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Critiques de Henri Robillot (473)
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Carrie

Cela faisait des années que je n'avais pas relu Carrie, aussi c'est avec plaisir que je me suis replongée dans l'univers du grand King. Retrospectivement, quand on sait que ce fut le premier roman de l'auteur, on peut légitimement se dire que, pour un premier coup, il frappe fort ! Bien que Carrie ne soit pas mon préféré de King, il réussit encore une fois à nous faire entrer dans un univers à la fois réaliste et fantastique.



Carrie n'est pas une fille comme les autres. Douée du pouvoir de télékinésie, elle est enfermée dans une vie effroyable à cause de sa mère, complètement folle à lier, fanatique religieuse jusqu'au bout des ongles. Pour ne rien arranger, elle est le souffre-douleur des autres élèves du lycée : les humiliations succèdent aux moqueries, sans aucun répit. Jusqu'au jour où...



Le découpage du roman est original : pas de chapitres, mais un récit entrecoupé de témoignages, d'extraits de livres, de procès... Dès le début, on connaît l'issue tragique du roman. Loin de lui enlever de l'intérêt, cela nous donne encore plus envie de savoir comment on en est arrivé là. On ressent de l'empathie et de la pitié pour Carrie, malgré les atrocités qu'elle va commettre. On ressent du dégoût pour sa mère et pour les affreuses qui se moquent d'elle dès que l'occasion se présente. Le crescendo final de l'horreur est magistralement construit, et l'on ne ressort pas indemne de cette lecture. Comme à son habitude, King ne lésine pas sur les détails, et il va presque au-delà des limites du supportable dans ses descriptions ! J'adore ! *oui, je suis sadique...*



Un grand King et un must pour tous les fans du genre et/ou de l'auteur !
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Carrie

Autant le dire tout de suite, je ne suis pas adepte du tout des phénomènes surnaturels, ou des sciences occultes. J'étais donc un peu méfiant avant de lire Carrie qui mêle la religion à ce phénomène de télékinésie qu'on retrouve dans plusieurs romans de Stephen King.

Mais comme souvent, Stephen fait passer l'histoire de son personnage, sa vie, son entourage, son éducation, le contexte communautaire avant ces phénomènes bizarres. Il expose, dans le récit, les faits déclencheurs. Cela construit un début d'explication au surnaturel.

Ici, donc, en tant que lecteur, on est plus amené à s'interroger sur ce qui a construit ou "détruit" cette jeune adolescente Carrie ...

Dans ce court roman (moins de 300 pages) , Stephen King retrace sa vie solitaire, élevée par sa seule mère Margaret, bigote, Baptiste fondamentaliste, complètement illuminée...

Dès le début, on sent qu'une tragédie a eut lieu, et le talent de Stephen King va faire monter la pression tout au long du roman, par des témoignages qui décrivent ce qui s'est réellement passé en flashback.

Mêlant avis de ceux qui ont vécu le drame (ados, flics, voisins) et experts psychiatres, on apprend peu à peu les causes d'une catastrophe effroyable, un véritable enfer sur Chamberlain, petite ville du Massachusetts...

Le roman commence par la fameuse scène des douches des filles du lycée desquelles Carrie ressort ensanglantée sous la furie, les huées de ses camarades de classe.

A partir de là, on comprend que cet gamine est le souffre douleur des adolescentes et qu'elle est aussi sous emprise de sa mère.

Elle met donc en œuvre un mécanisme de défense, un don hérité qu'elle utilise en cas de crise.

Plus qu'une arme, c'est un dispositif de survie psychologique face à l'adversité. J'ai bien aimé ce point de vue car nous avons tous nos capacités de défense (auto suggestion, résilience, etc...) et l'idée d'en prendre conscience pour sauver sa peau est cruciale.

Évidemment Stephen King pousse le bouchon très loin, et c'est ce qui fait de ce roman un best seller !

