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Une bien triste histoire que nous offre ici Carole Fives.
Quand le divorce déchire toute une famille et la plonge dans l'angoisse la plus totale. La mère est psychologiquement atteinte, folle diraient certains, dépressive diraient d'autres. le père quitte le bateau.
Deux enfants, Tom 8 ans et sa soeur.
Trois voix sont données, la mère, le père et la soeur au nom de Tom.
On va lire les souffrances de chacun, la nouvelle place dans cette famille désunie qui est difficile à trouver, la frontière entre l'amour et la folie est infime. Les enfants sont pris en otage, parfois rejetés, d'autres fois abandonnés et puis repris.
C'est un roman très triste où l'espoir ne perce pas, où la sagesse semble oubliée.
Un fait bien d'actualité malheureusement avec bon nombre d'enfants qui triment quand les parents ne s'aiment plus.

Un chouïa déçue par ce roman qui m'a moins convaincue que les précédents de Carole Fives. On y retrouve pas mal de rappels musicaux qui veulent donner un ton plus léger au sujet grave mais les faits restent dérangeants avec nulle éclaircie pour sauver l'enfance. Malgré tout, la plume parvient tout de même à percer, la sensibilité étant un point fort de Carole Fives.
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Tom est un enfant du divorce, dans les années 80 - un précurseur :
« Notre famille n'est qu'une des premières sur la longue liste des divorces à venir, qui les toucheront eux aussi bien sûr, qui les toucheront tôt ou tard, qui n'épargneront personne. »
Pas facile d'essuyer les plâtres : les autres jugent, et on se sent coupable - c'est forcément de notre faute si nos parents ne s'aiment plus, ne se supportent plus.
Et quoi qu'il en soit, quel que soit le regard des autres, ça fait mal : « Après, il y a encore eu des moments bien sûr, des petits bouts d'enfance ça et là, mais rien n'a plus été pareil. Après, tout a pris un goût de perte et d'abandon. »

Récit en polyphonie : le père, la mère, et une troisième personne qui s'adresse à ce « toi, petit frère », le plus touché par la séparation chaotique, violente.

Je viens de 'découvrir' cette auteur, et c'est le troisième livre d'elle que je lis en dix jours.
Carole Fives me chamboule, et comme je suis maso, j'ai envie de me plonger dans tous ses textes, sans attendre.
Elle me fait penser à Delphine de Vigan. Les sujets qui leur tiennent à coeur sont proches : mères malades ('folles' ou épuisées), pères dépassés ou absents, crises familiales, enfants en souffrance, frères et soeurs solidaires et/ou rivaux...
Mais la part autobiographique est moins revendiquée.
Ses textes sont courts, son écriture est sensible et percutante, ça frappe où ça fait mal, en pleine face, en plein coeur et au fond des tripes.

Et si Carole Fives ouvre cet ouvrage sur ces mots de Nathalie Sarraute :
« Ce que nous ressentons n'est inscrit nulle part ».
Je proteste : grâce à elle, je trouve noir sur blanc et finement observés/formulés beaucoup de mes sentiments...

