensemble, se considérant comme des frères. Mais voilà, un fossé ethnique et hiérarchique sépare ces deux enfants. L'un est Hazara, une race mineure d'Afghanistan, méprisée et haït, tandis que l'autre est au sommet de la hiérarchie Afghane. Lorsque la guerre éclate dans le pays, les deux enfants vont être séparés... à jamais.

Ce roman aurait pu être une histoire vraie. En tout cas, les descriptions réalistes, la profondeur du récit et l'emotion que transmet Khaled Hosseini aurait pu présager une histoire pleinement réaliste. Seulement une partie de l'histoire est véritablement racontée : les conditions de vie - de survie, devrais-je dire - en Afghanistan.

La premier guerre Afghane éclate en 1979, elle se termine en 1989 et une second s'enchaîne, jusqu'en 1992, et ainsi de suite ; jusqu'à l'année à laquelle j'écris cette chronique. L'auteur narre avec beaucoup d'émotions la vie Afghane avant l'explosion des premières bombes sur le sol Afghan jusqu'à l'éradication presque totale du pays. Lors de l'enfance d'Amir et Hassan, la vie était paisible, la joie était palpable. Une image presque invraisemblable quand on termine le roman, sur fond de mendicité démultiplié, de maisons en ruines et de grande terreur ; un contraste saisissant, qui fait froid dans le dos. Et c'est malheureusement cette dernière image de l'Afghanistan qui s'ancre dans l'esprit des humains du monde entier. Un pays très pauvre, dévasté par la guerre, aux émigrés fuyant la souffrance.

De plus, Khaled Hosseini dresse un portrait global du vrai visage de l'Afghanistan. Outre ses guerres à répétitions et sa pauvreté lancinante, l'auteur montre les inégalités nettement perceptibles dans ce pays tourmenté. le père d'Amir est un homme imposant, à la réputation nationale et à la richesse importante. de ce fait, Amir et son père peuvent se permettre d'abandonner Kaboul pour se réfugier en lieu sûr, dans un nouveau pays accueillant, où les diasporas Afghanes sont nombreuses : aux Etats-Unis. L'autre visage de l'Afghanistan se révèle dans le portrait d'Hassan, fils d'un serviteur, qui vit dans une cabane en bois au fond d'un petit jardin. Par manque de moyens financiers, sa vie se résumera à Kaboul, à la guerre, la souffrance et la peur.

Surpassant les différences de religions, d'ethnies, de finances ou autres, Amir et Hassan se vouent une amitié indéfectible, touchante au plus haut point. Lorsqu'ils se séparent à cause de la guerre, ils ne resteront pas en contact, mais ne s'oublieront jamais. Quelques années plus tard, quand Amir, parti aux Etats-Unis, devenu écrivain et marié à Soraya reçoit un coup de téléphone de son vieil ami Rahim khan l'enjoignant de revenir à Kaboul, le jeune homme n'hésite pas une seconde. Tout ce qu'il découvrira alors changera sa vie à jamais.

Je peux l'écrire en gras, le crier haut et fort, le hurler sur les toits : Les cerfs-volants de Kaboul est un livre coup de coeur. Coup du coeur du mois, coup de coeur de l'année 2015, coup de foudre. Une histoire toute en retenue et tristement émouvante, qui cache en son sein des sujets épineux et sensibles, que Khaled Hosseini manie avec bienséance. Un magnifique hommage de la part de Khaled Hosseini à la terre qui l'a vue naître, à cette population privée de liberté, qui fuit son pays, apeurée par la barbarie des envahisseurs.
Quelle tristesse quand j'ai tourné la dernière page ! Je souhaitais tellement que l'histoire continue encore et encore sur des centaines de pages... Une chose est certaine : je lirai d'autres livres de cet auteur.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Magnifique, bouleversant, renversant...

Les mots me manquent pour décrire la déferlante d'émotions qui s'est abattue sur moi à la lecture de ce grand, grand, roman...

Je souligne l'intérêt historique et culturel de ce récit, qui, sans prendre le pas sur la fiction, nous offre le portrait d'un Afghanistan que je n'aurais jamais pu imaginer (pauvre inculte que je suis) si je ne l'avais découvert ici...

C'est difficile à concevoir aujourd'hui, mais il fut un temps où l'Afghanistan fourmillait de joie et de couleurs, où il baignait dans l'art et la lumière, où les femmes pouvaient enseigner, afficher leur beauté, où la musique et le rire n'étaient pas encore un blasphème, où même l'alcool n'était pas proscrit....

Par effet de contraste, l'Afghanistan d'aujourd'hui nous apparaît plus terrifiant que jamais. ...
S'ajoute à la tristesse et à la désolation une profonde amertume, un profond dégoût pour cette propension humaine à détruire toute la beauté du monde, à étriquer le monde, à le rendre tout petit pour ne pas offusquer un Dieu qui est grand...

Reste le goût amer d'un immense gâchis donc... mais aussi l'envie décuplée de vivre libre, dans un monde où rien n'est plus sacré que la vie elle-même..


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Il est des livres qui laissent des traces. Celui-ci en fait partie, car il s'en dégage une profondeur, une force vitale et une certaine fatalité.
L'histoire est très riche, tant par les personnages que par les événements qui se déroulent. le style est toujours limpide, factuel, sans jamais tomber dans le mélo, malgré le caractère tragique de l'intrigue.
L'auteur arrive à impliquer le lecteur dans l'histoire, en décrivant les événements de manière factuelle, comme si c'était au lecteur de se faire sa propre idée, son propre jugement. le narrateur sait avouer ses faiblesses, les reconnait, ce qui le rend humain et parfaitement crédible.
Khaled Hosseini parvient toujours de manière subtile à faire se croiser la petite et la grande histoire, ce qui en fait pour moi un grand auteur. C'est une histoire d'hommes déchirés par un pays profondément tourmenté.
A découvrir absolument.
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Un roman qui ne peut laisser indifférent.
D'abord, le style est agréable, c'est bien écrit, sans fioritures, tout coule avec naturel.
C'est l'histoire d'Amir jeune garçon Patchoun d'une famille aisée, élevé en compagnie de son jeune domestique, Hassan, un Hazara.
Des liens indéfectibles les unissent, mais une lâcheté d'Amir aura des conséquences sur le restant de leurs vies.
Une histoire poignante qui traite de l'amitié, de la trahison, des remords, des secrets de famille, de l'exil…
Mais outre cette passionnante intrigue, c'est un véritable reportage sur l' Afghanistan. Sur les coutumes, les traditions, la religion, la nourriture, l'esprit… mais surtout sur les évènements que s'enchaînent et oppriment ce peuple
De la monarchie aux talibans, jusqu'à l'arrivée des Américains, on est plongé dans le drame de la population afghane, dans l'ascension de la violence et de la terreur
Certes, on est régulièrement informés sur l'Histoire de ce pays, mais là, on vit et souffre avec eux et il est sûr qu'après avoir lu ce livre le mot « Afghanistan » a une toute autre résonnance et qu'on se sent un peu plus concernés.
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