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Critiques de Jean-Baptiste Andrea (1814)
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Cent millions d'années et un jour

Stan un paléontologue n’a qu’une obsession : partir en expédition à la recherche du monstre (squelette d’un dragon/dinosaure). Que va-t-il trouver ou perdre dans cette aventure. Il n’en ressortira pas indemne et nous aussi !

J’ai apprécié son style poétique. Tout au long de cette expédition, il arrive à nous faire ressentir chaque sensation : froid, de l’effort, de la solitude,…

Ce roman sera disponible en librairie à partir du 21 aout 2019

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Veiller sur elle

Mimo, fils d'immigrés italiens est renvoyé par sa mère en Italie chez un "oncle" pour devenir apprenti sculpteur. Malgré sa petite taille, il a de l'or dans les mains. Quand il rencontre Viola Orsini, fille d'une riche famille, leurs destins semblent liés.

Je ressors un peu déçue par mon écoute de ce livre audio. Pas par les narrateurs qui sont vraiment talentueux pour donner vie à cette histoire, Léo Dussollier, qui incarne la voix de Mimo, dans tout les chapitres raconté de son point de vue à la première personne (la majorité), et Lila Tamazit, qui s'occupe elle, de nous raconter le présent.

Non, je suis déçue par le récit. En ressortant de mon écoute, j'ai l'impression d'une histoire dans la lignée des grandes sagas familiales qui passait l'été à la télévision et que ma grand-mère suivait assidûment. Et pourtant, Veiller sur elle manque cruellement du souffle épique qui les caractérisait. J'ai trouvé le résultat plat. Les personnages semblent toujours se trouver des excuses pour ne pas vivre comme ils le veulent et se laissent porter par les évènements.

Et puis ce mystère autour de la piéta Vitaliani censée nous tenir en haleine pendant tout le roman, et dont on se doute bien du secret dont la révélation fait pschitt.

Bref, si ne me suis pas ennuyée, je ne pense pas garder beaucoup de souvenir de ce roman dans quelques mois. Une lecture peu marquante.
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Veiller sur elle

Oh que c'était bon de se retrouver avec un roman de JB Andrea entre les mains, en plus un couronné, déjà que les trois autres étaient fabuleux! garantie donc que cette histoire là allait se lire dans mon fauteuil le plus moelleux. Et j'ai adoré!

Miro qu'on connait gamin et mourant trace des lignes discontinue vers Viola, sa mi, son rêve, son amoureuse, sa folie, sa révolte, sa consécration, Viola est tout. Elle porte tout le roman. L' illumine, d'une intelligence et d'un caractère entier sublimé du début à la fin de son histoire, elle va et vient, toujours surprenante, s'essayant à des stratégies de vie plus ou moins heureuses pour s'affranchir de sa condition de rang et de genre. Elle était tellement tout que je me rends compte que je ne l'ai pas bien distinguée, elle a les traits floues d'une femme-enfant-ourse, Viola c'est presque un concept, une valeur forte. Mimo lui, nous attache autant par son allure, les péripéties de sa vie, que par cette position presque "en confession", couché sur son lit de mort. Gardien de beaucoup de chose malgré lui, Mimo veille encore, dans ces derniers instants de vie, le souffle court, il veille et on le veille. Il veille à ce que sa vie reprenne forme jusqu'à nous depuis ses pensées, et nous livrer, peut être, les secrets de cette fameuse statue cachée des regards.



Mimo et Viola, entrainés dans des destins qu'ils n'auront pas choisis, sont sublimes. Les années italiennes, 1900-1950, avec ce fond historique art-politico-religion est le décor parfait pour ces personnages. L'écriture parfois amusée de l'auteur est un régal. Voici une fresque romanesque inoubliable!
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Des diables et des saints

C'est le deuxième livre que je lis de cet auteur. J'ai commencé ce livre avant que le prix Goncourt ne soit décerné à cet écrivain pour son dernier roman. J'avais beaucoup aimé Ma Reine. Il en est de même pour Des diables et des saints.

Le livre commence avec un homme jouant du piano dans un lieu public, sur un piano destiné à être utilisé par n'importe qui. Il passe de lieu en lieu avec l'espoir d'être entendu, un jour, par une femme qu'il recherche. Cet homme s'appelle Joe et il a perdu ses parents dans un accident d'avion lorsqu'il était adolescent.

