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Citations de Jocelyne Saucier (295)


Il était tellement vieux. Mais trop vieux pour se donner la peine de mourir, il me semblait.
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Les yeux, c’est ce qu’il y a de plus important chez les vieillards. La chair s’est détachée, affaissée, amassée en nœuds crevassés autour de la bouche, des yeux, du nez, des oreilles, c’est un visage dévasté, illisible. On ne peut rien savoir d’un vieillard si on ne va pas à ses yeux, ce sont eux qui détiennent l’histoire de sa vie.
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p. 161 "La mort ne se tient jamais loin des personnes âgées. Mourir à quatre-vingt-quatorze ans, ce n'était pas si mal. Ted n'avait pas été le plus heureux des hommes, mais il avait tenue le coup et il était mort libre, avec dignité, même pas eu besoin de se faire aider, et à son heure... Quitter le monde sans obliger personne à des adieux, c'est une marque de respect pour ceux qu'on laisse derrière soi. Des adieux, ça ne fait du bien à personne."
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« le bonheur a besoin simplement qu'on y consente. »
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La vieille dame avec ses cheveux mousseux et ses mains comme de la dentelle avait la fragilité d'un oisillon. Il avait l'impression qu'il lui suffirait de souffler dessus pour que l'oisillon tombe de son siège. Cette pensée le gêna. Plutôt que lui souffler dessus, il avait envie de la prendre au creux de sa main et de ramener l'oisillon à son nid. Une pensée qui l'intimida encore davantage.
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Et pourtant, c'est dans la forêt qu'il prenait la mesure de son être, qu'il respirait l'air du monde, qu'il sentait son appartenance à la puissance de l'univers. (p 43)
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La petite vieille était une survivante du Grand Feu de Matheson . Elle lui avait parlé d'un ciel noir comme la nuit et des oiseaux qui tombaient comme des mouches.
Il pleuvait des oiseaux, lui avait-elle dit.
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Ces deux-là formaient une caisse de résonance. Quand on voulait savoir si Tom disait la vérité, on jetait un oeil sur Charlie.
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Ils seraient bien étonnés si on leur demandait s'ils sont heureux. Ils n'ont pas besoin d'être heureux, ils ont leur liberté.
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La photographe s’était demandé comment elle parviendrait à fixer cette absence sur photo. Ceux qui l’avaient connu vieillard disaient qu’il était impossible de voir quoi que ce soit dans ses yeux. C’était comme essayer de lire un livre qu’il n’avait pas écrit. On s’y perdait à imaginer ce qu’on voulait voir.
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La nostalgie et une maladie de l'âme.
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Esquimau, ça veut dire mangeur de viande crue, un nom qui nous a été donné par les Blancs et dont plus personne ne veut dans le Nord. Inuit, en inuktitut, signifie homme véritable, et c'est le mot qui nous désigne le mieux.
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Alors, j’ai éteint mon regard pour qu’on ne te voie pas. De sorte que lorsque j’ai fait mon entrée au Quatre-Temps, personne n’a reconnu LaTommy ou Angèle dans la femme sombre, ramassée sur elle-même, que j’ai déplacée à pas lents vers la réception de l’hôtel. Il a fallu ElToro et sa voix retentissante pour qu’ils se tournent sur mon passage quand il m’a annoncée de l’autre bout du hall.
ElToro, je le vois ou je lui parle tous les trois ou quatre ans, quand il vient en reportage dans le Nord ou qu’il me téléphone pour une information ou une introduction auprès d’un responsable du Makivik. Je suis sa référence pour tout ce qui concerne les Inuits et le Grand Nord. Mais les autres, tous les autres qui étaient là et qui me regardaient comme si j’émergeais des profondeurs de leur conscience, je ne les avais pas vus depuis que j’avais quitté Norco.
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Je l’ai reconnu aussitôt.
Mais lui, allait-il me reconnaître ? Toutes ces années qui ont passé, j’ai vieilli sans m’en rendre compte.
Je ne sais pas si c’est l’insistance de mon regard derrière la paroi vitrée du vestibule de l’hôtel ou s’il a vraiment reconnu en moi LaPucelle d’il y a trente ans… Il n’a pas hésité, même pas une oscillation dans les yeux, il est venu à moi et il m’a prise dans ses bras.
Nous sommes restés une éternité dans l’entre-deux-portes du vestibule, coulés l’un dans l’autre comme des amants, jusqu’à ce que l’animation du hall nous ramène à la réalité.
- LeFion est là. Tu ne peux pas t’imaginer à quel point il va être là. Il va nous suivre à la trace, il ne nous lâchera pas d’un pouce. Mais rassure-toi, personne ne lui a dit.
Les épanchements, dès lors, n’étaient plus possibles. Derrière la porte du vestibule nous attendait la réunion de famille que nous redoutions depuis trente ans.
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Le sourire chez un mort c’est une dernière politesse.
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Et la mort ? Eh bien, elle rôde encore. Il ne faut pas s'en faire avec la mort, elle rôde dans toutes les histoires.
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Il pleuvait des oiseaux, lui avait-elle dit. Quand le vent s'est levé et qu'il a couvert le ciel d'un dôme de fumée noire, l'air s'est raréfié, c'était irrespirable de chaleur et de fumée, autant pour nous que pour les oiseaux et ils tombaient en pluie à nos pieds.
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p. 114 "Il n' a ni médecin, ni hôpital, et il y a des limites à ce qu'une personne peut endurer... Personne ici n'a envie de mourir, mais personne n'a envie d'une vie qui n'est plus la sienne... Et ça, dit-il en désignant la boîte en fer blanc (qui contient de la strychnine) c'est ce qui donne son prix à un coucher de soleil quand on a mal à ses os, c'est ce qui donne le goût de vivre parce qu'on sait qu'on a le choix. La liberté de vivre ou de mourir, y a pas mieux pour choisir la vie."
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p. 92 "Elle en était venue à les aimer (les vieilles personnes) plus qu'elle n'aurait cru. Elle aimait leurs voix usées, leurs visages ravagés, elle aimait leurs gestes lents, leurs hésitations devant un mot qui fuit, un souvenir qui se refuse, elle aimait les voir se laisser dériver dans le courant de leurs pensées et puis, au milieu d'une phrase s'assoupir. Le grand âge lui apparaissait comme l'ultime refuge de la liberté, là où on se défait de ses attaches et où on laisse son esprit aller où il vaut."
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p. 64 "Sa mère, après sa première visite à sa belle-soeur, a entrepris de lui enjoliver la vie. C'est ce qu'elle disait, lui enjoliver la vie. Elle lui écrivait, lui envoyait des cadeaux, lui téléphonait à Noël, à Pâques, à son anniversaire., elle se répandait en bontés, parlait de sa protégée avec affection."
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