Gabriel vit au Burundi, né d'un père Français et d'une mère Rwandaise il mène la même vie que dans d'autres petits garçons là, dans son impasse avec ses copains. Puis brutalement c'est tout son monde qui s'écroule, d'abord sa famille puis le pays tout entier où la guerre éclate après un coup d'état.
Ce livre, il est presque inutile de le présenter tant il a fait parler de lui à sa sortie. Très souvent dans ce cas j'attends quelques temps avant de le découvrir, la crainte d'être déçue peut être.
Ce premier roman, en partie autobiographique nous immerge intensément dans son univers: le Burundi, ce «
petit pays » que l'on connaît si mal, son parfum, sa chaleur moite, cette façon toute particulière de vivre les 400 coups auprès de ses copains. En quelques pages tout y est, le voyage est grand, le dépaysement total.
Puis la guerre. Furieusement. Un coup d'état porte bien son nom. Un coup s'abat sur le pays, sur Gaby et soudain l'horreur, l'indicible partout, la peur ne quitte plus notre petit héros. Être Hutu ou Tutsi voilà ce qui décidera du sort de chacun.
Petit pays c'est la violence de la guerre mêlée à la candeur d'un enfant. C'est l'incompréhension de ce qu'est capable de faire l'homme et la douceur des souvenirs. C'est un enfant qui doit fuir et grandir sans jamais oublié mais sans jamais revenir.
Un livre évidemment bouleversant, indispensable et si précieux.