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sur 38 notes
L'arnoire a fait la richesse de Korost. Enfin, d'une partie des habitants de cette prospère cité. Car seuls les forgiers et ceux qui gravitent autour du travail de ce matériau ont réussi à se bâtir une vie enviable. Les autres mènent une existence au mieux supportable, au pire misérable. Mais les tensions montent, d'autant que la guerre avec le voisin tourne mal. le chaudron qui bout va finir par exploser.

On se trouve, à Korost, devant une cité assez classique dans ce type de littérature (et dans la réalité, il faut bien le dire). Extrêmement hiérarchisée. Avec ses classes sociales privilégiées par la naissance et l'appartenance au groupe des dominants, les forgiers. Avec ses classes sociales défavorisées. Essentiellement les verriers, ceux qui maîtrisent la technique non pas l'arnoire, mais de la charbine, ce matériau surabondant dans la région, mais qui n'a pas la puissance mystique de celui qui permet de confectionner des objets indispensables à la vie quotidienne. On retrouve par exemple ce genre de division dans la cycle d'Olangar de Clément Bouhélier : l'opposition entre les deux parties de la ville est nette dans Bans et Barricades 1 et 2 ; les dégâts colossaux d'une guerre avec un voisin puissant dans le volume suivant, Une Cité en flammes.

C'est l'occasion pour les auteurs, en sus d'une histoire entraînante, de distiller une critique sociale. Car ces travers que Romain Delplancq prête à Korost, on les retrouve quasi à l'identique dans nos sociétés où la naissance fait, pour l'essentiel, la réussite. Quelques rares exceptions servent d'exemple aux privilégiés qui affirment ainsi la force de leur modèle et font tout pour ne surtout pas le changer. Il leur réussit si bien. On a un indice sur cette volonté de l'auteur d'en découdre avec les inégalités dans les remerciements : « Ce livre doit aussi son âme à tous les hurluberlus qui ont rêvé d'émancipation et dont les écrits me sont passés entre les mains, de Karl Marx à Louisa Yousfi en passant par Gramsci, Friot, Fanon, Luxembourg, Weil et les autres. »

Et Korost est un parfait exemple de lieu où sortir de sa condition est quasiment impossible, tant le mépris est monnaie courante, tant l'éducation a imprimé ses critères dans l'esprit de tout un chacun. Ainsi, Istven, jeune homme venu du bas mais qui, grâce à son travail exceptionnel à l'école, a su se hisser jusque dans l'école des maitres de l'arnoire. Au quotidien, il comprend vite qu'il ne possède pas les codes et que la plupart de ceux qui le côtoient, venus de la classe supérieure, n'acceptent pas sa promotion. Ses origines leur déplaisent et ils n'ont de cesse de l'ignorer, de le rabaisser, de l'humilier. D'ailleurs, si Istven en arrivé là, ce n'est pas grâce à la société de Korost. Mais plutôt malgré elle. En effet, c'est la volonté et la force de caractère d'une institutrice, Enik, qui lui a permis d'ainsi s'élever. Cette femme a mis toute sa vie au service des enfants, créant une école en douce, sans existence légale, mais connue de tous ceux qui veulent donner une chance à leurs filles et à leurs fils. de l'autre côté, nous suivons également Katlik, jeune fille de bonne famille qui vient de perdre son frère à la guerre et qui ne s'en remet pas. Elle va mener une enquête pour découvrir qui était vraiment son frère, car elle s'est aperçue qu'elle ne le connaissait pas dans son entièreté. Et, évidemment, sans le savoir, elle va mettre son nez où il ne fallait pas. Au centre de ce secret qui risque de mettre à mal sa ville et sa hiérarchie pesante. Au centre du conflit qui va bientôt arriver aux portes de Korost et bouleverser de façon irrémédiable toutes les existences.