Alors, si j'ai juste quelques réserves sur les monologues intérieurs qui parasitent parfois la trame du récit (problème de traduction ?), ce roman est brillant !
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Carrie

C'est un de mes préférés de Stephen King. Mille fois mieux que tous les films qui ont été faits. C'est souvent le cas mais là encore plus, car Carrie est un personnage très complexe qu'il faut englober dans son contexte, avec ses camarades, ses profs, sa mère évidemment. La forme du récit entrecoupé de compte rendus de police et d'articles de journaux complète ce portrait vivant, on pourrait même dire, incandescent. Un livre qui parle de harcèlement des années avant que ça devienne un sujet.
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Carrie

Chamberlain, petite bourgade du Maine, est ravagée par le feu le soir du Bal de Printemps du lycée. Cette désolation est le fait de Carrie White, tête de turc de l’école. Brimée et battue par sa mère, fanatique religieuse obsédée par le péché et le démon, la jeune Carrie échoue au quotidien à éviter les coups et les humiliations. « Elle avait tout de la victime expiatoire, du souffre-douleur, du canard boiteux, de la fille qu’on met en boîte à chaque instant. » (p. 6) Rares sont les soutiens de cette misérable adolescente. Miss Desjardin, professeur de sport, et Sue Snell, camarade de classe, ont bien tenté de tendre la main à Carrie. Mais le soir du bal, alors que tout semblait enfin bien se passer pour la jeune fille, des seaux de sang et la vindicte d’une lycéenne déclenchent la fureur télékinésique de Carrie.



La construction de ce texte très intéressante. Le récit alterne entre l’intrigue à proprement parler et les documents rédigés a posteriori au sujet du drame de Chamberlain. Ces derniers offrent de nombreuses prolepses et l’effet d’annonce, loin de désamorcer l’angoisse, ne fait que l’amplifier. Dans ce premier roman de très bonne facture, on voit toutes les promesses que tiendra Stephen King dans ses textes suivants.



Le film de Brian de Palma prend quelques libertés avec le roman, mais il est parfaitement terrifiant à sa manière.

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Carrie

Très surprenant ce romande Stephen King puisque dès les premières pages on connaît la fin, il faut tout de même s’appeler Stephen King pour se permettre de faire ça !!!

Effectivement ce roman est assez spécial, il met en sur impression plusieurs visions de la même scène, on est habitué avec cet auteur, mais en même temps on découvre en directe toutes les pièces de ce puzzle qui met en avant des faits, des récits et des coupures de presses, rapports officiels, extraits d’essais scientifiques et télégrammes tout ça en jouant avec des flash-back assez saisissants qui nous dévoilent des moments clés de l’enfance de Carrie ou de sa mère. Le tout dans un roman qui va à 1000 à l'heure avec seulement 282 pages !!!

On en ressort avec le cœur qui bat à 3000 tours et comme une impression d'encore... car, je ne devrais pas le dire, mais la fin nous laisse à pense que rien n'est fini...



Il faut que j'en vienne à l'histoire de Carrie : Mai 1979, Chamberlain, Maine, Carrie White à 17 ans. Elle souffre le martyr par les mauvais traitements infligés par sa mère au nom des sacro-saints évangiles. De plus, Carrie fait l'objet humiliations constantes de la part de ses camarades du lycée.

Mais tout va changer dans sa vie et dans la vie de cette petite ville, quand cette dernière est invitée à participer au bal de fin d'année du lysée et qu'elle est élue reine de l'année.

Tout change, quand en arrière fond de bonheur, se prépare une humiliation supplémentaire que Carrie n'est pas prête à affronter. Cette invitation à ce bal n'est qu'une humiliation de plus, de trop...

Mais c'est sans savoir, quand s'en prenant encore une fois à Carrie, que cette dernière avait découvert qu'elle possédait des pouvoirs télékinésiques...



J'ai adoré ce petit roman, oui trop petit à mon goût, je reste sur ma faim !!!

J'ai adoré les superpositions de renseignements et de récits. Comme je le disais plus haut, c'est gonflé de dévoiler dès le début la fin de l'histoire, mais ça donne l'envie de lire la suite, je ne sais pas vous, mais moi ça ne m'a pas dérangé, bien au contraire, je trouve que ça donne envie de tout découvrir...



Après avoir, l'année passée lu "Dôme" et "Le Fléau", Carrie est une très bonne lecture qui fait suite à ce que j'avais déjà lu, juste dommage qu'il ne face que 282 pages...

Par contre le coté « horreur » ne m'a dérangé, quand on lu Patrick Senécal on est déjà aller loin... alors Carrie n'est pas pour moi vraiment un livre « Horreur », ou si non : horreur sympathique...
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Carrie

Premier roman de Stephen King paru en 1974 et pourtant on y retrouve un thème tellement d'actualité : le harcèlement scolaire ...

