La ville au plafond de verre -
Romain Delplancq
Je viens tout juste de terminer le nouveau roman de
Romain Delplancq sorti aux éditions HSN. Mettons les pieds dans le plat: ce fut une lecture mitigée pour ma part avec des hauts et des bas, des personnages qui donnent envie et qui sont portés par une belle plume mais un rythme parfois trop lent qui je pense plaira à certains d'entre vous. Entrons dans le détail désormais.
Ce qui saute aux yeux et qui fait que je n'étais pas la cible privilégiée de ce roman c'est le rythme. Ce livre se mérite… Je m'explique. J'ai mis environ 200 pages à vraiment me mettre dedans et à comprendre les positions des différents personnages et leurs liens. C'est relativement long pour moi mais une nouvelle fois cela gênera peut être moins d'autres lecteurs. S'en est suivie une succession de hauts et de bas en termes de ressenti: des moments où je trouvais que cela manquait un petit peu d'action et d'autres où j'étais complètement immergé et j'avais hâte de connaître la suite. Sans trop en dévoiler, j'ai beaucoup apprécié l'accélération sur la fin du roman et le dénouement que j'aurais aimé peut être un peu plus percutant. Vous savez que je suis un grand adepte de combats en tout genre. Ici, ce sera plutôt orienté intrigues, jeux politiques et d'influence, quête de pouvoir qui trouvera sans nul doute son lectorat.
L'univers est très prometteur. La magie ou devrais je dire les propriétés de l'arnoire donnent à ce monde un côté vraiment très original. L'auteur nous décrit d'ailleurs par la suite d'autres applications et sortes de pouvoirs que j'aurais aimé voir plus développés. Concrètement, c'est comme si j'étais resté sur ma faim en tournant la dernière page de ce roman: « En fait, c'était bien sympa. Il faudrait que l'auteur nous sorte un autre roman dans cet univers. » Un de mes points favoris reste sans conteste l'école des forgiers et l'ensemble des métiers que l'on y apprend. Elle est finalement très représentative de la diversité de l'univers de ce roman. Les messages véhiculés à travers les conflits entre les différentes factions sont intéressants et m'ont permis de rester motivé jusqu'à la fin.
Les protagonistes sont également un des points forts du livre. Vous serez tour à tour aux côtés d'Enik, une institutrice, de Katlik, une jeune fille ayant perdu son frère à la guerre et Istven, un jeune orphelin. Vous n'aurez aucun mal à vous repérer entre chaque chapitre, l'auteur nous recale parfaitement bien. J'avoue avoir eu beaucoup d'empathie pour Enik et Istven (je fondais de grands espoirs en lui) mais c'est Katlik qui me restera en tête. Issue d'une famille bourgeoise, j'ai trouvé qu'elle s'est embellie en permanence dans cette lecture. Elle est devenue une jeune femme forte qui fait face aux différents défis de la vie (et dieu sait qu'elle va beaucoup en rencontrer). J'ai trouvé l'ensemble plutôt bien orchestré par l'auteur qui nous donne petit à petit des connaissances sur ses personnages. Vous y trouverez votre compte je pense.
J'aurais souhaité être un peu plus emballé pour cette lecture car il y avait des éléments très prometteurs. Cependant, le rythme un peu en dents de scie m'a empêché de savourer et d'apprécier pleinement cet univers. Je ne doute pas une seule seconde en revanche que ce qui m'a laissé de marbre plaira à d'autres. Je n'étais vraisemblablement pas la cible privilégiée pour cette lecture.