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Critiques de Jean-Baptiste Andrea (1814)
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Des diables et des saints

Joseph, dit Joe, joue jour après jour sur les pianos des lieux publics, de gares en aéroports. Le public l’apprécie. Les amateurs ne comprennent pas qu’un tel talent ne cherche pas à se produire sur scène. Mais lui continue. Pourquoi cette attitude ?



Joseph en fait est orphelin. Né dans une famille assez aisée, il a pu bénéficier des cours de piano de M. Rothenberg, avant que ses parents et sa petite sœur ne disparaissent dans un crash aérien.



Il est alors placé dans un orphelinat au fond d’une vallée pyrénéenne, Les Confins. Il y découvre un univers fait de brimades, dirigé par un religieux maniant l’Évangile pour constamment y trouver motif à punition, assisté d’un surveillant général, pur sadique.



La plupart des autres enfants sont accoutumés à ce régime disciplinaire, sauf quelques rêveurs, comme La Fouine ou Sinatra, qui entourent un garçon plus jeune, Souzix, et essayent de le distraire en inventant des histoires lorsqu’ils parviennent à se réfugier seuls sur les toits de l’établissement, à contempler les étoiles en écoutant un mini poste radio. Ce petit groupe s’est dénommé la Vigie et Joe va s’y imposer, et y imposer un garçon mutique et simplet arrivé en même temps que lui, Momo.



Maigre soutien, maigres espoirs, dans un environnement routinier où ces enfants s’imaginent qu’un parent va venir les emmener au loin. Loin des cours sommaires destinés à former a minima ces jeunes, et des corvées, distribuées pour oui ou pour un non.



Jean-Baptiste Andrea réussit un roman où le sombre lié à la vie à l’orphelinat se dissipe par moments ; des instants intenses, portés par l’imaginaire, liés aux réunions de la Vigie, aux projets d’évasion ou de vie meilleure après ce quotidien déprimant. L’écriture porte les angoisses de Joe, accompagne ce petit monde refermé sur soi et finalement individualiste, chaque enfant pensant – et c’est bien normal – qu’à améliorer sa petite vie, fut-ce au prix de compromissions avec cette direction d’établissement qui ne cesse de mentir à l’extérieur, à l’aide à l’enfance, à l’épiscopat, aux donateurs, en promettant un établissement modèle. C’est d’ailleurs en rencontrant la fille d’un de ces généreux donateurs que Joe va pouvoir s’échapper chaque semaine des Confins pour lui donner un cours de piano. Un cours mal vécu par ces deux êtres. La riche jeune fille, Rose, se pose en pimbêche, agressive, sûre de sa différence sociale. En plus, elle joue fort mal. Joe sent son opposition, mais doit faire avec.



Andrea décrit des atteintes à l’enfance, mais le fait en lien avec l’imaginaire, la force des rêves, la tranquille certitude qu’ont les enfants que leurs rêves deviendront réalité. Le roman reste aéré, vivant, pleins de scénettes plutôt humoristiques. Un beau roman.

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Cent millions d'années et un jour

Je découvre Jean-Baptiste Andrea avec ce titre et j'ai adoré ce livre et la prose de l'auteur.

Quel conteur ! Quel roman magnifique !

*

Début XXème, la passion pour la paléontologie nait de la rencontre d'un homo-sapiens, Stan un enfant de six ans, avec un trilobite, petit arthropode marin de trois cents millions d'années.

*

1954, le projet de Stan se réalise enfin :

Une expédition composée de scientifiques, Stan, Umberto et Peter, et d'un guide de haute-montagne, Gio, en pleine montagne entre France et Italie, à la recherche du dinosaure perdu. "Un dragon. Nous cherchons un dragon".

Brontosaure, diplodocus, ou chimère ?...

Rêve - Espoir - ou Folie ?...

Passion, patience et persévérance en tout cas pour une ascension des plus périlleuses.

"un pays d'os et de froid".

Altitude - Solitude - Froid.

"Découper, gratter, pitonner".

S'immerger au cœur des dangers du "chaudron où mijotent les tempêtes".

*

Paradoxalement, c'est dans cette immensité où règne Dame Nature que promiscuité, et à la fois solitude, prennent un sens extrême.

"sous nos crampons, le glacier chante, l'oreille entraînée de mes camarades en perçoit la musique, en respecte la cadence".

*

Exploration scientifique, exploration de l'âme humaine.

*

Une plume poétique, une histoire qui m'a transportée dans cette aventure chargée d'émotions. Superbe !

