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EAN : 9782234091238
220 pages
Stock (06/04/2022)
3.36/5   45 notes
Résumé :
Elena a vingt-cinq ans, un petit appartement et un chat. Pietro a plus du double de son âge, une ex-femme et trois enfants. Pourtant ils se sont choisis, et ont décidé de vivre leur relation en tenant à distance les blessures de leurs vies d'avant : ils font l'amour avec l’ardeur de ceux qui se découvrent pour la première fois, se nourrissent de caïpirinhas et d’houmous, se concentrent sur l'ivresse du quotidien.
Jusqu’au jour où Maria, l'ex-épouse de Pietro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ce roman frôle le coup de coeur. Une once d'émotion plus vibrante l'aurait déclenché !
J'apprécie beaucoup Cristina Comencini pour l'étude toujours très fine de ses personnages et leur profondeur. Les femmes tiennent presque toujours la place centrale ce qui n'exclue nullement les hommes. Elle me touche par sa façon bien singulière d'aborder les liens intergenerationels, la séduction au sens large, le poids de l'héritage familial,les conflits intérieurs. L'Autre femme est bien dans la lignée de ces préoccupations. L'histoire se construit principalement autour de Pietro et Maria, couple en séparation après une longue histoire d'amour qui leur a donné trois enfants désormais adultes, et Elena,la jeune maîtresse de Pietro. L'Autre femme n'est pas unique car chacune la représente aux yeux de l'autre.
Contrairement aux apparences de cette présentation simpliste, nous sommes loin du Vaudeville car C.Comencini effeuille et effleure avec sensualité et sensibilité la question de l'amour et du couple. Elle interroge cette relation sans rien remettre en cause de sa force et de sa beauté. Ne sommes nous vraiment que deux dans la grande valse de l'amour? Qui guide nos pas? Qui impulse le rythme? Qui nous accompagne pour parfois nous faire perdre la tête ? Est t'il possible d'aimer sans prendre conscience de ceux qui nous habitent et sans nous libérer de leur poids sur notre vie?
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C'est le dixième roman de C.Commencini et c'est toujours avec habileté et justesse qu'elle étudie les soubresauts du coeur , qu'ils soient familiaux ,amoureux, intimes.
Cette fois elle dissèque un triangle amoureux sous un angle original : après une séparation peut-on repartir à zéro sans garder l'empreinte de sa vie ultérieure ?
C'est Elena jeune étudiante amoureuse de son professeur, Pietro, bien plus âgé et divorcé, père de 3 enfants qui raconte son expérience.
Pietro et Elena vivent une aventure passionnelle, Pietro a l'impression de revivre, Elena est heureuse.
Une femme un jour , sous un faux nom, par un biais discret , entre en contact avec Elena sur un réseau social,, elle deviennent amies , voire confidentes , elles se racontent leur vie avec un homme, pour l'une c'est du passé,Elena c'est le moment présent...
Quelque part , l'auteur écrit que « l'amour ne concerne pas seulement 2 personnes, mais toutes celles que ces 2 personnes portent avec elles »
Ce peut-être la première épouse, Maria, , un fils qui vient s'installer chez eux. Il n'y a pas d'étanchéité possible, et le passé peut-être ravageur.
J'ai beaucoup aimé ce roman bien plus profond qu'il n'y paraît, tous les sentiments sont bien analysés , une bien belle lecture.
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L'autre femme se conjugue au féminin. L'homme a cependant du moins je le suppose droit de lecture et je me dis qu'homme et femme, ce n'est pas vraiment la même chose, les visions sont différentes sur un même sujet, les préoccupations et façons de penser itou et ainsi de suite.

Elena, la narratrice, je compte 10 plus 6 car il y a deux parties, 16 chapitres.
Elena écrivant à Sara, 2 chapitres.
Sara écrivant à Elena, 4.
Rita, 1.
Côté homme
Pietro 1
Francesco 2.

Désolé, je me suis amusé à compter. 22 pour les femmes. 3 pour les hommes.
Conclusion, les femmes sont plus bavardes que les hommes.
Deuxième conclusion. On peut conclure ce que l'on veut de ce qui est écrit et ce qui est écrit n'a pas forcément valeur de vérité à commencer par ceci.

Résumons.
Elena aime Pietro. Elle avait 25 ans lorsqu'ils se sont rencontrés, lui son prof à la fac, 30 de plus. Ils vivront ensemble quelques années.
Maria, La première femme de Pietro. Ils se rencontrent dans les 20 ans. 3 enfants. Une séparation après une vingtaine d'années.
Sur internet, Maria se fait passer pour Sara afin de communiquer avec Elena.
Ajoutons Rita. Une amie de jeunesse de Pietro, petite amie à l'occasion, devient amie de Maria. C'est elle qui lui conseille de communiquer avec Elena via internet en se faisant passer pour Sara. Un brin perverse, la Rita.
Francesco, le jeune fils de Pietro, que Rita met dans les pattes d'Elena. Un brin perverse la Rita. Vont ils consommer ?