Même s'il ne révolutionne pas (sauf dans ses propos) la littérature de l'imaginaire, ce roman de Romain Delplancq offre un beau moment de lecture (et quand je dis beau, je parle aussi de l'objet, avec sa couverture façon vitrail, lumineuse et très réussie à mon goût). Je me suis immergé très rapidement dans son univers foisonnant (si foisonnant, d'ailleurs, que je me suis un peu perdu avec les noms au début, mais les belles cartes et un peu de concentration sont venues à bout de ce balbutiement initial) et j'ai suivi avec attention et inquiétude l'évolution des personnages. Malgré son nombre de pages conséquent, je n'ai pas senti de besoin de faire pause ni eu envie de le lâcher avant d'avoir découvert le fin mot de l'histoire. Une belle découverte, vraiment, qui me donne envie de découvrir les oeuvres précédentes de cet auteur.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Voici mon retour de lecture sur La Ville au plafond de verre de Romain Delplancq.
Korost bouillonne.
Dans la capitale économique de l'ancien empire des Trois-Terres déjà noircie par la fumée de ses verreries, on sent désormais la poudre des arquebuses. Ses rues regorgent de blessés de guerre et de réfugiés.
La cité crépite de tension entre ses très nombreux et très pauvres verriers et les riches et savants forgiers. Ces derniers sont propriétaires de l'arnoire, le mystérieux métal capable de transformer les rayons du soleil en énergie. L'alliage de leurs sciences a bâti la renommée de Korost ; leur rivalité préfigure son explosion.
Dans ce chaudron vivent Enik l'institutrice, Istven le jeune orphelin, et Katlik, la soeur éplorée.
Trois vies, trois destins emmêlés dans l'écheveau de fils tissés par les jeux de pouvoir de la ville.
Trois mèches allumées qui, peut-être, transformeront la poudrière en bombe.
La ville au plafond de verre est un très bon roman qui nous emmène à la découverte de Korost où les riches sont.. très riches et les pauvres.. très pauvres ! Résultat, la révolte gronde.
Nous suivons Enik l'institutrice, Istven le jeune orphelin, et Katlik, la soeur éplorée. Des destins qui s'entremêlent et pourraient bien allumer des mèches dans cette cité prête à exploser..
J'ai apprécié les suivre, découvrir ce qui va leur arriver. Leur personnalité est bien construite, assez fouillée. On ne s'ennuie pas une seule seconde avec eux et il y a de nombreux rebondissements.
L'histoire en elle même est classique. Il y a des très pauvres, des très riches, la révolte gronde. Ce n'est pas original en soi et pourtant, ça fonctionne très bien.
L'univers crée par Romain Delplancq est extrêmement riche, bien construit. il est important de bien suivre au départ car il y a de nombreux noms, au départ il ne faut pas hésiter à prendre des notes :) Une fois dedans, j'ai adoré ma lecture et j'ai eu du mal à lâcher mon roman pour aller travailler !
La ville au plafond de verre est une très bonne surprise qui aborde la lutte des classes avec une grande intelligence.
Je vous le recommande et le note quatre étoiles :)
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Il va sans dire que l'objet livre est parfait. Je le trouve extrêmement beau et soigneusement conçu. On y retrouve de nombreux éléments en lien direct avec le texte lui-même. Ce n'est pas simplement beau pour être beau comme d'autres peuvent l'être.

Avec cet auteur, nous obtenons toujours beaucoup d'informations sur les mondes qu'il construit. le début est souvent un peu moins fluide que la suite. Cependant, à mon sens, dans ce roman, la lecture est plus accessible que dans "Le Sang des Princes".

L'univers est fascinant et nous plonge rapidement au coeur d'une intrigue où une insurrection façonne le destin de trois personnages. On y trouve un mélange réussi de politique, de jeux de pouvoir, de moments de vie, d'une milice impitoyable, d'écologie et d'enjeux sociaux tels que la lutte des classes.

La forge occupe une place centrale dans l'histoire et est considérée comme "l'idée-geste de la perfection". le roman est parsemé d'énigmes et de personnages hauts en couleur. La vie n'est pas facile pour eux.

Les trois vies qui vont se croiser, et ne craignez rien, car chaque début de chapitre est accompagné d'un dessin et du nom du personnage :

&#xNaN Istven Armok, jeune homme de 15 ans présent à l'école des forges. C'est un automnal qui considère la voie de l'arnoire comme le centre de tout. Son histoire familiale et ses difficultés d'insertion à l'école m'ont profondément touché.

&#xNaN Enik Sugo, une institutrice qui a vécu la chute de l'Empire et qui reste très mystérieuse malgré sa célébrité. Elle mène discrètement une enquête.

&#xNaN Katlik Felfedis, une soeur éplorée ayant perdu Attel, mort au front deux ans auparavant. Elle pose de nombreuses questions et ne se contente pas des idées préconçues. Elle étudie la voie de l'encre, la littérature à la Haute-école.

