Dans les deux livres que j'ai lus de
Sia Figiel, nous partons pour Samoa, que nous voyons par les yeux d'adolescentes. Nous suivons leurs vies et celles des gens qui les entourent, dans des petits chapitres, presque des petites nouvelles, le point commun est le retour des personnages.
Le quotidien raconté n'a rien de réjouissant, les parents sont exigeants voire violents, les pères souvent alcooliques préfèrent aller boire leur paie plutôt que de la ramener à la maison, pour faire manger la famille. le poids de l'église est pesant et l'école est aussi très dure, et peu de jeunes de milieux modestes peuvent espèrent s'en sortir par les études. le sommet de la réussite semblent être de pouvoir partir ailleurs, en Nouvelle Zélande, Australie et encore mieux aux USA. Avec une bourse ou pour aller travailler dans des petits boulots. Mais là aussi il y a des désillusions. Il paraît presque impossible aux personnages de trouver une place acceptable dans cette société. Mais on sens en même temps quelque chose de l'ordre d'un attachement à cette culture, même si elle est pauvre.
Malgré toute la noirceur, il y a quand même des passages drôles, comme avec l'arrivée des premiers postes de télévisions. L'humour, ou plutôt une sorte d'ironie teintée de tendresse, est présent presque à chaque instant, même si c'est discrètement, en filigrane. Les petits chapitres font que la lecture glisse presque toute seule, sans qu'on y prennent garde. Même si au bout d'un moment j'ai eu la sensation que toutes ces histoires se ressemblaient et que l'auteur ne me surprenait plus. Mais j'ai peut être y tort de lire les deux livres à la suite.
Néanmoins une jolie lecture qui m'a fait découvrir un coin du monde que j'ignorais complètement. A part le célèbre (et controversé ) livre de M. Mead, je n'ai rien lu concernant cette partie du monde.