Beau texte douloureux, et jolie fin qui donne un autre sens à la voix de la troisième personne - peut-être encore plus bouleversant ?
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Histoire triste d'un divorce et de sa suite,années 80. Un récit polyphonique, où tour à tour, le pére , la mère et la soeur donnent leur version des faits. le seul à ne pas s'exprimer, est le cadet,Tom,trop petit.
La mère, déjà fragile psychologiquement dû à une malheureuse enfance, s'enfonce progressivement avec le temps. le pére essait de refaire sa vie, pas facile. Entretemps, ce seront les deux enfants finalement,séparés,qui paieront le plus lourd tribu...
Terrible, quand on écoute chaque partie, tout ce qui est mal compris, mal exprimé, non exprimé, et ses conséquences désastreuses. Terrible, cette quête d'amour de tout ces êtres , alors qu'ils n'arrivent ni à en donner, ni à en montrer.
Beaucoup de livres ont été écrits sur ce sujet, mais la particularité de ce livre extrêmement émouvant est sa construction et son style d'écriture simple, au ton juste.
Trés belle lecture!
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"Nous avons quelque chose à vous annoncer" avertit le père avant que, la mère et lui, n'assènent à leurs enfants leur éminente séparation.
Et là, ce sera la dégringolade, car la mère déjà fragile perd les pédales, manigance, monte la tête aux enfants,fait du chantage au mari,est internée,perd la garde,vit dans des squatts,use de stratagèmes sournois,récupère son fils,déménage dans le sud,devient hippie, fréquente une secte...
Que nos vies aient l'air d'un film parfait évoque le douloureux déchirement parental vu à travers les yeux d'une fille ainée, porteuse d'un secret culpabilisant, qui écrit une longue lettre (je vois ce récit ainsi bien qu'il soit fragmenté selon le point de vue des narrateurs) à son "petit frère" Tom devenu grand et perdu de vue. Elle lui rend les souvenirs qu'il a effacé de sa mémoire et prend tour à tour le rôle du père qui a fait ce qu'il a pu face à une femme malade, déséquilibrée,en manque de béquilles,vengeresse...folle. Et de la mère mal aimée dans son enfance,inconsciente,affichant ses préférences délibérément et rejetant la "fille à papa".
Carole Fives analyse de façon implacable la culpabilité,les ressentiments et la haine engendrés par un divorce non accepté. Après le déchirement parental, c'est le déchirement des enfants et le déchirement intérieur.
Que nos vies aient l'air d'un film parfait montre que l'enfant enjeu,l'enfant objet,l'enfant comblant le vide parental et l'enfant rejeté ne sont que des rôles imposés à un enfant sans défense pour donner le change. Il essaye de s'en sortir comme il peut avec les armes qu'il a ou en claquant la porte.Mais la majorité est parfois loin à atteindre.Que d'années de froideur et de silences faut-il alors endurer!
Ce roman est vraiment bouleversant! Il est d'actualité puisque les sondages annoncent un divorce sur trois mariages! Mieux vaut donc le réussir? Mais peut-on réussir ce qui est déjà un échec en soi? On pense bien sûr, bien que traitée différemment, à la violence de Kramer contre Kramer (où une mère veut récupérer la garde de son fils) de Avery Corman. J'ai pensé surtout (car c'est fort bien écrit, loin du best-seller américain basique) à la petite Natacha d'Enfances de Nathalie Sarraute. Jalouse et rejetée dans le passé, empreinte de culpabilité et demandeuse d'amour dans le présent, la narratrice serait-elle de même une diseuse de maux?
Carole Fives (plasticienne et écrivaine) est également l'auteur d'un recueil de nouvelles: Quand nous serons heureux qui a obtenu le prix Technikart en 2010 et de textes pour la jeunesse.
Que nos vies aient l'air d'un film parfait est son premier roman.
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Ce livre décrit les dommages collatéraux du divorce sur les enfants.
Le portrait des adultes qui n'arrivent pas à faire la part entre leurs déchirements personnels et leur rôle de parents défaillants, de même que les ballottements liés aux vacances scolaires, n'ont peut être rien d'original.
En revanche, la place et la parole données aux enfants, et la façon dont ils vivent respectivement la séparation, est beaucoup plus singulière.
Tout d'abord, l'aînée, dont le prénom n'est jamais dévoilé, s'exprime abondamment. Manipulée par une mère psychologiquement fragile, elle conduit son frère à vivre avec leur mère, alors qu'elle reste avec son père. A la séparation des parents, s'ajoutent donc la séparation des enfants et l‘abandon par la soeur de son frère. Elle s'en voudra d'ailleurs toujours.
Reste le petit frère qui lui est nommé, Tom. Il subit en silence les choix des autres membres de la famille. Il ne s'exprime en effet pas dans ce livre, sauf en clôture de celui-ci, sous la forme d'une lettre adressée, adulte, à sa soeur. Il y dévoile qu'il a nié son enfance et opté une vie totalement libre, à la fois d'attaches familiales, et d'attaches de lieu.
Une belle leçon, en 119 pages seulement, sur le lien fraternel et sur la force salvatrice de la liberté.
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Inspiré d'une chanson de Lio « Amoureux solitaire », le titre a été ce qui a attiré mon regard. La 4e de couverture a fini de me convaincre.

