Ce furent les 178 pages les plus longues de ma vie...
C'est l'histoire de deux êtres abîmés par l'amour et qui tentent de se reconstruire mutuellement. Michel vient de perdre sa femme, emportée par un cancer, tandis que le mari de Lydia n'est plus exactement le même suite à un grave accident de voiture.
Comme le dit la quatrième de couverture, ce roman met en avant la «troisième dimension de l'homme et de la femme: le couple». L'idée de départ est bonne; l'histoire met en scène deux personnages un peu hagards, déboussolés par la perte un être cher. Malgré tout, ils veulent continuer à vivre et à aimer: «la plus cruelle façon de m'oublier, ce serait de ne plus aimer» dit Yannick à Michel avant de disparaître. C'est comme ça que Michel est parti chercher du réconfort dans les bras de Lydia, et vice versa. «Je te demande d'être à mes côtés dans la profanation du malheur ».
Le roman aborde plutôt bien cette idée de « troisième dimension de l'homme et de la femme » qu'est le couple. Et ça aurait pu me plaire, sauf que voilà, moi qui ne suis pas vraiment regardante en ce qui concerne le style d'écriture, dans le cas de
Romain Gary, c'est ce qui m'a le plus... agacée. Au fil des mots, j'avais l'impression qu'il cherchait toujours le beau, la bonne formulation, comme s'il cherchait à dire les choses de manière grandiose, avec les bons et beaux mots.. Je trouve que les dialogues et l'écriture manquent de naturel.
Clair de femme aurait pu être plus séduisant avec un peu plus de simplicité.
Certes, ce livre fait réfléchir et fait se poser des questions, mais malgré quelques passages et citations qui m'ont fait sourire, je suis tout de même assez déçue de cette lecture. Ça arrive.