Il va nous raconter son histoire. Il a été conduit dans un orphelinat après l'accident. Et on va suivre le quotidien d'orphelins dans un établissement spécialisé, Les Confins, à la frontière entre la France et l'Espagne. Tous ces enfants n'ont pas été gâtés par la vie. Certains n'ont jamais connu leurs parents. D'autres, ce sont retrouvés orphelins au bout de quelques années de vie. Les journées sont très répétitives, les corvées sont quotidiennes, mais surtout les enfants sont maltraités à la moindre occasion. Tous les encadrants ne se comportent pas de la même façon, certains sont plus vicieux que d'autres. Un groupe d'enfants se retrouve secrètement le dimanche soir pour écouter une émission de radio, et surtout pour "rêver" et se raconter des histoires. Il est facile dans ce contexte de s'inventer une histoire familiale avec un père célèbre qui va venir vous chercher, lorsque vous ne savez pas qui est votre géniteur. Ou de s'inventer des dialogues avec l'astronaute Michael Collins, comme pouvait le faire Joe, lui qui voulait suivre l'expédition sur la lune avec son père. Les membres de la Vigie, la société secrète, se soutiennent et une amitié très forte va les unir. Grâce à son don pour jouer du piano, Joe aura la possibilité de donner des cours jusqu'au jour où...

Peu à peu, on va comprendre pourquoi cet homme joue du piano dans des lieux publics, au lieu de se produire sur scène, son talent lui permettant de le faire, s'il l'avait voulu.
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Veiller sur elle

L'histoire est presque vieille comme le monde : 2 êtres que tout oppose et dont les vies vont être intimement liées.

Alors on pourrait vite avoir une impression de déjà lu, de déjà vu. Mais c'est sans compter /conter le talent de Jean-Baptiste Andrea, qui avec ce 4ème roman signe le plus abouti. Parce que je me rend compte/conte, que j'ai lu ses 4 romans. Alors que Ma Reine m'avait laissée sur ma faim, j'avais nettement préféré les suivants. Alors que certains auteurs s'essoufflent ou finissent par produire des romans à la chaine sans plus se poser de question de pourquoi ils écrivent, comme certains sculpteurs pourraient se demander pourquoi ils sculptent, Jean-Baptiste Andrea cisèle de mieux en mieux ses histoires polit de mieux en mieux ses personnages. Personnages qui ont toujours ce grain de folie, de rêverie qui nous fait les aimer, et donne envie de tourner les pages pour rester à leurs côtés. Ajoutez à cela le cadre enchanteur de l'Italie 1ère moitié du XXème siècle, des histoires de sculpture, de Pieta enchantée et cachée, de moines reclus, de familles quasi mafieuses, de dialogues avec les morts, de nuits de perdition salvatrices, de cirque miteux et chaleureux, de chanteurs lyriques des rues, de poches vides, de poussière de marbre, d'orangers assoiffés, de fascisme naissant, d'amour, de rendez-vous manqués et de rêves brisés, de grandeur d'âme et de petite taille, de promesses tenues, de force ténue, de secrets tus. Tout y est.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Vous pouvez vous lover dans ce roman comme dans un canapé confortable. Et si vous aimez, tentez aussi Cent Millions d'années et un jour. Et n'oubliez pas de rêver...
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Veiller sur elle

Le roman s'ouvre en 1986 au cœur d'un monastère où des moines veillent sur les derniers instants d'un vieux monsieur ayant vécu reclus quarante ans dans cette abbaye italienne.

Ce vieil homme s'appelle Mimo et sera le narrateur du roman.

Il va nous raconter par petites touches sa vie qui aura tourné autour de deux grandes passions : sa relation avec Viola , son métier de sculpteur et son oeuvre majeure cachée au monde par le Vatican.

Mimo s'appelle Michelangelo Vitaliani. Il est né en 1904. Il a perdu son père. Mimo est atteint de nanisme . Il est confié à son oncle sculpteur en Ligurie vers Pietra d'Alba. Oncle sculpteur sans beaucoup de talent et un penchant alcoolique.

Durant cette enfance peu heureuse, Mimo va rencontrer Viola qui vit dans une grande maison bourgeoise sur les hauteurs de Pietra d'Alba. Viola comme Mimo est née en 1904. Elle est l'une des enfants de la famille Orsini, famille introduite dans les cercles de l'aristocratie et des pouvoirs. Viola a deux frères : Stefano et Francisco. Stefano sera attiré par les chemises noires et Mussolini. Francesco se tournera vers la foi, l'Eglise et le Vatican.