Carrie, jeune fille simple et effacée, est dotée d'un pouvoir de télékinésie fort. Elle a grandit, tant bien que mal, à coté d'une mère fanatique et autoritaire et, à cause de cela, elle est différente.... très vite elle devient le souffre douleur de ces camarades de lycée...jusqu'au jour où la goute d'eau de trop va tout faire basculer ....

L'histoire est écrite comme un compte rendu d'évènement : on passe du livre lui même aux audiences, aux interrogatoires, aux témoignages ....l'auteur nous emmène complètement au cœur de l'histoire!

L'écriture est rapide et précise...plus qu'un livre "horreur" c'est un vrai thriller psychologique comme seul Mr King sait en écrire :-)
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Carrie

Fureur adolescente



Carrie a été mon tout premier Stephen King, il y a des années de cela. A l'époque cette lecture m'avait tellement marquée et emballée que j'avais enchaîné les titres de l'auteur.

Je me souvenais très bien de l'histoire dans ses grandes lignes mais j'ai été ravie de relire ce livre pour le Rory Gilmore reading challenge.



J'avais un peu peur d'être déçue par cette relecture. J'avais 18 ans à peine à l'époque et parfois nos goûts évoluent, on est moins impressionnables... J'avais un tel bon souvenir de Carrie que je craignais que l'histoire n'ait plus autant d'impact aujourd'hui.

Mais la magie du King a opéré...



On connaît tous l'histoire de Carrie, cette adolescente victime de harcèlement scolaire, affublée d'une mère fanatique religieuse, qui finit par se venger grâce à son don.

Je ne révèle rien, dans Carrie on connaît la fin dès le début grâce à des articles de journaux, d'extraits de livres ou de rapports de la commission White. C'est un point dont je ne me souvenais pas.

Est-ce que ça gâche le plaisir de la lecture ? Du tout !

Parce que King est définitivement un roi. Il sait, comme personne, donner vie à des personnages, faire danser les images de toute une communauté sous nos yeux sans avoir besoin de s'attarder dans de longues descriptions de lieux ou nous assommer de détails autour de la psychologie des personnages.

Il leur donne vie, tout simplement.



Comment ne pas entrer en empathie avec Carrie ? A l'époque je me souviens avoir un peu jubilé "Vas-y Carrie, venge-toi, crame-les tous !!!". Aujourd'hui j'ai surtout terriblement souffert pour cette gamine victime de la bêtise de ses (trous du cul de) camarades.

Et puis la mère bien sûr. Mais au final on lui en veut moins à elle car elle est totalement perdue pour l'humanité. Son fanatisme a atteint un tel niveau, depuis tellement longtemps, qu'on n'attend rien d'elle.

Pour les autres adolescents c'est différent. On se dit qu'ils vont bien finir par se rendre compte qu'ils sont immondes, que ce qu'ils font à Carrie est inhumain, qu'ils vont changer. Mais...



C'est fou comme ce roman reste d'actualité. Le harcèlement scolaire, la religion, le tabou (voire le dégoût) autour des règles... Carrie pourrait être en classe aujourd'hui, son histoire serait malheureusement la même.

Bien sûr il y a quelques expressions datées mais Carrie a traversé les années sans trop subir les outrages du temps.



Après cette relecture je ne dirai qu'une chose : vive le King !
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Carrie

Dès ce premier roman, écrit en 1974, Stephen KING impose son style : suspense, horreur, fantastique et en même temps ce côté très réaliste.



Carrie est une adolescente au physique peu avantageux qui possède un don. Mais pour sa mère, très croyante, c'est un don du diable.



Sa mère lui mène la vie dure, et lui refuse tout et lorsqu'elle considère que Carrie doit être punie, elle l'envoie dans un placard afin qu'elle prie et demande pardon à Dieu.



Ce mode de vie et son don la rendent très différente et à l'école elle est le souffre douleur des autres élèves.



Un jour, après un cours de sport, dans les douches de son lycée, elle a ses règles pour la première fois. Sa maman ne lui ayant jamais expliqué ce phénomène, Carrie panique et pleure pensant qu'il s'agit d'une hémorragie.



Les autres adolescentes commencent alors à se moquer d'elle et lui jettent des serviettes hygiéniques et des tampons.



Cet épisode va traumatiser Carrie et accentuer son don.



Sue, qui était présente dans les douches, veut se rattraper et demande à son petit ami, Tommy Ross, le garçon le plus populaire du lycée d'inviter Carrie au bal de fin d'année.