Ce court roman émanant de la rentrée littéraire est un petit bijou de concision. En 119 pages, donnant la parole aux membres d'une même famille, il évoque, tel un puzzle qui se construit pièce après pièce, le divorce des parents et tout ce que cela va entrainer pour chacun, en changements de vie d'abord, en sentiments contradictoires ensuite.

Nous sommes dans les années 80, le divorce n'est pas encore aussi fréquent qu'aujourd'hui et l'ainée de la famille semble n'avoir personne à qui parler de ce qu'elle vit. Son frère est trop petit, ses parents trop enfermés dans leur propre ressenti et ses amis pas concernés. Gardant en elle cette souffrance, ces non-dits, elle les couche sur papier à l'âge adulte. Elle se remémore, s'émeut, culpabilise, cherche à savoir comment son jeune frère a vécu ce basculement de leurs vies, la fin de leur enfance. Les souvenirs familiaux sont ponctués de chansons, d'émissions télévisées, de films de l'époque que ma génération reconnaitra. Ils tissent le décor immatériel de ce drame familial.

Ce récit met en scène un amour fraternel plus fort que la séparation. Un drame humain, hélas banal. Un choix d'adultes faisant au passage d'énormes dégâts collatéraux. L'écriture est juste, fluide, la narration rythmée et la construction parfaite. L'histoire émeut quelques fois. Pourtant je ne suis pas vraiment entrée en empathie avec les personnages. Il m'a manqué un je-ne-sais-quoi pour ne pas seulement me sentir spectatrice hors champ. Dommage.

Lien : http://argali.eklablog.fr
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Ils sont frères et soeurs. Ils sont une famille classique : le père et la mère, la soeur et le petit frère. Tout devrait être simple, et pourtant tout est compliqué. le père et la mère se disputent, ils vont divorcer et tout va s'écrouler.

Carole Fives pose son histoire dans le début des années 80. Les divorces ne sont pas encore monnaie courante, c'est la vague qui suit la révolution de Mai 68, on est libres de vivre ou non avec celui ou celle avec qui on s'est marié. Mais on le paye cher.

Carole Fives raconte ces premiers déchirements entre père et mère, mais surtout les conséquences négatives sur les enfants. L'histoire est racontée par la grande soeur, la principale victime est le petit frère, trop jeune pour comprendre ce qui se passe mais le sujet principal est la fratrie, celle que finalement la soeur ne vivra jamais vraiment.

Le roman commence sur l'annonce du divorce aux enfants, un dimanche de Pâques à Hardelot en bord de mer. La scène est vue tour à tour par les enfants : c'est tout d'abord la vision du petit frère, auquel la soeur s'adresse en imaginant ce qui se passe dans sa tête.

Viendra ensuite la parole du père, de la soeur et de la mère.
Par l'utilisation régulière du « tu », la soeur poursuit en tentant d'imaginer comment son petit frère a vécu les événements : la vie avec le père, la mère qui assaille son fils de questions dès qu'il revient de chez son ex-mari, la mère qui est complètement déprimée, la mère qui passe des disques comme ce titre :« Que nos vies aient l'air d'un film parfait ».

L'auteure donne la parole tour à tour à tous les personnages – excepté le petit frère dont on ne saura jamais comment il vit les événements, sauf à la toute fin.

Et puis il y aura la phase où l'on se répartira les enfants comme des meubles : la fille avec le père (la mère ne l'a jamais supportée) et donc l'enfant comme un trophée pour la mère.

La mère, elle, est profondément dépressive, et le fils est l'objet d'un horrible chantage affectif : « Ta mère supplie, « Suis-moi mon chéri-je n'ai que toi-je vais me tuer si tu ne reviens pas-mon chéri-mon chéri ».