Mimo et Viola sont des jumeaux cosmiques, des âmes sœurs qui souhaitent briser leur carapace. Viola par anticonformisme et Mimo en sculptant grand en réponse à son nanisme.

L'intensité émotionnelle et romanesque est servie par les paysages, les odeurs de l'Italie et son histoire contemporaine avec la montée du fascisme et la place de l'Eglise.

C'est un roman touché par la grâce et à postériori le titre du roman Veiller sur elle prend toute sa lumière. Qui veille sur qui ? Qui veille sur quoi ?

C'est poignant, bouleversant. Mimo et Viola ont des failles, des espoirs. Ils croient en leur différence dans cette Italie tellement corsetée. Viola au travers de son féminisme, Mimo au travers de son handicap.

Veiller sur elle tient du mystère, de la beauté, de l'amour.

Bien que totalement différent des trois romans précédents de Jean Baptiste Andrea, on ressort de celui - ci comme des trois précédents avec des étoiles dans les yeux avec des bouffées d'émotion à n'en plus finir.
Lien : http://auxventsdesmots.fr
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Des diables et des saints

Après " Ma reine" je retrouve avec bonheur la belle âme et la belle plume deJ.B Andrea.

Jo enchante les voyageurs en jouant divinement du piano dans les gares et les aéroports. Comment et pourquoi un tel maestro gâche t'il son talent en jouant dans ces lieux publics plutôt qu'en se produisant sur scène !?

C'est pour répondre à cette question si souvent posée que Joseph décide de raconter son long et douloureux chemin depuis la disparition brutale de sa famille,puis de son calvaire à l'orphelinat des " Confins". Pourtant au delà des souffrances et humiliations infligées par des religieux pervers et cruels,son histoire est aussi celle d'une incroyable solidarité entre orphelins et d'une amitié splendide avec Momo,jeune homme éternellement enfant tant le drame vécu l'a statufié à jamais à l'instant où il s'est abattu sur lui." Il était mes larmes, je devins sa voix". C'est aussi la beauté d'un amour pur et salvateur qui m'a rappelé celui de Shell et Viviane dans "Ma reine". C'est enfin un parcours musical qui donne la chair de poule !

J.B Andrea m'émeut énormément par sa capacité à décrire la profondeur des sentiments de l'enfance, à sortir du cadre pour dévoiler toute la grâce des êtres meurtris par un monde trop obtus pour accepter ceux qui ne correspondent pas à la norme.

Malgré l'obscurité qui s'abat sur ses personnages, il y a toujours une faille pour que s'infiltre la féerie et la lumière.
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Cent millions d'années et un jour

Un archéologue , plutôt en bout de course et ignoré de ses pairs fait le pari fou de retrouver

le squelette entier d’ un dinosaure qui, selon une légende , serait tout là haut enfoui dans un glacier difficile d’accès .Il monte une « expédition » de la dernière chance pour réaliser son rêve et accéder à la notoriété . Jean Baptiste Andréa ( Des diables et des saints ) a toujours ce talent pour nous emporter dans ses histoires pleines de poésie et d’ humanité. Une très belle écriture

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Des diables et des saints

Un homme joue du piano dans une gare, ou un aéroport. Il est là, il joue, il attend. cet homme, Joseph, se remémore son enfance, et tout d'abord le drame cruel qui va déterminer sa vie, à l'âge de 16 ans, la mort de ses parents et sa soeur dans un crash d'avion.

Orphelin, pensionnaire aux Confins, un orphelinat religieux qui porte si bien son nom au coeur des Pyrénées, Joseph va expérimenter le meilleur et le pire de ce nouveau lieu de vie, où il va croiser des diables et des saints.



Un roman magnifique et très touchant qui nous parle d'amitié, d'amour, de musique et surtout d'humanité, le tout porté par l'écriture sensible, poétique et sensible de l'auteur.

Un roman sur la résilience et la patience.

C'est sûr, je lirai "Ma reine" et "Cent millions d'années et un jour".
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Cent millions d'années et un jour

C’est dans une glaciale chasse au dragon que nous emmène Jean-Baptiste Andrea avec ce roman publié chez L’Iconoclaste.