Que veut montrer Cristina Comencini. Que veulent Elena, Maria, Sara, Rita et accessoirement Pietro et Francesco ? Pourquoi les couples Maria-Pietro et Elena-Pietro ne durent pas ?

Une interview Cristina. Elle veut montrer qu'on ne peut après une ou plusieurs séparations repartir de zéro et qu'on ne peut occulter l'avant. Qui l'eut cru et de fait faut il le démontrer !

Pour Elena et consort, ce que veut ce petit monde, je vous laisse lire.

Pourquoi cela ne dure pas, je vous laisse découvrir, page 232 et page 242. Ceci écrit, les raisons avancées me paraissent on ne peut plus discutables à croire qu'une vie de couple ne peut se concevoir sur toute une vie. de plus on est en plein lieux communs. La vie à deux ne peut être que routinière, une jeune fille s'éprend d'un substitut paternel, à contrario un vieux beau s'aguiche d'une petite jeune pour ne pas vieillir et il semble que les femmes, parité oblige, s'y mettent aussi. L'homme est forcément coureur etc. , à croire qu'il y a un fond de vérité derrière tout cela.
Ps, il y a effectivement un fond de vérité derrière tout cela.

L'autre femme. Un livre écrit au féminin et énonçant des vérités discutables. Des personnages traînant d'une enfance mal menée des boulets dont ils n'ont su se défaire et conséquemment des vies pesantes à l'instar de celles de Maria, Pietro, Elena. Pour Francesco : je dois me libérer de vous tous, de tout votre chaos, y arrivera t il, y arriverons nous ? Rien ne se fait sans effort.
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Elena, jeune économiste de vingt-cinq ans, file le parfait amour avec Pietro qui a le double de son âge et accessoirement qui fût son professeur d'université. Tout se déroule parfaitement bien entre eux jusqu'à ce que Maria, l'ex-femme de Pietro , qui veut tout contrôler, entre en contact avec Elena via Facebook sous une fausse identité. Elles entretiennent une relation épistolaire dans laquelle, Elena, sans se méfier se laisse aller aux confidences. Aussi quand elle rencontre physiquement Maria et que cette dernière lui avoue être la première femme de Pietro, elle se sent manipulée, trahie, piégée. Apparaîtra encore une « autre femme » pour le moins intrigante en la personne de Rita, l'amoureuse éconduite par Pietro quelques décennies plus tôt qui semble également tirer les ficelles de cette histoire.
Le thème plutôt classique du triangle amoureux est ici revisité grâce au subterfuge des réseaux sociaux. Plus besoin de faire le guet sous les fenêtres de sa rivale ni d'écouter aux portes…
Nous sommes ici face à deux femmes qui ont aimé un homme à deux époques différentes et dont l'une raconte onze ans plus tard. L'ex-femme, celle qui estime avoir été trompée veut savoir qui est « l'autre femme ». La nouvelle conquête, quant à elle , n'a-t-elle pas le désir de savoir qui ont été celles qui l'ont précédées ? Ne sommes-nous pas toutes « l'autre femme » de quelqu'un ?
Se pose également la question de savoir qu'elle part de notre histoire personnelle nous apportons dans une nouvelle relation. Tout est-il neuf et vierge dés le départ et quelle part d'ombre viendra ternir cette relation sans tache.
Est soulignée également l'évolution des moeurs au sein du couple et de la famille par le prisme de ces deux femmes d'époques différentes avec le féminisme qui est passé par là en délivrant du même coup les femmes des non-dits. Elles se posent des questions sur leur rôle de mère et d'épouse, se construisent en s'opposant à leurs parents tout en finissant par leur ressembler.
Voici un livre qui porte un regard subtil et lucide sur notre société au travers de ces relations amoureuses et pointe un doigt accusateur sur les réseaux sociaux. Chacun cherche l'amour sans jamais parvenir à effacer le passé , celui de l'enfance tout comme celui des expériences précédentes qui nous poursuit et dés le début brouille les cartes.

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Elles ont aimé le même homme à des moments différents de sa vie. Maria est son ex-épouse avec qui il a eu trois enfants ; Elena est une ex-étudiante 30 ans plus jeune que lui pour laquelle il a plaqué sa famille. Mais comme le dit et le montre si bien Cristina Comencini, il n'y a rien de pire qu'une femme blessée, hantée par l'autre femme. Maria crée un avatar sur un réseau social, approche incognito Elena. Elles deviennent amies, confidentes, chacune livrant sa propre version du même homme.