Dans la deuxième partie, Sud, la mère est partie vivre dans une communauté dans le sud et fait pression pour obtenir la garde de son fils et la grande soeur va être l'instigatrice de ce changement : c'est elle qui convie son frère d'écrire une lettre dans laquelle il demande à vivre avec sa mère. La procédure fait le reste. Ne restera que la culpabilité :
« Et moi je me croyais seule, comme je l'avais toujours été dans cette famille qui n'en était plus une depuis longtemps, et je t'ai vendu petit frère. J'avais douze ans et je n'ai pas résisté. J'ai bradé notre enfance. »

En trois parties suivies d'une postface (où on entendra enfin la voix du petit frère exilé très loin de la famille) l'auteure aura donc réussi à nous plonger dans les affres d'un divorce qui fait des ravages. En donnant la parole tour à tour aux trois protagonistes son style est empreint d'oralité à la manière d'un documentaire qui raconterait un drame familial.

C'est tout l'intérêt et la limite de ce roman : plongés dans le réel, nous avons plus l'impression d'être dans un documentaire social que dans la littérature. Privés de distance avec le récit, celui que permet l'écriture, nous assistons là à un témoignage sur un naufrage familial, mais qui paradoxalement ne parvient pas à nous émouvoir faute d'écriture.

Dommage, parce que Carole Fives tient son sujet et sait faire revivre une époque révolue. A l'opposé de son titre, son roman en puisant dans l'oralité raconte des vies qui ont l'air d'un très mauvais film tragique, et dont on ressort sans espoir comme si on avait visionné un documentaire social sur un sujet qui ne s'est guère amélioré depuis. Dommage.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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A la bibliothèque, la taille et le titre de ce livre m'ont tout de suite fait tilt : j'avais envie de lectures courtes et différentes de ce que je pouvais lire habituellement, autant dire que celui-ci avait tout pour me plaire !

Mais, il ne m'a pas plu, mais vraiment pas. Je savais à peu près à quoi m'attendre après avoir lu le résumé en diagonale, mais le texte et l'écriture de Carole Hives m'ont vraiment rebutés.
J'ai trouvé le récit vraiment décousu : on passe sans cesse d'un personnage à l'autre (le père, la mère, la fille nous racontent leur version à tour de rôle), sans qu'on sache réellement qui parle tant le vocabulaire est le même pour tout le monde (à 40, 15, 10 ans, on ne parle pas de la même façon, quand même !). J'ai été également dérangée par le fait que le "il" se substitue parfois au "je"... de même, quand on ne change pas de narrateur, c'est d'époque : bien que l'histoire aille plutôt vers l'avant, il y a régulièrement des retours en arrière qui ont fait que je ne savais plus trop où j'en était. Ça aurait été tellement plus simple si les personnages et les années étaient indiqués !
L'histoire en elle-même ne m'a pas particulièrement plu : j'ai trouvé qu'elle allait trop loin notamment avec la mère. Je suis trop jeune pour avoir connu les années 80 mais au travers de ce livre, je n'ai pas eu envie d'approfondir mes connaissances sur le sujet : ça m'a assez rebutée. Je crois que c'est également du au fait que l'on ne s'identifie par aux personnages : ils sont assez froids ce qui ne m'a pas donné envie de les connaitre.

L'écriture de Carole Hives n'est pas désagréable mais le ton qu'elle a donné à son histoire m'a déplu : c'est trop froid, trop distant et je n'ai pas trouvé forcément les faits très crédibles. Je pense que c'est notamment du au fait que le monde qu'elle décrit n'est pas le mien, mais le sien est vraiment trop négatif pour que j'apprécie vraiment cette lecture. Cela dit, si j'ai l'occasion de découvrir un autre de ses textes, je le ferais : son écriture est assez intéressante et agréable.
Une histoire que je n'ai pas apprécié.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Avec Que nos vies aient l'air d'un film parfait, Carole Fives nous livre un récit sur l'amour fraternel très percutant. Une soeur devenue adulte, dont on ne sait pas le prénom, crie son amour pour son frère Tom après avoir été séparée de lui lors de son adolescence. Tout commence par la séparation des parents suite au ras le bol du père causé par le comportement de sa femme psychologiquement fragile qui le détruit. Les deux enfants vont avec leur père et le tourbillon infernal de la décomposition familiale s'accélére : la semaine chez le père, le week end chez la mère, passage de relai sur une aire d'autoroute, chantage au suicide et crise à la sortie de l'école de la mère, pente difficile à remonter de la part du père, regards des autres… le frère a pourtant l'air de mieux s'en sortir que sa soeur grâce à son père l'initie à tout ce qui touche les camions et leur entente rend jalouse la soeur. Cette dernière, pour garder son père pour elle toute seule, rentre dans la machination de sa mère pour récupérer son fils en le persuadant que ce sera mieux pour tout le monde qu'il soit avec elle.

