Van Hamme sort un peu des sentiers qu'il avait lui-même tracés dans les 6 premiers tomes. On sort du Groupe W et de ses mécanismes tordus pour directeurs véreux.
Back to the roots... l'amitié entre Simon et Largo va être mise à l'épreuve de la realpolitik et de la diplomatie "moderne". Simon est en effet condamné à mort au Myanmar, ex-Birmanie. le tout est ourdi par le dictateur local, sous les "bons conseils" du chief of station, l'agent local de la CIA.
Pendant que (une fois n'est pas coutume) Largo essaie les voies légales, Simon s'évade lors de l'attaque du convoi qui le mène à la prison de Makiling (d'où le titre, pardi !). Petit quiproquo, comique de situation... à la
Van Hamme.
Face aux événements, Largo va se décider à aller faire le coup de force sur place. Il sent bien que c'est un piège (son éternelle et infaillible intuition). La question à ce stade n'est plus: arrivera-t-il à sauver Simon, mais comment? Car, on se doute bien que l'issue ne fait pas un pli.
Trait impeccable. Bon timing du récit. Enchaînement adéquat des rebondissements. On est face à une mécanique vraiment bien huilée. Plus vraiment de thiller, de suspense, mais de l'action.