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Cent millions d'années et un jour

Une couverture évocatrice qui oppose déjà des hommes bien petits mais conquérants, orgueilleux même, devant le gigantisme, la majesté et le mystère d'un glacier millénaire. La faille est pourtant à leurs pieds, dangereuse, la chute est si proche et la disparition presque inévitable. Et un titre vertigineux qui donne le tournis...

Ce roman vous embarque dans une aventure glacée au cœur des montagnes alpines, dans les pas de Stan, un paléontologue passionné mais méconnu qui recherche un « dragon », celui qu'une petite fille lui a décrit à Leucio. C'est la chance de sa vie. Au bout, peut-être, le squelette d'un brontosaure ou d'un autre dinosaure qui verrait son rêve s'exaucer...

Car Stan a été sauvé depuis l'enfance par les fossiles, en l'occurrence, celui d'un trilobite caché depuis des millénaires dans un rocher, sorte de porte-bonheur ou de gri-gri pour affronter les malheurs d'une vie. Et Stan se raccroche désespérément à ces vestiges du passé, quitte à rester figé lui-même dans le temps.

Plonger dans cette aventure, c'est aussi plonger dans ses souvenirs d'enfance, se confronter à tous ces moments malheureux voire terribles qui ont empêché sa vie. Le récit alterne ainsi ses souffrances et son espoir, son rêve fou de s'en sortir avec cette découverte historique possible.

De fait, la tension dramatique est grandissante au fil des pages, le lecteur étant lui aussi tiraillé entre ces deux états.

Lent au départ mais ponctué de passages poétiques, le livre devient de plus en plus haletant et captivant grâce à un huis-clos final magistral et très cinématographique.

Stan court après une légende mais doit affronter les obstacles de la nature, un glacier indomptable, le regard et le jugement des autres, la solitude, ses propres démons, quitte à risquer la chute dans une crevasse ou dans la folie, à tomber lui-même dans l'oubli, englouti littéralement par son rêve. Prisonnier du glacier, prisonnier de ces fulgurances remontées du passé, c'est une lutte violente qui s'engage avec le monde mais surtout avec lui-même.

Une lecture qui vous happe progressivement, qui vous emporte dans un tourbillon émotionnel intense. La dernière partie du livre est oppressante mais tellement fascinante.

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Veiller sur elle

N°1825 – Janvier 2024.



Veiller sur elle - Jean-Baptiste Andréa - L'iconoclaste.

Prix Goncourt 2024.



Qu'est ce qui provoque chez un humain le choix du monastère : le mysticisme, la volonté de se couper du monde, la nécessité de se cacher… ? Cela a été le choix de Michelangelo Vitaliani, dit Mimo qui va rendre son dernier souffle dans une abbaye et surtout près de sa dernière oeuvre qu'il laisse comme un testament. Il fut un garçon pauvre et peu favorisé par la vie qu'on a ignoré, méprisé mais qui a réussi à imposer très jeune son extraordinaire talent de sculpteur. Sa vie a été un long combat contre sa condition même si elle a emprunté des détours parfois marginaux, même s'il a un temps croisé le fascisme de Mussolini et l'ombre du Vatican. le hasard lui a fait rencontrer Viola Orsini, une aristocrate rebelle et imprévisible, héritière d'une famille riche et prestigieuse mais qui a vu en ce jeune homme socialement différent d'elle, une sorte de double dont elle ne pouvait se passer, une sorte de caprice du destin. Si son parcours a parfois été plus en phase avec celui d'une jeune fille de son rang et malgré les différences de classe, ils se sont très jeunes juré fidélité dans le petit village où ils vivaient, sans que jamais une vie commune ni des relations charnelles ne viennent altérer cette promesse. Un amour vrai comme celui qui ne se réalise jamais, un amour que se portent deux êtres également capables de se détester.

Ce roman est la saga de leur deux familles déclinée sur la première moitié du XX° siècle mais aussi de leur deux parcours, cahoteux mais toujours animés par leurs rêves communs et par cet amour platonique, avec en contre-point l'histoire bouleversée de cette période.

L‘auteur, avec ce quatrième roman, se révèle être un talentueux conteur grâce à une écriture fluide et poétique. J'ai lu ce long texte (près de 600 pages) avec le plaisir de la découverte et de la curiosité d'un lecteur attentif et passionné.

J'ai déjà dit dans cette chronique que, à mon humble avis quelques romans couronnés par le prix Goncourt ne le méritaient pas. Ce n'est évidemment pas le cas de cet roman magistral, plein de senteurs d'orangers et du soleil de l'Italie
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Veiller sur elle

Pietà.



Mimo, né en France, est confié à son oncle sculpteur en Italie suite à la mort de son père sur le front en 1916. Dans ce petit village Mimo va faire une rencontre qui changera sa vie.