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Après la parution de l'excellent diptyque du « Sang des princes », suivie d'une absence de plusieurs années sur la scène de l'imaginaire, Romain Delplancq revient en cette fin d'année avec un nouveau roman de fantasy. L'action se déroule dans une ville industrialisée, Korost, coeur battant de l'économie impériale en proie à une agitation sans précédent. Les causes de ce bouillonnement tiennent autant aux craintes suscitées par l'approche d'une armée étrangère ayant déjà conquis une grande partie de l'Empire des Trois-Terres qu'aux suites d'une insurrection populaire ayant eu lieu plusieurs mois auparavant et ayant causé la chute du régime impérial, remplacé par un système fédéral. Fer de lance de la révolution, Korost se caractérise par une grande concentration ouvrière, mais aussi par la présence de l'élite économique du pays, les forgiers, seuls capables de manipuler l'arnoire, métal aux surprenantes propriétés énergétiques ayant fait la richesse de la ville. A cela s'ajoute désormais toute une cohorte de réfugiés ayant fui la guerre, ou de soldats démobilisés et traumatisés après les lourdes défaites infligées par les troupes de la République des Deux-Cités. C'est dans ce contexte pour le moins explosif que l'on fait la rencontre de trois protagonistes aux profils très différents que les circonstances vont réunir. La première, Katlik, est une jeune femme issue d'une famille fortunée formée à la prestigieuse Haute école des Forges qui voit son monde voler en éclat lorsqu'elle apprend le décès abrupte de son frère sur le front. le second, Istven, est lui aussi étudiant à la Haute École mais l'un des rares de l'institution à être issu d'un milieu populaire, un décalage qui va très vite l'handicaper dans son cursus. La troisième, Enik, est une enseignante à la tête d'une école clandestine dans laquelle elle tente d'instruire les enfants des ouvriers et ouvrières des quartiers pauvres. Trois destins qui vont s'entremêler suite à l'enquête menée par Katlik pour tenter de comprendre l'origine des recherches sur lesquelles travaillait son frère avant sa mort.

Captivant, le roman alterne entre le point de vue de ces trois personnages qui vont être mêlés aux profonds bouleversements politiques et économiques agitant la cité. L'auteur s'inspire très nettement ici du contexte de la deuxième moitié du XIXe, et plus spécifiquement de l'épisode de la Commune de Paris. On retrouve en effet la plupart des éléments du contexte si particulier de l'époque : une guerre piteusement menée contre une grande puissance extérieure, un changement de régime qui ne comble pas les aspirations populaires, sans oublier une cité dans laquelle les inégalités sociales explosent, autant d'éléments favorisant l'installation d'un contexte pré-insurrectionnel. Bien d'autres clins d'oeil à la Commune émaillent le roman, l'un des plus flagrant étant le personnage d'Enik, institutrice charismatique et politisée qui rappelle par à bien des égards la célèbre militante anarchiste Louise Michel. Il en va de même du dernier tiers du roman sur lequel je ne m'attarderai toutefois pas ici dans la mesure où le déroulement des événements colle presque totalement à celui de l'épisode communard. Si vous êtes familiers de la période, vous verrez de toute façon venir la conclusion, sinon je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir. le roman comporte donc une forte dimension sociale, aussi n'est-il guère surprenant de voir l'auteur citer en remerciement des penseurs tels que Marx, Gramsci, Friot ou encore Luxembourg. le XIXe est en effet un siècle étroitement associé à l'émergence du socialisme et à celle de la question sociale sur le devant de la scène politique. Un bouillonnement idéologique et une volonté d'expérimentation politique que l'on ressent très bien dans ce roman qui met en scène des tentatives d'auto-gestion populaires, que ce soit au niveau de l'atelier, de l'école, ou de la prise de décision politique plus large au sein d'une assemblée. Enfin, l'influence du XIXe se manifeste également par le biais du degré de technologie possédé par les habitants de Korost ainsi que par la façon dont est organisée la production : utilisation d'équivalents d'armes à feu, présence abondante de petits ateliers dans lesquels les ouvriers et ouvrières sont embauchés à la journée…

