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Citations de Keiichirô Hirano (121)


On parle de rêve, de réalité, comme de deux choses totalement différentes. Pourtant, il me semble qu'il s'agit d'une seule et même illusion.
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Autrement dit, chaque être humain dissimulerait, à l'intérieur de la coquille de son rôle, sa véritable forme - celle d'un énorme cancrelat. Il suffit d'enlever la coquille, et chacun apparait sous une forme monstrueuse à faire frémir. Les êtres humains vivent avec ce vague pressentiment. Parce que chacun, une fois seul dans sa chambre, est à même de découvrir dans le miroir sa propre apparence cauchemardesque.
Nous souhaitons tous trouver un jour un ultime refuge dans une apparence extérieure aussi belle qu'un rêve. D'ici là nous nous résignons à accepter n’importe quel rôle. Exactement comme les cellules encore indifférenciées d'un lézard auquel on a arraché les pattes, mon véritable moi, c'est étrange, est une sorte de potentialité qui peut encore se métamorphoser en n'importe quoi.
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C'était comme si je me débarrassais sur le Net de ce véritable moi qui ne servait à rien, pour pouvoir maintenir mon rôle à l'extérieur. La Toile débordait de ce genre de mots. C'était une décharge à ordures solitaire, où s'empilaient des montagnes de cadavres de communication avortée.
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Le seul sens qu'on puisse trouver là-dedans, c'est que grâce à la télé, moi et ceux de ma génération avons été soigneusement conditionnés depuis notre âge le plus tendre à devenir des crétins.
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Tetsuo n'avait aucun remords d'avoir menti à la mourante.
Croire au paradis était le seul recours de cette femme, dans son combat acharné contre la peur de la mort. Dans des circonstances pareilles, cette réponse méritait-elle le nom de "mensonge" ? (p. 13)
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Dans la nature, la beauté n'est pas une présence figée arrêtée dans sa course. C'est un mouvement qui nous englobe. Les quatre saisons, alignées l'une après l'autre au long d'une année, n'ont pas de signification intrinsèque. Mais le fait qu'elle sont en mouvement, qu'elles continuent à se succéder et que leurs changement se poursuit sans imite leur donne du sens. Car ce qui nous effraie dans la mort, ce qui nous attriste dans l'anéantissement et la disparition, c'est la cessation de toutes choses, l'interruption définitive de tout changement.
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Un rôle qui n'est pas accepté par la société est toujours laid. Il est en outre doté d'un caractère risible qui l'empêche d'atteindre au tragique.
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Autrement dit, chaque être humain dissimulerait, à l'intérieur de la coquille de son rôle, sa véritable forme - celle d'un énorme cancrelat. Il suffit d'enlever la coquille, et chacun apparaît sous une forme monstrueuse à faire frémir. Les êtres humains vivent avec ce vague pressentiment. Parce que chacun, une fois seul dans sa chambre, est à même de découvrir dans le miroir sa propre apparence cauchemardesque.
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Pour les êtres que l’on n’a pas vus depuis longtemps, quelle est la différence entre “exister encore quelque part” et “ne plus se trouver nulle part” ?
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Pouvez-vous, avec ce bonheur-là, surmonter la peur de la mort qui rôde et la tension que génère la vie elle-même ? Vous-même, vous n’y croyez pas. Voilà pourquoi, vous êtes vide. Vous trouvez l’existence vaine. J’ai touché juste, non ?
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Ces gens que l’on ne reverrait plus jamais, que l’on ne contacterait plus jamais, n’étaient-ils pas déjà morts pour nous, avant même leur décès réel ?
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Les morts ne doivent pas exercer de pression sur les vivants. Les êtres humains doivent vivre aussi libres que possible le temps compté de leur vie
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Personne ne peut nier le droit des êtres humains au tourment. C’est cruel. Nous nous empressons toujours trop vite de consoler autrui, nous essayons à tout prix de le protéger de la moquerie du monde et du mépris pour la vie. Ce faisant, nous oublions souvent de respecter sa souffrance
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Dans le Japon actuel, avec la diminution des naissances, la tendance à nous inciter à “croître et se multiplier”, est déjà suffisamment douloureuse pour nous sans en rajouter…
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Tout ce qui vous rend heureux vous épuise aussi. C’est une vérité indéniable.
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Tetsuo n’avait aucun remords d’avoir menti à la mourante. Croire au paradis était le seul recours de cette femme, dans son combat acharné contre la peur de la mort. Dans des circonstances pareilles, cette réponse méritait-elle le nom de “mensonge” ?
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Le bonheur, en fin de compte, c’est de réussir à faire concorder nos valeurs avec ce que nous sommes réellement
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Quand quelqu’un meurt, il laisse un vide. Plus ou moins grand. Mais on ne peut pas laisser ce trou ouvert indéfiniment. Alors chacun fait son possible pour le combler. Si on ne le fait pas, on finit par trébucher et tomber dedans…
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Même en usant de la plus habile rhétorique, on ne pouvait imaginer que la mort fût autre chose que des regrets et un désespoir sans fin, pour l'éternité. On avait beau se dire désabusé par la vie, quand la mort venait, elle plongeait tout un chacun dans l'angoisse. C'était cela, songeait jusqu'alors Tetsuo, la véritable nature humaine.
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Ah, le désir et l'angoisse qu'éprouve ma génération pour cette guerre latente ! Une guerre mondiale qui ne s'achèverait pas, même au bout de mille ans ! Les missiles imaginaires qui rasent notre ciel ne peuvent-ils nous rendre "solidaires" que par le cauchemar désespéré que nous partageons : l'instant où ils s'écraseront au sol ? Ou serons-nous simplement "solidaires" dans nos chimères, par désespoir de ne pas voir arriver ce moment ?
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