Carrie n'y croit pas et après une courte hésitation accepte l'invitation.



Malheureusement Chris a décidé de gâcher la soirée de Carrie et, avec l'aide de Billy, ils vont préparer un mauvais coup qui va tourner à la catastrophe...



Cette histoire d'horreur - fiction est très bien ficelée et très poignante.



Ce qui rend l'histoire réaliste, ce sont les articles de presse et témoignages des survivants et médecins.



Grâce à ces "encarts", l'histoire est racontée de plusieurs façons, et pas toujours dans l'ordre, ce qui rend la lecture plus divertissante et j'ai adoré!



Le fond de l'histoire est assez triste, basée sur le thème de la violence et le harcèlement à l'école, Carrie est une adolescente rejetée par les autres élèves parce qu'elle est différente.



Imaginez que depuis 1974, à ce niveau rien à changer dans le monde...le harcèlement à l'école reste un problème qui apparait à n'importe quelle époque et dans n'importe quelle partie du monde.



J'ai vraiment eu de la peine pour Carrie tout au long de ma lecture, elle qui croyait



J'ai trouvé très irritante l'injustice par rapport à Tommy et Sue.



En effet, Carrie croit que ceux ci ont voulu se moquer d'elle en l'invitant au bal alors qu'il avaient voulu lui faire plaisir et surtout Sue qui cherchait un moyen de se faire pardonner suite à l'épisode dans les douches.



Quant au final il est explosif, sensationnel... du vrai KING!



J'ai d'ailleurs, en lisant les dernières pages dans le train, failli rater mon arrêt car complètement prise par l'action et le suspense de cette fin.



C'est vraiment un coup de cœur, j'ai adoré !



S'il devait y avoir un point négatif, je dirais les parenthèses insérées dans le texte qui correspondent aux pensées du personnages, celles ci se trouvent en plein milieu d'une phrase et je les ai trouvé intitule ou au moins mal placées



--> Avec ce premier livre Stephen KING a fait très fort et montrait déjà tout son talent et l'imagination débordante qu'on lui connait.


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Carrie

Le roman de Stephen King est peut-être moins connu que le film qui en a été tiré. Elle est très forte, cette histoire d'adolescente qui sert de souffre-douleur à ses camarades de lycée et qui, douée d’un pouvoir de télékinésie, finit par prendre sa revanche d’une manière atroce. Il y a du suspense, du tragique, mais aussi et surtout la peinture fouillée et authentique d’une jeune fille formatée par une mère puritaine et névrosée, niant sa féminité, souffrant très profondément de son inadaptation à la société qui l’entoure. On aurait pu avoir seulement ce portrait pathétique. Mais King est un maître du thriller et il nous livre un récit tout imprégné par l’étrangeté et l’horreur. Comme chacun le sait, la catharsis a lieu lors d’un bal des étudiants qui tourne véritablement au cauchemar. On peut aussi bien imaginer que la vengeance de l'adolescente ne soit pas inscrite dans la réalité, mais qu’elle relève en fait d’un fantasme de Carrie servant de compensation psychologique aux abominables brimades de ses camarades (dont la plus ignoble est Chris).

Quoi qu'il en soit, Stephen King n’y va pas avec le dos de la cuillère ! Moi qui ne suis pas familier avec ce genre de littérature, j'ai été très stressé pendant ma lecture...
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Carrie

Premier roman publié de Stephen King, et coup de maître ! Ce récit, qui a donné lieu à une excellente adaptation par Brian de Palma au cinéma, est passionnant de bout en bout. On suit l'histoire de cette adolescente qui vit en marge de la société, perdue dans un monde hostile à tout point de vue et qui essaie pourtant d'y trouver sa place.

Présenté sous forme d'extraits de dépêches de presse, de passages de livres, d'interrogatoires de police et du récit lui-même, le roman multiplie les points de vue en annonçant tout de suite l'issue : la fin sera tragique, terrifiante et mémorable. On suit alors la progression rapide et inéluctable d'un scénario dans lequel on voudrait pourtant voir échapper cette jeune fille qui ne demandait qu'une chose : être aimée de sa mère et des autres. Mais les circonstances lui barreront la route, la cruauté des uns et l'obsession des autres auront raison d'elle.

La psychologie de Carrie est très bien développée, l'auteur faisant vivre "de l'intérieur" les tourments de son personnage, comme il le fera dans d'autres romans ensuite.