Remettons dans le temps pour nous retrouver au milieu des années 50, époque antérieure à Jurassique Park où les dinosaures n’étaient pas aussi populaires qu’aujourd’hui. Stan paléontologue arrivant à la fin d’une carrière qui ne lui a pas permis de rencontrer la gloire, suit une piste qui pourrait l’amener à découvrir les restes d’un gros dinosaure, un apatosaure ou un brontosaure. Il emmène donc Umberto et Peter dans les froides hauteurs alpines à la recherche d’une grotte dans laquelle se trouverait le squelette.

Plus qu’une simple aventure, ce roman même s’il présente quelques longueurs, se lit très facilement, l’auteur ayant bien construit son récit. Sa lecture nous permet même de lâcher prise en retrouvant cette époque sans internet, sans smartphone dans laquelle quelques hommes se dépasseront, seuls au milieu des glaces, guidés par leur passion et leur envie de réussir.

Petit bonus, vous pouvez sur les plateformes de streaming écouter la bande originale du livre.


Lien : https://imaginoire.fr/2020/0..
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Cent millions d'années et un jour

Je descends tout juste des sommets enneigés, je remonte à peine des profondeurs de l'âme humaine et me voilà contrainte de rédiger une chronique à chaud de peur que mon jugement ne refroidisse et ne résiste pas à l'épreuve du temps.



Me voilà donc bien ennuyée, déboussolée, un peu honteuse même de ne savoir qu'en penser, d'hésiter entre crier mon admiration pour la très belle prose de Jean-Baptiste Andrea et râler sur la tiédeur du « court » récit proposé.



Et justement. Quel est-il ce récit ? Voilà bien le nœud de mon problème, je crois. S'agit-il de raconter l'expédition en montagne du paléontologue Stan à la recherche d'un squelette de dinosaure ? Ou bien cette expédition est-elle le prétexte pour nous emmener dans un conte sur le sens de la vie et les blessures de l’enfance de Stan ? Le récit hésite entre les deux, les chapitres alternent expédition et souvenirs d’enfance, quête atypique et introspection poétique. Grand écart un peu déroutant pour moi qui ne m’y attendais pas.



Pourtant, l’émotion est là, l’écriture nous emporte vers les sommets. Jean-Baptiste Andrea a une manière poétique de camper ses personnages, d’aborder la ruralité avec un grand R (j’y ai retrouvé un petit quelque chose de Franck Bouysse), de personnifier les saisons, la montagne et la nature en général. Les nombreuses allégories donnent corps aux sentiments : courage, tristesse, regrets, colère. Toute l’émotion est là, à fleur de mots, à fleur de larmes.



Ma manie des longs romans me fait dire que cent pages de plus auraient donné à l’auteur l’espace nécessaire pour s’exprimer et approfondir. Mais d’une chose je suis certaine, l'écriture de Jean-Baptiste Andrea est comme la montagne, il suffit de la perdre de vue pour avoir envie d'y revenir, encore et encore.



D’ailleurs, dans l’attente de son prochain roman, je vais me précipiter sur Ma reine, son tout premier. Affaire à suivre ….


Lien : https://belettedusud.wixsite..
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Cent millions d'années et un jour

Ils sont quatre (presque cinq) sur le blanc de la montagne, entre la France et l’Italie, quatre à chercher le monstre, Apatosaure, Brontosaure, Dragon… ils grimpent, escaladent, creusent, dans le froid et l’hostilité, unis, désunis, seuls. La quête est un but. Trouver le squelette mènera à la postérité, l’ultime reconnaissance ; enfin. Elle est tant attendue.



Ils sont quatre, Stan, le paléontologue, son vieil ami Umberto qu’il appelle à la rescousse, Peter, le stagiaire dont l’âme est à vif et Gio, le guide, le sage, la conscience. Les lieux sont à eux, pour la gloire, au cœur de la vie que la montagne révèle. Le silence. Le froid. L’immensité belliqueuse. Ils sont livrés à eux-mêmes et leurs souvenirs. L’enfance les dessine, leurs histoires ; ils sont construits sur leur passé et les traces s’invitent au quotidien.



Jean-Baptiste Andrea avait conquis les lecteurs avec son premier roman « Ma Reine ». Sa plume poétique et son texte lunaire avaient enveloppé les mots jusqu’à l’émoi. A nouveau, il nous plonge dans la richesse d’une langue exaltée, au cœur de la nature dans laquelle l’homme tenace oppose son rêve de conquête aux limites réelles ou subjectives. L’écrit est ciselé. Parfait. Chaque tournure renforçant le détail au point que le souffle du vent tournoie dans nos cheveux et le froid fige nos mains. Nous sommes avec eux, ces hommes livrés aux désirs, gagés dans le pari de cette aventure, remplis d’espoirs. Comme eux. On tremble. On soupire. On survit. Le roman nous y emmène.



