Au nord de la Martinique, adossé à l'Atlantique, le village de Grande-Anse. C'est là que le narrateur a grandi, dans la boutique «
Eau de café » où sa marraine tient commerce. Une boutique qui ne se contente pas d'offrir au chaland, caisses de morue salée, barils de viande de porc et bouteilles de rhum : c'est aussi et surtout le point de ralliement de toute une population pour le moins hétérogène, pour ne pas dire hétéroclyte. On y croise aussi bien Thimoléon, le « gavroche de la négritude », que Cassagnac, le Blanc créole, René-Couli, le prêtre hindou égorgeur de boeufs aux abattoirs, qu'Antilia, la fille maudite, arrivée de nulle part ; à moins que ce ne soit de la mer, grande pourvoyeuse d'ennuis en tous genres, si on en croit la rumeur…
A travers eux,
Raphaël Confiant, porté par la langue pittoresque des Antilles, nous entraîne dans un monde coloré, drôle et magique, où se mêlent rêve, fantasmes et réalité…
Un certain manque de rythme, voire quelques longueurs n'en font pas mon Confiant préféré ; mais c'est toujours avec gourmandise qu'on dévore pareille littérature.