Un roman magistral, une histoire bouleversante, choquante et marquante, un chef-d’œuvre !
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Carrie

Carrie a 16 ans . Elevée par sa mère, fanatique religieuse traumatisée par les rares rapports sexuels qu'elle a subie, elle est le bouc émissaire de ses camarades d'école depuis le plus jeune âge. Maladroite, mal fagotée, elle est une proie facile et habituée aux quolibets.

Carrie est décrite dans les premières pages à travers les yeux des autres adolescentes : entre le veau et la méduse...Ce qui ne fait pas d'elle un personnage attachant.

L'évènement déclencheur est l'arrivée de ses premières règles, dans les douches du gymnase. La façon même dont l'auteur décrit cet évènement ne m'a pas rendue Carrie attachante. Et si les autres adolescentes sont cruelles envers elle, sujet auquel Stephen King est très attaché et qui est récurrent dans ses romans, j'avoue avoir eu envie de secouer cette pauvre Carrie en lui disant : "Reprends toi, réagis!". Un peu comme sa prof de sport, qui l'aide et met fin aux horreurs que font et disent ses camarades de classe mais que l'image de Carrie dégoûte. Peut-être parce qu'au fond j'ai reconnu en elle un peu de celle que je pouvais être au même âge

Si les adolescents sont particulièrement cruels, j'ai été contente de redécouvrir les adultes : la prof de sport et le directeur qui sont justes dans leur façon de réagir.

La mère de Carrie m'a vraiment terrifié : le pouvoir que nous avons sur nos enfants est incalculable, et je pense que c'est ce roman qui me l'avait fait réaliser . Nous avons tout pouvoir. Nous pouvons leur montrer le monde sous le jour que nous voulons, et en faire leur seule réalité.

Dès le départ, la catastrophe est annoncée : la trame du récit est entrecoupée d'interviews de témoins, ados devenus adultes, d'extraits de livres écrits sur "l'évènement", de compte-rendus d'audiences: cette façon d'écrire m'a beaucoup plu !

Carrie n'est pas le roman que je préfère de Stephen King, mais il me plaît beaucoup : cette montée en puissance du pouvoir de Carrie, avec ce besoin de vengeance qui la submerge, c'est jouissif
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Carrie

Depuis le temps que j'avais envie de découvrir cet auteur, tout d'abord grâce à ma mère qui en faisait des éloges mais aussi grâce à la blogo qui ne fait qu'en parler, en bien en plus ! C'est donc tout naturellement que j'ai entamé cette lecture avec ma binôme diary-of-book-reader pour une nouvelle lecture commune.



L'histoire se déroule dans les années 80. On va faire la connaissance de Carietta White d'où son surnom Carrie, jeune adolescente de 16 ans qui vit avec sa mère, Margaret White à Chamberlain dans le Maine. Sa mère est comment dire... très très religieuse. Elle a une façon de se comporter avec sa fille à un tel point, qu'en début de roman je pensais que Carrie n'avait même pas dix ans. Ce n'est seulement qu'au passage des douches que j'ai compris réellement l'âge qu'elle avait. Carrie est une jeune fille timide et réservée qui, malheureusement, est le souffre-douleur de sa classe, voir même de toute son école. On va aussi faire la connaissance de d'autres personnages au fur et à mesure que l'on avance dans le récit, comme par exemple Tommy Ross, Susan Snell surnommée Sue et j'en passe.



Carrie a un don très particulier et assez rare : elle est télékinésiste. Elle peut, rien qu'avec son esprit, déplacer des objets. J'ai beaucoup apprécié le sujet choisi par l'auteur, car je n'avais encore jamais lu de romans traitants celui-ci. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de description à mon goût, je n'ai vraiment pas l'habitude d'en avoir autant. Pendant un long moment, l'auteur est resté sur le même événement, qui n'avait pas énormément d'importance je trouve, et du coup ça rendait la lecture un peu longuette. La première chose qui m'a tapée dans l'oeil, c'est qu'il n'y avait aucun chapitre. Cela est dur car on ne sait jamais quand c'est le bon moment pour s'arrêter et à la reprise de la lecture on s'y perd un peu. Mais à force, on s'y habitue. Malgré cela, il faut savoir que le livre se coupe en trois parties dont les deux premières sont les plus conséquentes.



