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sur 9882 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
4938 lecteurs au jour d'aujourd'hui...
711 critiques...
660 citations ...
Alors je crois que l'on va faire bref et même très bref !
Je ne rechercherai pas le bon mot, plein de monde l'aura déjà cité ...
Je ne chercherai pas à refaire un x ieme résumé car tout le monde sait de quoi il est question ...
Je dirais juste si oui ou non j'ai aimé.
Attendre tant d'années pour comprendre ce qui différenciait les Tutsi et les Hutu : même pays, même langue, même dieu,.... c'est juste un histoire de nez !
Que les mots sont enchanteurs pour écrire sur le désamour de deux êtres, "ils avaient confondu le désir et l'amour, ils n'avaient pas partagé leurs rêves, simplement leurs illusions".
Alors bien sûr que j'ai aimé cette plongée dans le paradis de l'enfance,
dans les souvenirs si chantants du temps passé, les souvenirs émouvants de ce qui fut une enfance heureuse, on retrouve les parfums, l'atmosphère de ce drôle de pays et de ces drôles de voisins .... le Burundi certes mais aussi le Rwanda avec leurs histoires si compliquées,
dans ces guerres auxquelles un petit Gaby a été confronté au plus profond de sa chair et de sa conscience.
Il a affronté très rapidement la connerie, le laisser faire coupable de tant de meurtres ... alors on ressent ce livre comme un retour sur le passé qui permet peut être de se reconstruire et surtout d'avancer !
Ce retour au commencement est troublant, émouvant .... car parfois il est vrai qu'il faut revenir sur le passé pour savoir quoi faire de son avenir.
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Très belle découverte, ce livre qui a eu beaucoup de succès, que je trouve bien mérité. La guerre du Rwanda vue à travers les yeux d'un enfant, qui a un regard très affûté sur ce qui l'entoure. La guerre fait grandir bien vite.
Ce livre devrait être étudié à l'école et lu par tout ceux qui ne comprennent pas pourquoi on peut fuir son pays adoré.

CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2018
CHALLENGE ABC 2017 - 2018
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La guerre, l'enfance détruite, l'Afrique, l'horreur, les massacres... à travers les yeux d'un enfant.
Belle écriture.
Roman d'initiation.
Un sujet grave bien sûr, touchant.
Difficile de dire qu'on a déjà lu des trucs dans le même genre, qu'on ne trouve pas ça très original dans la mesure où le sujet est forcément tellement horrible qu'on n'est pas sensé rester indifférent ou s'arrêter sur le style littéraire.
Alors, je ne le dis pas, je ne l'écris pas...
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On comprend que ce roman de la rentrée littéraire fasse figure de phénomène : redoutablement bien écrit, surtout pour un premier roman, il oscille avec un talent presque dérangeant entre roman initiatique et récit de guerre.
Rwanda, Burundi, Hutus et Tutsis, tout ça on connaît, ou du moins on croit connaître, mais vu de l'intérieur on se rend compte de l'extrême violence de cette guerre qui n'en a même pas le nom...
A travers les yeux d'un enfant, d'un père français et d'une mère tutsi, ce roman raconte l'horreur d'une famille brisée par une violence et par la mort banalisées. Une plongée dans une certaine réalité africaine brillamment écrite, en plus... Incroyable cette fluidité pour un premier roman !
On n'en ressort pas indemne...
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Avec un sens du romanesque que l'on présume inné, Gaël Faye fait ressurgir un monde oublié, celui des parfums de l'enfance. Petit pays est en quelque sorte sa « madeleine de Proust ».
Il y est question de bonheurs simples, d'une bande de cinq gamins baptisée les Kinanira Boyz, qui se retrouve après le déjeuner dans leur quartier général, l'épave abandonnée d'un Combi Volkswagen au milieu d'un terrain vague. Ils discutent, rigolent, fument en cachette, écoutent les histoires incroyables de Gino, les blagues des jumeaux, assistent aux expériences d'Armand, capable de toucher son nez avec sa langue, de décapsuler des bouteilles avec ses dents et de tant d'autres choses encore.
Dans ce Combi, ils dégustent les mangues chapardées dont le jus coule sur le menton, les joues, les bras, les vêtements, les pieds. Dans ce Combi, ils rêvent beaucoup, s'imaginent, le coeur impatient, les joies et les aventures que la vie ne manquera pas de leur réserver.
Ils faisaient les quatre cents coups, ils étaient heureux et tranquilles...
Et puis la guerre a éclaté au Rwanda.
Le temps de l'insouciance et ses petits bonheurs ont volé en éclat, pour laisser place aux tourments et aux interrogations d'un enfant pris dans une Histoire qui va le propulser vers l'horreur et le déracinement. Les Kinanira Boyz sont devenus une bande d'exilés, de réfugiés, d'immigrés, de migrants.

Le génocide, Gaël Faye l'a connu. Bien que Petit pays ne soit pas un roman autobiographique, l'auteur s'est largement inspiré de son vécu pour évoquer ce drame. Mais avant l'indicible, il nous narre son enfance, semblable à toute autre avant d'exploser et de propulser les siens aux quatre coins du monde.
Cette histoire, Gaël Faye nous la livre sans pathos, d'abord avec humour, puis avec une certaine pudeur et toujours avec délicatesse. On ne vit pas le génocide frontalement, mais de biais, à travers la narration de Gaby, cet enfant devenu un homme un peu trop brutalement.

Petit pays nous parvient tel un cri. Il est d'une force exceptionnelle, parcouru d'ombres et de lumière, de tragique et d'humour. Petit pays n'a rien d'un petit livre, bien au contraire !
Il est de ceux qui nous imprègne des couleurs, des goûts, des rythmes, des drames de l'Afrique avec tant de justesse, de douceur et de gravité mêlées qu'il sera à jamais gravé dans nos mémoires.
Un conseil, lisez-le !