Parfois certains livres parlent de l’Art, parfois certains livres sont l’Art incarné. Ce roman est un délice à lire. Chaque mot, chaque phrase est une merveille. Ce n’est pas une épopée romanesque, c’est une plongée dans un conte.



Pourtant tout commença mal. Mimo était né nain et pauvre. Il fût même confié en apprentissage à un sculpteur de pierre médiocre. Toutefois Mimo avait un don, il avait de l’or entre les mains. Une rencontre allait changer le cours de sa vie. Viola. Tout lui souriait. Née dans une grande famille, elle ne manquait de rien. Sauf d’une seule chose, la liberté. Née femme, elle était condamnée à un second rôle d’épouse et de mère. Mimo et Viola jurèrent de ne jamais se quitter.

Mais la vie et ses épreuves firent qu’ils furent plus souvent séparés que l’inverse, et ce, même si le destin les faisaient systématiquement se retrouver.



Les soubresauts de l’Italie d’Entre-deux-guerre et l’arrivée de la peste brune contraindra chacun à faire des choix. Certains se contenteront de petites lâchetés aux grandes conséquences, quand d’autres oseront lever la voix.



Jean-Baptiste Andréa, outre sa magnifique plume, a créés des personnages attachants. Notamment Viola, femme libre mais née dans un monde où elle n’a pas sa place. Son évolution m’a profondément émue.



Bref, ce roman m’a touchée en plein cœur.



Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE 2024
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Veiller sur elle

Veiller sur Elle de Jean-Baptiste Andrea, Lizzie 2023 (1ère édition : L’Iconoclaste, 2023).



Celles et ceux qui me suivent savent que je ne lis pas spécialement les prix littéraires… Ce roman a obtenu le prix Goncourt, mais il était dans ma PAL avant cette consécration. En effet, j’ai déjà, à deux reprises apprécié la plume de Jean-Baptiste Andrea pour ses deux premiers romans…

Ma Reine était un récit terrible, cruel, mettant en scène des enfants. J’en ai gardé un sentiment d’infinitude…

Cent millions d’années et un jour métaphorisait le passé dans un roman d’aventures où les péripéties s’enchainaient dans un cadre majestueux…

Des Diables et des Saints est dans mes intentions de lecture…



Veiller sur elle nous parle d’art et d’amitié, de la montée du fascisme en Italie, de la place des femmes dans la société...

Deux personnages que tout oppose, pourtant indéfectiblement liés… Mimo est issu d’un milieu très modeste. En outre, il est nain. Confié en apprentissage à un sculpteur de pierre sans envergure, il se révèle détenteur d’un immense talent. Viola Orsini est née dans une famille prestigieuse ; mais elle a trop d'ambition pour se résigner à la place qu'on lui assigne.



Jean-Baptiste Andrea est un véritable conteur. Il nous donne à lire une véritable fresque, captivante, entre roman d’aventures et roman historique. L’intrigue est foisonnante et part dans de très nombreuses directions.

L’auteur a choisi une narration partagée entre présent avec la fin de vie de Mimo et passé, remontant à l’enfance des protagonistes.

Le titre, Veiller sur elle, prend un double sens car la vie de Mimo a presque toujours tourné autour de sa relation complexe avec Viola même s’il a terminé sa vie dans un monastère où est gardé l’une de ses œuvres.



Je n’ai rien à reprocher à ce livre, bien écrit, intéressant, mais je n’ai pas retrouvé le côté claque littéraire des deux premiers romans de Jean-Baptiste Andrea. Je l’ai parfois trouvé un peu long…

J’avais choisi la version audio, lue par Léo Dussolier et Lila Tamazit qui se partagent les deux temporalités et j’avoue avoir parfois perdu le fil sans pour autant éprouver le besoin de réécouter les passages survolés.


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Veiller sur elle

Roman lu d'une traite sur une péniche un beau wk d'octobre... 580 pages qui ne m'ont pas lâchée. Une ébouriffante histoire d'amitié entre deux enfants dans une jeune Italie confrontée aux soubresauts du début du XXe siècle. Du vrai roman, du follement romanesque, de l'aventure, de grands sentiments, des destins contrariés, du mystère... J'en redemande !

En 1986, un vieil homme agonise dans une abbaye, veillé par ses frères. Bien que n'ayant jamais prononcé ses voeux, c'est là qu'il a vécu les 40 dernières années de sa vie, au plus proche de son chef-d'oeuvre, sa Pieta, enfermée et gardée au secret sur ordre du Vatican pour avoir, en son temps, provoqué un scandale. Quel est le secret de cette étrange sculpture qui a suscité tant émotions chez ceux qui l'ont regardée ?