La qualité du cadre dans lequel se déroule l'intrigue est toutefois loin d'être le seul et unique atout du roman. La dimension imaginaire du roman est par exemple particulièrement réussie et se concentre sur la technique utilisée par l'élite pour créer de l'énergie grâce à l'arnoire, matériau noble que seuls les forgiers peuvent manipuler après un cursus long et difficile à la Haute École des Forges. Pour familiariser les lecteurs avec le sujet et ses subtilités, l'auteur adopte la forme d'une enquête, celle que la jeune Katlik va mener pour tenter de comprendre l'histoire de ce frère soudainement disparu dont elle découvre peu à peu des pans méconnus de la vie. Ce choix narratif est particulièrement astucieux dans la mesure où il permet d'accrocher efficacement l'attention tout en ayant l'avantage de se mêler habilement au contexte politique et sociale en pleine ébullition de la ville. Parmi les autres choix narratifs opérés par l'auteur, on peut également mentionner la présence de quelques chapitres qui se décentrent du point de vue des trois personnages pour aborder les événements touchants l'entièreté de la ville et qui sont de mon point de vue très bien écrits. Les personnages sont également réussis, quand bien même la présence de deux adolescents en tant que narrateur/narratrice me laissait craindre au début de ma lecture que le roman ne lorgne un peu trop vers le young adult (je n'ai rien contre mais ce n'est pas du tout ma tasse de thé). Il n'en est rien et, si le récit met peut être un peu de temps à se lancer, on est finalement happé par chacun des trois arcs narratifs. Si Enik, l'institutrice, reste de loin le personnage qui m'a le plus émue, les deux autres ont également le droit à leurs moments de grâce qui auront sans aucun doute pour effet de les inscrire durablement dans l'esprit du lecteur. Il en va d'ailleurs de même d'une grande partie des personnages secondaires qui bénéficient d'un traitement soigné et qui donnent à voir à la fois la diversité et la complexité de la composition de la société de Korost dont on se familiarise aussi bien avec les beaux quartiers qu'avec la Haute École, les quartiers populaires, ou encore les quartiers périphériques peuplés de réfugiés issus de tout le continent.

Avec « La ville au plafond de verre », Romain Delplancq signe un roman palpitant et émouvant qui s'inspire étroitement du contexte de la fin du XIXe français, et plus spécifiquement de l'insurrection de la Commune de Paris de 1871. Mêlant considérations sociales et politiques, enquête familiale, et une bonne touche de fantasy, le récit ne souffre d'aucun temps morts et parvient à relancer régulièrement la curiosité du lecteur jusqu'à la toute dernière ligne. L'ouvrage marque aussi par la qualité de ses personnages ainsi que par l'émotion qu'ils parviennent à susciter, les rendant ainsi inoubliables. A lire !
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Katlik Kelfédis, jeune étudiante en forgerie qui vient de perdre son frère, Attel, à la guerre. Enik Sugo, institutrice d'une quarantaine d'années qui s'occupe illégalement de l'éducation des enfants des verreries. Istven Armor, adolescent issu des verreries accepté comme étudiant forgier qui compte bien apporter sa pierre à l'édifice des découvertes sur la forgerie et l'arnoire.

Excepté le fait que tous trois vivent et puissent se croiser à Korost, capitale qui a construit sa prospérité, et celle des Trois Terres, par la découverte, il y a cent cinquante ans, d'un métal aux propriétés exceptionnelles, l'arnoire, l'on pourrait penser que peu de choses les relie. Mais chacun, au carrefour d'un moment-clé de son existence, va lier son destin aux autres, ainsi qu'à celui de la ville au plafond de verre, et à celui de la révolte qui gronde, de plus en plus fort, au sein des verriers, cinquième roue du carrosse quant à un mot à dire au sein de la politique des Trois Terres. En effet, la fédération, mettant au pouvoir les forgiers et les barons-tessons, vient de voir le jour depuis peu avec la chute de l'Empire, se trouve toujours engluée dans une guerre contre la toute-puissante République des Deux Cités, et ne fait que renforcer les inégalités préexistantes en raison des décisions qu'elle prend.

Derrière une alternance de trois voix narratives et une intrigue plutôt classiques du genre se cache un roman qui prend le temps de laisser découvrir ses subtilités, de personnages, de style, qui dessine un univers riche, décrit avec une grande clarté, qui se laisse glisser vers une histoire cohérente de bout en bout, qui nous happe de plus en plus, qui nous transporte vers un dénouement certes fataliste, mais prenant tout son sens ainsi, qui nous fait nous attacher à nos trois protagonistes, avec une préférence personnelle pour Enik, à mon sens véritable Louise Michel korostienne.

Car oui, ce roman, par ce qu'il nous raconte – enfin me semble-t-il –, fait résonner une époque historique qui m'est bien familière, qui m'interpelle, et m'a toujours interpellée, celle de la Commune. Et c'est sûrement, pour cette raison aussi, qu'il m'a emmenée autant avec lui, et de plus en plus, au fil des pages.

Je remercie les éditions L'homme sans nom et NetGalley de m'avoir permis la découverte de la ville au plafond de verre. Je lirai bien volontiers d'autres oeuvres de Romain Delplancq, dont j'ai apprécié et la plume, et l'esprit.
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J'ai eu un coup de coeur pour ce livre, plusieurs du moins, le premier pour la couverture et le second pour l'histoire et ses personnages !

La couverture est un reflet de la ville et de son histoire. L'auteur a su construire la ville et son environnement de manière très complète avec son passif, toujours nécessaire pour bien comprendre l'actualité et ce sans y mettre des longueurs très vite indigestes ! La représentation en est aisée et de fait agréable.

