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Citations de Jocelyne Saucier (295)


Les yeux, c’est qu’il y a de plus important chez les vieillards.
La chair s’est détachée, affaissée, amassée en nœuds crevassés autour de la bouche, des yeux, du nez, des oreilles, c’est un visage dévasté, illisible.
On ne peut rien savoir d’un vieillard si on ne va pas à ses yeux,
ce sont eux qui détiennent l’histoire de sa vie.
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Le sourire chez un mort, c'est une dernière politesse.
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Nous sommes mariés depuis plus de vingt ans et nous nous cherchons encore dans la chaleur de notre lit. Nous y avons creusé trois enfants, trois garçons, T'amusi, Joshua et Timarq, trois petits ours bien dodus et bien remuants qui grimpaient, couraient, s'accrochaient partout et nous ont laissé une maison en ruine quand trois oursonnes sont apparues dans le sillage de leur motoneige. (Page 63)
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La tentative, c'est la souffrance, le suicide, c'est la décision d'y mettre fin.
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J'aime les histoires, j'aime qu'on me raconte une vie depuis ses débuts, toutes les circonvolutions et tous les soubresauts dans les profondeurs du temps qui font qu'une personne se trouve soixante ans, quatre-vingt ans plus tard avec ce regard, ces main, cette façon de vous dire que la vie a été bonne ou mauvaise.
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Une maison sur le bord d’un lac, des murs chargés de livres, un dépôt à mon compte bancaire chaque quinzaine et Marthe encore ce matin avec un pain tout chaud enroulé dans un carré de papier kraft, que demander de plus. L’urbain que j’étais se découvre des zones inexplorées.
Comment ai-je pu être aussi longtemps ignorant de moi-même ?
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C'était une vieille chanson de marin, lente et lourde d'amours contrariés, qui déployait sa complainte sur une mélodie qui avait des relents de grande marées, d'embruns salés et de tangage sur des mers cruelles.
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Le plus à craindre, c’est LeFion. Il est difficile de résister au plaisir de raconter tellement il y a dans ses yeux une passion communicative pour tout ce qui concerne notre famille. Il s’enflamme, notre Fion, il brûle, il se consume tout entier en admiration devant la vie que nous avions à Norco et qu’il n’a pas connue, pauvre petit. Il n’était pas né ou n’était encore qu’un être chétif et braillard – « un singe hurleur », disait Géronimo – quand nous avons vécu nos plus belles années. Norco était au début de sa ruine. La mine venait de fermer, les rues se désertifiaient, et nous avions le sentiment qu’il nous suffisait de le vouloir pour devenir riches, puissants, omniscients, les maîtres du monde. Nous trépignions d’impatience dans la ville mourante. Nos plus belles années. Fin des années cinquante, début des années soixante.
Quand nous parlons de notre vie à Norco, nous nous référons à cette période.
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On meurt en forêt comme on y a vécu. Discrètement, prudemment, sans chercher à faire plus de bruit que la feuille dans son arbre.
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p. 93 "La mort est une vieille amie. Ils en parlent à leur aise. Elle les suit de près depuis si longtemps qu'ils ont l'impression de sentir sa présence tapie quelque part, en attente, discrète le jour mais parfois envahissante la nuit. Leur conversation du matin est une façon de la tenir à distance. Dès qu'ils prononcent son nom, elle arrive, se mêle à la conversation, insiste, veut toute la place, et eux, la rabrouent, s'en amusent, l'insultent parfois, puis la renvoient, et elle, bon chien, s'en retourne ronger son os dans son coin. Elle a tout son temps."
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Séduite et intriguée par toutes ces vieilles personnes qui avaient la tête pleine d’images
Elle en était venue à les aimer plus qu’elle n’aurait cru. Elle aimait leurs voix usées, leurs visages ravagés, elle aimait leurs gestes lents, leurs hésitations devant un mot qui fuit, un souvenir qui se refuse, elle aimait les voir se laisser dériver dans les courants de leurs pensées et puis, au milieu d’une phrase, s’assoupir.(...)
Le grand âge lui apparaissait comme l’ultime refuge de la liberté, là ou on se défait de ses attaches et ou on laisse son esprit aller là ou il veut. Page 92


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« Le silence vaut mieux que le bavardage, surtout quand il est question de bonheur et qu'il est fragile. Le bonheur a besoin simplement qu'on y consente. Marie-Desneige et Charlie ont quelques années devant eux et ils comptent s'en faire toute une vie. »
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Un loup hurla dans la nuit. Ce qui eut pour effet de concentrer leur attention sur cet appel qui leur venait de très loin dans la colline.
Le hurlement du loup ne laisse personne insensible. Même les cœurs les plus endurcis, ceux qui l'ont entendu nuit après nuit pendant des années, se sentent interpellés. La peur du loup est ancienne. Ce sont les puissances de la forêt qui s'éveillent dans la nuit et votre petitesse d'humain qui se recroqueville en poing serré au fond de l'estomac.
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L'illégalité se débrouille très bien avec les embrouilles des autres. Il n'y a que les coeurs purs qui soient dangereux.
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Les yeux, c'est ce qu'il y a de plus important chez les vieillards. La chair s'est détachée , affaissée, amassée en nœuds crevassés autour de la bouche, des yeux, du nez, des oreilles, c'est un visage dévasté, illisible. On ne peut rien savoir d'un vieillard si on ne va pas à ses yeux, ce sont eux qui détiennent l'histoire de sa vie.
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Jocelyne Saucier
Je me tournais et retournais en quête d'une bouffée d'air qui ne fut imprégnée de leur odeur. Et puis, il y avait les ronflements de Charlie qui par moments atteignaient des décibels d'enfer et trompetaient en fanfare avec les vomissements du tonnerre.
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Jocelyne Saucier
J'aurais presque pu entendre chacun de mes pas qui approchait à son oreille si je n'avais été, moi, assourdi par le discours que je voulais lui tenir.
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La mort est une vieille amie. Ils en parlent à leur aise. Elle les suit de près depuis si longtemps qu'ils ont l'impression de sentir sa présence tapie quelque part, en attente, discrète le jour mais parfois envahissante la nuit.
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Et pourtant, c'est dans la forêt qu' il prenait la mesure de son être, qu' il respirait l' air du monde, qu' il sentait son appartenance à la puissance de l' univers.
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J’aime les histoires, j’aime qu’on me raconte une vie depuis ses débuts, toutes les circonvolutions et tous les soubresauts dans les profondeurs du temps qui font qu’une personne se retrouve soixante ans, quatre-vingts ans plus tard avec ce regard, ces mains, cette façon de vous dire que la vie a été bonne ou mauvaise. Une vieille femme, parmi toutes celles que mes recherches m’ont amenée à rencontrer, m’avait montré ses mains, deux longues mains fines et blanches qui reposaient sur le fleuri de la robe et qu’elle avait étalées sur la table. Regarde, avait-elle dit, pas de tache, pas de crevasse, elles sont comme à vingt ans. Ses mains étaient son plus fier trophée.
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