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4,2

sur 2342 notes


Une bouteille à la mer, un message vieux de dix ans écrit avec du sang humain, des enfants en danger de mort,l'enquête s'annonce délicate, surtout que le service des affaires classées, expulsé de ses bureaux pour cause de désamiantage, squattent les couloirs du commissariat principal de Copenhague. Pris dans ce chaos administratif et bien sur, comme dans tout bon polar qui se respecte, dans un chaos sentimental et domestique, le vice commissaire Carl Morck va devoir affronter un méchant extrêmement méchant et plonger dans le milieu très fermé des communautés religieuses intégristes qui ont pignon sur rue au Danemark.

On le sait, on l'a écrit, le thriller est un genre difficile et extrêmement codifié, le lecteur en terrain connu doit toujours être surpris, Adler Olsen, vieux routier, connait toutes les ficelles, il en use avec une habileté démoniaque. Ce conte pour adultes nous terrifie avec Barbe Bleue et nous émeut avec Hans et Gretel ,un peu long au démarrage, comme un moteur diesel en pays froid, une fois lancé plus rien n'arrête la machine.

Ancré dans la réalité social contemporaine du Danemark, émeutes, guerre des gangs, racisme, « Délivrance » fait parti de ces livres qui déconstruisent le mythe des société nordiques parfaites. Cet été ,Jussi Adler Olsen sera encore responsable de quelques nuits blanches, car avec ses 670pages et ,850g, il peut vous accompagner quelques longues nuits d'été!!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Il paraitrait que Jussi Adler Olsen serait le nouveau phénomène scandinave à la mode. de fait, Délivrance semble remporter un franc succès en librairie après deux premiers romans – Miséricorde et Profanation – qui ont apparemment connus eux-aussi une certaine réussite.
Ce n'est pas étonnant.
Non seulement Adler-Olsen bénéficie de la puissance de la vague scandinave qui déferle chez les éditeurs français depuis Millenium, mais il colle par ailleurs aux attentes du public : un peu de dépaysement (ici on découvrira à la fois les fjords et l'importance de l'implantation des Témoins de Jéhova et autres sectes au Danemark), un héros torturé portant un lourd fardeau de culpabilité, un assistant exotique et amusant (ici un syrien appelé Hafez El-Assad – il fallait oser), un tueur particulièrement intelligent devenu un roi de la manipulation et des chapitres relativement courts calqués sur les recettes d'écriture de thrillers à la chaîne américaines qui en font un redoutable page-turner.

On passera donc rapidement sur l'histoire qui voit le vice-commissaire Mørck et son assistant-balayeur Hafez El-Assad, suite à l'émergence – au sens strict – d'une vieille affaire, se lancer à la poursuite d'un criminel spécialisé dans le kidnapping d'enfants de familles appartenant à des communautés religieuses fermées et qui a une fâcheuse tendance à en tuer une partie. le postulat est classique, donc, et plutôt bien mené. Jussi Adler Olsen sait maintenir le suspense et la tension, mais aussi accrocher le lecteur et jouer avec lui, qui suit les trajectoires de Mørck d'un côté et du tueur de l'autre en essayant de deviner quand elles vont enfin se croiser.
Sur le plan de la structure, Délivrance est donc plutôt de la belle ouvrage et la curiosité qu'il éveille chez le lecteur compense assez bien le fait que, sur le plan de l'écriture – comme c'est souvent le cas pour ce genre de thriller, en particulier chez les nordiques – l'on se trouve face à quelque chose d'assez fade, sans grand relief (mais, au moins, sans trop de métaphores et comparaisons hasardeuses dont sont friands certains auteurs). Sans doute aussi, tout cela apparaît-il parfois un peu long et Adler Olsen aurait sans doute pu couper dans son roman. On comprend mal ce que viennent faire les parties consacrées à l'assistante de Mørck, Rose, ainsi que certains passages sur la vie personnelle du héros, particulièrement peu intéressants.
De fait, Adler Olsen semble marcher sur les pas de Jo Nesbø mais ne réussit pas comme le Norvégien, à donner à son personnage une épaisseur suffisante pour réellement susciter l'empathie. C'est d'ailleurs indéniablement le tueur qui est ici au centre de l'histoire tandis que Mørk et les autres personnages importants, à commencer par la femme du criminel, ne font que graviter autour.
Indéniablement efficace malgré tout, Délivrance se laisse lire sans déplaisir mais se démarque peu d'une production industrielle de thrillers – nordiques ou pas – qui inonde les tables des libraires. À réserver donc aux adeptes du genre.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Troisième enquête pour le département V ! Une bouteille est repêchée au large des côtes Écossaises, à l'intérieur, un mystérieux appel au secours. Faut il le prendre ah sérieux ? C'est ce que l'inspecteur Carl Mørck et son équipe doivent déterminer ! Par ailleurs depuis quelques années de nombreux membres enfants issus de diverses communautés religieuses disparaissent sans laisser de trace ! Une enquête haletante du département V, ma préférée de cette série pour l'instant ! On en apprend aussi un peu plus sur Rose, l'assistante punk, et aussi un petit peu sur Assad, de quoi épaissir le mystère ! J'ai hâte de lire la suite !
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Encore une réussite !