Lien : http://the-fab-blog.blogspot..
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Une histoire intense et touchante.
Découvert en livre audio lu par l'auteur. A la fin, celui-ci accorde une interview où il éclaire la part de fiction et la part autobiographique ; il se penche également sur la différence entre l'écriture des textes pour ses compositions de rap et la rédaction de ce premier roman.
Pour ma part, j'ai surtout apprécié sa portée universelle, le ton juste, le registre lumineux, le questionnement sur l'identité et surtout le don d'évoquer l'univers de l'enfance.
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" j'étais d'un lieu, entouré de famille, d'amis, de connaissances et de chaleur".
Dans ce roman Gaël Faye qui est auteur, compositeur, interprète, rappeur revient sur ses souvenirs d'enfance au Burundi.
La magie de l'Afrique avec sa végétation luxuriante : les orchidées, les Kapokiers, les ficus, les frangipaniers, les bougainvilliers ou vit Gaby avec son père français, sa mère rwandaise et sa soeur Ana dans un décor post colonial.
Il est métis, français et tutsi mais sa couleur de peau " caramel " n'est pas un problème dans cette famille colorée ni avec avec ses copains : il y a Gino, Armand, les jumeaux et plus tard Francis ! Ils vont à l'école, s'amusent, font des bêtises et vont se réfugier dans le combi Volkswagen pour des bavardages sans fin et du "glandouillage" ! Les voisins de ce quartier confortable sont bienveillants et même, la dame grecque va faire aimer les livres et la lecture à Gaby ..
Mais sur le fond de cette carte postale, il y a la haine des castes Hutus et Tutsis qui va bouleverser ce petit pays et le mettre à feu et à sang...les violences, les massacres, les charniers,, les représailles et...la valse des présidents qui vont conduire à l'abominable génocide rwandais .. ce qui va obliger Gaby, son père et sa soeur à fuir Bujumbura car la guerre est venue même dans l'impasse, le chercher et l'obliger à choisir son camp, à prendre parti !
Un beau roman nostalgique, agréable, attachant sur le doux parfum de l'enfance...
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Lever de rideau sur "Petit pays".

Lecture en 2 actes avec entracte.

1er acte.
Je me laisse porter par l'histoire de cette famille qui a vécu la guerre civile qui éclata au Burundi en 1993
Nous la découvrons à travers le yeux d'un enfant de 10 ans, Gabriel.
Honnêtement, je n'avais pas connaissance des évènements qui ont frappé le Burundi.
"On" nous parle davantage du génocide rwandais.
Je suis frappée par la poésie du texte, le recul dont fait preuve l'auteur.
Je suis frappée par la précision de ses souvenirs.
"Ses souvenirs"?

Entracte
La curiosité me pousse à aller en savoir plus sur la manière dont Gaël Faye parle de son premier roman.
Si comme Gabriel, sa mère est rwandaise et son père est français,
Si comme Gabriel, il a vécu au Burundi et connu la guerre civile qui a suivi le coup d'état de 1993,
Si comme Gabriel, il a fui son pays pour la France,
Cette histoire n'est pas la sienne.

2e acte.
Changement d'approche vis à vis de ce roman.
Il n'est pas autobiographique.
Mais quelles forces.
Celle de parvenir à traduire le vécu de l'enfance en contexte de guerre.
Celle de rendre compte de l'incompréhension que revêt le conflit ethnique pour un jeune garçon de 10 ans.
Celle de montrer les phases par lesquelles il passe pour construire le sens de sa vie.

Baisser de rideau.

J'applaudis. Sincèrement.


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Les premières pages du roman semblent nous emmener dans une quête aux origines. Celles d'un petit garçon devenu adulte, celles d'un métissage de deux cultures.
Le lecteur découvre l'enfance du narrateur, qui semble parfois tiraillé entre les origines qu'on lui attribue, rwandaises du côté de sa mère et françaises du côté paternel, et dont il ne connaît rien et le seul pays qu'il a toujours connu: le Burundi.
Ce pays est d'abord dépeint, avec des yeux d'enfants, comme une sorte d'El Dorado où il fait bon vivre entre les amis, les baignades dans la rivière et la chasse aux mangues. Avec la poésie de l'enfance, le narrateur apporte également la lucidité de celle-ci sur les choses que l'on essaie de cacher aux plus jeunes: les relations de couple compliquées, la tension politique…

La réalité nous rattrape, impossible de continuer à dissimuler la guerre au Rwanda voisin et les tensions grandissantes qu'elle crée au Burundi. L'enfance exotique et colorée s'éloigne progressivement, les couleurs s'estompent, la violence s'immisce dans le quotidien, grandit. Décrite avec simplicité et sobriété, n'en est que plus saisissante.

le narrateur adulte, revenu en France depuis de nombreuses années, se lance sur la trace de ses racines. Cette quête d'une enfance volée par une violence incompréhensible dénonce l'absurdité de la guerre et des injustices qu'elle laisse derrière elle.
Le lecteur assiste au déchirement, à la destruction d'un pays et, parallèlement, à celle d'une enfance qui devient impossible à retrouver.

Un roman saisissant dans lequel la douceur et les bêtises de l'enfance disparaissent dans un tourbillon de violence qui ne peut nous laisser de marbre.
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Livre poignant sur le Burundi et les massacres entre Utu et Tutsi vu par les yeux d'un enfant de 10 ans .
Passage entre l'insouciance de l'enfance et la barbarie du monde des adultes.
Un texte simple qui va droit au but. Qui provoque des sourires malgré la gravité des événements et noue la gorges du lecteur.
Mais c'est aussi un regard ,sur notre mode de vie , très pertinent.
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