AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,29

sur 9882 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman est écrit à la première personne cela donne une dimension plus dramatique. Pendant plus de la moitié nous partageons la vie du narrateur, en Afrique au Burundi, il est le fils d'un blanc et d'une Rwandaise qui a fui son pays. La vie s'écoule, les enfants de ce quartier « l'impasse » jouent et trainent ensemble, comme tous les enfants du monde.
Les Elections sont l'élément déclencheur du basculement. Tout s'emballe, il y a forcément un clan des mécontents. La violence dans le Rwandais voisin va éclabousser ce petit pays. Enfant paisible Gabriel va devenir métis, tutsi, français. Par un crescendo dramatique et effrayant la violence va devenir le quotidien de cette communauté.
Ce roman comporte deux parties tellement différentes, la première le paisible quotidien de la vie la deuxième une avalanche de violences et d'horreurs qui nous laissent un peu « groggy », le tout avec une écriture simple et fluide
Commenter  J’apprécie          192
J'avais eu l'occasion de lire un roman autour du genocide et de la guerre civile qu'a connu le Rwanda, mais ce que j'ai particulièrement apprécié ici, c'est que Gael Faye nous fasse vivre cette période (qu'Il a vécu) au travers du regard d'un enfant, de son quotidien, des événements les plus banals aux plus choquants et marquants, qui ne comprend pas tout ce qui se passe, qui veut protéger son impasse et tout ce qui compte pour lui... à tel point qu'il finit par être amené à faire des choses qu'il redoute et regrette.
Un récit poignant, bouleversant dans lequel nous sommes totalement immergés grâce à la splendide plume de l'auteur.
Bravo à lui d'avoir parlé de cette tragédie avec autant de justesse, de délicatesse, et de poésie, tout en nous donnant toutes les informations nécessaires pour comprendre historiquement ce qui a conduit à de tels événements.

Un roman bouleversant à découvrir. 🙏🏽
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          194
Ce récit initiatique bouleversant de la fin de l'enfance et de son innocence à l'âge adulte et à la conscience politique, avec son élargissement géographique de l'impasse au monde, m'a beaucoup ému. Ce n'est pas seulement un enfant métis africain, mais il y a une part d'universel dans ce personnage principal qui incarne la jeunesse dans un monde de grands qui se déchirent. La fin m'a beaucoup émue, le personnage de la mère et ce qui lui arrive est déchirant.
Commenter  J’apprécie          190
C'est une lecture puissante et terriblement triste qui attend le lecteur ou la lectrice de Petit Pays.
L'histoire est racontée par Gabriel, jeune garçon qui a moins de 10 ans, et qui voit son monde basculer dans la guerre et la violence. La simplicité de son récit et de son point de vue, celui d'un enfant, rend cette histoire encore plus cruelle et déchirante. Comme lui, nous ne comprenons pas ce qui peut amener l'être humain à se détester et à se tuer, pour une histoire de forme de nez...
Gaël Faye a une très belle plume, qui porte beaucoup d'émotions.
Commenter  J’apprécie          190
Un livre dont tout le monde parle, écrit par un chanteur-compositeur qui se pique de littérature, il y avait là tout ce qu'il faut pour me faire fuir. Comme cela aurait été dommage! Je l'ai lu quand même car on me l'a prêté, avec la ferme intention de ne pas l'aimer. Et puis...et puis j'ai été emportée. Par ce ton tellement juste, cette voix d'un petit garçon de 11 ans qui parle presque comme un adulte sans que cela ne soit une seconde artificiel. Par ce dessein du Burundi via ses fruits, ses arbres, ses histoires de gosses en bande, de familles métis, de parents qui cessent de s'aimer. Et puis, en sourdine, l'horreur qui monte, la haine qui se répand sans que l'enfant ne comprenne pourquoi. C'est un très beau roman, je n'ai vraiment pas réussi à ne pas l'aimer, vraiment , vraiment pas...
Commenter  J’apprécie          190
Gaël Faye - Petit pays
Depuis que je suis sur Babelio, j'essaie d'écrire à chaque fois ma petite bafouille sur le livre que je viens de terminer.
Et là, les mots ne viennent pas.
Gaël Faye, c'est celui qui chante avec Grand Corps Malade et Ben Mazué? C'est le même que l'autre chanteur, Corneille ?
Je m'attendais à un bouquin pour ado qui parle du génocide du Rwanda comme il y en a qui parlent de l'Afghanistan, de la Shoah...
Le narrateur est un gamin d'une dizaine d'années, c'est pas très original ; nombre d'auteurs ont procédé de cette façon bien avant. Je pense à "La vie devant soi" d'Emile Ajar, ou à "l'Attrape-coeurs" de Salinger entre autres. Mais, Gaël Faye s'en sort vraiment bien.
Il nous décrit sa vie d'avant, pleine de tendresse, de nostalgie avec un racisme ordinaire. Pardon pour ce terme mais j'entends dans les mots de Gaël Faye des expressions que j'ai entendues de la bouche d'anciens coloniaux rentrés en Belgique.
Et petit à petit, la tension qui s'installe jusqu'à l'horreur absolue avec, jugement tout à fait personnel, les pays voisins et plus lointains qui observent et une Europe qui s'est juste contentée d'essayer de rapatrier ses ressortissants.
Mais n'est-ce pas toujours comme ça dans tous les conflits?
Comment écrire l'indicible? Peut-être comme l'a fait Gaël Faye.
Chapeau Monsieur.
Commenter  J’apprécie          180
Le récit débute au Burundi au début des années quatre-vingt-dix. le narrateur, Gabriel, fils d'un entrepreneur français et d'une rwandaise d'origine tutsi, mène avec sa petite soeur et sa bande de copains une enfance dorée dans un quartier cossu d'expatriés. Entre jeux de ballon, baignades, dégustation de mangues trop mures, fêtes d'anniversaire et exploration des merveilles rouillées d'un terrain vague, la vie s'écoule sans heurt. Et puis le vent tourne. Les parents se séparent. Les premières élections démocratiques depuis l'indépendance du Burundi surviennent, le nouveau président est assassiné. le pays s'enfonce peu à peu dans la guerre civile. Chacun, y compris les enfants, se trouve désormais sommé de choisir son camp. La violence embrase par ricochet le Rwanda voisin, fauchant la famille de la mère de Gabriel. Incapable de supporter d'avoir survécu aux siens, elle sombre dans la folie. le garçon se retrouve expulsé loin de l'enclos protecteur qui contenait son existence. Désormais, seuls les mots lui tiendront lieu de refuge et d'écrin du souvenir de cet heureux temps perdu. En dépit de la dureté de son propos et de la précision du cadre historique, ce roman peut se lire comme une chronique universelle et lumineuse sur les joies de l'enfance et la perte de l'innocence. L'écriture sensorielle et rythmée - on sent que l'auteur est musicien - retranscrit à la perfection les montagnes russes émotionnelles auxquelles sont soumis les protagonistes. Il en résulte un ouvrage sincère et sensible que je conseille à tous les publics dès la fin du collège.
Lien : https://leventdanslessteppes..
Commenter  J’apprécie          180
Longtemps dans ma PAL, je l'ouvre enfin et le dévore en 2 soirées tardives (le lever le jour suivant fut difficile). J'ai trouvé intéressant le décalage entre le danger et la vie qui continue, les échos et le quotidien imperturbable, cette sensation que même au seuil de la porte, la violence concerne encore les autres, est encore loin jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Et la pudeur des rumeurs à la réalité crue contée par la mère. Prix Goncourt des lycéens, c'est un roman parfait pour aborder la guerre et le génocide du Rwanda avec des jeunes ainsi que la colonisation, la culture expat, l'identité culturelle et le racisme.
Commenter  J’apprécie          180
Un sublime hommage à ce pays : le Rwanda.
.
Gabriel est un petit garçon vivant à Bujumbura, au Burundi.
Ses journées sont rythmées par les 400 coups montés avec ses amis de l'impasse.
Gabriel est né d'un père Français et d'une mère Rwandaise, réfugiée au Burundi et profondément attachée à ses racines.