Ses personnages ne sont pas caricaturaux malgré le fait qu'ils sont représentatifs de leur classe sociale, car bien évidemment une ville devenue riche et spécialisée ne peut que creuser des écarts entre les habitants et c‘est là que nous arrivons au coeur du roman : la lutte des classes, l'inévitable et inamovible lutte des classes que l'on retrouve partout et de tout temps !

Le récit autour des personnages commence par son cercle rapproché qui s'élargit jusqu'à se croiser avec celui d'un autre personnage. Une structure que je trouve efficace et intéressante pour se souvenir de tout ce qui importe sur chacun !

Et autour de ces histoires personnelles et communautaires, celle de la conquête de pouvoir et de territoire ! Romain Delplancq nous happe dans une fresque qui pour être intimiste de prime abord devient universelle, où la morale n'est pas reine !

Un de mes coups de coeur de cette année ! Une histoire fascinante.

#NetGalleyFrance #lavilleauplafonddeverre

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Après mon coup de coeur pour le second volet du Sang des Princes, je vous présente mon coup de foudre pour son spin-off qui peut se lire de façon indépendante : La Ville au plafond de verre !

Cette fois, Romain Delplancq s'est contenté d'une seule ville pour créer son intrigue, mais pas d'inquiétude : il y a bien assez à en dire. En son sein, couve une rébellion à laquelle ne sont pas préparés nos trois héros, pourtant ils y joueront un rôle décisif. Les deux premiers pour découvrir les secrets de l'arnoire, ce matériau qui a fait la fortune des forgiers, et la dernière pour préserver les intérêts du peuple au-delà de toute corruption.

En bref, un chef-d'oeuvre de fantasy qui narre avec autant d'intelligence que d'émotion l'histoire d'une ville en insurrection !
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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Malheureusement pour moi le seul hsn du catalogue que j'aurais abandonné… je comprends l'enjeu du récit, son imbrication avec le sang des princes (duologie coup de coeur!) mais je n'ai pas su m'immerger complètement dans ce texte et la page 335 aura eu raison de toute ma bonne volonté.
Il m'aura manqué cette énergie présente dans la duologie, de m'attacher aux personnages. Ceci dit, l'écriture est je trouve plus accessible malgré les petits défauts rencontrés, et l'univers est intéressant.

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Voilà, cela arrive parfois. Je n'ai pas du tout accroché avec ce titre qui pourtant me laissait espérer beaucoup. « La Ville au plafond de verre » est une énorme pavasse qui m'aura vu peiner! A Korost, cité bâtie sur la richesse de l'Arnoire, Kalltik, Enik et Istven vont tous jouer un rôle dans la rebellion qui guette la quartier des verriers.

Il y a d'bord Katlik, fille de forgier, héritière qui vit dans les beaux quartiers. Elle a perdu son frère à la guerre et cherche à retracer ses derniers moments de vie en enquêtant. Il y a aussi Enik, une institutrice, qui n'a de cesse de vouloir instruire les enfants des ouvriers dans des écoles clandestines. Il y a enfin Istven, orphelin et pauvre, qui a réussi le concours pour entrer à la Haute Ecole et étudier l'art de l'Arnoire. Les chapitres vont alterner entre ces trois personnages qui vont se retrouver au coeur d'une révolution.

Romain Delplancq nous raconte ici l'histoire de personnages pris dans la tourmente de la lutte des classes. Il s'inspire des révolutions russes et donne à la sienne des accents bolchéviks. Finalement, le côté fantasy est très léger et transparaît seulement à travers l'arnoire, ce métal qui permet de faire fonctionner la Cité. C'est peut-être cela qui m'a déçue. Je m'attendais vraiment à un pur roman de fantasy et en fait j'ai lu un roman sur des luttes politiques et des jeux de pouvoir.

C'est un roman qui se mérite vraiment. La plume de l'auteur est travaillée, parfois complexe. Les 600 pages ne sont pas données à tout le monde. Je suis allée au bout mais j'ai peiné! C'était parfois très long, avec un rythme saccadé. Certains chapitres

« La ville au plafond de verre » est un roman que je n'ai pas apprécié. Je n'ai pas été séduite par cette intrigue politique sur fond de luttes des classes.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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La ville au plafond de verre est une lecture qui se mérite. Un peu trop longuet sur sa première moitié, le roman propose un univers richement détaillé et des personnages très bien écrits et instaure progressivement une intrigue de lutte sociale qui nous évoque la Commune de Paris. Intense et émouvant, le final explosif du roman nous tient en haleine et constitue une belle récompense à l'effort nécessaire au début du livre.

Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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