Je voudrais quelque fois m'appeler Dupont, Berthaud ou Simonnet et rentrer dans une maison où on ne se réjouit pas de marier les filles de dix-huit ans à peine, sans diplôme, sans rien. Mais je sais que quand ça me prend, ça ne dure pas, parce que j'aime mon nom à moi SAMIRA BENAMRI, que j'aime aussi la terre dure, sèche et ocre que je retrouve chaque été là-bas et la peau toute fine parcheminée de ma petite grand-mère arabe.