Une merveille.
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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Veiller sur elle

En 1986, dans une abbaye italienne, celui qu'on surnomme "il Francese" est en train de mourir mais qui est-il alors qu'il n'est pas moine ? Mimo, de son vrai nom Michangelo Vitaliani, est né dans une famille pauvre. Placé en apprentissage à Pietra d'Alba chez son oncle Alberto, le jeune garçon qui restera petit toute sa vie, montre des dons exceptionnels pour la sculpture. Il rencontre une jeune fille de son âge, Viola Orsini, issue d'une grande famille italienne, de qui il devient proche malgré leurs différences de conditions sociales. La fantasque Viola se blesse gravement le soir de son anniversaire et Mimo est envoyé travailler à Florence chez Filippo Metti, un sculpteur où il va se perfectionner. Les deux jeunes gens vont se retrouver et s'éloigner à plusieurs reprises avec les années mais leurs divergences politiques ne vont-elles pas finir par les séparer définitivement ?



J'ai eu un coup de coeur pour ce Prix Goncourt 2023 amplement mérité pour moi. J'ai vraiment aimé ce roman et malgré ses 570 pages, je l'ai lu rapidement en quelques jours.

Une fois entré dans l'histoire, les pages défilent toutes seules, les deux personnages principaux, Mimo et Viola, sont très attachants, il y a beaucoup de rebondissements et on se prend d'amitié pour le jeune Mimo, mal parti dans la vie à cause de son physique et de sa pauvreté mais qui va réussir à s'imposer brillamment, tel un Rastignac des temps modernes.

J'ai vraiment apprécié suivre l'histoire du début 1900 à nos jours, à travers une Italie joliment décrite et parfumée avec la senteur des orangers, on a l'impression de voyager et de suivre les aventures tel dans un film.

Il y a aussi de l'humour dans ce livre, certains passages sont drôles tandis que d'autres paraissent plus fantastiques et un peu oniriques. J'ai aimé le mélange des genres avec en arrière-fond l'Histoire du 20ème siècle où on assiste aux deux Guerres Mondiales et à la montée du fascisme notamment.

A côté de ça, la relation entre les deux jeunes gens est puissante et belle, on est entre l'amitié et l'amour et ils vont se suivre durant des années, c'est très poétique.

J'ai aussi appris beaucoup de choses sur la sculpture, ce qui a été très instructif.

Je termine ce roman un peu triste de quitter nos personnages et cette grande histoire, j'ai vraiment passé d'agréables moments avec ce livre.
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Veiller sur elle

C’est presque à regret que je referme l’oeuvre de Jean-Baptiste Andréa. Quasiment 600 pages qui se lisent très rapidement tant le récit est beau, l’écriture juste et délicieuse, l’Italie belle et attrayante, le personnage de Mimo inspirant…

Ce livre mérite amplement son prix et l’engouement qu’il suscite et je ne peux quel le recommander autour de moi !

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Veiller sur elle

Une très belle découverte que ce roman alors que les premières pages m'ont fait douter: peur des clichés qui semblaient se profiler. Mais l'histoire qui se déroule dans l'Italie de la montée du fascisme, évoque de manière remarquable la relation de deux êtres hors normes, dans un monde très, trop normé. L'auteur nous emmène sans nous en rendre compte et de manière sensible au bout de son histoire, mêlant l'histoire, le conte, et tant de choses.

Une très belle découverte que ce "veiller sur elle"





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Veiller sur elle

Lu et apprécié avant l’attribution du Goncourt 2023. Fan de Pierre Lemaître, je retrouve ce que j’aime chez cet autre grand romancier. Une belle et longue histoire inscrite dans le H de l’histoire. Ici c’est l’Italie, on y traverse une longue période entre le rôle de l’église, les fascistes, les riches royalistes et les gens du peuple. Mais surtout on part d’une amitié entre 2 enfants très atypiques que tout sépare et que seule la vie réunit ponctuellement décennies après décennies, avec des sentiments d’amitié de fidélité, de reconnaissance. On a pas mal de personnages truculents, d’autres odieux ou encore pathétique. Cette belle panoplie de personnages évolue au fil de l’Histoire du pays. N’oublions pas l’ourse, les paysages, les tremblements de terre qui ne font pas perdre de vue qu’il y a le mystère d’une sculpture pour le moins envoutante. Comme on ne lâche pas le roman avant de connaître la toute fin, fort belle au demeurant, on a enfin la résolution de l’énigme.
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Veiller sur elle

C’est à mon club de lecture que j’ai eu l’occasion de découvrir ce livre, en octobre. Une des participantes l’avait lu et a eu la gentillesse de me le prêter.



