J"ai un rapport de lecteur assez ambivalent avec Monsieur Gary. Un roman.sur deux de ce grand écrivain me tombe des mains, alors que l'aute moitié me.procure de l'enthousiasme.
Celui-ci m'a laissé de marbre.
Bien entendu il n'est pas question de tout rejeter en bloc : il y a le style, l'humour, le rythme, la galerie de personnages fantasques, et puis, une certaine poésie un peu triste. Tout cela m'a convaincu d'avancer dans le roman.
Et puis, d'un coup, le désintérêt, le sentiment d'être empêtré, perdu parmi ces noms, ces personnages qui passent et s'en vont avant que je n'ai eu le temps de les aimer.
Je connais ce symptôme, celui de ne plus avoir envie de connaître la suite, celui qui m'éloigne de ces personnages qu'au fond je n'apprécie (ou méprise) pas assez pour être tenu de les suivre. D'un coup, comme ça, le charme a cessé d'opérer.
Alors je n'insiste pas.
Il y a tant à lire, à découvrir, tant de rencontres qui attendent, nichées dans le creux des pages de ces autres romans qui se tiennent serrés les uns contre les autres sur mon étagère...
J'enfile mon pardessus et je claque la porte.
Désolé M. Garry.
"
La promesse de l'aube", "
La vie devant soi" ou "
Les cerfs-volants" m'ont tellement plu que je me sens malgré tout comblé par votre talent.
Pour tous vos autres livres, ces rendez-vous manqués, c'est simplement une question de goût.