Au cours de ses dernières heures, le vieil homme se souvient. Né en France de parents italiens et gratifié de l'illustre prénom de Michelangelo, il est promis à une carrière de sculpteur, comme son père, qui meurt durant la Grande Guerre et qu'il n'a guère eu le temps de connaître. Rebaptisé Mimo en raison de sa petite taille, il est envoyé à Pietra d'Alba, en Italie, par sa mère qui ne peut subvenir à ses besoins. Il sera pris en charge par un vague oncle, sculpteur lui aussi, qui exploite sans vergogne les talents précoces de l'enfant. Dans ce village d'orangers, « avec sa pierre un peu rose – des milliers d'aubes s'y étaient incrustées », où les parfums "néroli et cyprès, mimosa parfois, dansaient sur une note de fond de vetiver et de bois brûlé", Mimo rencontre Viola, la fille de la riche et puissante famille Orsini. Intelligente et fantasque, elle rêve d'indépendance et se heurte aux préjugés de son milieu. Entre les deux enfants nait une amitié indéfectible qui se poursuivra tout au long de leur vie d'adulte. Avec le soutien de l'autre, ils se battront pour parfaire leurs connaissances et réaliser leurs aspirations. La politique, la religion et la rigidité d'une société patriarcale, autant que les ambitions de leurs proches, favorisent ou détruisent leurs rêves, dans un pays bouleversé par la montée du fascisme et la Seconde Guerre mondiale. Leur relation se poursuivra, lumineuse et sincère, au-delà des chaos de l'Histoire, aboutissant à la création de cette mystérieuse Piéta…

Un roman délicat et émouvant, éblouissant et drôle (car oui, malgré les tragédies décrites, l'humour est très présent), qui se lit passionnément.

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Veiller sur elle

Alors que pléthore de livres récemment publiés sont des autofictions dont on nous gave jusqu’à l’écœurement, paraissent heureusement de magnifiques romans qui invitent au voyage. « Veiller sur elle » est l’un d’eux, lui qui nous mène en Italie, à la Pietra d’Alba, puis de Rome à Florence, qui nous promène sous les orangers ou dans les ateliers du Maitre sculpteur, dans les bois proches du cimetière ou dans la maison des Orsini. On entend les cigales et le rire des enfants, Mimo et Viola, encore libres, presque oiseaux dans l’air de l’insouciance. Ils s’aiment à s’effleurer les doigts et partager des secrets, se suivent, grandissent : Mimo s’imagine grand artiste, Viola scientifique ou pilote. Le destin, cependant, n’en fait qu’à sa tête devenant favorable pour l’un, difficile pour l’autre.



Jean-Baptiste Andrea est indéniablement un grand conteur capable de nous offrir des personnages plus vrais que nature. Viola m’a beaucoup émue – femme aux désirs d’émancipation contrainte par le devoir, les ailes brisées, née trop tôt dans une époque où l’on plie aux idées. Mimo sera son ancre, lui, grand homme de petite taille, sensible et différent dont les mains façonnent la beauté. L’Art côtoie l’Histoire, les sentiments s’entrechoquent et c’est avec passion que le roman se lit d’une traite.



J’ai aimé chacun des romans de JB Andrea mais je peux dire que celui-ci est, pour moi, le meilleur d’entre tous. Le plus abouti, le plus intense.



Une lecture « coup de cœur ».
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Cent millions d'années et un jour

Stan, paléontologue cinquantenaire, sur la foi d’un témoignage des plus fragiles, se lance dans une expédition à la recherche d’un animal inconnu. Il entraîne dans l’expédition un ancien assistant, qui vient accompagné d’un jeune chercheur en admiration devant Stan. L’équipe est complétée par un guide de haute montagne. Nous découvrons progressivement que retrouver « le dragon » tourne à l’obsession, voire à la folie chez Stan, qu’il a tout sacrifié, y compris l’amitié, pour tenter de poursuivre son rêve, ou son illusion. Au gré des souvenirs nous découvrons aussi la vie de Stan, en particulier son enfance, les failles qu’il ressent un besoin maladif de combler, quelque qu’en soit le coût pour lui, et pour les autres.



