Les Services Presse, c'est comme les bonbons Bertie Bott's d'Harry Potter, tu ne sais jamais sur quelle saveur tu vas tomber.
Là, avec ce premier roman de
Dorothée Bulteau-Pinvidic, c'est un goût sucré, doux, fondant qui reste en bouche et en mémoire ... c'est un coup de coeur ! Un vrai !
C'est plus qu'un "feel-good" (terme trop à la mode, fourre-tout de pas grand chose), c'est l'histoire vraie de chacun de nous.
Au travers la description de personnages très réalistes, ce sont nos proches que nous voyons sur scène, nos parents, nos frères et soeurs, nos amis, nos collègues... Mais par "proches", j'entends notre réseau, notre entourage, car proches nous ne le sommes pas tout à fait. Victoire, l'héroïne, s'en est bien vite rendue compte, la solitude existe, même en étant entouré. Et c'est à cause de l'enchaînement de déceptions (sentimentales, amicales, collegu.. ales(?)) que la jeune femme, plus fragile qu'elle veut bien le montrer, finit par sombrer.
Heureusement, sa grand-mère et l'amie de celle-ci vont lui montrer qu'avec un peu de résilience (que ce terme aussi m'agace !), de quelques rencontres dues au hasard et de grands coups de pieds aux fesses, elle peut arracher son costume et se découvrir en découvrant les autres.
On comprend alors mieux au fil des pages le voyage en Crète-surprise, le jeu créé par la grand-mère artiste Janis, et surtout le nom donné à la maison de cette dernière : l'Essentiel.
Ce livre est une pépite, il est remarquablement écrit, les mots sont tous choisis, sélectionnés, pesés au gramme près. Je n'ai pas pu retenir toutes les punchlines, il y en a à foison, toutes profondes et vraies.
Et le "jeu de la vie", créé par la Sage Janis, mériterait, comme le rêve
Dorothée Bulteau-Pinvidic, d'être édité, rien que pour s'autoriser à aimer sans frein, à s'ouvrir à l'autre et donc à soi.