J’ai ensuite entendu une interview de l’auteur à la télé. Cela m’a donné encore plus envie de découvrir ce roman. Roman que j’ai fini de lire avant qu’il n’ait reçu le prix Goncourt.



Mimo a commencé sa vie dans la plus grande pauvreté. Le voilà arrivé au bout du chemin. Il se meurt au fond du couvent où il s’est réfugié plus de 40 ans après avoir créé sa dernière œuvre : une piéta. Une piéta qui engendra des sentiments étranges, inexpliqués, à certains de celles et ceux qui l’admiraient, à tel point que le Vatican a décidé de la cacher aux yeux de tous.



Mimo a un don, celui d’être un sculpteur hors pair. Après le décès de son père lors de la 1ère guerre mondiale, sa mère l’envoie chez un sculpteur, alcoolique, qui le prendra, bon gré mal gré, comme apprenti. Il lui donnera le gîte et le couvert, enfin si on veut.



Son maître sera jaloux de son talent et ne lui fera aucune concession. Dans son malheur, Mimo fera la connaissance de Viola ORSINI dont les parents sont très puissants et riches.



Elle l’initiera à la lecture, lui en prêtera, en cachette. Leur lieu de rencontre est le cimetière où personne ne risque de les trouver. Viola, très intelligente, et retenant tout de ses lectures, a de grands projets. Mais elle est ignorée par sa famille. Pensez donc, une fille est faite pour se marier, seconder son mari et avoir des enfants.



La réalité est cruelle, et les rêves de Viola s’effondrent. Mais personne ne la connaît, et ne soupçonne la force qu’elle possède.



Une histoire de pauvreté, de complicité, d’âmes sœurs, d’art et de sculpture, sous fonds de fascisme, sous les splendides paysages de l’Italie, de complots au sein du Vatican et de pouvoir. Mimo et Viola vont être séparer, se retrouver à plusieurs reprises au cours de leur vie. Mimo aussi trahira Viola. Cependant, le lien qui les unis tiendra. C’est la grande force de ce livre, cette amitié extraordinaire entre deux êtres très différents. Viola est le personnage féminin et principal de ce roman.



Il y a des moments intenses dans cette histoire qui font que ce récit est remarquable. Et surtout le mystère de la Pieta dont on aura le fin mot à la toute fin du livre.



Prix Goncourt amplement mérité.

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Veiller sur elle

C'est Michaelangelo Vitaliani, dit Mimo, qui va veiller sur elle, nous, nous allons veiller sur lui.



Sacra di San Michele, Piémont, Italie, 1986, Mimo a quatre-vingt-deux, il est en train de mourir.



Les frères de l'Abbaye s'affairent autour de lui, car même s'il n'est pas des leurs, s'il n'a pas prononcé ses voeux, il vit parmi eux depuis quarante ans. Il a un statut particulier, et surtout un mystère : « Il essaie de dire quelque chose ».



L'abbé, Padre Vincenzo, va nous donner la version officielle et nous conduire dans le lieu hautement sécurisé où « elle » repose.



Entre ce qu'on dit, ce qu'on sait, et ce qui est vrai, il y a souvent des marges, que Mimo lui-même, va dissiper pour nous : « Mais depuis quand les morts ne peuvent-ils pas raconter leur histoire ? »



Mimo est le fils d'un émigré italien en vallée de la Maurienne, tué pendant la guerre de 14-18. Sa mère, ne pouvant subvenir à son éducation, l'envoie à Pietra d'Alba comme apprenti de Zio Alberto, un sculpteur alcolo. Il cumule les handicaps, non seulement il est pauvre, exploité sans vergogne par son oncle, mais en plus il est nain, à l'âge adulte il mesure cent quarante centimètres.



Petit par la taille, mais grand dans l'âme, notre héros va prendre sa revanche sur le destin. Il va surpasser le talent de sculpteur de Michel-Ange, en donnant vie à sa Pietà.