J’ai beaucoup peiné dans ce livre, auquel je n’ai pas véritablement trouvé de l’intérêt. Pas grand-chose ne m’a paru vraisemblable. Les personnages sont peu caractérisés, sauf le principal, mais là, cette enfance entre le père violent et la mère aimée, victime de son mari, cet enfant solitaire, trop intelligent, mal avec les autres, tout cela faisait terriblement cliché, déjà lu cent fois, et sous des plumes dont certaines sont bien plus affûtées que celle de Jean-Baptiste Andrea. Parce que c’est sans doute là qu’il y a le plus gros manque pour moi : une écriture très plate, qui a l’ambition d’être poétique, mais qui à mon sens ne fait qu’accumuler les clichés. La fin m’a paru interminable, je n’ai à aucun moment senti la folie qui devait emporter le personnage. Le livre semble avoir convaincu un grand nombre de lecteurs, mais il n’est vraiment pas pour moi.
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Cent millions d'années et un jour

Un roman d'aventures en haute montagne, un conte philosophique et surtout l'histoire captivante d'une quête obsédante qui tourne au drame et à la folie.



Stan, la cinquantaine, fils d'agriculteurs pyrénéens, a toujours été passionné par les fossiles. Dès son plus jeune âge, il rêvait de devenir paléontologue et contre l'avis de son père surnommé "le commandant", il y est parvenu ; un paléontologue sans grande envergure, qui travaille dans un bureau poussiéreux dans les sous-sols de l'université. Une grande découverte, par exemple celle d'un squelette de dinosaure - apatosaure, brontosaure, diplodocus, "dragon" géant ... peu importe - lui apporterait gloire et reconnaissance dans sa profession ! Ayant recueilli, par hasard, quelques confidences et révélations, sur un hypothétique dinosaure aperçu dans une grotte près d'un glacier des Dolomites, Stan va se lancer dans une expédition périlleuse, avec deux confrères paléontologues, son ami Umberto accompagné de Peter son assistant et un vieux guide chevronnée, Gio. Tous les quatre vont se lancer sur les traces de vestiges vieux de millions d'années. Ils vont braver les dangers de la nature, les reliefs montagneux, l'immensité écrasante et organiser leurs recherches dans un cirque glaciaire. Attention au temps qui passe et à l'hiver qui s'approche !



Amitié, solidarité, huis clos, espoirs et désillusions, rêve obsessionnel, folie... Une quête de l'impossible pour Stan, cet homme dont les souvenirs douloureux lui reviennent à l'esprit. Un père autoritaire et alcoolique, une maman décédée brutalement quand le narrateur avait neuf ans, victime des violences conjugales, des traumatismes qui ne s'effaceront jamais.



Jean-Baptiste Andréa signe un roman palpitant et émouvant dont on a du mal à s'échapper. le lecteur participe, haletant, à l'expédition en haute altitude, il s'émerveille devant la beauté de la montagne, partage les aléas, les espoirs et les difficultés du cheminement et souffre physiquement et moralement avec les protagonistes. C'est un récit magnifique sublimé par l'écriture sensible et poétique de l'auteur. Une plume élégante et recherchée, fine, imagée, d'une très grande beauté.

Assurément un de mes coups de coeur de ce début d'année.



#Challenge illimité des départements français en lectures (78 - Yvelines)
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Des diables et des saints

Mon troisième roman de cet auteur dont j'apprécie particulièrement la plume et le traitement des sujets abordés. Cette fois encore, je ne suis pas déçue et ai apprécié de découvrir le passé du vieux Joe, pianiste de talent ne jouant que sur des pianos publics, dans les gares ou les aéroports, dans le bruit et la fureur des petits matins pressés ou des fins de journée stressées. Sur le quai de cette gare qui vient de se vider de ses derniers voyageurs, Joe nous apostrophe, nous qui nous demandons ce qu'un homme comme lui, maîtrisant si bien son art, fait ici à jouer du Beethoven pour un public en transit. Devant nos questions curieuses, Joe nous emporte à son tour dans un étrange voyage qui remonte le temps de sa vie. Racontant les soleils de son enfance puis l'ouragan qui dans le feu viendra consumer tous ses instants de bonheur et signifier la fin de l'enfance à l'aube de ses 15 ans, Joe témoigne de ce handicap terrible, être orphelin, et qui sur les chemins de sa vie le fera toujours avancer bancal. Interné dans un orphelinat religieux, mené à la baguette par l'abbé Sénac, grand Inquisiteur des lieux, et par son homme de mains, Grenouille, Joseph découvre l'enfer de la vie aux Confins, entre des heures de cours inutiles et interminables, des simagrées de prières et des brimades injustifiées et violentes. Les coups pleuvent et les malheurs s'abattent sur la tête de ses pauvres diables d'orphelins aux mains d'un saint homme démoniaque. Sans pathos inutile, Jean-Baptiste raconte avec délicatesse et humour, sans langue de bois mais sans ostentation non plus, l'enfance maltraitée, volée, punie d'avoir eu le tort d'être orpheline. Chaque portrait croisé aux détours des pages de ce livre s'incarne de chair et d'émotions : Souzix, Momo, Rose ou Danny, Grenouille et son air malsain et vicelard, Sénac dont le masque mielleux ne cesse de craquer tout au long de l'histoire. Un récit qui m'a emportée et que j'ai lu en quelques heures. Ici encore un très beau roman d'un auteur à la plume élégante et sensible.
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Des diables et des saints