Il est rare que des auteurs parviennent l'exploit de me fidéliser à une série. C'est pourtant le cas avec les enquêtes du département V.

Adler Olsen réussit à me captiver en ne dévoilant nos protagonistes qu'au compte goutte et en noyant ces informations sous une enquête complexe et riche en rebondissements !

Une lecture toujours aussi captivante !

Bonne lecture à tous.
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Les policiers/thriller scandinaves ont le vent en poupe, mais hormis l'origine géographique de leurs auteurs, les styles et types des romans qui en sont issus sont assez différents les uns des autres.
Adler-Olsen que je découvrais, est sans doute plus proche du norvégien Nesbo, avec me semble-t-il plus d'action grâce à des enquêteurs plus jeunes et moins « old school », que de Mankell ou Indridason l'Islandais, pas scandinave mais venant du froid également.
La gouaille et l'humour de certains personnages - souvent la politesse du désespoir dit-on- , sont les caractéristiques du Danois. Ce faisant il prend le risque d'énerver certains lecteurs quand on sait le danger que représente une saillie qui tombe à plat.
J'ai lu que Cannibalector avait fait une allergie lui préférant largement Westlake… auquel j'avais fait moi-même une allergie. Il faut de tout pour…
Bon client j'ai souri et même ri par moment notamment quand Carl se pose des questions sur le management de son département ainsi que sur la chasse à la mouche…
Son collègue syrien Assad et lui, leur assistante schizophrène, tous déjantés à un degré largement supérieur à la moyenne, forment une équipe sympathique qui nous mène vers la résolution de l'enquête principale qui tourne autour du monde des sectes et de la rigidité de leurs adhérents.
Le plaisir de lecture est au rendez-vous, exactement ce que je cherche quand j'ouvre ce genre de livre.
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Décidément le département V de la police de Copenhague chargé de ce qu'on appelle les « cold case » a le chic pour ressortir des dossiers plus bouillants que froids.
Et ce n'est pas cette bouteille contenant un message en danois presque effacé retrouvée par la police écossaise qui va impressionner Carl Morck, et ses deux acolytes Assad et Rose aussi dissemblables l'un de l'autre qu'on puisse l'être.

C'est sur des enlèvements d'enfants que le département V va devoir enquêter.
Enlèvements qui ont eu lieu dans diverses communautés religieuses complétement fermées à la société danoise et dont les membres refusent totalement de parler aux autorités et surtout à la police.
Il va donc falloir toute la perspicacité des membres du département V pour retrouver l'auteur des enlèvements qui n'hésite pas à tuer non seulement les enfants qu'il enlève mais aussi tous ceux qui se dressent sur sa route.
Encore une fois un bon thriller signé Jussi Adler-Olsen qui ne nous laisse pas une minute de répit.
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Le porteur de ténèbres.
Les cinq pages introductives du prologue à la 3e enquête du département V sonnent le glas pour deux jeunes frères séquestrés dans un hangar à bateau. Sachant leur mort imminente, l'aîné va méticuleusement écrire avec une écharde et son sang un appel au secours, glissé dans une bouteille, scellée puis jetée in extremis à la mer quand son bourreau l'extraira de la remise pour l'exécuter. le SOS échouera sur la côte écossaise, sera récupéré, oublié pendant dix ans sur une fenêtre avant d'être analysé par la police puis expédié au Danemark puisque les quelques mots péniblement identifiés sont du danois pour enfin atterrir sur le bureau de Carl Mørck s'occupant des affaires non élucidées. Face à l'énigme d'un message effacé à 90 % et à l'accumulation des années, l'inspecteur hésite à prendre l'affaire au sérieux mais son assistant syrien, Assad et sa secrétaire punk, Rose vont progressivement le persuader. Lentement, méthodiquement, intuitivement, les limiers du département V vont faire parler le vieux message qui va livrer lettre à lettre son sens et dévoiler en arrière-plan une horreur indicible.
Jussi Adler-Olsen rend, d'une plume légère, son effrayante histoire passionnante de bout en bout. le lecteur pourrait se dire qu'il en a trop vu, lu et entendu sur un sujet rebattu mais le récit de kidnapping, claustration, exécution est tellement « enlevé », vif et méthodique, froid et méticuleux qu'il glace et fouette le sang. On pressent que les bourreaux oeuvrent dans l'ombre sans retenue et sans satiété mais qu'une exposition en pleine lumière ne les effaroucherait pas plus puisqu'ils auraient toujours un coup d'avance, une esquive amorcée, une justification toute faite pour peu qu'un avocat sans scrupule les soutienne. Le démon incarné de « Délivrance » modifie son apparence, efface toute trace, multiplie ses identités et demeure insaisissable malgré son incessant labeur d'anéantissement ciblé vers des familles investies dans des milieux religieux sectaires. A mesure que son histoire se dévoile, son aura funeste s'agrandit, irradiant d'un charisme maléfique et pathétique. le serial killer s'avance dans la vie d'une marche funèbre, écrasé lui-même d'un insupportable poids de ténèbres .
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C'est un excellent thriller avec enlèvements d'enfants et c'est surtout la troisième enquête du département V et pour l'instant c'est mon préféré.
J'ai aimé retrouvé le commissaire Morck toujours aussi bougon et ses assistants Assad et surtout Rose ( ❤️ ) .
L'histoire est encore une fois prenante, bien menée avec de nombreux rebondissements et aussi avec quelques pincées d'humour qui permettent de souffler un peu.
J'ai passé un excellent moment avec ce polar scandinave qui tient en haleine jusqu'à la dernière page .
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Troisième enquête du Département V qui nous plonge dans les méandres du passé qui ne demande qu'à revenir dans le présent après qu'un appel à l'aide vieux de treize ans ne vienne à remonter à la surface.

