Les écrits resteront, Madame Schäfer. Parce qu’il y a des choses qu’on ne peut pas exprimer autrement. Et rien n’égale le livre imprimé pour préserver les pensées et les histoires. Elles peuvent y vivre des siècles.
Si tout nous est imposé dans la vie, au moins peut-on encore décider de ce qu'on lit.
Lire beaucoup ne fait pas de vous un intellectuel. Manger beaucoup ne fait pas non plus de vous un fin gastronome. Je lis très égoïstement, pour mon plaisir, pour l’amour des bons récits, pas pour apprendre quelque chose sur le monde.
Même quand un livre merveilleux finit au bon endroit, au bon moment, et que tout ce qui aurait pu y être ajouté n’aurait fait que détruire cette harmonie, on voudrait qu’il compte plus de pages. C’est le paradoxe de la lecture.
- Tu sais, les gens oublient de plus en plus de lire. Pourtant, entre les couvertures, on découvre d'autres gens, avec leurs histoires. Dans chaque livre que tu ouvres, un coeur se met à palpiter, et ton propre coeur bat à l'unisson.
Et rien n'égale le livre imprimé pour préserver les pensées et les histoires. Elles peuvent y vivre des siècles.
En se réveillant, Carl se sentit une fois de plus comme un livre qui aurait perdu quelques pages. Au cours des derniers mois, ce sentiment s’était renforcé et il avait l’impression qu’il ne restait plus beaucoup de papier dans la reliure de sa vie.
Figure-toi que c'est à cette époque que mon père m'a offert " Les Misérables "! Des centaines de pages de longues phrases! Des phrases merveilleuses, forgées comme des chaînes d'or précieux, mais si interminables qu'elles m'ont surtout effrayé. " Guerre et paix" a suivi un an plus tard, et lorsque j'ai eu dix ans, ma mère m'a remis " A la recherche du temps perdu ".Mes parents ne voulaient pas distinguer les livres pour enfants des livres pour adultes, à leurs yeux il n'y avait que de bons ou de mauvais livres, et ils m'ont donné les meilleurs. De même que d'autres offrent des bijoux en diamants, un cadeau dont profiter toute sa vie durant.
Tu sais, les gens oublient de plus en plus de lire. Pourtant, entre les couvertures, on découvre d'autres gens, avec leurs histoires.Dans chaque livre que tu ouvres, un cœur se met à palpiter, et ton propre cœur bat à l'unisson.
- Je suis si heureuse que les livres existent, confia-t-elle. Tout change si vite. Pourvu qu’eux ne changent jamais ! Les gens ne paient plus qu’avec des cartes en plastique. Quand je veux faire l’appoint à la caisse, on me regarde bizarrement !
- Les écrits resteront, madame Schäfer. Parce qu’il y a des choses qu’on ne peut pas exprimer autrement. Et rien n’égale le livre imprimé pour préserver les pensées et les histoires. Elles peuvent y vivre des siècles. (Édition XO, page 16)