Joseph est un jeune garçon qui aime la musique et qui suit des cours particuliers de piano donnés par M. Rothenberg. A la mort de ses parents dans un accident d'avion, Joseph est placé à l'orphelinat "Les Confins" où il découvre la vie en collectivité, la maltraitance et l'hypocrisie du système mais aussi l'amitié avec ses camarades Souzix, Fouine, Edison, Sinatra et Momo. Repéré pour ses talents de musicien, Joseph est chargé de donner des leçons de piano à Rose, une jeune fille bourgeoise qu'il n'apprécie pas. Avec ses amis, ils forment une société secrète nommée "La Vigie". Ils cherchent à faire passer un message pour alerter des traitements injustes et extrêmes qu'ils subissent. Un jour, Joseph décide de fuir mais il échoue ; cela sera la première tentative pour s'échapper de l'orphelinat. Quelque temps plus tard, il réessaie mais cette fois-ci avec ses amis. Arriveront-ils à s'enfuir ?



Je ne connaissais pas encore cet auteur mais ce premier roman que j'ai lu de lui m'a vraiment beaucoup plu. Il m'a fait penser à certains égards au film "Les Choristes" et en même temps aux romans de Carlos Ruiz Zafon qui parle beaucoup de la jeunesse dans ses romans avec toujours un air de mystère.

Je me suis beaucoup attachée au personnage principal Joseph, j'ai partagé ses aventures avec lui et vibré en même temps que lui.

Les scènes de maltraitance physique ou psychologique dont sont victimes les enfants m'ont révoltée, notamment les passages au "cachot" (j'emploie volontairement ce terme fort) ou les punitions pour les enfants qui mouillent leur lit la nuit . A côté de ça, certaines scènes sont amusantes, divertissantes ( je pense à la page arrachée de l'encyclopédie), ce qui permet de relâcher un peu la tension.

Une fois commencé, j'ai eu du mal à refermer le livre à chaque arrêt tant j'avais pénétré dans l'histoire, il y a beaucoup de suspense ici, on a hâte de connaître la suite à chaque fois.

Je termine en ayant une pensée pour Joseph qui, j'espère, retrouvera Rose un jour sur un quai de gare...
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Des diables et des saints

Un roman puissant et tellement bien écrit. Un pianiste qui fait ses œuvres sur les pianos publics racontent son histoire.

Nait dans une famille bourgeoise, il suit des cours de piano avec un maitre. Mais la mort de ses parents et sa sœur le conduit dans un orphelinat tenue par des sœurs et un curé très sévère et sadique. Il vivra l'enfer et seul la musique et une jeune fille lui apporteront une respiration. Et puis dans cet enfer des amitiés naissent et vont lui donner la force d'aller au delà de ses forces.

Un roman dur mais tellement réaliste qu'on ressent toutes les émotions que l'auteur transmet dans sa plume.

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Cent millions d'années et un jour

Juillet 1954. Dans un petit hameau perdu dans le sud de la France, à deux pas de l’Italie, un paléontologue venu de Paris s’apprête à entamer l’ascension d’une montagne en quête de ce qui doit être LA découverte scientifique de sa vie : les restes fossilisés d’un “dragon” dont la rumeur dit qu’ils seraient dissimulés là depuis des millions d’années, perdus au fin fond d’un glacier. Ils seront quatre à vivre l’aventure : Stan (le paléontologue et narrateur du récit ), Umberto (son ami turinois et ancien assistant), Peter (le jeune assistant allemand d’Umberto), et leur vieux guide italien, Gio.



Et les voilà partis, pour des semaines puis pour des mois, à la recherche de plus en plus improbable, de plus en plus désespérée, de ce “dragon” mythique… ou pas. Dans ce défi physique, psychologique et mental qui prendra peu à peu pour chacun d’entre eux - et particulièrement pour le narrateur - la forme d’une quête intérieure, il y aura l’effort, le danger et la peur, jusqu’à l’extrême limite - et au-delà - de la résistance et de l’épuisement, pour tenter de le découvrir enfin, ce “dragon” vieux de cent millions d’années... et un jour. Un jour - symbolique - dans lequel se rassemble la mémoire du narrateur et où se concentrent les souvenirs de son enfance, ses drames et ses blessures, jusqu’à un final flamboyant, entre rêve et réalité. Car “les seuls monstres, là-haut, sont ceux que tu emmènes avec toi”.