Elena est la narratrice, elle s'exprime une fois sa relation achevée. Elle analyse ses erreurs, parmi lesquelles ignorer le passé de son compagnon comme s'il était possible de tourner la page ; comme si l'on pouvait refaire sa vie sans que rien de la précédente ne subsiste ; comme s'il n'avait jamais eu d'enfants ; comme s'il n'avait jamais aimé Maria. J'ai noté non sans surprise que l'auteure, par le truchement de Maria, adresse quelques reproches à la génération féministe de sa mère, qui poussait les filles à étudier, à se battre et à gagner, à être autonome, à ne jamais avoir d'enfants avant d'avoir terminé leurs études, à ne pas se marier, laissant dans l'incompréhension et le désarroi hommes et jeunes gens. Alors que, en dépit de ces injonctions maternelles, Maria rêvait d'une maison avec un mari et des enfants, de voyages et de vacances tous ensemble, en chantant des chansons enfantines. Il s'agit d'une prise de position à contre-courant, très émouvante dans le cadre de ce roman.


J'ai beaucoup apprécié la plume délicate de Cristina Comencini, la musique lancinante de sa partition, son interprétation personnelle et originale du trio amoureux. Tout m'a plu dans ce roman grave, mélancolique, riche, jusqu'à la connivence qui finit par s'établir entre deux femmes originellement rivales : « - Rival vient de rivus, le ruisseau, celui qui partage avec une autre personne l'eau d'un même ruisseau ».
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critiques presse (1)
LeMonde
08 mai 2022
Dans son nouveau roman, l’écrivaine italienne Cristina Comencini explore les différentes facettes d’un trio amoureux, glissant avec délicatesse du point de vue des unes à celui des autres, amis, enfants, mari, parents.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Tout est fini : mon histoire avec Pietro, le sexe, mon amitié avec Maria, les enfants qui ne voulaient plus rien savoir de lui, ce qui s’est passé avec Francesco. Non. Je veux relater ce que nous avons découvert ensemble, et je crois que cela vous intéressera, car nous sommes tous en pleine tempête, à la recherche d’un port où trouver refuge. Il faut avant tout détruire la cathédrale que nous avons érigée autour de l’amour. Ainsi nous pourrons peut-être reconstruire une église de dimensions plus modestes, avec une pancarte sur la porte : travaux en cours.
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Il affirmait que 63 % des femmes conservent l’ADN de tous les hommes avec lesquels elles ont eu des relations sexuelles, on appelle ce phénomène le « microchimérisme masculin ». Nous avions toutes les deux l’ADN de Pietro en commun, alors que nous nous ressemblions si peu. J’ignorais encore que j’avais ouvert une boîte aussi dangereuse que celle de Pandore. Mais ne sommes-nous pas à l’origine de tous les maux et peut-être de toutes les véritables révolutions ?
Je ne suis pas féministe. Pour ma génération, ce mot est presque une insulte. Nous avons rétabli un lien avec les hommes que la génération de ma mère, qui était aussi celle de Maria, avait réduit à néant.
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Pietro m’avait demandé où je voulais fêter l’anniversaire de notre histoire. Il avait employé précisément ces mots : « notre histoire ». (…) Une histoire est une trajectoire, tranquille ou accidentée, avec un début et une fin.
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Je ne savais pas combien le désir pouvait durer, se suspendre, puis redoubler d’ardeur. Il parlait peu et ne disait de lui que le strict nécessaire. Une première femme, des enfants qu’il ne voyait presque plus. Ils se retrouvaient à Noël, avant l’été, ils lui demandaient de l’argent. Il m’avait donné une excellente raison à ce silence : « Lorsque je me suis séparé de Maria, elle a monté les enfants contre moi ; ils ne veulent pas me voir. »
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Ce qui me dérangeait, c’était la désinvolture avec laquelle elle parlait de lui, de moi, d’elle-même, comme si nous étions assis tous les trois autour de la table à bavarder, alors que j’étais amoureuse de Pietro et ne voulais rien savoir de sa vie passée avec elle. Pour me rassurer, je l’imaginais souvent sous les traits d’une femme seule, trompée par son mari et jalouse de ma jeunesse.
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Videos de Cristina Comencini (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cristina Comencini
Cristina Comencini vous présente son ouvrage "Quatre amours" aux éditions Stock.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2412802/cristina-comencini-quatre-amours
Notes de Musique : Youtube Audio Library
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