Lecture commune avec ma fille de treize ans, que je ne regrette pas du tout. Une lecture jeunesse, accessible à partir de onze ans, voire un peu avant, et que je conseille aux moins jeunes aussi !
Jeanne Benameur aborde un thème toujours d'actualité, celui de l'intégration des jeunes issus de l'immigration, évoque la condition des femmes dans la société algérienne. L'écriture est fluide, et l'émotion n'a pas tardé à me gagner. Samira incarne la modernité, la liberté, armée d'une courageuse volonté de s'affranchir des traditions tout en faisant preuve de loyauté envers sa famille et les valeurs qu'elle représente pour elle.
Un beau récit, une lecture douce et émouvante, une bonne entrée en la matière pour aborder le thème de l'immigration avec nos enfants, et leur inculquer certaines valeurs, comme celle de la tolérance.
«On peut toujours accueillir un ami dans son coeur. le coeur aussi est un pays.»
Avis de ma doudou (13 ans)
=> devoir de français, sa réponse à la question :
Pourquoi conseillerez-vous ce livre ? Donnez deux arguments.
En premier lieu, c'est le personnage très attachant de Samira et toutes les valeurs qu'elle détient et nous transmet au travers de cette histoire, qui me pousserais à conseiller la lecture de ce livre. Elle est une fille qui fait le bien autour d'elle, et ne comprend pas que la femme, sous prétexte qu'elle est une femme, ne puisse pas être libre ! Libre de penser, de travailler, de savoir. Elle incarne pour moi un bel exemple de vie, de solidarité, d'amitié, d'amour, de force. Elle se révolte, mais en douceur parce qu'elle ne veut pas trahir sa famille. Elle représente un espoir. «Et j'ai su, ce jour-là et pour toujours, que même avec Quatre-Routes, on peut découvrir un chemin.»
Deuxièmement, je conseillerais ce livre pour sa richesse et son écriture. On apprend beaucoup sur la vie dans les Cités aujourd'hui, sur la violence qui y règne, sur le racisme, l'intolérance, la condition et la place des femmes dans la société algérienne et sur la difficulté aussi à s'intégrer dans une société qui n'est pas la sienne. Samira est fière d'appartenir à ce peuple algérien, mais elle regrette que l'on parle aujourd'hui encore de race : «On dit encore des races. Un jour peut-être on ne le dira plus, peut-être seulement on parlera des gens et ce sera doux.» L'histoire de Samira et de sa famille fait réfléchir, elle m'a beaucoup émue. «On peut toujours accueillir un ami dans son coeur. le coeur aussi est un pays.»
L'auteure a une belle écriture, la lecture est prenante; une fois entamé, j'ai eu du mal à lâcher ce livre avant la fin.
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