J’ai été d’emblée séduite par ce texte, par cette écriture légère et comme dansante qui effleure les non-dits et les caresse comme en passant. J’en ai aimé la délicatesse, la poésie et la pudeur, ces phrases courtes, percutantes, où tout est dit en quelques mots de ce qu’il importe de voir, de ressentir et de comprendre. Et j’ai été profondément touchée par cette histoire d’une grande beauté qui est à la fois profonde et simple.



De ce nouvel auteur, j’avais lu et aimé “Ma Reine”, son premier roman. Avec "Cent millions d'années et un jour", que j’ai lu avec beaucoup d’émotion et de bonheur, Jean-Baptiste André confirme son talent. Une belle lecture, et un auteur à suivre.



[Challenge Multi-Défis 2020]

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Cent millions d'années et un jour

Stan, paléontologue, attend depuis bien longtemps la découverte qui lui permettra d’entrer dans l’Histoire. Quand il apprend qu’une légende rapportée par une petite fille raconte qu’un dragon, un « squelette immense, un corps qui s’enfonçait dans les ténèbres, si loin qu’on n’en voyait pas la fin », existe dans une grotte dans les montagnes, entre l’Italie et la France, il ne perd pas une seconde. L’expédition a bien lieu, avec à ses côtés, son ancien assistant et ami. Stan va-t-il découvrir ce qu’il cherche ?



Ce roman est à la fois un récit d’aventure, et une quête de soi. Stan part à la recherche de cet hypothétique dragon, mais en même temps, c’est la recherche de lui-même qu’il entreprend. On lit ce roman sans s’arrêter, tant on veut connaître le résultat de cette double quête. J’ai écouté en même temps la bande originale de ce livre sur Spotify. Pour moi qui suis musicienne, elle rend compte du rythme de l’écriture et de l’aventure. Une jolie surprise qui me donne envie de lire Ma reine, premier roman de l’auteur !
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Veiller sur elle

Que dire sur ce qui n’est que pureté

Tout a déjà été écrit

Ce roman est un bijou de la littérature

L’écriture une symphonie

On se promène sur les mots comme sur une partition de douceur

Merci M. Andrea pour cette merveille

On le referme le cœur gros et riche .

Ou quand lire prend tout son sens …

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Des diables et des saints

Vous l'avez forcément déjà rencontré. Ce vieil homme qui joue en virtuose sur les pianos publics des gares et des aéroports, exclusivement des pièces de Beethoven. Qui est-il ? Quelle est son histoire ? C'est ce qu'il accepte de nous confier, nous expliquant pourquoi il joue si bien et pourquoi il est si mélancolique.

Enfant, il est victime d'une terrible maladie, qui sans être contagieuse, va l'isoler du monde et peser sur toute son enfance. Joseph est orphelin. D'enfant choyé de la bourgeoisie parisienne, il échoue dans un orphelinat à la frontière espagnole. Il troque les cours de piano contre une éducation sans âme, dispensée par un prêtre que la solitude a rendu cruel. Avec quelques amis de malchance, il essaie de rêver encore un peu au monde qui existe hors des murs des si bien nommés "Confins".

Ce récit est prenant et difficile à lâcher tant il est riche et émouvant, par ses personnages, la tendresse et la poésie qui s'en dégagent même dans les plus terribles situations. La musique de Beethoven et les paroles du vieux maître de musique, jamais tendre mais toujours juste, mêlées au rêve d'autres confins rendu possible par les premiers pas de l'homme sur la lune donnent vie à cet univers romanesque et à ce pianiste qu'on attend nous aussi dans les halls de gare du monde entier.
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Veiller sur elle

Quelle belle surprise que ce roman qui m' a emportée au coeur de la vie passionnante de Michelangelo (Mimo) Vitaliani, sculpteur italien qui a marqué le XXème siècle. 



Nain par la taille, mais grand par le talent, il est envoyé à 13 ans à Pietra d'Alba chez un oncle alcoolique et sculpteur qui le confine à des tâches ingrates. 



Par le plus grand des hasards, il se lie d'amitié avec Viola Orsini, fille des nobles voisins, qui fera son éducation en lui glissant des livres de la bibliothèque familiale, l'entraînera dans ses folles équipées. Leur amitié indéfectible durera toutes leurs vies et marquera, infléchira leurs existences à de nombreuses reprises. 



En 1986, cloîtré dans une abbaye où la mort va l'emporter, Mimo se souvient de sa jeunesse, de ses jours finalement assez heureux avec son oncle, son adolescence  mouvementée à Florence, ses beuveries, ses bagarres, et son retour à Pietra d'Alba, 'enlevé' par Francesco le frère ecclésiastique de Viola. 