J'ai adoré le personnage de Carrie qui est un personnage touchant, on se met très vite à sa place. Et au contraire j'ai détesté sa mère qui est une grosse religieuse tout son quotidien tourne autour de cela. Pour vous donner un exemple est dit que les femmes ayant des seins sont des femmes étant mauvaises : elle appelle ça des "salbosses". J'étais très mal à l'aise, et je pense que dans ces moments-là on réagit tous pareil, c'est durant les passages où on retrouvait Carrie comme étant le souffre-douleurs de sa classe. Je trouvais vraiment ses camarades d'une telle méchanceté gratuite. En lisant ces passages on réalise que l'humain peut vraiment être cruel. On est là, uniquement spectateur de cette souffrance sans pouvoir agir.



Pendant la lecture, en même temps que l'histoire se déroule, on pouvait retrouver des extraits autobiographiques d'un des personnages mais aussi des extraits de presse. J'ai apprécié ce mélange qui nous apporte beaucoup tout au long du roman, même si je dois avouer qu'au début, j'avais un peu de mal. J'ai autant apprécié le fait d'avoir le point de vue de différents personnages, d'avoir leurs réactions, leur ressentit devant chaque situation.



Concernant la fin de l'histoire, j'avoue être un peu surprise même si, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Je pense que c'est une fin juste, que l'auteur n'aurait pas pu en rajouter plus car sinon ça aurait fait de trop. Je dois dire aussi que je n'ai pas réellement compris le dernier extrait de lettre proposé à la fin du coup je ne sais pas trop quoi en penser. Un petit mot sur l'auteur : je suis très satisfaite de ma découverte, absolument pas déçue de l'auteur même si je trouve qu'il a un style un peu particulier. À part ça, j'ai bien aimé sa façon de manier l'intrigue jusqu'au bout, d'enchaîner les événements, la tournure donner pour chaque personnage ! Bref, je pense lire d'autres romans de Stephen King par la suite ; c'est un roman que je recommande fortement pour toute personne ne connaissant pas cet auteur mais aussi pour toute personne le connaissant et n'ayant pas encore eu la chance de lire celui-ci !
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Carrie

Carrie White est une jeune fille de seize ans peu ordinaire.

Elevée par une mère atteinte d'un fanatisme religieux hors du commun, très discrète, elle a appris à se fondre dans le décor pour éviter les moqueries de ses condisciples. Car, si l'ambiance à la maison n'est pas géniale à cause de sa mère, Carrie n'apprécie pas non plus ce qui lui arrive au lycée : avec ses vêtements démodés et sans forme, sa bigoterie héritée de sa mère et son mode de vie si étrange, Carrie est la tête de Turc toute trouvée !



Un jour, les brimades vont trop loin. Et Carrie redécouvre, à cette occasion, un pouvoir qu'elle possède depuis l'enfance mais qu'elle avait oublié : la télékinésie, pouvoir de déplacer des objets par la simple force de l'esprit. Carrie décide d'exercer son pouvoir afin de le maîtriser le mieux possible et, qui sait, l'utiliser pour se défendre.



Lorsque le Bal de Printemps auquel elle assiste tourne une fois de plus à la moquerie collective dont elle est bien entendu la victime, Carrie décide d'utiliser son pouvoir afin de se venger de ces ados cruels qui lui pourrissent la vie depuis si l'école primaire.





Carrie me fait un peu penser à Matilda, l'inoubliable héroïne de Roald Dahl. Comme la petite Verdebois, Carrie possède des pouvoirs de TK particulièrement puissants. Mais la ressemblance s'arrête malheureusement là : Carrie, c'est du Stephen King pur et dur. Le destin de la plupart des personnages se finit donc très mal.



Carrie, cette jeune fille aux étranges pouvoirs fait toutefois partie des personnages les plus attachants de King. Etouffée entre une mère complètement cinglée et une vie scolaire des plus misérables, Carrie semble n'avoir aucune perspective d'avenir intéressante. Et on la plaint ! Comme le dit si bien Sue Snell, l'une de ses compagnes de classe qui regrette les brimades qu'elle a infligées à Carrie : " Personne ne s'est jamais demandé ce que c'était que d'être Carrie White 24 heures sur 24. "

Carrie supporte tout avec stoïcisme (ou presque) jusqu'au jour où... Ses digues mentales finissent par se briser, entraînant dans sa noyade personnelle la plupart des habitants de Chamberlain.
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Carrie

Il y a quelques mois, en lisant la saga de La Tour Sombre, j'ai décidé de lire tout Stephen King, et si possible dans l'ordre. Pour pas mal de volumes ce sera une relecture, mais en moyenne 30 ans plus tard, alors peut-être avec un autre regard....