Je vais commencer, cette fois-ci, à donner mon avis sur l'histoire qui pour le coup m'a laissé un peu plus perplexe. Si le concept d'enfants enlevés en provenance de mouvements sectaires m'a semblé prometteur, j'ai quelque peu été chagriné par certains points. le premier est le personnage du psychopathe. C'est toujours un exercice douloureux que de faire vivre un personnage n'éprouvant aucune empathie qui ayant toujours dix coups d'avance, mais voilà pour le coup, j'ai trouvé qu'il y avait un poil d'exagération surtout vers la fin. Cette volonté de créer une pression interne à un fou, même si on connaît son anamnèse, m'a clairement fait penser aux poncifs du genre que l'on retrouve dans trop de romans du genre. Autre point que j'ai moyennement aimé est le chapitre 31 où le coté road-trip pieds sur le champignon m'a clairement semblé un peu placé là pour faire un lien par la suite. Pour le reste, on retrouve les ingrédients qui font que la série ait ses fans et amateurs. Par contre, j'ai aimé que l'auteur y mette des petits marqueurs temporels afin de montrer que l'enquête ne s'est pas faite en deux jours. Cela manque dans pas mal d'histoires.
Toutefois, je m'interroge aussi sur une autre fin, celles des obsédés du crime. Quatre livres lus et quatre fins qui se ressemblent à peu de choses près. La routine s'installe.

Quant aux personnages, j'ai beaucoup aimé la scission que Rose procure et qui donne clairement l'envie de lui foutre une bonne baffe en pleine tronche et ce qui fait que les trois premiers tomes font que du piment est ajouté à ce trio. Assad dont le capital sympathie ne cesse de grandir, mais qui ne comprend pas les jeux de mots et aussi ce bon vieux Carl qui parvient toujours à un moment ou un autre à me faire sourire de part flemme et son coté vieux ronchon. On en apprend un peu plus sur certains personnages secondaires et ce petit monde flotte dans la flemme de Carl. Nous avons un peu un joli triangle de Karpman, mais qui est qui est la question. Qui brisera sa carapace en premier. J'aime bien cette construction de personnages qui progressent avec le temps.

Dans l'ensemble, j'ai aimé cette histoire et ce même si j'ai un peu moins aimé certains passages cela reste quand même agréable à lire surtout que le Département V a fait planté son décors.
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quel roman, quelle enquête...je crois que ce volume est encore meilleur que le premier question suspense et adrénaline.
le vice-commissaire Morck reste englué dans ses propres problèmes mais n'en oublie pas pour autant de mener de vraies enquêtes avec des suspects totalement dérangés, ou fous, ou malades, ou seulement un mélange de tout cela
ajoutons un peu de sel avec un assistant qui se bat et qui cache sa vie personnelle, une assistante schizophrène mais sans qui les enquêtes avanceraient au ralenti.
juste un regret, et c'est le même dans chaque volume: j'aimerai profiter un peu plus de l'épilogue et du dénouement.
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