Son talent enfin reconnu, il devient la coqueluche de l'élite du Vatican et des fascistes. 



Et puis le temps, les retournements politiques lui causèrent des soucis jusqu'à ce qu'il retrouve l'inspiration pour son grand œuvre, si troublant, si magnifique, si ensorcelant qu'il devra rester cacher - tout comme lui ! 



Je ne connaissais pas Jean Baptiste Andrea, sa prose m'a emportée ; l'alternance de souvenirs et de réflexions, la fresque familiale sur fond d'histoire de l'Italie (on n'est jamais déçu par les fresques italiennes !), les allers- retours donnant tant les conséquences que les causes des actions, des retrouvailles, des trahisons, des pardons, et ce fil rouge de l'amitié entre Viola et Mimo qui s'attirent et se repoussent tour à tour donnent un roman au rythme vif et enlevé. 



Je viens d'arriver au bout de ces presque 600 pages, et je suis triste d'avoir terminé ce roman, dont j'aurais bien aimé qu'il dure au moins encore autant ! 



Bref, je vais m'empresser de dénicher les autres romans de Jean-Baptiste Andrea, en espérant ne pas être déçue
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Pour ce roman dont je n'ai lu que des éloges, mon attente était particulièrement haute.



J'avais réservé le livre à la bibliothèque et attendu plusieurs semaines qu'il soit enfin disponible.



Quand je l'ai eu entre les mains, il est passé avant tous les autres, mais plus j'avançais dans les chapitres moins j'adhérais, ayant même de la peine à y revenir. 



Je suis passée complètement à côté. 



Les deux personnages très romanesques Mimo et Viola ne m'ont pas convaincue, pas assez réalistes pour moi, peut-être ?



Voyager avec Mimo dans l'Italie chaotique du XXe siècle était pourtant intéressant et les répercussions dans leur vie parfois manquaient d'ardeur. 



Cette histoire du sculpteur Michelangelo Vitaliani né pauvre et atteint de nanisme et de Viola Orsini intelligente et fantasque née dans une famille riche qui se rencontrent, alors qu'ils sont enfants, en pleine nuit dans le cimetière de Pietra d'Alba. 



C'est Viola enfant qui m'a touchée à vouloir voler comme Icare, entraînant sa bande d'amis à lui fabriquer des ailes de papier. 



Puis c'est la chute. La séparation. Là où mon intérêt pour l'histoire s'est envolé. 



Et une multitude de mésaventures pour le sculpteur qui s'enivre chaque soir, sculpte peu, sans savoir si Viola est morte ou vive, et n'ayant qu'elle à l'esprit.



J'étais pressée de passer à un autre roman. 



Le sujet qui m'avait attiré à sa lecture était l'art et l'envie de découvrir l'auteur. 



Ne vous arrêtez pas à mon ressenti et laissez-vous séduire, on sait ici que ce roman connaît un franc succès. 
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Encore une fois, je n’ai pas vraiment apprécié un roman de cet auteur. Depuis Ma reine qui ne m’avait pas pleinement convaincu, mes autres lectures sont à l’avenant.



Je me faisais pourtant une joie de découvrir ce récit situé entre les deux guerres en Italie, la montée du fascisme, une famille Orsini intrigante.



Le personnage de Mimo ne m’a pas touché, qui va et vient entre les grandes villes italiennes, n’aime personne à part Viola.



J’ai en revanche aimé Viola, jeune fille rêveuse et femme de caractère malgré son attachement à sa famille dont elle ne partage pas le rapprochement avec le régime de Mussolini.



Alors oui, dès les premières pages, il est question du Futurisme, et Mimo en est l’incarnation : toujours en mouvement.

Alors oui, j’ai aimé l’amitié des jumeaux cosmiques Mimo-Viola (même si elle est fausse).

Alors oui, j’ai eu l’explication de l’omniprésence de l’échelle de Mercalli en fin de roman.



Mais j’ai trouvé l’amitié avec une plantigrade bien improbable.

J’ai trouvé un peu facile que ce soit Viola qui, grâce aux livres de son père, éduque Mimo.

J’ai trouvé que les répétitives scènes de beuverie n’apportaient pas grand chose.

J’ai trouvé rapidement le mystère de la Pietà, me demandant quand, enfin, il allait la sculpter.



J’ai trouvé que l’auteur de délayait un peu trop certains passages récurrents, et j’ai terminé en avance rapide.



L’image que je retiendrai :



Celle de la couleur verte associée à la famille Orsini : leur intérieur est vert et Viola écrit à l’encre verte.
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