J'ai donc commencé avec sa première oeuvre, et pas des moindres, avec l'histoire de Carrie qui m'a encore plus touchée que lors de la première lecture.



Le sujet central n'a pas pris une ride, le harcèlement scolaire étant davantage discuté qu'en 1979, mais toujours présent malheureusement.



Je reste épatée face à cette première histoire du grand roi de l'écriture, qui porte tellement bien son nom 💝
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Carrie

Carrie, c’est le premier roman de Stephen King. Celui que, selon la légende consacrée, sa femme a repêché au fond de la corbeille à papier. C’est aussi l’inoubliable Sissy Spacek dans le film de Brian de Palma. Des images qui sont restées gravées dans ma mémoire tout au long de la redécouverte en audio de ce classique de l’horreur!



Bien que la publication date de 1974, les thèmes abordés - le harcèlement scolaire, le fanatisme religieux, la vengeance aveugle, l’adolescence - sont toujours d’actualité. Les préoccupations de Carrie, Sue, Chris et les autres sont encore celles de millions d’ados d’aujourd’hui . Sortir du lot ou se conformer au risque de s’ennuyer? Heureusement pour moi, qui en fréquente un bon paquet tous les jours, ils ne sont pas tous doués de télékinésie. Quoique… Qui a lancé cette boulette de papier?



Pour cette replongée dans l’univers de l’auteur, j’ai choisi la version audio. Audrey Sourdive prête sa voix aux personnages avec beaucoup de talent et n’hésite pas à hausser le ton dans les moments difficiles. Excellent à tous points de vue.
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Carrie

Premier livre publié qui s'en suivra d'une très longue série de romans à succès de Stephen King. Ce n'est sans doute pas son meilleur mais néanmoins, on entrevoit déjà ce qui par la suite au fil de ses divers ouvrages forgera sa patte.

Ça n'en reste pas moins un excellent roman d'épouvante, bien qu'un peu court. Mais justement son format court conviendra peut-être les lecteurs qui veulent se lancer dans une première lecture de King sans trop d'appréhensions.
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Carrie

Je n'ai vu aucune version cinématographique de Carrie... mais je comprends pourquoi ce bouquin a vite intéressé le cinéma.

Le livre n'est pas très long (environ 200 pages) et se dévore donc rapidement.

L'écriture atypique de King est déjà bien présente alors qu'il s'agit de son premier roman.

Il n'y a pas de suspens dans ce livre ou très peu. Dés le début, on nous annonce une fin terrible pleine de désolation et de morts. Le récit est en effet entrecoupé de dépêches de journaux, d'interviews de survivants et de comptes rendus d'audition.

Carrie est une jeune fille soufre douleur à l'école, la cible de toutes les moqueries toutes plus cruelles les unes que les autres. A la maison, ce n'est pas mieux. Sa très puritaine de maman, obsédée par le diable lui fait vivre un enfer quotidien. Logiquement, lors du bal de fin d'année, l'humiliation de trop... et Carrie explose. Et son don de télékinésie va faire beaucoup de dégâts... vraiment beaucoup...



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Carrie

Moi j'ai bien aimé ce livre, et le film. Cette pauvre Carrie dont la mère puritaine la punissait sans arrêt. Même pour des manifestations de la natures des femmes telles que les menstrues. -Ouais ! C'est la punition divine les règles ! C'est le diable ! Et gna-gna-gna ! Et à l'école, même topo. Elle fut le souffre douleur du lycée. Et quand Tommy l'invite au bal, elle n'en croit pas se oreilles ! Pourquoi, ELLE. Carrie, moche, et la risée, le souffre douleur du lycée est invité au bal !? Bien ça alors ! Si elle s'attendait. Encore une fois, on lui tendait un piège. C'est rigolo de se moquer et de manipuler une pauvre fille hein !? mais méfiez vous de l'eau qui dort. Pendant un moment Carrie est victime d'une mauvaise blague, et là ! Vous voulez le savoir ? Lisez ce livre. J'ai bien aimé aimé le film aussi. Le 1er au moins, après...Le 2 est pas mal. Il donne une juste suite au 1er. Mais il faut que ça s'arrête là. Après ça deviendrait creux. Faut remplir les pages avec des scènes horrifiques qui dépasseraient du cadre. alors ce ne serait plus CARRIE, Ca deviendrait n'importe quoi, trop commerciale.
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Carrie