Commencent alors les tensions entre les Hutus et les Tutsi...
Et Bujumbura ne sera pas épargnée.
Une guerre civile éclate.
La peur et la mort deviennent le quotidien de Gabriel et de ses amis.
.
Comment rester neutre et refuser la violence lorsqu'elle s'impose à soi et menace notre famille ?
P͟e͟t͟i͟t͟ ͟p͟a͟y͟s͟ est un récit sur l'enfance plus que sur la guerre.
.
J'ai ressenti la poussière des rues et la fraîcheur de la rivière.
J'ai entendu le bruissement des feuilles et la musique des soirées festives.
On ressent le cri de la terre qui rappelle à elle ceux qui y sont nés...
Commenter  J’apprécie          182
Gabriel vit au Burundi, né d'un père Français et d'une mère Rwandaise il mène la même vie que dans d'autres petits garçons là, dans son impasse avec ses copains. Puis brutalement c'est tout son monde qui s'écroule, d'abord sa famille puis le pays tout entier où la guerre éclate après un coup d'état.

Ce livre, il est presque inutile de le présenter tant il a fait parler de lui à sa sortie. Très souvent dans ce cas j'attends quelques temps avant de le découvrir, la crainte d'être déçue peut être.

Ce premier roman, en partie autobiographique nous immerge intensément dans son univers: le Burundi, ce « petit pays » que l'on connaît si mal, son parfum, sa chaleur moite, cette façon toute particulière de vivre les 400 coups auprès de ses copains. En quelques pages tout y est, le voyage est grand, le dépaysement total.

Puis la guerre. Furieusement. Un coup d'état porte bien son nom. Un coup s'abat sur le pays, sur Gaby et soudain l'horreur, l'indicible partout, la peur ne quitte plus notre petit héros. Être Hutu ou Tutsi voilà ce qui décidera du sort de chacun.

Petit pays c'est la violence de la guerre mêlée à la candeur d'un enfant. C'est l'incompréhension de ce qu'est capable de faire l'homme et la douceur des souvenirs. C'est un enfant qui doit fuir et grandir sans jamais oublié mais sans jamais revenir.

Un livre évidemment bouleversant, indispensable et si précieux.
Commenter  J’apprécie          180




Lecteurs (19425) Voir plus



Quiz Voir plus

Petit Pays

Comment s'appelle le père de Gabriel ?

Martin
Mathieu
Michel
Mohammed

50 questions
2509 lecteurs ont répondu
Thème : Petit pays de Gaël FayeCréer un quiz sur ce livre

{* *}