Il va vivre une histoire d'amour hors du commun avec Viola, digne descendante de la dynastie Orsini. Lors de leurs rendez-vous nocturnes et clandestins au cimetière, ils vont se reconnaître comme « jumeaux cosmiques ».



Nous allons sculpter avec Mimo pendant six cent pages, afin de découvrir son secret. Maintes péripéties nous attendent, en navigant des bas-fonds crapuleux aux hauts-lieux du Vatican et sphères du pouvoir, en nous extasiant devant Fra Angelico ou Michel-Ange, en prétendant ne pas faire de politique - ignorer le fascisme, la guerre, l'antisémitisme… -.



« – Écoute-moi bien. Sculpter, c'est très simple. C'est juste enlever des couches d'histoires, d'anecdotes, celles qui sont inutiles, jusqu'à atteindre l'histoire qui nous concerne tous, toi et moi et cette ville et le pays entier, l'histoire qu'on ne peut plus réduire sans l'endommager. Et c'est là qu'il faut arrêter de frapper. Tu comprends ? » p. 574



Veiller sur elle est une lecture imposée dans le cadre d'un groupe de travail.

C'est un roman captivant, bien ficelé mais trop consensuel et érudit pour moi. Il ne m'a pas pris aux tripes.

J'ai passé beaucoup de temps à faire des recherches sur Google, et je n'ai pas trouvé particulièrement heureux ce mélange de personnages fictifs et êtres réels.

Le parallélisme entre Michel-Ange et Mimo, la référence à Laszlo Toth, m'ont semblé présomptueux.

Je n'avais jamais entendu parler de l'acteur Bartolomeo Pagano, donc je suis incapable de le visualiser et de comprendre ce qu'il représente pour Jean-Baptiste Andrea.

Beaucoup d'artifices pour complaire à un large public.

Beaucoup de bruit pour rien, l'ambiance reste bon enfant, et au-delà de cette avalanche de sujets effleurés, je n'arrive pas à distinguer l'essentiel de l'accessoire.

Je n'aime pas quand l'auteur reste en-dehors de son oeuvre. J'ai compris qu'il était féministe, mais encore…
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Des diables et des saints

Avec ce troisième roman, Jean-Baptiste Andréa entre dans la cour des grands.

Livre après livre, l’auteur confirme son talent. J’aime y retrouver sa plume à la fois précise, élégante et poétique.

Ses personnages sont terriblement attachants au point que j’ai du mal à les oublier une fois la lecture terminer.

Mais au fond, pourquoi les oublier ? Se souvenir des émotions ressenties en regardant vivre un héros littéraire, n’est-ce pas la preuve d’un livre réussi ?

Joe, je m’en souviendrai longtemps. Lui qui parcourt les gares en jouant des morceaux de Beethoven sur des pianos publics dans l’espoir que la musique lui ramènera une personne qu’il a aimée.

Au fil des pages, nous découvrons Joe, sa jeunesse « Aux confins », un orphelinat situé dans un coin de haute montagne aussi perdu que les adolescents qu’il abrite.

Jean-Baptiste Andréa nous parle de cette enfance abîmée, de la dureté de la vie, des brimades et des vexations qui font s’éteindre les rêves.

Mais l’espoir existe, il prend le visage de Rose qui peu à peu lui fait découvrir et aimer la musique.

Jean-Baptiste Andréa nous offre un roman autour de l’enfance avec des scènes d’une précision quasi cinématographiques et des personnages poignants.

Un texte parfois triste mais lumineux par l’humanité qui s’en dégage.

Ce roman m’a bouleversée.





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Ma reine

Ma reine de Jean-Baptiste Andrea.

Je serais sincère, je suis passée à côté. Pourtant j'ai essayé, j'ai tenu bon mais voilà le charme n'a pas opéré sur moi. Viviane a t'elle charmé Schell? Schell, ce garçon de 12 ans, différent, est un personnage attachant. Il veut devenir un homme et pour cela il grimpe sur le plateau . rêve, réalité, qu'importe s'il devient ce qu'il souhaite être. Sa rencontre avec Viviane rêve ou réalité quand la légende interfère..

Une écriture très belle presque trop belle bien loin de celle de Schell. Un roman qui appelle à regarder la différence autrement c'est du moins ansi que je l'ai perçu. Un roman récompensé par le prix Fémina des lycéens en 2017 aurais-je passer l'âge de l'émerveillement ?
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