Carole Fives met en lumière dans ce livre les deux visions qu'un même fait peut avoir sur un soeur et un frère. La première s'en voudra de très longues années de ce qu'elle a fait vivre à son frère et de sa trahison envers lui. Quant à ce dernier, son ressenti est différent et ne comprend pas pourquoi sa soeur ressasse leur adolescence en lui disant de passer à autrechose. Que nos vies aient l'air d'un film parfait arrive avec brio à nous faire ressentir les émotions d'enfants de parents divorcés.

L'écriture fluide et rythmée de Carole Fives nous permet de dévorer ce roman en moins d'une heure. Les chapitres courts sont percutants et la fin pleine d'espoir.

En résumé, Carole Fives nous plonge dans un roman d'une grande intensité qui ne laissera personne de marbre.


Lien : http://mapetitebibliotheque...
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« C'est une famille qui déjà n'en est plus une et où il n'y a plus grand-chose à se dire. A moins que ce ne soit une famille où il y ait tellement de choses à dire que plus aucun mot n'en sorte.Comme quand la bouche est tellement pleine que si on l'entrouvre, ce n'est pas un mot qui arrive, pas un petit mot, mais tout un tas de mots emmêles, qui à la fin forment un bruit étrange, à peine un cri. »

« Que nos vies aient l'air d'un film parfait. »
D'un film, ça sûrement. Mais parfait, ...hein, c'est quoi exactement « parfait » ?
Par- achevé, par-cheminée, par-terre, par...ras le bol, ...« fait » mais par quoi, et de quoi exactement ?

Alors, « Parfait ».... - définition : Un parfait est un dessert GLACE sans cuisson à base de crème fraîche et d'oeufs et d'un élément donnant le PARFUM...La base donnant le parfum est associée à l'appareil LIANT fait de crème et de jaune d'oeuf. Les blancs d'oeufs BATTUS en neige sont ensuite INCORPORES pour alléger la texture. L'ensemble est enfin glacé. »

Voilà. C'est ça peut être tout simplement ça « parfait ».
Qu'on en aime ou pas le parfum, les oeufs, ou la crème, ça se tient. Tout est lié

Il n'y a pas d'histoire qui ne ressemble à rien, pas d'histoire de famille qui n'ait pas son parfum.
Le patriarche, le vieux Léon ,n'avait peut être pas raison. Pour finir toutes les familles se ressemblent. Toutes les familles sont malheureuses, à leur façon. Mais à force de battre et de lier, ça tient, et des fois presque à rien, à deux, trois, ou quatre fois, tout ce rien.

Et cette imparfaite familia, celle que l'enfance de Tom et celle de sa soeur partageront aura le goût de l'absence, du secret, du silence, de la peur. Pour tous, même film, même début, même fin, même scénario, même musique ? Pas certain.

« A l'école familiale, j'ai appris la trahison, la manipulation. J'ai appris à dire oui quand je pensais non, à ne jamais me fier à mon coeur ni à mon intuition . A l'école familiale, j'ai menti, j'ai triché, j'ai colporté des rumeurs, j'ai signe de faux témoignages, écrit que le monde était noir quand tout me portait à croire qu'il était blanc, ou le contraire. A l'école familiale, j'ai coupé le contact, j'ai perdu pied, j'ai oublié ce qu'était la réalité, je me suis oubliée. A l'école familiale, si l'on m'avait de mandé de tuer, de vendre un des miens, d'étriper un camarade, je l'aurais fait. A l'école familiale, je pensais détester les miens, quand je les aimais, ou le contraire. A l'école familiale, j'ai perdu le fil de ma mémoire, alors j'en ai fait une fiction. »

Si nos enfances n'ont été que de petits quatre heurts photos, alors on peut au moins faire en sorte « Que nos vies aient l'air d'un film parfait ».

Glacé, mais parfumé, c'est peut être ça le secret.

Un très très bon Fives, à découvrir sans modération.

Astrid Shriqui Garain


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