Citations de Djalâl ad-Dîn Rûmî (420)
Tu me dis qu'il est une lune; tu te trompes. Qu'est- ce que la lune?
Tu me dis qu'il est un roi: c'est une erreur aussi. Qu'est- ce qu'un roi?
Tu me répètes si souvent: "Tu te lèves tard."
Quand le soleil est avec moi, qu'est-ce qu'être tard?
Viens, viens, qui que tu sois,
Vagabond, dévot, érudit, qu'importe.
Viens, même si tu as mille fois rompu tes serments.
Viens, viens, viens de nouveau.
Dans notre caravane, il n'y a pas de place pour le désespoir.
Hier, j’étais "intelligent" et je voulais changer le monde. Aujourd’hui, je suis sage et je me change moi-même
A supposer que tu connaisses les définitions de toutes les substances et accidents, à quoi cela te servira-t-il ? Connais la véritable définition de toi-même, cela, c'est indispensable. Et quand tu connais la définition de toi-même, enfuis-toi loin de cette définition, afin de parvenir à celui qui n'a point de définition ... Une preuve qui ne comporte pas de résultat et d'effet spirituel est vaine ...
L'amour est l'eau de la vie
Plonge dans cette eau
Chaque goutte de cet océan
Est en soi un océan de vie
Pour le sain d'esprit, les mots des adorateurs ne sont que des histoires.
Je ne suis pas ces cheveux, je ne suis pas cette peau. Je suis cette âme qui vit dedans.
Extrait de la préface
Mohammad Jalâl al-dîn Balkhî, que les Iraniens désignent sous le titre de Mowlavî ("notre seigneur"), les Turcs sous celui de Mevlana (Mowlânâ) ("notre Maître"), les Occidentaux sous le nom de Rûmî ("l'Anatolien"), et qui s'était choisi Khâmûch ("le Silencieux") comme nom de plume, a laissé derrière lui une oeuvre de plus de 60 000 distiques et l'image d'un homme que l'amour brûla tout entier.
"Toute ma vie se résume en ces trois mots : j'étais cru, je fus cuit, j'ai brûlé."
Cela me rappelle les mots de Blaise Cendrars concernant son nom de plume : J'étais braise et je devins cendres.
Je veux chanter comme les oiseaux chantent, sans me soucier de qui entend ou de ce qu'ils en pensent.
L'amour demande : sois vivant
Car de mort rien ne peut sortir.
Sais-tu qui est vivant ?
Celui qui nait d'amour.
Cherche-nous dans l'amour
Cherche l'amour en nous.
Tantôt je le vénère,
Tantôt il me vénère.
Dans cette parole : « Ana’l Haqq » les gens croient qu’il s’agit d’une grande prétention. Or, « Ana’l Haqq », révèle une grande modestie, car ceux qui disent : « Je suis le serviteur de Dieu », attestent deux existences ; l’une pour soi, l’autre pour Dieu. Mais celui qui dit : « Ana’l Haqq », s’annihile. Il dit : « Ana’l Haqq », c’est-à-dire : « Je ne suis pas, tout est Lui, excepté Dieu il n’y a pas d’existence pour personne. Je suis un pur néant, je ne suis rien. » La modestie de ce dernier est grande ; les gens ne comprennent pas que, si un homme se comporte en serviteur de Dieu, alors pour Dieu sa servitude existe : bien qu’elle soit destinée à Dieu, son action lui permet de se voir lui-même distinct de Dieu. Cette personne n’est pas noyée. Est noyé dans l’eau celui à qui ne reste aucun mouvement ni action, mais dont les mouvements sont ceux de l’eau. (p. 70)
Quand la peine de l'amour augmente ta joie spirituelle, des roses et des lis emplissent le jardin de ton âme.'
Djalâl Od-Dîn Rûmi
Tu m'as dit:Viens au Jardin les
jours de printemps,
Il y aura des bougies,du vin,des
belles aux joues vermeilles.
Si tu n'y es pas,que faire de tout cela;
Si tu t'y trouves,à quoi bon tout cela?
Quand j'étais enfant,
Je voyais Dieu,
Je voyais des anges ;
Je regardais les mystères des mondes
d'en haut et d'en bas.
Je croyais que tous les hommes
voyaient la même chose.
J'ai fini par comprendre
qu'ils ne voyaient pas…
"Le prophète a dit que celui qui dissimule sa pensée la plus intime obtiendra bientôt l'objet de son désir.
Quand les semences sont cachées dans la terre, leur secret profond devient la verdure du jardin.
Si l'or et l'argent n'étaient pas cachés, comment croîtraient-ils dans la mine? "
Livre premier
Je n'appartiens à aucune religion.
Ma religion est l'amour.
Chaque coeur est mon temple.
Dans Ta lumière, j’apprends comment aimer.
Dans Ta beauté, comment écrire des poèmes.
Tu danses en ma poitrine, là où personne ne Te voit.
Mais parfois je Te vois, et cette vision devient cet Art...
L'hiver fou et les longues nuits sont venus.
Nous sommes ici, la nuit est sombre et la passion longue.
Nous n'avons pas envie de dormir, notre coeur est devenu fou :
Celui qui a un coeur, comment resterait-il tranquille ?
Il y a un lieu au-delà du bien et du mal, c'est là que je vous attends.
Le désir du jeune homme ne fit qu'augmenter avec ce refus car l'envie qui rencontre un obstacle devient désir.