Merci aux Presses Universitaires du Midi de m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de la Masse critique de babelio.
J'ai découvert
Susan Glaspell pour mon plus grand bonheur l'année dernière grâce à la librairie un brin intello mais toujours accueillante qui est venue ouvrir ses portes il y a bien deux ans maintenant et où j'aime flâner et me laisser surprendre par des livres dont souvent je n'avais pas entendu parler avant. Là, c'était la nouvelle [
Jugée par ses paires] que j'ai trouvée, dans une édition originale (au sens d'un peu excentrique et non au sens de première édition) des éditions non moins originales Tendance Négative qui inaugurait avec ce livre sa nouvelle série policière. Je fais de la pub ; je fais de la pub, mais parce que cette nouvelle, ainsi qu'une bonne partie du catalogue de ces éditions, est vraiment à explorer.
Tout cela pour dire que lorsque j'ai vu ces pièces de
Susan Glaspell dans la dernière masse critique de Babelio, et sachant à quel point les oeuvres de cette autrice sont difficiles à trouver en France, je n'ai pas hésité ! Et j'ai eu la chance de me voir attribuer ce livre. Trois pièces en un acte, choisies pour leur unité de sujet (elles traitent tous de questions féministes) et leur diversité de style.
Et cela fonctionne très bien, le livre a une certaine unité tout en donnant une idée de l'étendue de la palette de
Susan Glaspell. [
Trifles], la première pièce, est en fait celle qui marche peut-être le moins bien lorsqu'on la lit. Pour découvrir cette histoire, inspirée d'un fait réel, il vaut probablement mieux lire la nouvelle citée plus haut, [
Jugée par ses paires], qui est un peu plus explicite et qui permet de mieux rentrer dans l'histoire. [The Outside] est peut-être un peu trop simple et peut-être un peu plus, mais demeure intéressante. Et puis ensuite, [Woman's Honor], on finit sur un feu d'artifice avec cette pièce qui, en quelques répliques assassines, fait sourire et en même temps renverse complètement le discours sur ce fameux honneur des femmes. Comme un bonbon acidulé qui fond trop vite sur la langue, un régal autant pour son humour que pour sa causticité intellectuelle.
Je suis donc ravie de cette lecture et de voir que les Presses Universitaires du Midi, grâce à ces traductions inédites mettent à disposition des lecteurs français trois oeuvres (pas forcément parmi les plus connues d'ailleurs) de cette autrice, qui après quelques décennies d'éclipse ressort de l'oubli, d'abord outre-Atlantique et maintenant ici, à la faveur du travail de féministes inspirés. Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre que ces pièces soient montées, je réserve ma place tout de suite !