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Mahin Tajadod (Traducteur)Nahal Tajadod (Traducteur)Jean-Claude Carrière (Traducteur)
EAN : 9782070733408
346 pages
Gallimard (14/04/1993)
4.64/5   7 notes
Résumé :
Le livre de Chams de Tabriz est un chant d'amour absolu.
Bouleversé par la rencontre d'un ermite, un très grand poète du XIIIème siècle persan, Mowlânâ (1207-1273) - alias Djalâl-od-din Mohammad Balkhi, mieux connu chez nous, mais à tort, sous son surnom de " Roumi " - change de vie et chante cette totale métamorphose.

L'ouvrage né de cette révélation-révolution représente huit volumes de poèmes, et si beaucoup ne sont que vers de circonstance... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre est une poésie vivante.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Tout l'univers est contenu dans un seul être humain : toi.
Tout ce que tu vois autour de toi, y compris les choses que tu n'aimes guère, y compris les gens que tu méprises ou détestes, est présent en toi à divers degrés. Ne cherche donc pas non plus Sheitan hors de toi. Le diable n'est pas une force extraordinaire qui t'attaque du dehors. C'est une voix ordinaire en toi.
"Si tu parviens à te connaître totalement, si tu peux affronter honnêtement et durement à la fois tes côtés sombres et tes côtés lumineux, tu arriveras à une forme suprême de conscience. Quand une personne se connaît, elle connaît Dieu."
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ME VOICI

J’étais mort, vivant me voici,
Jétais larme, ris me voici,
Arriva le bonheur d’amour,
Bonheur éternel me voici.

J’ai la vision rassasiée
J’ai le souffle templi d’auace,
la bile intrépide du lion,
Vénus ardente me voici.

Il dit: « Mais on, tu n’es pas fou,
Pas digne de cette maison. »
Je suis parti me rendre fou,
tel les attachés me voici.

Il dit: « Mais non, tu n’es pas ivre,
Va, tu n’es pas de cette espèce. »
Je suis parti, me voici ivre,
Et rempli de joie me voici.

Il dit: « Mias no, tu n’es pas mort,
Tu n’es pas souillé par la joie. »
À sa face qui donne vie,
Mort et effondré me voici.

Il dit: « Oh oui, tu es rusé,
Ivre de doute et de pensée. »
Alors ignorant, effrayé,
Détaché de tous me voici.

Il dit: « Tu es une bougie,
Celui vers qui l’assemblée prie. »
Assemblée ne suis, ni bougie,
Fumée dispersée me voici.

Il dit: « Tu es le cheikh, la tête,
Devant tu mènes le chemin. »
Cheikh me suis, ni menant chemin,
Ton suiveur-d’ordres me voici.

Il dit: « Tu as plumes et ailes,
je ne te donne aile ni plume. »
Désirant ses plumes, ses ailes,
Sans aile et plumes, me voici.

La chance nouvelle m’a dit:
« N’avance plus et sois sans peine.
Par bonté, générosité,
Le venant-vers-toi me voici. »

Le vicil amour m’a dit: « D’auprès
De nous ne te déplace pas. »
J’ai dit: « Non, je ne bouge pas,
Immobile ici me voici. »

Tu es la source du soleil
Et moi je suis l’ombre du saule.
Toi, tu m’as frappé à la tête,
Misérable en feu me voici.

Mon coeur trouva l’éclat du souffle,
Mon coeur s’ouvrit et se fendit,
Mon coeur tissa nouveau brocart,
Haine des haillons me voici.

Le visage du souffle, à l’aube,
Se vanta, sous le coup d’ivresse:
« J’étais domestique et ânier,
Roi et grand seigneur me voici. »

Reconnaissante, elle est, ta feuille,
De sentir ton sucre sans fin,
Quand elle est venue prés de moi,
Moi, comme elle alors me voici.

Reconnaissante, terre triste,
Pour le ciel et la roue courbée,
À sa vue, à son tournoiement,
Capteur de clarté me voici.

Reconnaissante, roue du ciel,
Pour le roi, pour l’ange et la terre.
Par sa généreuse bonté,
Clair et généreux me voici.

Reconnaissant, l’homme du Vrai,
Car la tête de tous nous sommes.
Sur les sept étages du ciel,
Brillante étoile me voici.

J’étais Vénus, me voici Lune,
Et la roue deux cents fois pliée,
J’étais Joseph, dorénavant
Faiseur de Joseph me voici.

Comme les échecs sois mobile
Et silencieux, mais tous parole.
Visage-tour du roi du monde:
Heureux, victorieux me voici.
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Quand j'étais enfant,
Je voyais Dieu,
Je voyais des anges ;
Je regardais les mystères des mondes
d'en haut et d'en bas.
Je croyais que tous les hommes
voyaient la même chose.
J'ai fini par comprendre
qu'ils ne voyaient pas…
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Ne reste que parmi les amoureux, des autres éloigne-toi.
Bien que ta flamme embrase le monde,
Le feu meurt par la compagnie des cendres.
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Le corps est un outil pour calculer

l’astronomie de l’esprit.

Regarde dans ce laboratoire astronomique

et deviens océanique.
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