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Citations de Keiichirô Hirano (121)


Tandis qu’il attendait dans la vaste salle d’attente qu’on appelle son nom, il songea à son père, disparu brutalement quand il avait un an.
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Tetsuo alla docilement s’asseoir sur le canapé noir qu’elle lui indiquait, tout en essayant de se rassurer intérieurement : “Ça va aller maintenant, ils vont t’aider.”
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Tetsuo présenta son questionnaire plein de blancs à l’accueil de l’hôpital, en ajoutant :

— J’ai expliqué la situation au médecin au téléphone.

L’infirmière vérifia le nom inscrit sur le formulaire : “Tetsuo Tsuchiya”, puis jeta un nouveau coup d’œil au patient.

— Asseyez-vous là et attendez, dit-elle.

Apparemment, le médecin en charge l’avait déjà mise au courant.
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Encore une fois ! Je rêve, encore une fois, d'accomplir ma métamorphose pour apparaître tel que je suis véritablement, dépassant toutes mes peurs, tout mon cynisme ! Et cela, passionnément, du fond du coeur ! Et pourtant, je n 'en ferai sans doute rien. Je suis sûr que je ne pourrais pas supporter les nombreuses souffrances et épreuves qu'il faudrait endurer pour cela, ou plutôt non, ce n'est pas que je ne pourrais pas, mais plutôt que ce genre de choses me laisse fondamentalement indifférent ! Les mots tels que "souffrance" m'ont toujours fait un peu honte ! Et puis, ce que je crains le plus, c'est que ces souffrances ne soient finalement pas payées de retour. De toute façon, mon rôle, dans ce vaste monde, est sans doute tristement "minuscule". Pour la majeure partie des gens qui y vivent, mon existence n'a pas la moindre signification. C'est stérile ! Inutile ! A ce simple pressentiment, je frisonne déjà d'effroi...
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Je comprenait bien l'état d'esprit de ceux de mes camarades qu'on appelait otaku. Ils fermaient les yeux devant l'extravagante immensité du monde,traçaient des frontières sur une certaine périphérie fixée par eux-mêmes,considérant cela comme les limites du monde et s'enfermaient à l'intérieur.
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- Si le bonheur des êtres humains ne résidait que dans la procréation, qu'en serait-il des gens qui ne peuvent pas avoir d'enfants, comme ma femme et moi ? Rester en vie ne servirait à rien ?
(...)
Dans le Japon actuel, avec la diminution des naissances, la tendance à nous inciter à "croître et se multiplier", est déjà suffisamment douloureuse pour nous sans en rajouter...(p. 353)
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(...) pourquoi les hommes viennent-ils au monde à l'origine ? Quelqu'un peut-il catégoriquement répondre à cela ? Non, car il y a autant de réponses que d'individus. Mais personne ne vous dira pour autant que les êtres humains , en tant que tels, sont sinistres ou inquiétants ! (p. 209)
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Tout arrive une seule fois, non ? Et ce qui définit un homme, c'est ce qu'il fait de cette occasion unique, vous ne croyez pas ? (p. 272)
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-C'est à ce moment-là que j'ai vu l'ombre
- L'ombre ?
-Oui, elle me poursuivait...J'étais persuadé que c'était celle de Saeki et que c'était lui qui m'avait assassiné mais peut-être que ce n'était pas lui-même qui me harcelait, mais seulement ce qu'il représentait. Son absence de vivre, sa haine, intimement mêlés à mon propre esprit... (p.325)
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- (...) Oui, soyons amis, répondit Tetsuo, ému, utilisant pour la première fois cette expression peu commune en japonais. (p. 273)
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Il n'avait pas l'impression de faire face directement face à Van Gogh, mais plutôt de contempler le reflet du peintre dans un miroir. C'était logique : Van Gogh avait dû se peindre en se regardant dans une glace. Voilà pourquoi un autoportrait donne toujours l'impression à celui qui le regarde de se contempler lui-même... (p. 289)
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Mon existence n’est qu’un miracle d’un instant survenu dans le cours infini du temps. L’état de néant est l’état fondamental et exister, comme moi en ce moment, n’est qu’une exception. Et ensuite, il nous faut retourner vers ce néant, notre état fondamental… Tout ce qui vient à l’existence doit finalement disparaître dans le néant…
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À cette lointaine époque, quand les Japonais ressentaient vaguement que leur vie, leur personnalité ne les satisfaisaient plus, ils avaient coutume de traduire cette pensée en “je veux me retirer du monde” plutôt qu’en “je veux me suicider”. Se retirer du monde, c’est “faire disparaître” le ou les aspects de soi-même liés à la société.