Mea culpa, je n’avais jamais lu Carrie, tout premier roman publié par Stephen King en 1974 et passé depuis à la postérité. Je connaissais certes (ou tout du moins croyais connaître) l’histoire grâce au film de De Palma (un autre film existe, Carrie la vengeance, avec Julianne Moore que pourtant j’adore, disparu dans les limbes de l’oubli tant il est nul). Il paraît que Stephen King considère qu’il ne fait pas partie de ses meilleure oeuvres. C’est tout de même rondement mené pour un premier roman.

Que dire qui n’ait pas déjà été dit de ce roman ? Je vous épargnerai un énième résumé, l’histoire est populaire, reprise même dans des séries à succès pour ados telles que Glee ou Riverdale. La construction du roman est exigeante. On note la multiplication des points de vue, ce qui permet d’apporter de l’épaisseur aux personnages secondaires. Les coupures narratives laissant place à des témoignages, des articles de journaux, ont quant à elle plusieurs fonctions : maintien de l’histoire dans un possible (marque du récit fantastique) ; prolepses qui dès le début incite le lecteur à ne pas s’illusionner sur la fin - tragique - de l’histoire, analepses permettant de remonter dans l’histoire et de mieux cerner les personnages, notamment Carrie et sa mère ; enfin création d’un effet d’attente, aussi appelé suspense. Pas mal pour un premier roman d’un petit jeune de pas encore trente ans (même si, de son propre aveu, les coupures narratives ont été rajoutées car le roman était trop court).

De plus, tous les ingrédients sont réunis pour que la mayonnaise prenne : des thèmes forts (qu’on retrouvera ensuite dans d’autres ouvrages) et oserais-je dire universels - le harcèlement, le rejet, la mise à l’écart, des relations conflictuelles entre l’adolescente et sa mère.

Des personnages forts également : Carrie n’est pas pour moi un roman d’horreur comme on veut parfois nous le vendre, mais plutôt, au delà du roman fantastique, du roman d’apprentissage, une Cendrillon tragique. Carrie répond à la définition de la catharsis grecque : inspirer terreur et pitié Tous les personnages qui gravitent autour d’elle, même les plus bienveillants (Melle Desjardin son professeur, Sue Snell, Tommy Ross qui insiste pour écrire leur nom sur le bulletin d’élection contre la volonté de Carrie ! ) vont la précipiter sans le vouloir vers la tragédie.

Critique acerbe de la société, le roman fait également la part belle à quelques beaux salauds : Chris Hargensen, reine de la vanité, Billy Nolan, stupide et brutal. Et que dire de Margaret, la mère de Carrie, et de son rapport franchement tordu à la religion (et au sexe).

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur ce roman, sur les métaphores, les symboles (ah, la fameuse scène de la douche, le sang versé …). Reconnaissons lui quelques longueurs, mais pour un coup d’essai, c’est un coup de maître.

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Carrie

Fan de Stephen King j'étais ravie de me plonger dans son premier roman publié et je n'ai pas été déçu. Dotant plus que je connaissais l'histoire mais n'avait pas vu les adaptations ciné.



Carrie traite des affres de l'adolescence au travers d'une jeune fille au physique disgracieux qui n'est pas aimé de ses camarades mais qui est douée du don de télékinésie.



Le personnage de Carrie m'a beaucoup touché dès le début. J'ai toujours détesté le fait de se moquer, de mettre de côté les gens qui pouvaient être différents ou moins beau que les autres et le comportement des camarades de Carrie va révulsé et vraiment agacé.

J'aimais particulièrement les passages avec sa mère, étant profondément athée, le fondamentalisme religieux m'intrigue, mais à chaque fois j'avais énormément de compassion pour Carrie qui était tiraillée entre son envie de liberté et son amour pour sa mère.



J'ai beaucoup aimé la construction du roman, avec les articles, les extraits de livre traitant de l’événement. Le fait de passer de ces extraits, à des témoignages ou à la commission d'enquête, j'ai trouvé que ça dynamisait beaucoup la lecture et faisait monter le suspense.



Un roman que je conseillerai pour une première approche de Stephen King car je trouve que déjà pour son premier roman il avait déjà son style et sa patte.





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