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Les carpes sont un élément indispensable des étangs des jardins japonais. Lorsque j'ai visité le jardin dessiné par Isamu Noguchi au siège de l'Unesco à Paris, non seulement son manque d'entretien m'a affligé, mais le trop petit nombre de carpes m'a aussi profondément dérangé. L'absence de ces poissons faisait de l'étang une simple étendue d'eau toute plate, en un mot un espace plein d'ennui.
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Le plus important, à mes yeux, est l’étrange sentiment de plénitude dispensé par l’acte même de les pratiquer. Lorsque je me trouve en contact avec une petite poignée de matière, je me sens la proie d’une illusion, comme si j’entrais en contact avec toutes les matières de ce monde créé. Comme si je touchais le monde lui-même. C’est là une illusion difficile à exprimer. Imaginez que vous vous trouviez seul au milieu d’une plaine, ou que vous balayiez du regard les étendues sans fin de la plaine marine s’étalant sous vos yeux, et vous aurez une idée de ce que j’éprouve alors. Et pourtant, même en de pareils moments, ce qu’il vous est donné de toucher n’est guère plus, en définitive, qu’un fragment du monde.
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“Plutôt que de mendier, vous feriez mieux de travailler à labourer un arpent, vous autres !”
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Même l’eau qui contient un poison, il nous faut la changer en vin. Or, j’estimais l’entreprise réalisable. Pour l’excellente raison que les enseignements de la Sainte Bible possédaient en eux la grandeur et la subtilité absconse qui rendaient une telle opération possible.
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La fatigue. La fatigue extrême ressemble à une drogue. Je viens de m'en rendre compte en parlant avec toi. Je trouvais une consolation dans le fait de me surmener. Comme ça, je n'avais pas le temps de ressentir de l'angoisse. La nuit, allongé dans mon lit, mont corps était comme anesthésié de fatigue, je ne pouvais plus faire un mouvement. Mes battements de coeur résonnaient dans les draps si fort que je craignais que cela réveille Chika. Ce sentiment d'épuisement, au moins, était réel, je ne pouvais pas en douter. Je me sentais enfin vivre. Cette vie unique, ces précieuses années de la trentaine qui ne reviendront jamais, au moins, je ne les aurais pas passées à rien faire. Et puis il me semblait, comme tu me l'as dit tout à l'heure, que si je travaillais à ce point, je pouvais être fier de moi et m'autoriser à être heureux. A notre époque, le véritable bonheur dont on peut s'énorgueillir, n'est pas l'épuisement, plutôt que l'argent ou la chance ? Oui j'étais heureux. Mais épuisé. Est-ce que ce n'est pas justement le genre de bonheur que peuvent accepter ceux qui, eux-mêmes, ne sont pas forcément heureux? Je voulais croire qu'être exténué me donnait droit au bonheur.
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Une bonne estime de soi est indispensable pour vivre. Ne pas s'aimer soi-même rend la vie pénible. Mais avoir une estime totale pour soi, aimer tous les aspects de soi-même, voilà qui est difficilement réalisable. A moins d'être complètement narcissique, un tas de points négatifs vous sautent forcément aux yeux. Or aimer celui que vous êtes en présence d'un autre ne s'avère pas si compliqué. Celui que vous êtes devant cette personne devient naturellement joyeux. Heureux. Aimant la vie. Il est alors possible de s'aimer, pas forcément en entier mais au moins cet aspect-là de vous-même. Prendre appui sur un tel dividu pour continuer à vivre se révèle payant. Si deux ou trois personnes sont capables de provoquer cet effet, alors nous auront deux ou trois points d'appui. C'est pour cette raison que le concept de " fraction" est très important.
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La présence de votre femme vous transforme tout entier. Comme tout à l’heure, quand vous avez pensé à votre fils. Vous pouvez devenir un de ces dividus heureux de vivre. Chacun de nous engendre un dividu diffèrent en fonction de la personne qu'il côtoie. Et réciproquement. Chacune de nos connaissances engendre un dividu destiné à sa relation avec vous. Les deux dividus forment alors une paire qui échange des paroles ou des sentiments... L'individualité n'est pas quelque chose d'unique et d'immuable, dur comme un noyau. Combien de dividus compte-t-elle, en quelles proportions, c'est cet équilibre qui la détermine. Si le moi d'il a cinq ans et le moi actuel sont différents, c’est que ses fréquentations ont changés, ainsi que ses dividus et leurs proportions.
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